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Dernières critiques
Sambre, tome 2 : Je sais que tu viendras...

Comment rester au niveau du tome 1 d'une série quand ce 1er tome est un album d'exception ? Le 1er Sambre "Plus ne m'est rien" est un sommet. Le récit torturé et enflammé d'un amour impossible entre deux êtres que tout oppose, la raison sociale comme les histoires de famille... sans parler de la couleur des yeux ! Alors, ce 2ème tome, au niveau du 1er ? L'histoire pour commencer.



Au grand désespoir de sa soeur Sarah, Bernard ne peut oublier Julie. Dans la cabane vide, la jeune fille a gravé un message dans la pierre : "Je sais que tu viendras". À Paris, la révolution menace. Informé et soucieux, le cousin Guizot suggère aux Sambre de venir pour liquider leurs dernières affaires...



Plus politique, moins romantique. Plus sociale, moins désespérée. Plus convenue, moins subversive. L'histoire, moins forte que le Roméo et Juliette et les Hauts de Hurlevent évoqués dans le 1er tome, est une petite déception. Elle amorce une suite, ajoute des personnages sans ajouter au drame. On sort d'une sorte de huis-clos étouffant et sulfureux pour rentrer dans un tableau social.



Alors on se prend à rêver. Ce superbe album - le dessin est toujours aussi bien réussi - et amorce d'une belle suite aurait pu être la fin d'un diptyque unique. Mais on sait et on sent que les deux auteurs ne sont plus sur la même longueur d'ondes. Balac - lire Yann - quittera d'ailleurs l'aventure au cours de cet album qui y perd sans doute beaucoup. On est plus proche de la production de l'époque en matière de bd historique que du ton, des personnages, des décors, des couleurs et de la tension unique du 1er tome.



Un superbe album, mais !

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Sambre, tome 1 : Plus ne m'est rien...

On pourrait dire que Sambre est à la bd ce que Les Hauts de Hurlevent sont à la littérature. Ce serait inexact. Sambre est à la bd ce que le roman d'Emily Brontë est à la littérature ET ce que son adaptation par William Wyler en 1939 en noir et blanc, est au cinéma. Deux sommets aussi bien réunis que l'histoire d'amour entre les deux héros semble une histoire d'amour impossible.



Albert et Julie pourraient être deux enfants que tout éloigne dans la France où couve la Révolution de 1848 : leur rang social, leur vie, le passé de leur famille on le devine aussi. Mais voilà, le drame survenu juste avant le début de l'album et un autre - au moins - qui vient dans ce 1er tome, vont rendre la passion qui les relie plus forte que tout. Le feu couvait sous la braise, la flamme sur les cendres...



Désireux d'explorer un autre genre que les albums pour enfants où tous deux brillaient, Bernard Hislaire et Yann ont, sous deux pseudonymes plus ou moins proches, créé un monument, qui fut à sa sortie en 1986 un véritable OVNI. Si depuis on a lu par exemple les Ogres Dieux on sera moins surpris. Il restera alors et dans tous les cas, tous les autres sentiments et émotions qu'un récit poignant et une mise en scène digne du grand écran nous font passer. Chacun réagira à sa manière : le souffle coupé lors de certaines scènes à l'incroyable force, la tourne compulsive pour vite voir la suite, l'admiration muette du dessin, l'imaginaire qui part au galop dans des décors dignes de la Hammer, j'en passe et des meilleurs.



Si vous ne l'avez pas encore lu, j'envie votre chance de découvrir ce bijou. Et si vous l'avez déjà lu, celui de le relire et voir d'autres braises rougeoyer et flammes de passion s'allumer. Il existe une version en noir et blanc où le trait de Hislaire donne toute sa dimension au (presque) format des planches originales. La 1ère version couleurs brille elle par son écho profond à l'atmosphère des différents chapitres. Comme dans la plus belle littérature romantique et le cinéma le plus expressionniste. Une seconde version couleurs plus récente est aussi plus moderne. Il fallait bien trois versions pour un tel chef-d’œuvre !
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Sambre, tome 8 : Celle que mes yeux ne voie..

Ce huitième tome s'inscrit dans la continuité du précédent et n'atteint pas, me semble-t-il, le niveau des six premiers. Peut-être est-ce parce que l'on suit maintenant les péripéties de Judith, devenue prostituée, parallèlement à l'adolescence de Bernard Marie devenu passionné de papillons et de photographie.



Judith n'a pas la beauté de sa mère sous les traits du dessinateurs, Bernard Marie n'a pas non plus le physique attrayant de leurs parents et leur histoire s'enlise un peu, même si la fin de ce chapitre laisse présumer une suite qui pourrauit être le dénouement.



Le dessin est toujours de magnifique qualité ce qui rachète largement la faiblesse du scénario. Peut-être le neuvième opus permettra de retrouver le charme un peu entamé de cette belle série...
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Sambre, tome 7 : Fleur de pavé

On change un peu de personnages avec ce septième tome où apparaît Judith qui ne serait autre que la soeur jumelle de Bernard Marie que l'on croyait morte après l'accouchement de leur mère, Julie. Celle-ci n'est guère présente dans cet opus et on ne peut que regretter son esthétique et son humour noir.



L'histoire commence donc avec la sortie de l'orphelinat de Judith, en passe d'être adoptée par une famille bien pensante, encore que le futur père paraisse déjà tentée par les formes de l'enfant à l'approche de l'adolescence. Judith s'enfuit assez vite de la maison pour rejoindre des gosses des rues ce qui va la mener vers la police, puis la prostitution.



