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Les enquêtes de Martin Beck

Série de 10 livres (Terminée). Écrite par Per Wahlöö (10), Maj Sjöwall (10),


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L'homme au balcon

Ce titre qui questionne fait partie d'une série de 10, écrite entre 1965 et 1975 par les auteurs et qui se basent sur des faits réels .

On peut y suivre, jour par jour, lieu par lieu l'équipe de police en charge de résoudre les enquêtes.

Les descriptions détaillées de lieu, d'espace ,de crimes, de victimes et d'indices nous font suivre ces investigations jusqu'au dénouement dans une ambiance de misère sociale et parfois éducative quand des enfants de 10/11 ans se droguent sans même se cacher.

Deux grands auteurs de polar ont préfacé ce livre, Jo Nesbø et Andrew Taylor.

Michael Connely a laissé, lui aussi quelques mots en quatrième de couverture.
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L'homme au balcon

A la réflexion, L'homme au balcon aurait pu nous faire une fleur et y rester cultiver son jardin secret au lieu d'arpenter les parcs de Stockholm pour y faucher des jeunes pousses qui ne demandaient qu'à éclore.



Je vous laisse sur ce billet énigmatique qui n'a d'autre but que de vous distraire tout autant que de vous questionner sur la nature de ce policier qui fait de même sur la nature de ce singulier jardinier. ;-)
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L'assassin de l'agent de police

Les époux Maj Sjöwall et Per Wahlöö décidèrent à un stade précoce que leurs livres feraient aussi fonction d’études de la société suédoise, de ses différences de classes et de la dégradation de son système de protection sociale ; ce roman en est l'illustration.



On y trouve une critique sans ménagement du modèle de société suédois, l'enfer du paradis de la social démocratie, avec la fuite des chirurgiens et médecins, la militarisation de la police, l'appel au lynchage, la médiocrité de la presse, l'aggravation des inégalités, la perte de confiance dans les institutions, la crétinerie des policiers, les violences conjugales, la corruption, la délinquance sexuelle. C'est noir, désespérant, consternant, sans humour, sans détente, sans trêve.



Deux enquêtes distinctes vont se croiser par un hasard invraisemblable et irréaliste. Martin Beck se débat contre la police et ses chefs, les apparences trompeuses, les préjugés tenaces, la présomption de culpabilité ; il y aura même un dialogue philosophique "j'ai tué quelqu'un", "as-tu tué quelqu'un ?", "comment vivre quand on a tué quelqu'un ?"



J'ai sauté pas mal de descriptions, pensées et réflexions qui, à mon sens, n'apportaient rien à l'intrigue.



Roman à message, message rabâché, intrigue bâclée ; les deux enquêtes apparaissent comme un prétexte pour parler d'autre chose.



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L'abominable homme de Säffle

*** Tueur de flics***



C'est ma première découverte de ces auteurs Scandinaves. Ecrire en couple, sur la feuille et dans la vie, ne doit pas être chose aisée et je ne peux que saluer la dextérité de cette écriture en binôme.

On retrouve cette ambiance nordique, de climat froid et étrange qu'est la Suède, puisque l'affaire policière se situe dans la région et dans les années 70, où la Suède passait pour un modèle social et prospère.



Cela dit, je suis quand même mitigée sur ma lecture puisque le roman est basé uniquement sur une enquête policière plus ou moins effacée laissant place à une thèse sociologique sur les méfaits de la société Suédoise, dans les années 70. Les deux auteurs étaient en effet fortement pétris d’idéologie marxisante fort en vogue dans les années post-soixante-huitardes.



Ici donc une seule trame, une seule enquête qui vise à démasquer l'assassin d'un flic dès le début du roman.



L'agent Nymann est un flic véreux dans toute sa splendeur, dans les années 70 on aurait dit un "barbouze". Gentil et adorable avec sa femme et ses enfants et au boulot une vrai brute avec ses collègues et surtout ceux qu'il arrêtait et qu'il passait à tabac sans raison sous le silence de tous.

Nymann est retrouvé sauvagement assassiné dans sa chambre d'hôpital. Un meurtre au sabre, la victime est méconnaissable.

Ainsi, l'inspecteur Martin Beck et ses acolytes vont prendre l'enquête en main.



