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Citations sur Lettres à son frère Théo (228)

Encore que je sois souvent dans la misère, il y a pourtant en moi une harmonie et une musique calme et pure. Dans la plus pauvre maisonnette, dans le plus sordide petit coin, je vois des tableaux ou des dessins. Et mon esprit va dans cette direction par une poussée irrésistible.

LA HAYE (décembre 1881 - septembre 1883)
Avril 1882.
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Je veux faire des dessins qui frappent certaines gens.(...)
Soit dans la figure, soit dans le paysage, je voudrais exprimer non pas quelque chose de sentimentalement mélancolique, mais une profonde douleur.

LA HAYE (décembre 1881 - septembre 1883)
Avril 1
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Il faut comprendre comment je considère l’art. Pour arriver à la vérité, il faut travailler longtemps et beaucoup. Ce que je veux et ce à quoi je vise est bigrement difficile, et pourtant je ne crois pas viser trop haut.

LA HAYE (décembre 1881 - septembre 1883)
Avril 1882.
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Peu à peu et lentement naquit entre elle et moi quelque chose d’autre : un besoin certain l’un de l’autre, si bien qu’elle et moi ne pouvions plus nous séparer, que nous nous insinuions de plus en plus dans nos vies réciproques, et alors ce fut l’amour. Ce qui existe entre Sien et moi, est réel, ce n’est pas un rêve, c’est la réalité.

LA HAYE (décembre 1881 - septembre 1883)
Avril 1882.
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Cet hiver, j’ai rencontré une femme enceinte, abandonnée par l’homme dont elle portait l’enfant dans son corps.
Une femme enceinte qui, en hiver, errait par les rues, qui devait gagner son pain, tu sais bien comment.
J’ai pris cette femme comme modèle et j’ai travaillé avec elle tout l’hiver.
Je n’ai pu lui payer le plein salaire d’un modèle, mais cela n’empêche que je lui ai payé ses heures de pose, et que j’ai pu la sauver grâce à Dieu elle et son enfant, de faim et de froid, en partageant mon propre pain avec elle. Quand j’ai rencontré cette femme, j’ai été frappé par son air malade.

LA HAYE (décembre 1881 - septembre 1883)
Avril 1882.
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Je crois que rien ne nous place avec une telle intensité dans la réalité qu’un véritable amour. Et celui qui vit dans la réalité est-il sur le mauvais chemin ? Je pense que non. Mais à quoi puis-je comparer ce sentiment caractéristique, cette constatation caractéristique de l’état amoureux ? Car réellement c’est une découverte d’une nouvelle hémisphère pour un homme que de devenir sérieusement amoureux dans sa vie.

Etten, 7 septembre 1881.
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Aussi suis-je calme et confiant en cette affaire, et cela précisément exerce son influence sur mon travail, qui m’attire de plus en plus, précisément parce que je me rends compte que je réussirai. Non pas que je deviendrai quelque chose d’extraordinaire, mais bien quelque chose d’ordinaire, et par là j’entends que mon œuvre sera saine et « raisonnable », et qu’elle aura une raison d’être et pourra servir à quelque chose.

Etten, 7 septembre 1881.
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Si jamais tu deviens amoureux, et que tu dois entendre un « jamais, non, jamais », ne te résigne surtout pas ! Mais tu es un tel veinard que, j’espère, que cela ne t’arrivera jamais.

Etten, 3 septembre 1881.
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Quelque chose me pèse que je veux te raconter, peut-être es-tu déjà au courant et je ne te raconte rien de neuf. Je voulais te dire que cet été j’ai commencé à aimer K. Mais quand je le lui ai dit, elle m’a répondu que son passé et son avenir restaient inséparables pour elle et que jamais elle ne pourrait répondre à mes sentiments.
J’ai eu alors à résoudre un dilemme terrible : me résigner à ce : « jamais, non, jamais », ou considérer la chose comme non terminée, garder bon espoir et ne pas me résigner ?
J’ai choisi cette dernière éventualité.
Entre temps, je continue à travailler dur, et depuis que je l’ai rencontrée, mon travail est bien plus facile.
Une année en sa compagnie serait salutaire pour elle et pour moi, mais les parents sont véritablement butés sur ce point.
Mais tu comprends bien que j’entends ne rien négliger qui puisse me rapprocher d’elle et je suis décidé à l’aimer jusqu’à ce qu’elle finisse par m’aimer.

Etten, 3 septembre 1881.
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Il faudra que je dessine sans cesse des bêcheurs, des semeurs, des laboureurs, hommes et femmes. Que j’examine et étudie tout ce qui fait partie de la vie à la campagne. Comme bien d’autres l’ont fait et le font encore. En face de la nature, je ne me sens plus impuissant comme jadis.

Etten, septembre 1881.
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