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La Cage

Série de 2 livres (En cours). Écrite par Hervé Gagnon (2),


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La Cage, tome 2 : L'Empoisonneuse

Au XIXe siècle, bon nombre de meurtres en séries sont caractérisés par l'utilisation de différents poisons tels que l'arsenic, le chloroforme, la morphine, l'aconitine, la strychnine et la mort aux rats, celui utilisé par l'empoisonneuse imaginée par Hervé Gagnon. Dans ce deuxième et dernier tome ayant pour thème le Mal qui semblait émaner de la cage de la Corriveau, ce dernier met en scène comme personnage principal le constable Seamus O'Finnigan qu'on croyait mort à la fin du premier opus. En intégrant dans la trame dramatique les deux incendies qui ont ravagé le coeur de Montréal en juin et en juillet 1852.



Et ce de façon tout à fait crédible avec des descriptions qui nous font ressentir l'ampleur du brasier…



... de l'incendie de juin 1852 …



« Avec toutes ces maisons en bois, le feu se propageait vite à Montréal. »



« Arrivé à la rue Saint-Joseph, il trouva des pompiers affairés à protéger le toit de l'Hôtel-Dieu avec deux pompes. Ils étaient assistés des élèves du Collège de Saint-Sulpice qui faisaient la chaîne avec des chaudières d'eau. »



Les bâtisses en feu ou réduites en piles de bois fumantes sur la rue Saint-Paul : « la place de la Douane, l'église de la paroisse, la bâtisse du Commercial Hotel, le magasin de fer de Wilson & Couillard, la boutique de marchandises sèches de Comming & Galbraith, les commerces d'Ogilvy, de Wood & Co., de Tyre, Colgohoun & Co., de Smith & Co., de Frottingham & Workman, de Seymour & Whitney, la boutique de cuir de Busseau... Tout était en ruine. C'était l'Apocalypse. »



« Toutes les maisons situées dans le quadrilatère formé par les rues Saint-Paul [sic : plutôt Saint-Pierre ?], Saint-François, Saint-Sacrement et Saint-Paul sont détruites […]. La Minerve parle de 200 000 dollars de dommages. »



… et du grand incendie de juillet de la même année qui détruisit 1200 maisons dans les faubourgs Québec et Saint-Laurent, soit 20% de la ville ! Cette catastrophe est au coeur d'une finale spectaculaire qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière phrase du dernier chapitre.



Comme dans le premier tome, Hervé Gagnon introduit plusieurs détails qui nous renseignent, entre autres, sur la vie dans les faubourgs et les quartiers Saint-Louis, Saint-Jacques et Sainte-Marie de la métropole…



Le marché Bonsecours « qui servait à la fois de marché public et d'hôtel de ville… »



« Il repéra monsieur Boutin, le propriétaire, juché au sommet d'une échelle, en train de retirer d'une fenêtre l'étoupe qui avait coupé l'air glacial de l'hiver. »



« Un fiacre attendait dans la nuit, éclairé par une lampe à l'huile suspendue à l'avant. »



« Seamus s'empressa de sortir le bidon [de lait] de fer-blanc et le bloc de glace fondante, et de déposer le tout dans une chaudière. Puis il les couvrit d'un peu de paille. »



« Il longea les murs en rageant contre les lampadaires à gaz installés quelques années plus tôt pour rendre les artères plus sécuritaires… »



… et sur le type d'armes utilisées au Département de police de la ville :



« Colt Navy 1851, calibre 36, six coups, chargement par l'avant du barillet, canon rayé pour plus de précision, précisa-t-il avec fierté. Un petit bijou d'armurerie moderne conçu par monsieur Samuel Colt, fabriqué dans son usine de Hartford, Connecticut, et préféré par tous les connaisseurs. »



Comme le roman s'adresse surtout à des jeunes, l'auteur a certainement pensé à sa clientèle cible en imaginant un code secret permettant à O'Finnigan, hanté par des cauchemars récurrents, de s'assurer que la personne qui frappe à la porte ne le met pas en danger :



Première partie du code par le visiteur : Toc-toc, toc, toc-toc

Réponse convenue par O'Finnigan : Toc, toc, toc-toc

Troisième partie du code par le visiteur : Toc-toc, toc



J'ai noté un autre exemple qui illustre à quel point un roman historique de qualité repose sur des recherches pour mettre en évidence un détail ajoutant de la crédibilité à un récit fictif. Hervé Gagnon mentionne au passage que le docteur Zotique Marchand qui confirme l'empoisonnement d'un des personnages est prêt à parier son « diplôme de la faculté de médecine d'Édimbourg ». L'école de médecine la plus importante de Grande-Bretagne comme le mentionne Dean Jobb dans son essai sur un célèbre médecin empoisonneur en série : Thomas Neill Cream.



La Cage – T.2 : L'empoisonneuse est un tourne page qui possède les mêmes caractéristiques que le premier tome. On y retrouve quelques invraisemblances, mais bon, il s'agit avant tout d'une oeuvre de fiction à la fois divertissante et pédagogique.



L'intrigue qui tourne autour d'un nombre restreint de personnages est tissée serrée. L'auteur, par son choix d'une écriture adulte, a décidé de ne pas niveler par le bas, de respecter l'intelligence des jeunes et de leur permettre d'approfondir leur connaissance de la langue. Celui-ci s'est même permis une scène plutôt violente aux pages 228-229 lorsque O'Finnigan imagine comment il souhaiterait assassiner Eugénie Lachance. Quant à l'épilogue, il contribue à entretenir le mystère entourant la célèbre cage de la Corriveau.





