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Critiques de Barjy L. (85)
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À la croisée des destins

À la croisée des destins est un roman qui ne se lit pas en bord de mer pour se détendre. C'est une histoire qui se lit avec difficulté, parce que les thématiques sont très, très dures et surtout réalistes ; voilà pourquoi elles font mal.



Nous suivons Raiden, un débauché qui se rattache à la vie à la seule force de son désarroi. Dans un hôpital psychiatrique où il commence un stage, il y rencontrera Kian, un enfant qui toute sa vie n'a connu que la violence et torture tant psychologique que physique. Avec eux, un entourage très bien soudé et présent les accompagnera. Chaque personnage détient sa particularité qui le rend unique aux yeux du lecteur, mais sait également apporter à l'histoire et à l'évolution des protagonistes. Des protagonistes qui se sauvent mutuellement.



Ne vous attendez pas à de la romance tendre, des baisers et des scènes niaises, mais bien à rentrer dans la tête d'hommes qui, toute leur vie, n'ont connu que l'enfer. C'est violent, difficile à lire, parfois, percutant, poignant, mais aussi touchant. En commençant ce livre, j'avais peur de tomber dans du « too much » et dans une histoire en gros manque de réalisme. Je me suis complètement fourvoyée. Parce que non seulement c'est réaliste, mais en plus, il n'y a pas une thématique délaissée parmi celles présentées.



Dans ce roman, il faut s'armer de patience pour suivre l'évolution de Kian, car c'est sur ça que se base tout le livre. Parfois, il y aura des échecs, parfois des victoires, et tout ça… ces frustrations devant la défaite, ces joies devant la réussite, on le vit. On vit avec Kian, on entre dans sa tête et on subit avec lui. Il en va de même pour Raiden, dont l'évolution psychologique est tout aussi magnifique que celle de Kian. Leur attachement va au-delà de l'amitié, au-delà de l'amour. C'est ce qui rend cette histoire d'autant plus magnifique.



Il ne faut pas non plus s'attendre à ce que Raiden réussisse tout tout seul, les personnages secondaires apportent aussi, si ce n'est tout autant.



Évidemment, cette histoire a ses quelques défauts, notamment une narration très particulière à laquelle il est difficile de s'accoutumer. Les nombreux ellipses et flash-back (un peu comme un scénario de film) ont rendu selon moi le début assez décousu et brouillon, d'autant que certaines n'apportaient pas grand-chose. Il y a quelques creux parfois, des scènes qui tirent un peu en longueur, il arrive que les coupures manquent de subtilité, cependant, on finit par s'y habituer et le fond prime sur la forme, qui reste poétique à de nombreux moments.



En toute franchise, je ne recommande ce livre qu'aux friands de psychologie ; vraie psychologie. Il ne faut pas espérer une romance mignonne et une fin bisounours, mais suivre un cheminement de pensées toutes plus complexes les unes que les autres. Cette lecture ne laisse pas indemne, elle est dure, mais extrêmement profonde.



Merci à l'auteure d'avoir parlé et écrit au nom de tous ces enfants maltraités.
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Une famille si ordinaire

Je ferme la dernière page et je suis terriblement touchée. Une lecture tellement différente de ce qu'on peut trouver habituellement, surtout dans le MM, où je déplore parfois avec quelle facilité deux hommes vont s'aimer, comme une évidence, juste joliment romancé pour faire vendre.

Ce livre en est l'exact opposé, pour moi l'auteure a su nous retranscrire toutes les peurs, les angoisses, et les questions qu'un homme hétérosexuel peut éprouver en se sentant attiré par un autre homme.



Kyle, est le père de deux enfants un garçon Chadwick et une fille Jewel, c'est un homme qui après avoir perdu sa femme d'un cancer, et n'arrivant plus à joindre les deux bouts, va emménager avec son meilleur ami Josiah, un homme avec qui il partage une profonde complicité. Josiah est gay, c'est un homme calme et discret, alors que Kyle est plutôt le macho impulsif mais sur une chose ils sont identiques, c'est sur l'amour qu'ils portent aux enfants, à cette famille qui devient peu à peu la leur. Ils trouvent ainsi leurs marques, vivant dans cette maison comme une famille des plus ordinaire, où chacun y tient un rôle, où tout y est à sa place.



L'auteure prend son temps pour faire évoluer l'histoire, et c'est ça qui est terriblement bon. On gravite au milieu de cette famille pleine d'amour et de tolérance, et on devient spectateur des sentiments qui naissent entre eux. Même si J'ai pris plaisir à voir Kyle prendre peu à peu conscience de ses sentiments, ils n'ont pas été accueillis facilement de sa part, car quand on est un homme et qu'on est attiré par le corps féminin, s'imaginer avec un homme est tout sauf naturel, et c'est cette révulsion profonde, ce dégoût par lequel va passer cet homme qui pour moi a été une révélation. Barjy a su parfaitement décrire les pensées les plus sombres, toutes les incertitudes de Kyle. Ce livre a été pour moi une fabuleuse découverte, j'ai trouvé que l'auteure avait su prendre des risques, et rendre ce roman tout sauf facile.



Je retiendrais que l'amour est universel, que quand on aime vraiment, tout devient possible même l'impensable. Et aussi que souvent les enfants détiennent les vérités, ce sont de petits êtres bourrés d'amour et de tolérance.
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Au delà des ombres

Tout d’abord, un grand merci à Mix Editions pour ce nouveau partenariat qui m’a permis de découvrir l’univers sombre et teinté d’ombres de Barjy L.



C’est une belle découverte que ce roman, même si je dois dire que cette lecture m’a rendue très mitigée. Il y a énormément de positif, comme je vais vous le montrer dans ma chronique, mais également, à mes yeux des défauts que j’ai eu du mal à surmonter.



