AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
La Cage tome 1 sur 2
EAN : 9782755693515
302 pages
Hugo Publishing (10/03/2022)
3.68/5   42 notes
Résumé :
Un thriller surnaturel pour les adolescents au coeur solide ! Lévis, 1763 Condamnée à mort pour le meurtre de son mari, Marie- Josephte Corriveau est pendue. Par ordre du gouverneur, son corps est ensuite exhibé dans une cage en fer à la croisée des chemins. Montréal, 1851 La cage de la Corriveau est exposée à Montréal. Eugénie Lachance et son petit frère, Alexis, jeunes orphelins employés dans une manufacture, décident de s'offrir ce modeste divertissement.
... >Voir plus
Que lire après La Cage, tome 1Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
3,68

sur 42 notes
5
5 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
En inconditionnelle amatrice des sorties de cet auteur, j'étais ravie de me plonger dans ce roman, un peu différent des précédents lus puisque destiné à la jeunesse. Jeunesse oui mais pas trop, hein attention, monsieur Gagnon ne fait tout de même pas dans la dentelle et promet de magnifiques et beaux frissons, brrr.

Pour ne rien vous cacher, mon ado de 13 ans me l'a piqué avant même que je ne le lise moi-même. Laisser traîner un livre à la couverture si attirante sur notre table basse ne serait forcément pas sans conséquence... Il l'a dévoré et une fois terminé il ne m'en a dit que des louanges et m'a demandé si j'avais d'autres livres du même genre car il avait : "adoré l'ambiance du livre et l'intrigue très intéressante et mystérieuse avec un twist de fin époustouflant !"

Ni une ni deux je l'ai dévoré à mon tour.
En effet son avis de jeune lecteur rejoint totalement le mien. Hervé Gagnon nous offre un moment de lecture hors du commun, empli de mystère, soignant comme personne son atmosphère angoissante. du début à la fin, je me suis une fois de plus régalée de ses mots, j'ai pu constater que sa plume sublime était aussi totalement adaptée à ce registre pour nous embarquer dans un univers toujours différent mais encore une fois empreint de secrets du passé... le vocabulaire est recherché mais accessible pour les ados, un beau dosage pour une maîtrise littéraire parfaite.

L'intrigue se montre captivante, tout ce mystère autour de la fameuse cage ayant abrité une condamnée à mort un siècle auparavant, et l'histoire, autour des personnages principaux, notamment Eugénie et son frère Alexis, nous plonge dans un passé immersif, fidèle, chargé de fines connaissances sur les moeurs et vie de l'époque à Montréal au coeur du 19e siècle. J'ai été subjuguée par la facilité déconcertante que l'auteur a toujours pour me happer dans son récit avec intensité, sans que je ne puisse en sortir avant la toute fin, qui évidemment se révèle explosive et carrément inattendue. Un coup de maître !

Ce roman mêlant angoisse, Histoire et aussi beaux sentiments (autour de l'amour fraternel en particulier) m'a complètement convaincue et devrait ravir les lecteurs avides de récit réaliste et anxiogène avec une toute légère pointe de surnaturel. C'est une belle réussite que je vous conseille de découvrir bien vite, que vous soyez jeune ou moins jeune, d'ailleurs.
Commenter  J’apprécie          90
Ce qui m'a intriguée, c'est la femme que l'on voit de dos dans un ensemble blanc d'autre siècle. Elle semble contempler la vitrine d'une boutique. Dans cette vitrine, une forme spectrale jette sur elle une oeillade rougeoyante et malveillante. La boutique est ouverte comme nous le renseigne le panonceau au bas de la porte d'entrée. Puis la quatrième de couverture informe que l'auteur adore faire peur aux ados ce qui m'a fait sourire. Et je me prosterne humblement. Je me suis laissée embarquer par ce thriller surnaturel qui se déroule principalement en 1851 dont les racines remontent à presque un siècle avec la pendaison de Marie-Josèphe Corriveau pour le meurtre de son mari.
Marie-Josèphe Corriveau est une jeune femme battue. Elle est condamnée alors qu'elle s'est défendue contre un mari violent. C'est une époque où la femme doit subir l'autorité masculine sans se rebeller. Elle est enfermée dans une cage afin d'être exhibée au monde. Près d'un siècle plus tard, la cage est exposée à Montréal. Depuis des années, la chair, les os ont disparu. Mais la menace rôde. C'est une cage hantée qui est montrée au public pour quelques sous. Eugénie, 15 ans et son frère, faible d'esprit visitent un dimanche l'attraction. Ils attendent leur tour quand soudain, une bourgeoise venue avec son mari jaillit de la boutique défaite et en larmes. Elle prétend avoir vu la Corriveau. Elle était là. Avec inquiétude, Eugénie entre dans la boutique accompagnée d'Alexis. Et le cauchemar fond sur elle. « Toi aussi, tu as le goût de la mort… lui susurre le cadavre dans la cage. »
Les évènements s'enchaînent. Alexis, son jeune frère de 11 ans, est de nouveau accablé de somnambulisme. Les crises avaient disparues depuis presque un an. Alexis avait découvert ses parents morts dans leur lit, du sang s'était échappé de leur bouche. Ils avaient beaucoup soufferts avant de mourir. Bouleversé, Alexis était resté depuis dans un monde hors de la réalité. Pauvres, ils travaillent dans une manufacture de chaussures afin de payer le loyer, faire bouillir la marmite et se vêtir. Eugénie adore son frère et le surprotège. le retour du somnambulisme de son frère ajoute à son anxiété. D'autant plus, qu'un chat puis un chien sont mutilés et découverts près de son frère lors de ses excursions nocturnes dont il n'a plus le souvenir au réveil. le constable Seamus O'Finnegan, 19 ans, s'émeut de leur situation. Il s'investit dans la vie de ces deux orphelins.
Le style est fluide, l'intrigue est bien ficelée pour une tragédie surnaturelle consommée. Je suis estomaquée.
Commenter  J’apprécie          40
1763. Marie-Josephte Corriveau est jugée coupable pour le meurtre de son mari violent. Elle est pendue et exposée aux éléments et animaux dans une cage en fer.
1851. La cage de la Corriveau est l'attraction que tout le monde veut voir à Montréal. Devant l'insistance de son petit frère, Eugénie l'emmène. Elle croit alors voir le spectre de cette femme et s'évanouit. Bientôt des femmes de la bourgeoisie s'en prennent à leur mari après avoir vu la cage.

