Gestalt est une des nouvelles licences publiées en mai 2023 par l’éditeur Kioon. Ce seinen en 3 tomes met en scène une centaine d’hommes et de femmes à travers le monde qui obtiennent des pouvoirs contre leur gré. Leur mission : décimer l’humanité, la « réinitialiser » sous peine d’affreuses sanctions. Un titre intrigant, qui se lit rapidement et qui – sans être négatif – n’était pas ce que j’imaginais.



La fraternité VS l’individualisme au cœur de Gestalt

Gestalt nous présente à ses débuts la banalité d’une école : un gamin harcelé par plusieurs autres sont filmés par un neuneu applé Soso Shindo qui veut publier la vidéo sur les réseaux sociaux et faire le buzz. Derrière lui, une fille, Hanami, accourt pour mettre une raclée aux harceleurs et réprimandé le voyeur qui s’amusait à filmer. Clairement, la situation de départ nous est claire : Soso Shindo est individualiste, ne pense qu’à sa gueule au mépris des autres, tandis que Hanami a le cœur sur la main. Voilà deux caractères antagonistes propices au récit que veut nous livrer Yoto Ringo ! En effet, lorsqu’un compte à rebours s’élève dans le ciel et atteint sa limite, une question est posée au monde entier : « que ceux qui pensent que ce monde est plus important qu’eux-mêmes lèvent la main ». Une chamaillerie fait que Soso Shindo et Hanami lèvent la main et sont transportés dans l’Arche de Noé. Voilà qu’un mystérieux concierge fait son apparition au milieu de ces animaux. Devant lui, 100 personnes de toute nationalité se dressent, désignés comme celles qui préfèrent protéger la Terre en péril que l’humanité qui est responsable de ce désastre. Alors, ces 100 personnes se voient attribuer des gadgets : leur mission, provoquer un Déluge… c’est-à-dire détruire l’humanité.



Difficile d’imaginer les héros s’en sortir !

Cependant, avant d’arriver sur l’Arche de Noé, aucun d’entre eux n’avait un seul instant imaginé ce qui pourrait se passer. Bien que les personnages acceptent assez vite l’existence de gadgets, d’animaux qui parlent, et de l’Arche de Noé, ils se refusent à lever la main sur qui que ce soit. C’est bien sûr trop tard, voilà qu’ils seront punis s’ils ne complètent pas leur mission ! C’est une nouvelle vie qui commence, malgré eux.



Au-delà de la couverture bleutée qui a son charme, Gestalt m’a attiré par son synopsis. L’histoire est en réalité loin de celle que j’imaginais, je pensais que nos personnages allaient dans l’Arche codifiait de nouvelles lois et débattre de ce qui était bon ou mauvais pour réinitialiser – genre informatiquement ou par ADN – l’humanité. Je ne pensais pas du tout à la destruction totale par meurtre ! Néanmoins, ce rebondissement est tout aussi intéressant. Effectivement, sur les 100 personnages, on va bien imaginer des querelles qui vont se dérouler. Un peu à la Danganronpa, les personnages sont obligés de faire le sale boulot au risque d’être puni et chacun tient à sa survie. Deux questions m’intéressent et vont à mon avis, dans cette courte série, faire si Gestalt est superbe ou non. La première, j’attends un conflit de valeur entre l’individualisme (ceux qui seraient prêts à tuer pour sauver leur propre vie) et la fraternité (ceux qui veulent sauver les humains). La seconde, c’est savoir comment les héros vont s’en sortir. Visiblement, ils n’ont pas beaucoup de marge de manœuvre pour faire ce qu’ils veulent et je les vois difficilement s’en sortir ! C’est un titre que je recommande pour la découverte, même si les deux prochains tomes feront toute l’histoire prochaine !
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Une nouvelle version du déluge biblique de Noé, souvent représenté dans ce tome, dans un point de vue totalement novateur, mais tout aussi destructeur, comme dans un éternel recommencement de l’Histoire du monde.
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