Autant commencer par le négatif pour ensuite s’attarder sur ce que cette œuvre a de magique et magnifique, car cela reste une très belle découverte pour moi, très émouvante.



Le style de l’auteur est un gros, gros blocage. Pas tant parce qu’il s’agit d’un style à part, cela, même si ça peut influer sur mon avis de lecture (comme ça a déjà été le cas), je ne puis le juger et je me serais contentée de dire que cela ne m’a pas emballée.



En fait, globalement, Barjy L. écrit bien, du moins, à mes yeux. C’est fluide et agréable. Mais arrive le premier dialogue, puis le second, et là, je l’avoue, j’ai failli refermer le livre. Au lieu des verbes de dialogue qui sont une règle de français et non une simple « possibilité », l’auteur a voulu copier le style américain en utilisant des adjectifs, des participes présents, des groupes nominaux (exemple : « Tout s’est bien passé avec Cooper ? », changeant de conversation tout en fuyant le geste quasi maternel d’Abigail. ; ou : « T’inquiète, juste une boule de vanille », appuyé d’un clin d’œil.) Alors, oui, en américain, on fait comme ça. Mais non, en français, on ne peut pas ! Ce n’est juste… pas français ! Et c’est terriblement gênant pour la lecture !



Sachant que l’histoire me plairait, je me suis accrochée après avoir refermé le livre et soufflé un coup, mais en fait, tout du long du livre, mon esprit a fait une véritable gymnastique intérieure pour rajouter les verbes manquants. Certes, sur la longueur, on s’habitue, mais uniquement parce que le cerveau compense le manque et ce qui est clairement une faute de français et de stylistique à mes yeux impardonnables. À cause de cela et malgré la beauté de cette romance et la profondeur des sujets abordés, je ne pense pas relire un jour de romans de cet auteur. C’est trop douloureux pour moi, qui aime tant les beaux mots et qui accorde une réelle importance à la conservation de la langue française. Alors certes, j’admets sans mal que certains auteurs prennent leurs aises et changent ces règles, c’est parfois amusant, voire très réussi, et c'est un droit, même si on sort des sentiers académiques. Je comprends bien que l'auteur a voulu s'émanciper du style purement académique et tenté d'aborder les incises un peu comme des didascalies au théâtre. Pour que cela fonctionne, à mes yeux, il aurait fallu les mettre en italique, ou entre parenthèses, insistant ainsi sur le côté didascalie. Dans ces conditions, je pense que j'aurais moins considéré cela comme une faute de français, à savoir qu'ici, il manque clairement un verbe et un sujet à la proposition "incise". C'est un choix que de prendre un risque stylistique aussi énorme. Pour moi, cela n'a clairement pas fonctionné.



Autre chose qui m’a profondément agacée et qui rejoint les dialogues (et là il ne s’agit pas de faute, mais purement de style, c’est donc plus personnel), l’auteur passe son temps à faire parler ses personnages par monosyllabes ou presque. Combien de « Duncan. » « Jed. ». Simples interjections, sans rien d’autre… C’est agaçant, je ne connais personne qui parle comme ça dans la vraie vie, en s’interpelant par son nom pour se dire bonjour, pour dire quelque chose quand il ne sait pas quoi dire, pour aborder un dialogue.



Voilà pour moi les deux points noirs de l’œuvre, dont le premier n’est pas des moindres. Mais à présent que vous êtes avertis, je vous dirais de vous lancer quand même, en étant prêts à subir ces dialogues (encore qu’apparemment cela ne dérange pas tout le monde, donc si potentiellement vous n’êtes pas embêtés par ce genre de choses, foncez !), parce que l’histoire vaut vraiment le coup.



Barjy L. aborde sujet difficile sur sujet difficile, sans que cela ne soit « trop ». Il n’y a pas d’accumulation, ici, ou plutôt, on compatit réellement avec le terrible sort qui s’est abattu sur nos personnages, particulièrement sur Duncan. Jed n’a pas eu une vie facile, mais Duncan, oh mon Dieu… C’est affligeant.



Nous avons ici deux personnages teintés d’ombres. Jed, qui élève seul son petit frère Cooper, de presque trente ans, 2 mètres de haut, qui vit, agit et pense comme un enfant de 7 ans. Terrible handicap s’il en est… Terrible situation pour Jed, qui aime son frère de tout son cœur, le choisit toujours, à son propre détriment, et trime sans parvenir à penser à lui depuis le départ de son compagnon, qui n’a pas su supporter la vie avec Cooper. Jed, cet homme au tempérament bien trempé, qui est très entouré par ses amis, mais n’a ni famille (à part Cooper), ni vie amoureuse. Jed qui rêve de pouvoir recevoir une main tendue et n’être plus seul pour porter sa vie, ses trois boulots, ce frère qui lui prend tant d’espace, le regard continuel des gens, sa fatigue, son épuisement, même. Jed, pour moi, est un personnage lumineux et attachant, mais si usé qu’on ne perçoit parfois plus que les ombres de ce qu’il pourrait être…



Duncan, lui, est un homme à deux visages. Duncan et Tony. L’homme ayant un doctorat en religions, passionné par l’hindouisme, cultivé, polissé et toujours renfermé, solitaire, et Tony, le prostitué, ou plutôt, l’escort boy, le gigolo, ombre de la nuit, son opposé. L’homme objet, l’homme à portée de main quand Duncan reste insaisissable. L’homme souriant que Duncan n’est pas, ou plutôt, n’est plus. L’homme qui se sent libre, qui se venge de son terrible passé, de son père qu’il a déçu et qui l’a rejeté, parce qu’il était gay, parce qu’il n’avait pas suivi la voie qu’il lui avait tracée.



