Marji a retrouvé avec joie ses parents et sa grand-mère, mais l'Iran a bien changé... des morts, des destructions, des noms de rue modifiés pour porter ceux de martyres de la révolution.



Son père, ingénieur, travaille beaucoup, car il faut rebâtir, sa mère est désabusée.



Ses amies aussi ont changé, elles sont très occupées de leur apparence et pensent à se marier.



Marji se sent constamment en décalage, ce qui la conduit à faire 2 tentatives de suicide, à voir un psy, à prendre des anti dépresseurs...



Jusqu'au moment où elle décide de prendre sa vie en main...et rencontre Réza, qui est peintre.



Rien ne sera vraiment simple, et après son divorce, elle décidera, aidé par les conseils de sa grand-mère, de partir définitivement en France.

Marji est en Autriche, chez des religieuses, alors qu'elle était venue chez une amie de sa mère, qui n'avait pas voulu la garder chez elle, et dont la fille superficielle irritait et révoltait Marji.



Elle se fera finalement renvoyer de la pension, pour avoir traité les religieuses de prostituées, après qu'une des soeurs lui avait dit que les Iraniens avaient la réputation de n'avoir aucune éducation.



Elle rencontre des amis, découvre la mouvance punk, son corps change, son look aussi, elle découvre l'amour avec Markus, puis la rupture et le chagrin.



Sa mère vient la voir une fois, quand elle habite une chambre dans un logement communautaire.



Puis elle trouve une chambre chez une certaine Frau Keller, une mégère qui finit par l'accuser de vol.



Entre son départ de cher Frau Keller et sa rupture avec Markus, Marji vit dans la rue, tombe malade et finit par rentrer en Iran, heureuse de retrouver sa famille.

Dans le volume 2, la situation ne fait qu'empirer, à l'école, dans les rues.



On exécute en masse les opposants au régime et la guerre interne a même pris le dessus sur la guerre contre l'Irak.



Entre 1980 et 1983, les frontières ont été fermées.



Finalement, en 1984, Marji a 14 ans et ses parents décident de l'envoyer en Autriche, à Vienne, dans une école avec internat, pour qu'elle poursuive ses études librement.

De nombreuses originalités à cette oeuvre capitale :



Des bande-dessinées en noir et blanc, d'un format qui n'est ni le format classique des BD ni le format manga.

Des dessins stylisés, dépouillés et symboliquement très forts (quand elle évoque les morts de la guerre par exemple, la torture, la fin du Chah, les islamistes).



Ce sont des mémoires, le récit autobiographique de l'auteur à partir de ses 10 ans en 1980.



Elle raconte la fin du règne du Chah, l'arrivée des islamistes, la peur, l'absurdité des règles, les morts, son départ pour l'Allemagne, sa vie quotidienne, sa famille, la libération sexuelle, le retour en Iran, son mariage, son divorce et son départ définitif pour la France en 1994.



On peut parler de la 1ère bande-dessinée iranienne, avec, dans le volume 1, une introduction historique et plusieurs années d'histoire avec un grand H, à travers l'histoire d'une famille, et plus particulièrement celle de Marji, entre ses 10 et 24 ans.



On ne peut rester indifférent à cette série et quand on a lu le 1er, on n'a qu'une envie, c'est de lire la suite...et quand on a fini, on voudrait que cela continue !



On vit avec Marji et sa famille, plongé en pleine histoire iranienne, avec la peur, le ridicule, le scepticisme, la fuite, l'exil, la solitude, le doute, l'envie d'en sortir, la douleur, les séparations, les adieux, le deuil, la souffrance, la méfiance, la révolte, l'amour.



Dans le tome 1, on assiste à la fin du règne du Chah, avec son lot d'atrocités et d'injustices, avec ses révolutionnaires martyres, la joie du peuple et tout son espoir.



Puis, ont lieu les élections et là, coup de massue, 99.99% de voix pour les islamistes.



Les conséquences ne tardent pas à se faire ressentir : fermeture des universités, port du voile obligatoire pour les femmes, lectures à proscrire, vin et alcool interdit, port de la barbe souhaitable pour les hommes et début de la guerre avec l'Irak.



