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Broussaille, Tome 1 : Les baleines publiques

Petite perle de poésie urbaine parue dans les pages du journal Spirou pendant les années 1980, Les baleines publiques, le tome 1 des aventures de Broussaille mériterait une plus grande notoriété.

Considérée comme une Bande dessinée pour jeunes adolescents, ce qu’elle est, incontestablement, elle peut aussi être lue à tout âge tant son charme, sa mélancolie, son onirisme peut toucher toute personne un tant soit peu sensible.

Broussaille est un jeune homme, préparant ses examens et habitant un studio dans le centre de la grande cité (Bruxelles n’est jamais nommée, mais c’est elle !). Toute les nuits, il rêve que la ville est engloutie par les eaux avec de multiples espèces océaniques, poissons, poulpes se déplaçant entre les vieux bâtiments.

Pour essayer de comprendre son rêve, il fait l’acquisition d’un livre vieux de plus d’un siècle et qu’elle n’est pas sa surprise en y découvrant des gravures, copie conforme de ses visions oniriques ! Troublé, il veut en apprendre davantage sur l’auteur du livre et mène sa petite enquête.

Pendant ce temps Catherine, une jeune fille solitaire, lit le même livre et s’interroge sur une invasion de mouettes dans cette ville si loin de la mer.

Et puis Broussaille, et le lecteur avec lui, commence à confondre rêve et réalité. Deviendrait-il fou, ou bien … ?

Le scénario est vraiment un petit bijou de tendresse et d’émotion. Pas d’action, pas de vannes, un humour nostalgique, des situations qui font vibrer la corde de la mélancolie, dans le bon sens du terme. Plus on avance dans l’album, plus le côté fantastico-poétique devient prégnant sans être dérangeant le moins du monde.

Les personnages de Broussaille et de Catherine sont en phase avec cette atmosphère où on n’arrive plus à faire la différence entre rêve et réalité. Ils représentent cette jeunesse de la fin des années 1980, qui commence à prendre conscience de la fragilité de la nature et de certaines espèces animales.

Les dessins sont encore dans la veine de ce qui paraissait chez Spirou, mais des cases, voire des planches entières avaient alors marquées les esprits, notamment celles où les animaux aquatiques envahissent la ville et remplacent parfois les objets urbains (tel ce poisson chat géant qui sert de bus) pages 20 à 22 ou ces magnifiques planches de rêve, pages 26 à 28, novatrices pour l’époque.

On termine cette lecture, avec le sourire aux lèvres. On se sent plus léger, plus serein. Un Bande dessinée qui vaut les antidépresseurs du monde.
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