Cette dualité est très présente dans le roman, et c’est captivant. Difficile, aussi, Duncan étant un personnage qui souffre terriblement, qui n’a aucune confiance ni en lui, ni en les autres, qui n’a jamais été aimé. Il ignore finalement tout de la vie, de la relation, parce qu’il a été trahi, bafoué… humilié. Traité comme un objet n’ayant aucune prise sur sa propre existence. Tony, lui, se place de lui-même en tant qu’objet, reprenant la maîtrise de sa vie, de son cœur, de son être tout entier. Du moins, c’est ce qu’il croit.



Mais Tony n’est pas sans cœur non plus. Il a lui aussi des attaches, peut-être plus que Duncan. Il y a Efrain, ce garçon malade qui mourra avant l’heure, et qu’il aime, à sa manière. Son exception. Efrain et Tony, leur relation, m’ont profondément émue et bouleversée. Il y en a d’autres aussi, ceux qui abusent et dépassent les limites, ceux qui sont un soutien et prodiguent affection, tendresse et amour. Au final, à travers Tony, Duncan vit. Pour le reste, il a fermé son cœur et son âme, s’interdit d’éprouver des sentiments. De vivre.



Et puis arrive la rencontre. Un ballon perdu dans un jardin, une voiture garée sur une place de parking. Jed et Duncan se croisent et se recroisent, se plaisent… se troublent. Tous deux résistent, mais à quoi sert-il de lutter quand l’alchimie est évidente ? Pourtant, si Jed, lui, accepte plutôt facilement ses sentiments naissant, Duncan va se battre contre les siens. Il a peur du regard de Jed, si ce dernier venait à apprendre sa profession. Mais plus que tout, il a peur d’aimer, peur d’être aimé. Ou de se tromper encore et de croire en se fourvoyant sur les sentiments de l’autre.



Une relation complexe, donc, très teintée d’ombres et de souffrance, dans laquelle interviennent de nombreuses problématiques, la maladie, physique ou mentale, ainsi que des histoires de vie terriblement difficiles et bouleversantes, qui vont se révéler petit à petit. Et à chaque fois qu’un progrès se fait, un élément va faire basculer la situation. Ce n’est même pas frustrant tellement on est ébranlé par les révélations que l’on reçoit peu à peu… Parfois, j’ai juste pleuré sur l’horreur ou l’injustice que la vie peut être pour certaines personnes. C’est tellement vrai, tellement vibrant qu’on se dit que oui, ce genre de choses existe…



Barjy L. a un véritable talent pour parler de sujets graves et terribles, pour nous émouvoir, nous toucher. Parfois nous faire pleurer, mais aussi, parfois, nous faire sourire. Et là, j’ai envie d’aborder à nouveau le sujet de Cooper. Au début, quand on découvre ce grand gamin de deux mètres de haut, comme les gens dans la rue on éprouve une forme de gêne, parce que oui, c’est déstabilisant, un enfant coincé dans un corps d’adulte. Mais que ce personnage est attachant, et émouvant ! Je l’ai aimé très rapidement, adopté, il m’a fait sourire, m’a touchée, ébranlée, vraiment marquée. Il est finalement un peu le soleil central de ce roman, même si le poids qui repose sur les épaules de Jed, à l’élever seul au quotidien, est parfois lourd et bien senti. Cooper, c’est le personnage qui va rapprocher nos deux héros. Et de loin celui qui m’a le plus bouleversée…



Les autres personnages qui gravitent autour de Jed et Duncan sont tous très forts et attachants. On n’a pas juste deux héros, ici. On a deux vraies personnes qui vivent entourée d’autres personnes, personnages bien travaillés, ayant leur personnalité, leur existence propre, leurs sentiments et vécus émotionnels. Je ne pourrais pas tous les citer, mais mention spéciale à Efrain, Dwight (qu’est-ce qu’il m’a fait rire !!), Danny, Mike et Abigail. Chacun apporte quelque chose de différent à nos deux héros, chacun va les aider à s’apaiser et à trouver leur chemin…



En conclusion, je suis très heureuse d’avoir surmonté le style des dialogues, parce qu’avec Jed, Duncan et Cooper, j’ai fait un merveilleux voyage, qui m’a profondément touchée. C’est une très belle histoire, dure et douloureuse, mais aussi émouvante et parfois drôle. Une histoire à découvrir.



Aurélie, pour le blog d'Amabooksaddict
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Fées d'hivers

Voici un recueil qui oscille entre légende ancestrale, rêve, combat, grand amour… Il nous offre cinq nouvelles emplies de surnaturel, de croyance, de magie. Il nous ouvre les portes d’un monde inconnu et nous nous y délectons avec grand plaisir.



Dans« La baleine aux morts », nous voyagerons vers un monde où le chaud et le froid fusionne, où par amour nous sommes prêts à défier les légendes…



Avec « histoire d’Hiver », nous apprendrons qu’un ange amoureux est prêt à tous les sacrifices pour rendre le sourire à l’être aimé…



Avec « Après l’Hiver », nous plongerons dans un monde parallèle, où nous découvrirons qu’il faut croire aux rêves les plus fous et surtout s’y accrocher très fort…



Avec « Le temps d’un Hiver », nous apprendrons qu’il ne faut pas se fier à nos croyances ou au « quand dira-t-on » ; nous verrons que parfois celui que l’on croyait notre ennemi peut se révéler être celui qui nous réchauffera le cœur et l’âme…



Dans« Un long Automne », l’auteure nous démontrera qu’il faut faire abstraction des apparences, mais aussi qu’un homme peut être prêt à tout pour avoir la chance un jour de retrouver l’être aimé …



J’avoue avoir énormément vibré avec ces cinq histoires, où l’on découvre des hommes totalement différents, des hommes touchants, poignants, marquants, mais qui, au final,sont en quête des mêmes choses : la paix de l’âme et un amour pour réchauffer leur cœur. Certains ont su toucher mon cœur très fort et me faire verser quelques larmes.