Il n'y a plus aucune liberté d'agir, de penser, de parler.



On doit se méfier de tout le monde, on peut subir la délation, l'arrestation pour un oui, pour un non.

De nombreuses originalités à cette œuvre capitale :



Des bande-dessinées en noir et blanc, d'un format qui n'est ni le format classique des BD ni le format manga.

Des dessins stylisés, dépouillés et symboliquement très forts (quand elle évoque les morts de la guerre par exemple, la torture, la fin du Chah, les islamistes).



Ce sont des mémoires, le récit autobiographique de l'auteur à partir de ses 10 ans en 1980.

Elle raconte la fin du règne du Chah, l'arrivée des islamistes, la peur, l'absurdité des règles, les morts, son départ pour l'Allemagne, sa vie quotidienne, sa famille, la libération sexuelle, le retour en Iran, son mariage, son divorce et son départ définitif pour la France en 1994.



On peut parler de la 1ère bande-dessinée iranienne, avec, dans le volume 1, une introduction historique et plusieurs années d'histoire avec un grand H, à travers l'histoire d'une famille, et plus particulièrement celle de Marji, entre ses 10 et 24 ans.



On ne peut rester indifférent à cette série et quand on a lu le 1er, on n'a qu'une envie, c'est de lire la suite...et quand on a fini, on voudrait que cela continue !



On vit avec Marji et sa famille, plongé en pleine histoire iranienne, avec la peur, le ridicule, le scepticisme, la fuite, l'exil, la solitude, le doute, l'envie d'en sortir, la douleur, les séparations, les adieux, le deuil, la souffrance, la méfiance, la révolte, l'amour.



Dans le tome 1, on assiste à la fin du règne du Chah, avec son lot d'atrocités et d'injustices, avec ses révolutionnaires martyres, la joie du peuple et tout son espoir.

Puis, ont lieu les élections et là, coup de massue, 99.99% de voix pour les islamistes.

Les conséquences ne tardent pas à se faire ressentir : fermeture des universités, port du voile obligatoire pour les femmes, lectures à proscrire, vin et alcool interdit, port de la barbe souhaitable pour les hommes et début de la guerre avec l'Irak.

Il n'y a plus aucune liberté d'agir, de penser, de parler.

On doit se méfier de tout le monde, on peut subir la délation, l'arrestation pour un oui, pour un non.

Iran 1977, une BD en noir et blanc mais toute en nuances. Des petits chapitres qui nous montrent la joie et l’innocence de l’enfance, les premiers apprentissages, les peurs et les douleurs.

Un texte intégré aux vignettes, peu de perspectives, beaucoup d’aplats, on pense à Vallotton pour ses noir et blanc.

Une langue leste, à hauteur d’enfant.

Premier d’une série de quatre tomes.

Grand classique de la bande dessinée autobiographique, une bd très bavarde mais qui se justifie par une superbe narration et des dialogues memorables sans jamais laisser de côté l'image dans un style très épuré, simple en noir et blanc mais très expressif dans les visages et les emotions. Un magnifique portrait d'une femme mais surtout d'un pays, l'Iran, point central de la bd qui montre et raconte en détail la vie au sein de ce pays bouleversés par tant de crises et de bouleversement.

Pendant la durée de la lecture, j'ai été littéralement transporté dans l'Iran de la révolution islamique. En fait, je n'en connais pas grand chose. Avec ce livre largement autobiographique, Marjane Satrapi nous fait partager son histoire et celle de la société iranienne, depuis ses 10 ans jusqu'à son départ pour la France. Elle nous montre la difficulté de vivre dans cette dictature religieuse, qui encore aujourd'hui, torture et assassine ceux qui la rejettent. Dieu n'est qu'un prétexte, et tous les prétextes sont bons pour assoir son pouvoir, comme dans les multiples dictatures autour du monde. On admirera la simplicité et la force du dessin à travers lequel l'auteur fait passer son message. On se laisserait vite déborder par l'émotion et les injustices s'il n'y avait une bonne dose d'humour. J'ai mis très longtemps avant de lire ce livre. Mais maintenant je comprends pourquoi Marjane Satrapi est considérée comme une auteure capitale dans la dénonciation de la dictature.