Il n'y a pas grand-chose de nouveau dans ce roman puisque les enquêteurs remontent dans le passé pour retrouver l'assassin. Les auteurs en profitent pour mettre en scène toute une galerie de personnages qui furent de près ou de loin persécutés par ce grand méchant vilain.



Une lecture mi-figue, mi-raisin, sans grand suspense et aucun rebondissement.

Une lecture qui fut un temps en vogue dans le domaine polar noir mais 279 pages est largement suffisant.
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Les terroristes



C'est sans doute le roman où l'engagement politique des auteurs est le plus présent. On a droit à une critique tous azimuts et permanente du régime capitaliste au pouvoir, en 1974, en Suède. On passe de l'incompétence de sa très coûteuse police au mirage de l'État de droit, pourtant souvent mis en avant par ses dirigeants. C'est Rhea (l'amie de Martin Beck) qui dit "On peut fort bien être arrêté par la police et détenu préventivement et même risquer de l'être pour de bon sans avoir rien fait." Les auteurs évoquent aussi pêle-mêle les privilèges bien protégés des classes dominantes, le mouvement de centralisation des institutions pour mieux les contrôler, le fichage des citoyens aux convictions de gauche, les mensonges de la classe politique, la corruption de la justice et l'inefficacité des douanes. Rien que ça!

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Mais le sujet central du roman est avant tout le terrorisme. Rappelons que le roman est écrit en 1975, au milieu de ces années 70 qui ont connu de multiples mouvements terroristes : les Brigades Rouges, le Front de Libération du Québec, l'IRA, la Fraction Armée Rouge, l'ETA, Carlos et l'Action Directe. Ici c'est l'ULAG qui fait exploser une bombe au passage de la voiture du président suédois en visite dans un pays sud américain. Dans ce contexte de terreur, des mesures de sécurité extrêmes doivent être mises en place pour la visite prochaine en Suède d'un sénateur américain plutôt impopulaire. Puis Martin Beck est nommé responsable des opérations de protection dudit sénateur!

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On va suivre plusieurs histoires. D'abord l'histoire de Rebecka Lind, une pauvre fille abandonnée par son ami américain reparti au pays. Elle est sans ressources, et vient de sortir libre d'un procès kafkaïen pour braquage d'une banque (en fait, une erreur de la police suédoise). Elle recherche cet ami avec l'aide de son avocat, Pétard - une caricature d'avocat. Elle est seule et mal dans sa peau. Que peut-elle faire? Ensuite l'enquête de police suite au meurtre de Walter Petrus, un producteur de film porno, meurtre qui a eu lieu chez sa maîtresse. Et surtout, les préparatifs côté terroristes et côté police de Stockholm de la visite du sénateur américain sur le sol suédois. Martin Beck et son équipe - constituée des rares policiers motivés et compétents de Stockholm - pourront-il faire échouer les projets de l'ULAG? Mais comment surveiller des terroristes qu'on ne connaît pas et repérer d'éventuelles bombes télécommandées (modus operandi habituel de l'ULAG) sur le parcours d'une visite de deux jours, retransmise en direct à la télévision?

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Une intrigue solide avec un long suspense bien construit, des rebondissements nombreux, un humour grinçant, de la nostalgie et et un plaidoyer politique fort ; un récit dense et prenant pour ce dernier opus de Maj Sjöwall et Per Wahlöö.
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L'assassin de l'agent de police



C'est un roman policier qui commence sur une présomption de culpabilité! Une femme disparait. Son voisin, condamné il y a dix ans pour meurtre, a été vu en sa compagnie peu de temps avant sa disparition. Et voilà que le directeur de la police suédoise, sous la pression de l'opinion publique, et alors que l'enquête piétine, donne l'ordre à Martin Beck d'arrêter cet homme. Mais aucun crime n'a été commis. Et aucune preuve, aucun témoignage n'accuse cet homme. Et ceci, pour que la police ne "soit pas la risée générale". Martin Beck s'exécute et arrête Bengtsson, le voisin de la disparue, presque en s'excusant. Bengtsson est un présumé coupable d'un crime inexistant. À Martin Beck de trouver et le crime et les preuves de la culpabilité de Bengsston! Une réflexion intéressante sur le fait qu'un condamné, même s'il a payé sa dette à la société, est marqué à vie par son passé. Et aussi sur le poids grandissant de l'opinion publique manipulée par la presse.