Toutes ces nouvelles nous offrent des personnages et des univers différents, mais grâce à la magie de l’hiver et à beaucoup d’amour, elles nous offrent un baume qui réchauffe le cœur et nous ouvrent les portes d’un rêve où tout est incroyable, mais où tout peut arriver. Il suffit simplement d’y croire très fort !



J’avoue avoir eu un coup de Cœur pour « La baleine des morts », et carrément un Coup de Foudre (le truc de malade) pour « un long Automne » ; Ce grand guerrier a fait fondre mon cœur et m’a émue aux larmes.



Un seul regret : c’est beaucoup trop court. Elles méritent chacune un roman complet. Je sais je suis un peu gourmande, mais quand on aime, on en veut toujours plus, non ?
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La parenthèse

Cette histoire, tout comme les autres de Barjy L., a le parfum de l'amour, de la patience et de la bienveillance. De la douceur, du thé et des gourmandises... et un personnage atypique qui répond au prénom de Teejay.



Puis Chip, venu là juste pour rénover une maison.



Et George, le chat... Le magnifique chat.



Sans parler d'Elliot, Frances et tous ceux qui traversent la vie de Chip lors de cette petite parenthèse.



C'est rempli de curiosité... pourquoi Teejay ne correspond à aucune case définie ? C'est rempli d'amour... de cet amour qu'on vit, de celui qu'on a reçu et de celui qui viendra peut-être mais surtout de celui qu'on s'accorde et qu'on donne.



J'ai adoré l'image que confère ce titre comme on s'offre un moment hors du temps. Ces petites parenthèses qu'on ouvre, qu'on ferme parfois ou qu'on oublie de refermer.



La plume particulière de Barjy L., j'y adhère. Et quand vous plongez dans ses écrits, que vous vous laissez transportez, ce sont toujours pour des moments d'émotions.
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Printemps

Alors à la base je ne suis pas fan des recueils de nouvelles car généralement ils ne sont pas équilibrés, celui-ci m'a fait changer d'avis au centuple. Les écrits se complètent à merveille même si les histoires racontées sont totalement différentes. Il y a de toute façon un fil conducteur qui est l'époque charnière du printemps. Certaines nouvelles sont douces-amères, d'autres posséderont un humour qui conviendra à tous. Alors, vous allez me demander si j'ai une préférence pour l'une des histoires, eh bien oui j'en ai une pour celle de Seana Landchild qui se passé à Moscou. Comme à son habitude le récit est bien maîtrisé car on sent que le déroulé de l'action est dosé à sa juste valeur. Il y a aussi une notion de conte que j'adore. Dans une autre nouvelle, j'ai retrouvé la plume de Charly Reinhardt. J'étais subjugué par ce monde apocalyptique. Malgré la tension générée par l'arrivée de l'ennemi les héros ne se laisse parfait et conservés un esprit combatif. La première nouvelle est celle dérivée de la série d'urban Fantasy avec une tonne d'humour... Et ce crush sur les lapins on adore Les autres histoires sont parfaites. Elles vont contribuer à l'aspect général du recueil sans prendre le pas sur les autres. Une pensée pour Barjyl avec ce ton et cette plume qui enveloppe le récit d'une dose de fantastique. Celle d'Eve m'a enchanté aussi avec sa poésie intrinsèque. Tout comme celle d'Alessia qui possède une dimension dramatique marquante. En résumé, un recueil qui tient ses promesses et même au-delà, six histoires qui évoquent le renouveau en empruntant des chemins différents mais qui se complètent à merveille, bref un recueil dont vous ne pouvez vous passer..,
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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

Pour ce roman, je pourrais me contenter d’un « C’est trop bien ! » digne d’une jeune Aponi et de son ami Timothy. À elle seule, cette exclamation pourrait suffire à exprimer mon ressenti.

Mais bon, l’autrice ayant transpiré un minimum pour écrire son roman, je me dois de faire de même pour ma critique.

Après bien des lectures dans la catégorie « fanfiction Supernatural Destiel », voilà enfin le premier roman qu’il m’est donné de lire (même si ce n’est pas le premier que j’achète) de Barjy L. et j’avoue que c’est une bien plaisante découverte.

En effet, rares sont les romances gays à donner la place qu’ils méritent aux enfants. Je trouve que bien trop souvent, ces derniers sont relégués à la place peu enviable de faire-valoir. Avec Barjy L. et son roman « Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell », les enfants se voient enfin octroyer une place majeure et indispensable au bon déroulement de l’histoire. Du coup, on tient là une romance que je qualifierais plus de familiale que passionnelle. La petite Aponi se voit dotée d’une réelle personnalité et d’une psychologie fine et bien travaillée et on devine que l’autrice a pris beaucoup de plaisir à donner vie à cette petite gamine de sept ans.

Du côté des adultes, on se retrouve avec un Poppy faisant de son mieux dans son rôle de père de substitution et dont l’existence ne tourne plus qu’autour de sa petite fille et de Warren Cantrell qui lui, va prendre conscience du vide de son existence et de son besoin de faire lui aussi partie d’une famille. Je ne ferai aucun commentaire sur Alicia, la maman d’Aponi, aux décisions parfois étranges, car toutes les femmes ne sont pas faites pour être mères et ne sont pas forcément pourvues d’un instinct maternel très développé.

Comme je l’ai écrit précédemment, cette romance s’inscrit dans un cadre familial, donc il est inutile d’attendre de grandes effusions passionnelles et encore moins érotiques, l’ambiance ne s’y prête guère alors que les bambins occupent presque toute la place. N’empêche, qu’on a droit à de beaux moments entre Todd (Poppy) et Warren et ma foi, cela m’a amplement suffit pour apprécier le charme de cette belle et tendre histoire d’amour.