C'est un thriller avec une ambiance sombre et faisant une incursion avec le surnaturel que nous offre l'auteur. Nous suivons pendant plusieurs jours le quotidien difficile d'Eugénie qui doit élever son petit frère depuis la mort de leurs parents et subvenir à leurs besoins. Tout les deux travaillent à l'usine pour un maigre salaire. L'auteur arrive à faire transparaître l'usure de ce quotidien pesant pour de si jeunes personnes. L'auteur étant québécois certaines expressions, mots employés ou tournures de phrases peuvent étonnés ou déroutés.
La fin me laisse sur ma faim. J'aurai aimé plus surtout avec la conclusion qui reste très évasive et le fait que le geste d'Eugénie ne porte pas à plus de conséquences dans les extraits de journaux du dernier chapitre.
Commenter  J’apprécie          60
Les littératures du crime et leurs déclinaisons (polars, thrillers, romans d'espionnage, romans noirs…) prennent parfois une dimension sociologique, ethnologique, historique… Ils contribuent alors à sensibiliser les lectrices et les lecteurs à certains travers de la société, voire à rappeler des événements marquants de notre passé. C'est ici le cas avec La cage de Hervé Gagnon, historien de formation, qui utilise comme prétexte le procès pour meurtre et la pendaison de Marie-Josephte Corriveau, dite La Corriveau, pour nous plonger dans la vie ouvrière montréalaise des années 1850. Après une brève incursion le 18 avril 1763, quelques années après la Conquête anglaise. Avec comme cible des « ados au coeur solide » de 14 ans et plus.

Ce roman de 300 pages se lit en quelques heures. L'écriture fluide, l'intrigue bien ficelée qui se déploie tout au long d'une quarantaine de courts chapitres, l'atmosphère angoissante et le rythme du récit en font un tourne page qui intéressera aussi une clientèle adulte. Et que dire de la finale tout à fait inattendue, ouverte sur une suite aux prémisses prometteuses. À la page 299, pour contrer les appréhensions d'aucuns qui pourraient critiquer l'écrivain d'avoir bâclé la conclusion de son récit, j'aurais remplacé le mot « Fin » par « À suivre ».

J'ai particulièrement apprécié la recette de l'auteur pour nous imprégner de la vie quotidienne d'une couche moins nantie de la société montréalaise. Dans une métropole d'à peine 60 000 habitants « en train de devenir la capitale économique du Canada-Uni », avec son « marché Bonsecours tout neuf » et son « magnifique dôme [trônant] au sommet de cet édifice en calcaire gris [faisant] la fierté de tout Montréal », son « église Notre-Dame et ses deux magnifiques tours toutes neuves », sa « rue Saint-Paul, parsemée de fabriques et de boutiques de toutes sortes », ses « trottoirs de bois »…

Sans oublier les conditions de travail des couturières d'une manufacture de chaussures : « onze heures ininterrompues par une courte pause pour manger, boire et faire les besoins pressants ». Et quelques détails de la vie quotidienne : les repas autour des « bines » (fèves au lard) et de « la soupe aux pois », le « bloc de glace enveloppé de sciure de bois dans la glacière », les « latrines » dans la cour arrière.

Avec comme résultat un roman très réaliste malgré une incursion dans le surnaturel où hallucinations et fantômes ont une influence, un pouvoir néfaste et occulte sur certains individus.