Entretemps, Bernard Marie est toujours en quête de ses ancêtres à travers ses cauchemars et surtout de sa mère qu'il ne peut imaginer que vivante. Et d'ailleurs, Julie ne tarde pas à mettre au monde son troisième enfant, Neville, en terre britannique, qu'elle avait conçu avec le brave gardien de phare qui lui sauva la vie dans le tome précédent.



Le graphisme reste séduisant même si les grandes planches vues dans les tomes précédents font défaut. L'histoire m'a quand même moins accroché, sans doute du fait de moins suivre les évolutions de la vie de Julie.
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Sambre, tome 6 : La mer vue du Purgatoire

Ce tome 6 est bien différents des précédents même s'il porte des similitudes à travers cette recherche permanente du passé des uns et des autres. Ici, l'héroïne est à cent pour cent Julie qui, en route vers la Guyane, à fond de cale, échappe au naufrage du bateau, est recueilli par un gardien de phare au passé également tumultueux.



Tout le dilemme de cet opus tourne autour de la survie de Julie, de ses remords de n'avoir pas suivi son amour, Bernard, dans la mort, mais aussi de sa volonté de vivre, à tout prix.



Les planches révèlent une nouvelle fois toute la beauté de Julie avec une physionomie plus douce, passant de la tristesse à la fureur de vivre, de la haine à la compassion, de la mort à la vie. Elle est entourée de nouveaux personnages dont le plus marquant est le gardien du phare qui l'a sauvée et qui tient, pour quelques temps, une belle place dans l'histoire de Julie.



Le petit Bernard Marie n'est pas oublié, il est en proie à des cauchemars où il voit sa mère, vivante, et, malgré les dénégations de sa tante, perçoit que le passé n'est pas celui qui lui a été présenté.



Les dessins sont toujours très esthétiques, avec notamment les scènes de mer, de tempête, de ciels orageux, de tout ce qui fait la richesse de cette belle épopée de Julie Saintange.
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Sambre, tome 5 : Maudit soit le fruit de se..

Oui, Bernard Sambre est bien mort sur les barricades parisiennes en 1848, même si la fin du quatrième date pouvait laisser planer un doute, mais Julie a survécu et c'est donc quasiment une nouvelle histoire qui débute avec ce cinquième opus, celle de Julie envoyée au bagne de Cayenne et celle de Bernard Marie Sambre, fils qu'elle a conçu avec l'héroïque Bernard.



Ce tome propose donc de suivre le départ de Julie et l'enfance de Bernard Marie confiée à sa tante Sarah, soeur de son père. Inévitablement, l'enfant est en quête de son histoire, précisément celle de sa mère et les mensonges de Sarah la concernant ne vont guère lui permettre d'y voir clair.



Le festival des couleurs se poursuit au fil des planches peut-être un peu moins élaborées que dans les tomes précédents, encore que celle de la guillotine et du bateau emportant Julie vers la Guyane soient très esthétiques.



Je pense qu'il faut avancer rapidement dans cette saga car la confusion est très facile et je suppose que les prochains développements ne vont pas favoriser une compréhension immédiate. Ce sont néanmoins de très savoureux albums et ce cinquième tome ne faillit pas dans sa tâche d'exprimer le noir et le rouge qui portent les destinées de ses personnages.
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Sambre, tome 4 : Faut-il que nous mourions ..

De l'action dans ce quatrième tome avec toujours de très belles planches comprenant des noirs, des gris, mais aussi des teintes marron et, bien sûr, le rouge sanglant omniprésent.



La révolution est en marche, Julie et Bernard s'y trouve mêlés bien malgré leur intime volonté, chacun faisant le choix d'y mourir pour respecter leur voeu du premier tome. Mais les destinées sont telles que les deux jeunes vont accumuler les découvertes sur leur passé, alors que l'avenir sombre ne paraît pas se dégager.



La famille tient aussi un rôle majeur, avec les interventions pas forcément inappropriées des domestiques, père, mère, soeur peut-être n'étant sans doute pas ceux que l'on croyait.



Les seins et les hanches de Julie restent toujours appétissants malgré sa grossesse, pourra-t-elle la mener à terme? Et si les retrouvailles entre les deux amoureux sont trop brèves, le destin suit son cours avec celui de l'histoire de cette révolution qui gronde. Ils voulaient mourir ensemble, sont-ils exaucés? L'auteur laisse planer un peu de confusion à la fin de ce tome, la réponse sera pour le suivant.



Les premières et dernières planches sont magnifiques, les autres n'étant pas en reste, sans oublier les bons mots sur la politique, l'amour et même la lecture.
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Sambre, tome 2 : Je sais que tu viendras...

La neige, et donc le blanc, occupent les premières pages de ce deuxième opus, avant que le rouge ne réapparaisse, puis les gris et le noir, pour continuer de dérouler cette histoire d'amour paraissant impossible entre Bernard et Julie sur fond de prémices de révolution.



Encore de belles images comme celle du ciel tourmenté au-dessus de Notre-Dame de Paris, ou la plastique des corps féminins qu'il s'agisse du modèle d'un peintre ou d'une belle bourgeoise ardente dans les bras de laquelle Bernard, toujours en quête de Julie, va céder à quelques tentations de la chair compréhensibles, le vouvoiement restant de rigueur au cours des ébats des deux protagonistes.



L'histoire n'a pas vraiment avancé, mais la lecture est rapide, les dessins réussis, que demander de plus en attendant une suite peut-être plus palpitante?
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