Autre petite remarque : l’auteur ayant commencé sa carrière dans la fanfiction et le Destiel en particulier, je vois des Dean Winchester et des Castiel partout. Est-ce grave docteur ? En attendant le diagnostic, je vous souhaite une très bonne lecture, mais surtout une belle rencontre avec la pétillante Aponi, son Poppy (un peu débordé, mais qui assure) et le séduisant (mais délicieusement manipulateur) Monsieur Cantrell.

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Une famille si ordinaire

J'ai eu beaucoup de mal à finir ce livre.

J'ai aimé dans l'idée, le pitch est intéressant et ça aurait pu donner quelque chose de super, de sensible et complexe.

Mais au final je n'ai pas réussi à m'attacher suffisamment aux personnages pour avoir envie de les suivre jusqu'au dénouement.

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Printemps

Six sublimes nouvelles parlant du printemps sous toutes ses formes et de façon fort originale. Six récits abordant différents thèmes de notre société et laissant des messages forts. Six percutantes histoires qui vous feront passer par un maelstrom d’émotions vives et qui vous donneront à réflexion. Six plumes que j’ai été plus que ravie de retrouver. Un magnifique recueil que je conseille vivement et qui aura une place de choix dans ma bibliothèque papier.
Lien : https://wp.me/p5AuT9-ckC
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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

Ce que j'aime par-dessus tout avec les romans de Barjy L., ce sont ses personnages. Ils sont attachants, souvent atypiques, et surtout vrais. J'ai vraiment eu la sensation avec "Aponi..." de rencontrer de vraies personnes à travers les pages, avec leurs petits tracas du quotidien, leurs vies à 200 à l'heure. Même les quelques personnages secondaires étaient plus vrais que nature. On sent que derrière chaque personnage, même s'ils ne sont là que pour une scène ou deux, il y a une histoire, une vraie consistance.



La petite Aponi a volé la vedette à absolument tout le monde, ceci dit. J'aime beaucoup le traitement de ce personnage. Les enfants sont souvent écrits bizarrement dans ce genre de bouquins. Soit trop "bébés" pour leur âge, soit trop mûrs. La maturité d'Aponi est dosée au poil, du haut de ses sept ans, on sent à la fois que cette enfant a vécu des drames, mais qu'elle garde son innocence, sa naïveté, son énergie... Ca se ressent aussi dans les dialogues, avec sa façon de parler et même d'agir. Bref, elle est devenue dès les premières pages mon personnage préféré, clairement !



Abordé le thème de la paternité de cette façon, mais aussi parler du fait que toutes les femmes qui enfantent ne sont pas faites pour être mères, sans culpabiliser qui que ce soit, c'était très judicieux et intelligemment mené.



J'ai trouvé ce roman très juste et doux, très ancré dans la réalité mais loin des clichés et des dramas habituels. Et ça, ça fait du bien. Barjy L. est de loin l'une de mes auteurs préférés en matière de roman feel good.



"Aponi..." est un (presque) coup de cœur, que je recommande chaudement à toute personne prête à vivre le temps de quelques chapitres, des moments qui rappellent que la vie peut être douce si on lui laisse sa chance.
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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

quelle plaisir que cette lecture un coup de coeur. Nous sommes face à Aponi et son"père" Poppy qui forme une famille particulière mais où le plus important est l'amour qu'il se porte. La rencontre accidentelle avec Mr Cantrell va entraîner toutes des péripéties sous l'oeil impertinent de Aponi. Histoire tout en douceur mais pétillant et plein d'humour.
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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

Voilà une romance toute douce. J’ai beaucoup aimé la relation entre Poppy et Aponi, tellement belle, remplie de joie, de complicité, d’émotions. Aponi est toute mimi, parfois trop pour être honnête, j’avoue avoir souvent du mal avec les enfants dans les livres et ici ça ne fait malheureusement pas exception. Aponi est la caution mignonnerie du livre mais c’était trop pour moi. Rajoutez à ça quelques longueurs (j’ai sauté quelques passages…) et ça a fait de ma lecture un moment sympa mais en deçà de mes attentes pour un Barjy L.

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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

J’ai fini mon année 2022 au côté d’Aponi, Poppy et Warren et c’était parfait pour finir cette année. C’était si doux, les pages se tournaient toutes seules, j’étais si bien avec eux. Les personnages sont attachants, frais, drôles.

Aponi est un véritable rayon de soleil et le duo qu’elle forme avec son Poppy m’a énormément touché. Le schéma familial, n’est pas commun, et j’ai beaucoup aimé comment l’autrice l’a amené, sans aucun jugement, elle montre encore une fois que la seule chose qui compte est l’amour que chacun porte à l’autre et que c’est là que se trouve la véritable famille.

Merci pour ce doux moment de lecture, qui m’a apporté autant qu’à pu le faire « Une famille ordinaire » à l’époque ❤
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Une famille si ordinaire



J’ai beaucoup aimé ma lecture, bien que j’en ressorte avec des sentiments assez mitiger.



Ici, nous sommes sur un roman assez long, relatant l’histoire de Josiah, Kyle et les enfants, absolument adorables, de ce dernier, mais pas que. Et c’est bien cela qui m’a le plus plu. J’ai adoré les voir accompagnés de leurs proches emplis d’amour, de bienveillance, de respect, de compréhension, et d’acceptation. Cette grande famille m’a beaucoup touché. Ça a été un réel plaisir de les suivre dans leurs tranches de vie.



Chacun des personnages a son importance. Je pense notamment à Réginald, qui joue un rôle important (à mon sens) dans l’évolution d’un des protagonistes. Il n’est pas constamment présent, mais a pris une chaise et s’est installé dans un petit coin de mon cœur.

Josiah est parfait, à sa manière ; prévenant, bienveillant, avenant, doux, et, surtout, d’une patience à toutes épreuves. Il est adorable et, on le comprend très vite, ferait n’importe quoi pour Kyle et ses enfants.

