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Hantée, tome 2 : Un mal souterrain

La fin du premier tome nous avait laissé avec de nombreuses attentes et l'espoir que certains éléments seraient éclaircis, ou tout du moins approfondis. Verdict ? Maureen Johnson parvient à rebondir et à se réinventer tout en creusant le sillon du premier opus. On retrouve tout d'abord Rory avec plaisir : fidèle à elle-même, la jeune fille abreuve le lecteur comme ses interlocuteurs d'anecdotes propres à sa Louisiane natale, masquant le trauma du tome précédent derrière son humour caractéristique. Ce qui apportait de la légèreté dans "Les ombres de la ville" devient ici une véritable compensation, voire une stratégie d'évitement face aux questions qui lui sont posées et à une thérapie qu'elle n'investit qu'en surface – le personnage se densifie : Rory n'est plus seulement l’archétype de la nouvelle élève sympathique, elle devient un protagoniste à la psychologie de plus en plus travaillée.



Question intrigue, on craignait un peu un calque du premier tome (une série de meurtres étranges, une enquête surnaturelle, une confrontation finale, etc.) dont la seule nouveauté aurait été le pouvoir inattendu de Rory à exterminer les spectres d'un seul contact physique. Si la scène d'introduction s'ouvre bel et bien sur un crime perpétré par une force invisible, il s'agit surtout d'un prétexte scénaristique pour amener nos personnages à interroger bien plus qu'une série d'incidents étranges. Plus ténu, "Un mal souterrain" entraine Rory dans une aventure complexe où, de par son don, elle devient la cible de nombreuses convoitises. Convoitises des services secrets, qui voient en elle une arme fort utile, et convoitises aussi plus obscures, aux desseins encore indéterminés. Manipulations, secte, Histoire, mythologie antique... autant d'éléments qui ponctuent et rythment ce roman de multiples rebondissements. Maureen Johnson élargit petit à petit la mythologie qu'elle a instaurée et laisse entendre au lecteur des enjeux qu'il n'aurait pas suspectés dans le tome 1. Le personnage de Jane Quaint, thérapeute ambivalente aux ambitions douteuses, est l'un des éléments qui apportent tout le sel de ce deuxième opus : extravagante et fascinante, elle présente un potentiel qu'il nous tarde de voir se développer.



La fin de Un mal souterrain joue parfaitement la carte du cliffhanger : entre une romance naissante (mais qu'on espérait bien voir apparaître depuis un moment) et un événement particulièrement tragique, l'autrice est désormais certaine de nous retenir prisonniers. On cherche, en vain, une page supplémentaire, quelques lignes encore qui nous donneraient un indice... Il faudra pour cela nous armer de patience jusqu'au tome 3, "Le cabinet des ténèbres".



En bref : Un deuxième tome qui approfondit les thématiques du premier opus sans jamais faire dans la redite. Plus psychologique, plus intime et plus ténu, "Un mal souterrain" nous promène dans un Londres brumeux et hanté aux côtés de personnages de plus en plus denses. Maureen Johnson maîtrise d'un bout à l'autre les ressorts dramatiques de son intrigue et laisse le lecteur sur un final tragique en point d'interrogation. Inutile de préciser qu'on attend le prochain tome avec impatience.




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Hantée, tome 1 : Les ombres de la ville

  Visuellement attrayant, ce premier opus, "Les ombres de la ville", joue la carte de l'esthétisme : le livre s'ouvre en effet sur une superbe carte de Londres illustrée et chaque nouveau chapitre est décoré d'enluminures et d'une police de caractère aux accents gothiques. Les amoureux, comme nous, des intrigues à énigmes dans un décor de pensionnat à l'ancienne (un attrait sûrement né avec notre lecture, enfant, des "Disparus de Saint Agil", de Pierre Very) seront servis : l'arrivée de Rory dans cette école aux accents old school immerge les lecteurs dans une atmosphère aussi angoissante qu'enthousiasmante. On a adoré l'ambiance de l'établissement et on s'est laissé aller à imaginer, au fil des descriptions de l'autrice, cette sublime bâtisse de l'époque victorienne : ses hauts murs de vieilles briques, ses couloirs de bois lambrissé, son réfectoire aménagé sous la nef d'une ancienne chapelle, ou encore sa bibliothèque pleine d'ouvrages épais et poussiéreux. D'ailleurs, bien que le pensionnat de Wexford n'existe pas réellement, Maureen Johnson s'est inspirée d'un bâtiment véritablement situé dans le quartier de Whitechapel pour l'imaginer. La romancière restitue avec réalisme le quotidien des étudiants et la fourmilière de ce pensionnat aux murs séculaires...



    Dans ce contexte très confiné, presque à huis clos, Maureen Johnson plante peu à peu le décor. Alors qu'elle pose progressivement les différents éléments nécessaires à l'intrigue, on suit la lente adaptation de Rory et ses habitudes d'Américaine face aux coutumes britanniques (le choc des cultures amenant à quelques scènes assez drôles). Parallèlement, à l'extérieur du campus, les meurtres se multiplient et leur  impact médiatique "force" les portes de Wexford jusqu'à faire brusquement irruption dans la vie des lycéens. Une fois l'héroïne pleinement confrontée au meurtrier et à son caractère surnaturel, l'intrigue s'éloigne quelque peu du pensionnat, et donc tout à la fois de l'univers"private boarding school" qu'on aime tant. Fort heureusement, chaque excursion londonienne est l'occasion de nous faire découvrir la ville de façon détournée, et particulièrement ses lieux clefs de l'histoire de l'éventreur ou des sites souterrains aussi fascinants qu'inquiétant....

