AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Ne suis-je pas une femme ? Femmes noires et féminisme (30)

page 138

Je me rappelle très bien , dans notre quartier, d'hommes (noirs) des classes populaires expliquant que certains emplois n'en valaient pas la peine à cause de la perte de dignité qu'ils provoquaient, tandis qu'on faisait sentir aux femmes noires lorsque la survie était en jeu, leur dignité pouvait être sacrifiée.
Commenter  J’apprécie          130
Personne n’ a pris la peine de parler de la façon dont le sexisme opère à la fois indépendamment du racisme et simultanément à celui-ci pour nous opprimer
Commenter  J’apprécie          110
Dans une nation où règne l’impérialisme racial, comme c’est le cas dans la nôtre, c’est la race dominante qui se réserve le privilège d’être aveugle à l’identité raciale, tandis qu’on rappelle quotidiennement à la race opprimée son identité raciale spécifique. C’est la race dominante qui a le pouvoir de faire comme si son expérience était une expérience type
Commenter  J’apprécie          70
le souci omniprésent que les personnes noires ont à propos du racisme leur permet d’ignorer de façon opportune la réalité de l’oppression sexiste
Commenter  J’apprécie          60
le racisme a toujours été une force de division séparant les hommes noirs et les hommes blancs, et le sexisme a été une force unissant ces deux groupes
Commenter  J’apprécie          60
Bien que les hommes et les femmes noir.e.s aient lutté tout autant pour la libération pendant l'esclavage et une bonne partie de la période de la Reconstruction, les leaders politiques noirs masculins ont perpétué des valeurs patriarcales.
Commenter  J’apprécie          40
Apprendre l'autodéfense aux femmes afin qu'elles puissent se défendre contre les violeurs n'est pas la même chose que de changer la société afin que les hommes ne violent plus. Créer des foyers pour femmes battues ne changent pas la mentalité des hommes qui les battent, ni la culture qui promeut et cautionne leur violence.
Commenter  J’apprécie          40
Parler de race et de classe ne servait pas les intérêts des féministes blanches des classes moyenne et supérieure. C’est pourquoi une grande partie de la littérature féministe, bien qu’elle offre des informations importantes concernant les expériences des femmes, est à la fois raciste et sexiste de par son contenu. Je ne dis pas cela pour les condamner ou les délégitimer. Chaque fois que je lis un livre féministe qui est à la fois raciste et sexiste, je ressens de la tristesse et une douleur à l’âme. Car voir réapparaître sans fin, dans le mouvement même qui a prétendu libérer les femmes, de nouveaux pièges qui nous maintiennent encore et encore dans les vieilles oppressions, c’est être témoin une fois de plus de l’échec d’un mouvement potentiellement radical et transformateur dans notre société.
p. 288
Commenter  J’apprécie          40
ce que les femmes blanches ont appris à travers leur lutte pour libérer les esclaves, c’est que les hommes blancs consentaient à défendre les droits des Noir·e·s tout en refusant tout droit aux femmes
Commenter  J’apprécie          40
« Aucun livre d’histoire utilisé dans les écoles publiques ne nous a jamais informées de l’impérialisme racial. A la place on nous servait des conceptions romantiques du « nouveau monde » et du « rêve américain », les Etats-Unis comme le grand melting-pot où toutes les races ne font qu’une. On nous appris que Christophe Colomb a découvert l’Amérique ; que « les Indiens » étaient des chasseurs de Scalp, des tueurs de femmes et d’enfants innocents ; que les personnes noires ont été réduites en esclavage à cause de la malédiction biblique de Cham, que Dieu « lui-même » avait décrété qu’iels seraient des scieur-euse-s de bois, des labour-euse-s de champs et des porteur-euse-s d’eau. Personne ne parlait de l’Afrique comme du berceau de la civilisation, ni des personnes africaines et asiatiques qui sont venues en Amérique avant Christophe Colomb. Personne n’a parlé de génocide pour décrire les assassinats de masse des personnes natives-américaines, personne n’a parlé de terrorisme pour décrire les viols des femmes natives-américaines et africaines. Personne n’a parlé de l’esclavage comme du fondement qui a permis l’essor du capitalisme. Personne n’a parlé d’oppression sexiste pour décrire la reproduction forcée des épouses blanches afin d’accroître la population blanche ».
Commenter  J’apprécie          30






    Lecteurs (622) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les emmerdeuses de la littérature

    Les femmes écrivains ont souvent rencontré l'hostilité de leurs confrères. Mais il y a une exception parmi eux, un homme qui les a défendues, lequel?

    Houellebecq
    Flaubert
    Edmond de Goncourt
    Maupassant
    Eric Zemmour

    10 questions
    562 lecteurs ont répondu
    Thèmes : écriture , féminisme , luttes politiquesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}