Perdu entre sa vision hétéronormative et étriquée des rapprochements physiques (explicites) entre personnes du même genre, ses besoins, ses désirs, ses envies, sa peur viscérale (le mot est faible, même) de perdre Josiah, et son amour pour ce dernier, Kyle m’a, quant à lui, extrêmement chamboulé.



Je ne sais pas trop comment parler de cette lecture, qui m’a à la fois bouleversée et mise en colère, sans en dire trop. Kyle et Josiah sont meilleur amis et ont une relation particulière. Au fil du temps, ils ont construit, sans forcément le vouloir ou s’en rendre compte, un cocon autour de leur petite famille. Cocon qu’il va être difficile d’intégrer, au risque d’y laisser des plumes (et son cœur, en passant…)



Il m’a fallu pas mal de temps avant de pouvoir digérer certains dialogues. Je n’aurai pas pu écrire mon avis à chaud, au risque de ne pas être suffisamment conciliante face à certains passages qui m’ont paru « inappropriés », ou d’une certaine « violence » (très très peu, mais quand même). Cette lecture m’a vraiment provoqué des sentiments antagonistes. J’ai été en colère, c’est certain. Mais j’ai aussi beaucoup ri, souris, et aie profondément été touché. Cependant, j’ai dû lâcher mon téléphone quelques fois, essayant de ne pas maudire un des personnages… personnage que, une fois de plus, je peux comprendre à un certain degré, mais qui a, parfois, des propos que je qualifierais de blessants. Bien qu’ils aient quelques peu heurtés ma sensibilité, je reste consciente du réalisme de certains propos choisis.



Aussi, je tiens à rappeler que ceci n’est que 𝐦𝐨𝐧 𝐚𝐯𝐢𝐬 𝐞𝐭 𝐦𝐚 𝐩𝐞𝐫𝐜𝐞𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 des choses. Je remercie, d’ailleurs, Laurence pour nos échanges, toujours bienveillants, autour de ces sujets.



La richesse des personnages, l’amour, et la bienveillance qui se dégagent de ces tranches de vie que nous offre Laurence sont les points forts de cette histoires.
Lien : http://bimatisho.com/2022/10..
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La parenthèse

La force des romans de Barjy L. se trouve indéniablement dans le panel de personnages qu'elle nous présente à chaque fois. J'ai adoré ce texte, c'est le genre d'histoire qui fait du bien, un peu douce-amère, simple mais tellement efficace. Elle met du baume au cœur, donne de l'espoir, fait sourire et met de bonne humeur. Le titre est vraiment parfait. J'ai eu l'impression de la vivre, cette parenthèse, moi aussi.



Pour en revenir aux personnages, que dire à part que j'ai adoré Teejay et sa singularité. C'est si rare d'avoir des personnages principaux dans ce genre de bouquins qui sont sur le spectre. Il est super attachant, on a envie d'apprendre à le connaître, et c'est peut-être mon seul regret sur ce roman : j'aurais aimé en savoir plus sur lui. Mais c'est bien là toute l'utilité de ne pas trop en dire sur Teejay : on arrive du coup à se mettre à la place de Chip, qui est perdu face à cet être si peu commun.



Le genre de lecture "bonbon" que je conseille, tout comme les autres romans de l'auteure, qui a une plume bien reconnaissable, efficace, parfois drôle, parfois touchante, et qui travaille sur des thèmes qu'on penserait anodins mais qui nous font réfléchir une fois le livre refermé.
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La parenthèse

Une très belle lecture.



J'ai été touché par Chip et Teejay, par les silences qui peuplent leurs rencontres, de ceux qui en disent tellement plus que des mots vides.

Chip est touchant dans son besoin de mouvement et de liberté, mais il ne se rend pas compte que ce besoin l'enchaîne tout autant que la sédentarité qu'il refuse de toute son âme.

Teejay est un esprit libre, sans diktat, incompris, profondément seul ; il a autant besoin de sa solitude qu'elle lui pèse. Les journées, rythmées par les travaux de Chip, et le thé de Teejay, filent et renforcent la complicité entre les deux hommes. Lorsque les barrières tombent, elles se reconstruisent parfois, pour se protéger et ne pas espérer.



C'est un livre que je prendrais plaisir à relire parce que je veux découvrir Teejay une nouvelle fois en arrivant à mieux le décoder.
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Au delà des ombres

Au-delà des ombres est une histoire avec laquelle il faut savoir s’accrocher, parce que toutes les thématiques énoncées ne se résolvent pas en quelques pages. C’est l’histoire de personnages abimés, voire brisés pour certains. Duncan est un prostitué au passé bien plus lourd qu’on puisse le suggérer, quand Jed est un homme fatigué très attachant. Les deux sont brutes de décoffrage, avec un caractère bien à eux, autant que tous les autres personnages de cette histoire ; et ils sont nombreux. J’ai adoré Daniel, Cooper, Abigail, Mike, Lester, Efrain… Hormis une petite redondance dans les personnalités féminines, je les ai tous trouvés identifiables et touchants à leur manière. L’histoire d’Efrain m’a d’autant plus touchée.



Comme pour À la croisée des destins, Barjy L énonce certains sujets avec une dextérité et une approche réelle, qui coupe le souffle. J’ai énormément apprécié ce côté-là. Ce côté très réaliste. Oui, on est frustré parce que ça ne va pas assez vite parfois, parce qu’il y a plusieurs rechutes s’affilant les unes aux autres, et c'est surtout sur cela que je veux complimenter l’auteure : le fait qu’elle ait matérialisé la vie et ses conséquences sans raccourcis. L’approche psychologique est juste époustouflante. Bien sûr, ça peut parfois paraître redondant, mais un rétablissement psychologique est aussi long, tumultueux et difficile que la façon dont il est abordé dans le récit. Merci à l’auteure pour n’avoir fait aucun détour et d’avoir écrit la réalité.