Merci aux éditions Hugo Jeunesse pour le service de presse.





Originalité/Choix du sujet : *****



Qualité littéraire : *****



Intrigue : *****



Psychologie des personnages : *****



Intérêt/Émotion ressentie : *****



Appréciation générale : *****


Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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La Cage, tome 1

Les littératures du crime et leurs déclinaisons (polars, thrillers, romans d'espionnage, romans noirs…) prennent parfois une dimension sociologique, ethnologique, historique… Ils contribuent alors à sensibiliser les lectrices et les lecteurs à certains travers de la société, voire à rappeler des événements marquants de notre passé. C'est ici le cas avec La cage de Hervé Gagnon, historien de formation, qui utilise comme prétexte le procès pour meurtre et la pendaison de Marie-Josephte Corriveau, dite La Corriveau, pour nous plonger dans la vie ouvrière montréalaise des années 1850. Après une brève incursion le 18 avril 1763, quelques années après la Conquête anglaise. Avec comme cible des « ados au coeur solide » de 14 ans et plus.



Ce roman de 300 pages se lit en quelques heures. L'écriture fluide, l'intrigue bien ficelée qui se déploie tout au long d'une quarantaine de courts chapitres, l'atmosphère angoissante et le rythme du récit en font un tourne page qui intéressera aussi une clientèle adulte. Et que dire de la finale tout à fait inattendue, ouverte sur une suite aux prémisses prometteuses. À la page 299, pour contrer les appréhensions d'aucuns qui pourraient critiquer l'écrivain d'avoir bâclé la conclusion de son récit, j'aurais remplacé le mot « Fin » par « À suivre ».



J'ai particulièrement apprécié la recette de l'auteur pour nous imprégner de la vie quotidienne d'une couche moins nantie de la société montréalaise. Dans une métropole d'à peine 60 000 habitants « en train de devenir la capitale économique du Canada-Uni », avec son « marché Bonsecours tout neuf » et son « magnifique dôme [trônant] au sommet de cet édifice en calcaire gris [faisant] la fierté de tout Montréal », son « église Notre-Dame et ses deux magnifiques tours toutes neuves », sa « rue Saint-Paul, parsemée de fabriques et de boutiques de toutes sortes », ses « trottoirs de bois »…



Sans oublier les conditions de travail des couturières d'une manufacture de chaussures : « onze heures ininterrompues par une courte pause pour manger, boire et faire les besoins pressants ». Et quelques détails de la vie quotidienne : les repas autour des « bines » (fèves au lard) et de « la soupe aux pois », le « bloc de glace enveloppé de sciure de bois dans la glacière », les « latrines » dans la cour arrière.



Avec comme résultat un roman très réaliste malgré une incursion dans le surnaturel où hallucinations et fantômes ont une influence, un pouvoir néfaste et occulte sur certains individus.



Hervé Gagnon a aussi mis en scène un personnage principal, Eugénie Lachance, au caractère indépendant, féministe avant l'heure, souhaitant « plutôt continuer à travailler, qu'elle n'avait aucun besoin de se marier pour exister, qu'elle pouvait très bien mener sa vie sans porter le nom d'un autre ». En ravivant une figure légendaire de l'histoire québécoise, la Corriveau, l'exposition à Lévis en 1763 de son cadavre dans une cage de fer et l'exploitation de cet artéfact sinistre maintenant conservé à Québec, au Musée de la civilisation, l'auteur rappelle également cette époque des cabinets des curiosités qui a trouvé son équivalent avec l'exposition en novembre 2015 de la célèbre cage, à Québec, dans les voûtes de la Maison Chevalier de place Royale, qui a attiré de nombreux curieux. J'étais du nombre.



On ne sera pas surpris d'apprendre que Hervé Gagnon, originaire de la Baie, est détenteur d'une maîtrise et d'un doctorat en histoire ainsi que d'une maîtrise en muséologie de l'Université de Montréal. Il a oeuvré pendant plus de 25 ans à la mise en valeur de la culture et du patrimoine et a enseigné dans plusieurs universités québécoises. Depuis 2010, il se consacre à l'écriture de thrillers et de polars ésotériques ayant le plus souvent l'histoire en toile de fond. Au rayon de la littérature jeunesse, il a publié 14 romans, dont la série le talisman de Nergal en six tomes.



Merci aux éditions Hugo Jeunesse pour le service de presse.





Originalité/Choix du sujet : *****



Qualité littéraire : *****



Intrigue : *****



Psychologie des personnages : *****



Intérêt/Émotion ressentie : *****



Appréciation générale : *****


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La Cage, tome 1

Une enquête sur fond historique au Canada entre 1763 où Marie-Josephte Corriveau est condamnée à mort pour le meurtre de son mari et 1851, près de 100 ans plus tard, où "La Cage" de la Corriveau est exposée.... S'ensuit une série de meurtre mais quel lien entre eux?... Malédiction ? Possession ? Meurtres ?

Une plongée entre deux époques, une ambiance étouffante où, nous lecteurs, nous retrouvons à douter de tout. Une issue est-elle vraiment possible ?...



Un thriller pour ado efficace et un récit rondement mené.
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