L'homme de Constantinople

J'avais écouté « Un millionnaire à Lisbonne » avec un certain plaisir et la fin mystérieuse m'avait poussée à écouter le premier tome. Non seulement je n'ai pas eu ma réponse et en plus je me suis pas mal ennuyée, les tractations financières sur le pétrole, les manoeuvres dégradées autour des femmes ne m'ont pas convaincue. Un moment de suspense au cours d'une fuite et aussi des clefs pour mieux comprendre l'évolution du fils sans oublier l'horreur des conflits turco-arméniens relèvent un peu l'intérêt. L'auteur manipule aussi le lecteur en l'appâtant sur la fin mais cette fois je n'irai ni écouter, ni lire le prochain. J'ai gagné l'envie de visiter Lisbonne et le musée Calouste Gulbenkian grâce aux nombreuses définitions de « la beauté » fil conducteur des 2 tomes.

Je vous retrouve aujourd'hui avec la dernière chronique de cette année ! Elle concerne un tout nouvel auteur que j'ai souhaité découvrir suite à quelques conseils. Hélas, je crains que ce ne soit pas une réussite.

Ce livre raconte l'histoire d'un homme qui a existé, né au XIXème siècle, dans l'Empire ottoman. Il s'agit de Calouste Gulbenkian, un personnage que je ne connaissais absolument pas. L'histoire racontée est celle de sa vie, depuis sa plus tendre enfance jusqu'au début des années 1900, l'histoire de son ascension dans les affaires pétrolières et dans les plus hautes sphères du pouvoir, qu'il soit oriental ou occidental. Nous sommes au début de l'ère du pétrole, à la naissance de l'Orient-Express, à la fin du règne de la reine Victoria. C'est donc un voyage à travers de nombreux pays, de la France à l'Angleterre, à différentes périodes, que nous offre ici Dos Santos.

Si j'ai apprécié le style d'écriture et l'ambiance générale, j'ai en revanche été totalement ennuyée par le sujet. Je n'ai pas réussi à m'intéresser à la vie ottomane de l'époque, aux conflits internes et externes, à l'industrie du pétrole, je n'ai pas été charmée par les descriptions des divers paysages ou par la mélancolie du personnage. Bref, je n'ai pas du tout été touchée. En cela, je pense être passée à côté d'un bon récit et d'une culture tout à fait intéressante, mais à plusieurs reprises je me suis surprise à lire tout en pensant à autre chose, ne m'imprégnant pas du tout de ma lecture. A ce moment-là, il est inutile d'insister.

Je pense donc ne pas lire la suite de la vie de Gulbenkian, mais je retournerai sans doute du côté de l'auteur, tout en choisissant mieux le sujet de ses histoires.

La biographie très romancée de Calouste Gulbenkian, un arménien ayant fait sa fortune notamment avec le pétrole au XXe siècle ; difficile de savoir ce qui est vrai ou non, mais c'était un peu péniblement long - on exploite au final assez peu de tropes qui auraient pu donner plus de profondeur aux personnages (comme la relation entre Calouste et son père) et on se contente sinon d'anecdotes sordides (la pédophilie) et de longues descriptions de choses pas tout à fait inintéressantes mais qui laissent assez peu sur la faim. J'ai même oublié entre le début et la fin qui était au final le narrateur de l'introduction. Quant au name dropping saupoudré de partout, bon.

Alors, il est vrai que lire un roman sur les arméniens et sur des figures historiques méconnues est intéressant, mais ça ne suffit pas à rendre un livre très intéressant. Je ne sais pas si je lirais la suite.