Hervé Gagnon a aussi mis en scène un personnage principal, Eugénie Lachance, au caractère indépendant, féministe avant l'heure, souhaitant « plutôt continuer à travailler, qu'elle n'avait aucun besoin de se marier pour exister, qu'elle pouvait très bien mener sa vie sans porter le nom d'un autre ». En ravivant une figure légendaire de l'histoire québécoise, la Corriveau, l'exposition à Lévis en 1763 de son cadavre dans une cage de fer et l'exploitation de cet artéfact sinistre maintenant conservé à Québec, au Musée de la civilisation, l'auteur rappelle également cette époque des cabinets des curiosités qui a trouvé son équivalent avec l'exposition en novembre 2015 de la célèbre cage, à Québec, dans les voûtes de la Maison Chevalier de place Royale, qui a attiré de nombreux curieux. J'étais du nombre.

On ne sera pas surpris d'apprendre que Hervé Gagnon, originaire de la Baie, est détenteur d'une maîtrise et d'un doctorat en histoire ainsi que d'une maîtrise en muséologie de l'Université de Montréal. Il a oeuvré pendant plus de 25 ans à la mise en valeur de la culture et du patrimoine et a enseigné dans plusieurs universités québécoises. Depuis 2010, il se consacre à l'écriture de thrillers et de polars ésotériques ayant le plus souvent l'histoire en toile de fond. Au rayon de la littérature jeunesse, il a publié 14 romans, dont la série le talisman de Nergal en six tomes.

Merci aux éditions Hugo Jeunesse pour le service de presse.


Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : *****

Intrigue : *****

Psychologie des personnages : *****

Intérêt/Émotion ressentie : *****

Appréciation générale : *****

Lien : https://avisdelecturepolarsr..
Commenter  J’apprécie          10
La cage est un roman qui glace le sang tout au long de la lecture… et j'ai adoré ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu une histoire aussi perturbante (mais c'est le but de ce polar noir !). Destiné pour les ados, je le recommande aussi aux adultes.

Tout commence par une pendaison en place publique en 1763 à Québec : Marie-Josephe Corriveau est pendue pour avoir tué son mari qui la maltraitait. Presqu'un siècle plus tard à Montréal, on retrouve la cage dans laquelle elle avait été exhibée pendue dans le cas d'une exposition exceptionnelle ! La foule s'y presse… mais voilà que certaines femmes semblent avoir des visions de la morte. Pire encore, elles tuent elles-aussi leurs maris ! Eugénie et son jeune frère Alexis, orphelins et employés dans une manufacture vont être mêlés à ces étranges phénomènes. Que déclenche cette cage ? Que va-t-elle révéler ?

Après avoir refermé le roman, vous n'oublierez pas de si tôt le ricanement glaçant de Marie-Josephe !
Commenter  J’apprécie          50


critiques presse (2)
Ricochet
28 septembre 2022
Effrayant ! Mais dans le bon sens du terme. L’écriture est simple, les personnages schématiques, mais Hervé Gagnon sait nous emporter dans un suspens à cachettes et une fin que nous n’aurons pas vu venir, ou alors avec appréhension et incrédulité. Un excellent roman d’horreur pour les amateurs, à partir de 14-15 ans.
Lire la critique sur le site : Ricochet
LeJournaldeQuebec
21 mars 2022
Un polar surnaturel décapant ravivant une figure légendaire de l’histoire québécoise, la Corriveau. Reculant jusqu’en 1763, puis au milieu des années 1800, époque des cirques ambulants et des trouvailles extraordinaires, Hervé Gagnon raconte une histoire basée sur une cage de fer aussi célèbre que sinistre.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
À Montréal, quand on n’avait pas la chance d’être un bourgeois, préférablement anglais, travailler rimait avec pauvreté.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Hervé Gagnon (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hervé Gagnon
Trois entre­vues en solo et en rafale avec des auteurs autour d'un même sujet: la musique dans la lit­téra­ture. Quand des auteur·rice·s men­tion­nent des titres musi­caux ou ajoutent des paroles dans leurs pages, cela ampli­fie notre com­préhen­sion de l'univers du livre et nous amène sou­vent vers la nos­tal­gie. Pour dis­cuter de musique dans la lit­téra­ture québé­coise, le Salon a invité Hervé Gagnon (Cross­roads: la dernière chan­son de Robert John­son), Richard Ste-Marie (Stig­mates) et Marie Hélène Poitras (La désidéra­ta) à des entre­tiens express. Ani­ma­tion: Valérie Roberts.
Avec: Hervé Gagnon, Auteur·rice Marie Hélène Poitras, Auteur·rice Richard Ste-Marie, Auteur·rice Valérie Roberts, Animateurrice
Livres: Désidérata (La). Stigmates Crossroads
Le Site Web du #SalonDuLivreDeMontreal : https://www.salondulivredemontreal.com/
Retrouve-nous sur tous nos réseaux sociaux
INSTAGRAM: https://www.instagram.com/salonlivremtl/ TIKTOK: https://www.tiktok.com/@salonlivremtl TWITCH: https://www.twitch.tv/lismoimontreal DISCORD: https://discord.gg/7MP3veRP FACEBOOK: https://www.facebook.com/salondulivredemontreal/
#slm2021
+ Lire la suite
autres livres classés : canadaVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (95) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2867 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}