Un signe de vie.
Le cardinal Paolo Panunzio venait de lui annoncer qu’on avait reçu un contact de l’une de ces civilisations. Ce n’était pas une annonce anodine. En réalité, il s’agissait de l’un des événements les plus importants de l’histoire de l’humanité, un événement transcendant, ayant des implications philosophiques considérables. Et pas seulement.
Dans une conversation célèbre avec Bohr mentionnée dans ce roman, Einstein avait contesté les incroyables implications philosophiques sous-jacentes à la théorie quantique et affirmé que « Dieu ne joue pas aux dés ». Prenant le parti de Bohr, mais dans une perspective biologique, Duve a répliqué que « Dieu joue aux dés parce qu’il sait qu’il va gagner ».
Si l’univers existe depuis plus de treize milliards d’années, des civilisations extra-terrestres très avancées ont eu largement le temps de coloniser les galaxies
Il avait passé son adolescence en Angleterre, à dévorer de vieux livres de science-fiction de Robert A. Heinlein, Ray Bradbury et Arthur C. Clarke, que son grand-père conservait au grenier, et à regarder à la télé des vieilleries telles que Star Trek, Star Wars et autres inepties du temps de ses parents. Toujours est-il que la magie de l’univers et de ses mystères s’était insinuée en lui à travers ces pages jaunies par les ans et les images surannées de vieux films et séries.
L’existence de tants et de tant de jackpots absolument improbables est la preuve que l’univers a été délibérément conçu pour générer la vie. C’est comme si c’était la mission de l’univers. (…) ce ne sont pas des coïncidences. C’est une intention. Et s’il y a une intention, il y a une intentionnalité
Si l’on en croit le principe de la médiocrité, notre planète n’a rien de spécial, c’est juste une planète parmi d’autres. Si elle abrite la vie, c’est que la vie est normale dans l’univers. S’ils existe une vie intellectuelle et consciente sur cette planète, c’est que la vie intelligente et consciente est normale dans l’univers.