Le deuxième opus de "La Bête" nous offre une bouffée d'air frais, écartant les doutes du premier tome. L'intrigue, initialement teintée de misérabilisme, s'épanouit dans une aventure plus burlesque et dynamique. La qualité d'impression et le format imposant mettent en valeur le dessin soigné de Franck Pé, oscillant entre réalisme brut et style classique. Les grandes illustrations pleine page ajoutent un lyrisme épique, créant un album visuellement magnifique.
Le trait détaillé et foisonnant de Pé offre une nouvelle vision du Marsupilami, bien loin de l'enfance, explorant une facette plus sombre et sauvage. Les caricatures, notamment Franquin dans le rôle de l'instituteur, apportent un dynamisme particulier. La colorisation, allant du sombre au lumineux, capture l'époque des années 50 et donne vie à Bruxelles avec un respect évident pour l'univers de Franquin. Les dialogues imprégnés du parler belge ajoutent une touche authentique.
Le diptyque de "La Bête" se clôture en apothéose avec ce deuxième tome. L'histoire, toujours centrée sur François et le Marsupilami, prend une direction captivante, mêlant aventure et sentiments simples. Le scénario de Zidrou allie humour, émotion, et action, offrant une lecture divertissante pour les petits et les grands. La conclusion, bien que tendre, laisse une aspérité subtile, soulignant la défaite amère de Boniface.
Un coup de cœur absolu, une magnifique ode à l'amitié et à l'enfance qui s'apprécie autant par les amateurs de BD que les nostalgiques des aventures du Marsupilami.
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