L’intrigue suit un fils précis et, au-delà d’une romance, c’est aussi et surtout le retour de deux hommes à une vie qu’ils avaient oubliés. J’ai aimé les voir évoluer, j’ai été triste de les voir régresser. Parfois, ça m’agaçait même. J’ai également apprécié la diversité des sujets ordinaires qu’énonce l’auteure. On sent une connaissance dans de nombreux domaines, ça rend la lecture tellement variée… Entre la religion indienne, les spécialités irlandaises énoncées, les connaissances automobiles, celles de pathologies diverses…



J’ai aimé beaucoup de scènes, il m’est arrivé de ne pas en aimer d’autres. De façon tout à fait subjective (et je suis très pénible là-dessus), je n’ai pas apprécié la relation sexuelle qu’entretenaient les protagonistes et la façon dont les ébats étaient amenés, mais ça ne m’a pas empêché d’adorer ma lecture et de finir ce petit pavé en quelques jours. La forme a quelques petites lacunes et une structure vachement cinématographique. Je sais qu’elle peut faire peur aux premiers abords, mais on finit par s’y habituer, et la façon dont le suspens est amené attise énormément la curiosité !



En bref, il faut s’accrocher et aimer la psychologie pour aimer l’histoire.



Duncan m’a beaucoup plu, lui et sa complexité. J’ai adoré les approches, les sujets et les personnages. Je recommande cette lecture à tous les friands de romance construite sur les piliers chancelants de personnages touchants !
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Douleurs miroir

Tout d’abord merci à Mix-Editions pour ce service presse et leur confiance.



Ce livre est composé de deux histoires, chacune écrite par une des deux auteures. Elles sont l’une et l’autre bouleversante, même si l’histoire de fond n’est pas la même.



Ma préférée va à la première histoire Un regard sur notre histoire.



Imaginez une classe de lycéens, obligé de participer à des débats. Ce jour-là le sujet est l’intolérance. Blasés, le sujet ne les intéresse pas du tout. Après tout, il suffit pour eux de regarder autour d’eux les membres de leur classe, il y a tout ce qui peut se faire en source d’intolérance. En plus de subir ce débat, un invité est là ce jour-là. Un ancien combattant. Se coltiner un débat, c’est déjà barbant pour eux mais en devoir supporter les souvenirs d’un « papy’, rien de pire. Sauf que… le « papy » est homosexuel et l’était alors qu’il était soldat. Part de là alors son histoire, le fait d’être gay et soldat pendant la deuxième guerre mondiale. Les conséquences qu’une telle relaton peut amener.



L’histoire est du point de vue de Jonas et il se sent tout particulièrement concerné. Il se sent proche du « papy ». Cette histoire m’a amenée beaucoup d’émotions et pas que sur l’homosexualité. Au fil des souvenirs de cet ancien combattant, Jonas va voir ses camarades avec un nouveau regard. Il va se rendre compte que l’intolérance est très présente. Et il se questionne. Il se questionne sur ce que l’on dirait sur lui si on savait qu’il est gay. Il va aussi avoir le cœur brisé lorsqu’il se rendra compte d’une chose qui va changer tout pour lui. J’ai pleuré à certains cris du cœur venant de certains de ses camarades, jetant à la figure leur ressenti, leur douleur. Ce qui va décider Jonas, une bonne fois pour toute. Quant au professeur ? J’aurai aimé le même, tellement compréhensif, tellement à l’écoute. Comprenant d’un regard les tourments de Jonas, sa peur. Une vraie leçon de vie, une énorme leçon de tolérance.



La deuxième histoire De bleu et de rouille n’est pas à lire pour tout le monde. J’ai moins apprécié car je ne suis pas très à l’aise avec cela. Le personnage a vraiment une âme noire, pas du genre à vouloir qu’on le sauve, ni vouloir sortir de tout cela. Il cherche toujours le pire et encore le pire, c’est comme si c’était sa kryptonite. Même s’il faut vraiment saluer l’écriture de l’auteure pour pouvoir mener à bien cet univers où flirter avec la mort, repousser toujours plus loin n’a pas du être évident. J’ai été vraiment mal à l’aise avec ce côté vraiment sombre, sûrement mon côté qui voudrait que ce genre de personnage réussissent à s’en sortir, alors que ce n’était pas du tout le but de cette histoire. Même si la fin laisse une lueur d’espoir dans une amélioration de sa vie, on le sent quand même toujours perdu. Même s’il donne l’impression de vouloir s’en sortir. Malgré cela, ça ne m’a tout de même pas empêché de finir ma lecture. Cela n’engage que moi qui ne suit pas adepte du trash car j’ai déjà lu d’autres livres de l’auteure et les ai appréciés.




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À la croisée des destins

Tout d’abord j’aimerais remercier Mix-Editions pour sa confiance en me confiant ce service-presse.



Cette histoire est un condensé de réalité auxquels beaucoup de personnes sont confrontés, plus encore que nous le pensons.



Avec des mots emprunts de vérité, d’émotions, Barjy L nous raconte l’historie de Raiden et Kian, ainsi que de Noah aléatoirement. Si vous vous entendez à une romance, il n’en est rien. Il s’agit plutôt de deux hommes qui veulent surmonter l’enfer qu’ils ont vécu par la présence de l’autre, ce lien magique qui les lie dès leur première rencontre.



Raiden est seul depuis la mort de son frère, complètement seul. Il ne connait que la violence, depuis toujours et le moyen qu’il a trouvé pour assouvir sa rage suite à l’enfer qu’il a subit, est dans les combats illégaux. C’est ce qui le sauve, qui lui permet de rester en vie. Mais une personne va lui offrir une dernière chance de se reprendre, d’apprendre à vivre, de surmonter son passé. Dernière chance avant la case prison. Sa chance est un stage dans un hôpital psychiatrique. Y allant à reculons, il va vite se rendre compte que sa vie mérite d’être vécue. Qu’accepter les mains tendue n’est pas une mauvaise chose. Et surtout, il va le rencontrer lui, Kian.