 

    Dès lors, le parfum victorien qui planait depuis le début du roman disparait également : l'intrigue s'écarte en effet de la figure de Jack l'éventreur et nous emmène à la rencontre d'une unité rattachée aux services secrets et à la Société pour la recherche psychique, ambiance plus moderne aussi bien dans les décors que dans les thèmes abordés. La transition pourrait presque paraître un peu trop soudaine, mais Maureen Johnson parvient à faire tenir le tout grâce une mythologie intéressante et à des idées ingénieuses. Si on regrette un peu que le roman prenne ses distances avec le mythe de Jack l'éventreur, on s'est entre temps trop attaché aux personnages pour se prétendre déçu. Grâce à un très habile mélange de frisson et d'humour (en partie assuré par Rory et son décalage constant avec le paysage so british), le tout peut par moment évoquer une version délocalisée de Buffy, avec ce mélange d'univers adolescent lycéen qui se confronte aux forces occultes d'un cadre urbain aux accents gothiques. Ce sentiment est renforcé par la petite équipe de protagonistes qui se forme, très scooby gang.



    Le final laisse planer de brûlantes questions quant à l'avenir de Rory, suffisamment intrigantes pour nous donner envie de poursuivre cette trilogie. On attend donc le second opus avec impatience, en souhaitant qu'il exploitera encore plus ce que celui-ci contenait déjà de très bon (les références à la Société pour la recherche psychique, fondée en 1882 et ayant réellement existé, donnent envie d'en savoir plus ; on espère qu'il en sera davantage question dans l'opus suivant).



En bref : Londres, un pensionnat au coeurs des brumes de Whitechapel et... le retour de Jack l'éventreur. Si le mythe de l'iconique tueur en série sert surtout à appâter les lecteurs, ce premier opus de "Hantée" se révèle très prometteur. Face aux spectres qui se promènent en ville, Rory affronte avec humour et ironie des forces occultes dans une Angleterre chargée d'Histoire. On s'attache aux personnages et on frissonne plus d'une fois au cours du livre. Vivement la prochaine rentrée à Wexford !




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Hantée, tome 1 : Les ombres de la ville

J’avoue rester mitigée pour celui-là. Ce n’était pas une mauvaise lecture mais ce n’était surtout pas du tout ce que à quoi je m’attendais.

Parce que dans le résumé il y a marqué noir sur blanc : ‘’Accompagnée d’un mystérieux jeune homme, elle plonge au plus profond des brumes de la cité pour arrêter le meurtrier avant qu’il ne récidive.’’ Sauf que, personnellement, je n’ai pas trouvé de ‘’mystérieux jeune homme’’ ! Et ça m’agace parce que ça m’avait donné une toute autre idée du livre qui ne s’est pas confirmée et qui, du coup,m’a laissé un peu déçue.

C’est bête parce que, sinon, tous les points du résumé sont cochés : ambiance mi ‘’dark academia’’-mi thriller, Londres, Jack l’Eventreur, l’enquête, les fantômes, et le tout rend le roman plutôt pas mal (même si certaines chose auraient pu être mieux, notamment le résumé).



Le problème c’est que ma lecture s’est vraiment passée en deux temps : au début j’adorais et j’étais vraiment immergée dedans puis, vers le milieu, j’ai un peu déchantée et j’ai été un peu déçue.

Mais le début de ma lecture fut géniale, la plume est hyper immersive et on est tout de suite projeté dans l’ambiance d’un Londres automnale avec une très légère ambiance ‘’dark academia’’ car Rory est dans un vieux lycée londonien.



J’ai tout de suite beaucoup aimé notre protagoniste, Rory, très attachante, avec un sens de l’humour rafraîchissant et des pensées auxquelles on peut très facilement s’identifier.

Une ambiance un peu pesante et un chouïa effrayante va s’installer au fur et à mesure des meurtres de Jack l’Éventreur et c’est très bien écrit, on est vraiment dedans. Le quotidien de Rory se construit simultanément et j’ai vraiment aimé la suivre, la voir se faire des potes, prendre ses marques et s’interroger sur ces meurtres.

C’est un peu lent mais correspond avec l’intrigue donc, moi, je n’attendais plus que la romance et la résolution de l’enquête et ça aurait été une bonne lecture !



Sauf que, plus j’avançais dans ma lecture, plus j’étais déçue.

La romance n’arrivait pas et, surtout, j’avais de plus en plus l’impression de tomber dans du jeunesse et du basique. À partir du moment où Rory rencontre ses copains les chasseurs de fantômes et qu’ils partent ensemble chasser Jack l’Éventreur avec des téléphones j’ai cru que j’avais changé de livre : adieu l’ambiance un peu flippante, l’enquête et mon idyllique romance, et bonjour SOS fantôme.

J’exagère un peu, ce n’était pas horrible à lire, mais pas ce à quoi je m’attendais (toujours à cause de ce stupide résumé trop prometteur), et peut-être un peu trop jeunesse.
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