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Citations de Alain-Fournier (363)


Il s'agit d'une noce, sans doute, se dit Augustin. Mais ce sont les enfants qui font la loi, ici ?
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Lorsque j'ai découvert ce domaine sans nom, j'étais à une hauteur, à un degré de perfection et de pureté que je n'atteindrai jamais plus. Dans la mort seulement, comme je te l'écrivais un jour, je retrouverai peut-être la beauté de ce temps-là...
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Lorsqu'elle me tendit la main, pour partir, il y avait entre nous, plus clairement que si nous avions dit beaucoup de paroles, une entente secrète que la mort seule devait briser et une amitié plus pathétique qu'un grand amour.
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A quoi bon en effet l'arracher à son désespoir pour l'y replonger ensuite plus profondément peut-être ?
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Il lui sembla bientôt que le vent lui portait le son d'une musique perdue.
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Aimer c'est donner raison à l'être aimé qui a tort.
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Allez-y si vous voulez. Mais fermez la porte et prenez la clef. Moi, je vais me coucher. Je laisserai la lampe allumée.
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Il ne songea d’abord, pour s’en amuser, qu’à notre surprise à tous, lorsqu’il ramènerait dans la carriole, à quatre heures, le grand-père et la grand’mère Charpentier. Car, à ce moment-là, certes, il n’avait pas d’autre intention.
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elle put m’apercevoir, l’espace d’une seconde, dressé dans la lueur magique, tenant par la main le grand gars nouveau venu et ne bronchant pas…

Cette fois encore, elle n’osa rien dire.
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LE PRÉSIDENT ROOSEVELT À LA SORBONNE.
Roosevelt émerge d’un groupe qui vient d’entrer, à droite, et se dirige vers son fauteuil, au milieu de l’estrade. Durant ce trajet, on l’acclame et il salue. Il salue, c’est-à-dire qu’il s’arrête, hausse le buste, allonge le cou et regarde la foule d’un air réjoui, – puis par deux fois, d’un mouvement de tête court et automatique, il fait signe que oui.

– Une mâchoire de dogue et d’homme politique ; des yeux de myope, rougis et enfoncés ; des cheveux blonds, qui donnent à ce chasseur un air puéril.

– Son teint rouge et tanné de paysan inspire la confiance, le fait ressembler, dans sa redingote trop large, à un riche fermier, le dimanche, au temple, ou à un clergyman qui serait cultivateur.

– Il ne s’est pas « arrêté longuement à contempler la fresque de Puvis de Chavannes », comme l’ont imaginé les journaux. Il a rapidement reconnu la place, et s’est installé dans le fauteuil, puis, sans prendre garde aux applaudissements amusés, il a saisi la bouteille sur la table et l’a débouchée entre ses genoux.
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"Il s'agit d'une noce, sans doute, se dit Augustin. Mais ce sont les enfants qui font la loi, ici?... Étrange domaine !"
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Une longue maison rouge avec cinq portes vitrées, sous des vignes vierges, à l'extrémité du bourg (...) cette demeure où s’écoulèrent les plus tourmentés et les plus chers de ma vie – demeure d’où partirent et où revinrent se briser, comme des vagues sur un rocher désert, nos aventures.
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Mais quelqu'un est venu qui m'a enlevé à tous ces plaisirs d'enfant paisible. Quelqu'un a soufflé la bougie qui éclairait pour moi le doux visage maternel penché sur le repas du soir. Quelqu'un a éteint la lampe autour de laquelle nous étions une famille heureuse à la nuit, lorsque mon père avait accroché les volets de bois aux portes vitrées et celui là ce fut Augustin Meaulnes que les autres élèves appelèrent bientôt le grand Meaulnes.
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moi qui ai trouvé ça chiant gamin , je comprend maintenant que l'âge est souvent nécessaire à l'appréciation de la belle littérature.
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Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189...

Je continue à dire "chez nous", bien que la maison ne nous appartienne plus. Nous avons quitté le pays depuis bientôt quinze ans et nous n'y reviendrons certainement jamais.

Nous habitions les bâtiments du Cour Supérieur de Sainte-Agathe. Mon père, que j'appelais M. Seurel, comme les autres élèves, y dirigeait à la fois le Cours supérieur, où l'on préparait le brevet d'instituteur, et le Cours moyen. Ma mère faisait la petite classe.

Une longue maison rouge, avec cinq portes vitrées, sous des vignes vierges, à l'extrémité du bourg ; une cour immense avec préaux et buanderie, qui ouvrait en avant sur le village par un grand portail ; sur le côté nord, la route où donnait une petite grille et qui menait vers La Gare, à trois kilomètres ; au sud et par derrière, des champs, des jardins et des prés qui rejoignaient les faubourgs... tel est le plan sommaire de cette demeure où s'écoulèrent les jours les plus tourmentés et les plus chers de ma vie — demeure d'où partirent et où revinrent se briser, comme des vagues sur un rocher désert, nos aventures.
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Comme deux passagers dans un bateau à la dérive, ils sont, dans le grand vent d'hiver, deux amants enfermés avec le bonheur.
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Pour celui qui ne veut pas être heureux, il n'a qu'à monter dans son grenier et il entendra, jusqu'au soir, siffler et gémir les naufrages ; il n'a qu'à s'en aller dehors, sur la route, et le vent lui rabattra son foulard sur la bouche comme un chaud baiser soudain qui le fera pleurer.
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11 Septembre 1914 (carte postale)

Je reçois bien tes lettres, ma chère Isabelle. Certaine me sont même parvenues au milieu du combat. Je suis en excellente santé. J'espère me rapprocher de Jacques avant peu. Je suis maintenant attaché à l'état-major à cheval. J'ai grande confiance dans l'issue de la guerre. Priez Dieu pour nous tous. Et ayez confiance aussi.
Longuement, tendrement, je te serre avec ta Jacqueline dans mes bras.
Ton frère,
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Alors j’ai dit : “S’il faut que vous partiez, si je suis venue vers vous au moment où rien ne pouvait vous rendre heureux, s’il faut que vous m’abandonniez un temps pour ensuite revenir apaisé près de moi, c’est moi qui vous demande de partir…”.
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Mais un homme qui a fait une fois un bond dans le Paradis, comment pourrait-il s’accommoder ensuite de la vie de tout le monde ? Ce qui est le bonheur des autres m’a paru dérision.
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