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Et les auteurs enfoncent le clou. Un journaliste, Boman, approche Martin Beck pour glaner des renseignements sur cette affaire, il a été condamné pour homicide et a dû d'ailleurs changer de nom pour pouvoir retrouver un emploi, en l'occurence à l'Allehanda. En haut lieu, on reproche à Martin Beck de parler à ce "reporter ancien meurtrier"! Parce qu'il a été condamné. Un journaliste de la Presse du Soir menace même publiquement Boman de révéler qui il est vraiment. Encore un autre marqué à vie par son passé! Et puis on découvre le cadavre de la disparue. Et l'enquête va pouvoir enfin démarrer sur des bases sérieuses. Bengtsson est-il innocent?

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Les auteurs ont décidé dans cet avant dernier opus de la série des Martin Beck de soulever de nombreuses questions importantes. Telles que : peut-on vivre normalement quand on a tué quelqu'un et ce quelqu'en soit la raison? Même pour une bonne raison. "On ne peut pas vivre avec ça. Tout devient différent. On ne s'en remet pas." dit Boman. On va d'ailleurs rencontrer beaucoup "d'hommes qui ont tué" dans ce roman. Autre question forte : est-ce que les nouveaux policiers sont à la hauteur de leurs aînés? On va voir évoluer une belle brochette de policiers imbéciles, de policiers non motivés, de policiers violents et enfin de policiers autoritaires. C'est Kollberg qui dit : "Il fut un temps où j'aimais bien être dans la police. Mais ce temps-là est révolu depuis longtemps." Malaise. Enfin les auteurs abordent le sujet de la lente désagrégation de la société suédoise : des jeunes incontrôlables qui détestent la société (et particulièrement la police), un semblant d'ordre basé sur des arrestations arbitraires, un système de santé à la dérive avec des médecins qui quittent le pays et la concentration du pouvoir dans les mains "d'un petit nombre de familles riches et d'une poignée de politiciens incapables et corrompus". C'est sombre. C'est prophétique (on est en 1974). C'est un roman coup de poing.
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Le policier qui rit



Stockholm 13 novembre 1967, 23h 03. Un bus rouge à impériale défonce une clôture métallique et s'immobilise. À l'intérieur le chauffeur et tous les passagers sont morts, tués par balles. Que s'est-il passé? Martin Beck, son équipe et des renforts venus de toute la Suède enquêtent. On va assister à "la plus grande chasse à l'homme qui ait jamais été déclenchée dans ce pays."

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Aucun témoin, aucun indice (à part les balles). Quel est le profil du meurtrier? S'agit-il d'un psychopathe qui a exécuté le massacre sur un coup de folie, ou plutôt d'un tueur avec un mobile précis qui ne visait qu'une seule personne. Mais laquelle? Le policier - peut-être en filature? L'homme d'affaires douteux, détesté de beaucoup de personnes? L'homme au visage déformé par une balle et non identifié? Ou un des autres? Lequel des passagers devait être éliminé? Et pourquoi?

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On est entraîné ensuite dans une interminable enquête où les policiers fouillent dans le passé de chacun des passagers à la recherche d'une raison qui aurait pu pousser un tueur à l'assassiner. On va au passage rencontrer une multitude de personnages. Les enquêteurs vont se demander si le policier n'a pas été tué parce qu'il était sur la piste d'un criminel. Dans ce cas, sur quelle affaire était-il? Un cold case? C'est long, pas toujours intéressant. Et l'humour que nous apporte avec bonheur les auteurs dans leurs autres romans me semble absent ici, rendant la lecture du récit moins facile. Si j'admets que dans la vraie vie, des enquêtes policières peuvent être laborieuses à ce point, dans un roman policier moderne, le lecteur s'attend à trouver de l'émotion, de l'action, du suspense, des rebondissements, toutes choses absentes de ce récit. Dommage. Oublions donc ce roman. Des mêmes auteurs, je recommande l’Abominable homme de Saffle ou Roseanna qui sont sans conteste leurs chefs-d'oeuvre.
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