Kian a vécu l’horreur. L’inimaginable. Les abus d’un monstre, car pour moi « mère » est un monstre et encore, le mot est bien trop faible pour parler de cette « femme ». On ne peut pas rester insensible à son enfer. J’ai pleuré beaucoup pour ce qu’il a subit, de même que j’ai eu des larmes pour le frère de Raiden. Kian est brisé, reclus à l’intérieur de lui, par protection. Il est hermétique au monde qui l’entoure. La seule personne qui peut l’approcher est une infirmière. Mais tout ça change dès sa première rencontre avec Raiden. Au contact de lui, il va essayer de se réapproprier sa vie, le monde réel. Avec bien des difficultés. Même si on se doute qu’il ne pourra jamais avoir une vie normale.



À travers des flash-back très bien intégrés au récits, on va connaitre le passé de Raiden et Kian. Un passé lourd même si bien différent l’un de l’autre. Certains passages sont émouvants aux larmes et j’ai tellement eu mal pour Kian. J’aurai aimé le prendre dans mes bras et lui dire que ça ira mieux pour lui, qu’il mérite de vivre, que tout n’est pas que violence et abus, qu’il existe des gens extraordinaires autour de lui. Comment disparaît le monstre est bien trop doux à mon gout. Pour Raiden, on connait son passé avec ses parents et son frère qu’il aime plus que tout, pour qui il ferait tout. Ils sont le pilier de l’autre pour traverser les coups et insultes.



La plume de Barjy L fait excellemment ressentir les diverses émotions que suscite la lecture. La mise en forme du texte peut surprendre au début mais l’histoire est tellement prenante que je m’y suis habitué et je suis passé outre. Ça surprend au début et c’est tout. La couverture est tout simplement sublime et reflète bien l’histoire et la signification des différents symboles dessus.



N’hésitez pas à lire À la croisée des destins. Malgré les horreurs subies par Kian et Raiden, le roman est une vraie ode à l’espoir, à la seconde chance. Il montre qu’on peut tout surmonter ou presque, qu’en acceptant l’aide qu’on nous propose on ne peut qu’essayer d’aller mieux. Que les bonnes personnes existent et qu’elles peuvent nous aimer chacune à leur manière. Que l’on peut surmonter un passé horrible pour continuer vers un avenir plus serein.
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Douleurs miroir

Deux histoires. Deux douleurs.



La première se passe dans un lycée, une classe de cancres, de celle qu'on trouve dans les quartiers dit 'sensibles'.

Cette fin d'année 2004 marquera Jonas définitivement. C'est une de ces journées implacables, qui ravage tout sur son passage, de celles qu'on n'oublie jamais.

Sur le tableau une inscription "L'intolérance". Puis un vieil homme, Paul, qui viendra renverser le monde de Jonas avec son témoignage poignant. L'histoire d'un homme qui en aime un autre, celle d'un amour interdit, en temps de guerre. Un amour a jamais perdu, avec l'emprisonnement pour conséquence.

Un passé qui confronte un présent, et le bouleverse sans crier gare. Une journée, dans la vie de cet adolescent de 17 ans, ou plutôt une putain de tornade.



Ce texte n'a sûrement pas chamboulé que Jonas et sa classe ce jour là, je suis toujours scotchée de voir combien les mots de Barjy entaillent ma peau, je les sens toujours qui s'infiltre pour y rester chaque fois un peu plus. Cette histoire qui au final en est deux, m'a fascinée, j'ai revécu comme ces gamins l'épopée de cet homme, ce grand-père qu'on aimerait tous avoir. Un conteur qui captive son public, même les plus récalcitrants sont charmés.

Je suis resté d'abord subjugué par ce vieil homme, pour petit à petit m'émerveiller de Jonas. Ce jeune qui va se battre avec ses armes, et à sa façon pour ce qu'il croit. Ses choix et sa force face à l'amour m'ontq transcendé.

L'auteure m'a une fois de plus embarquée, je noterai juste que j'aurais aimé en savoir plus, ce fût trop peu pour moi. Même si l'histoire est posée, et les détails parfaitement choisis, j'aurais voulu faire davantage parti de la vie de Jonas. J'ai ce goût de trop peu, il a été ma tornade personnelle, il est venu, m'a retourné et a disparu, me laissant un immense vide.



La deuxième, je rentre dans le vif immédiatement, une réelle mise en garde s'impose, cette histoire n'est pas pour tout le monde, elle repousse les à prioris, et une certaine forme de morale. Greg, le personnage est un homme dans une recherche constante d'extrême. Une vie gouvernée par une envie d'autodestruction. Le tout condensé dans un corps de mal-être, une épave ni plus ni moins. Ce besoin de s'oublier dans le cul, la came, l'alcool et tout ce qui peut faire mal, et se blesser davantage. Comme une pénitence, une réponse à une vie de chien ou de chienne en l'occurrence.

J'ai eu du dégoût en lisant, je parle de dégoût car je me refuse une pitié pour cet homme, il ne la mérite pas et ne la voudrait pas de toute façon. Il est le reflet de ceux qui côtoient la noirceur, sans l'envie de voir le jour. C'est en cela que cette histoire m'a moins touchée, ça n'engage que moi, et ne remets pas en question la superbe plume de Charly, non c'est que je n'idéalise pas cette recherche du toujours pire.



C'est tellement plus facile n'est-ce pas ?



Ce ressenti, mon ressenti est purement personnel, je le précise, c'est ma façon d'appréhender un tempérament comme le sien. Certaines de ses déviances me parlent sûrement trop, et je n'y vois qu'une profonde antipathie.

En tout cas chapeau bas à l'auteure, ce flirt quotidien avec la mort est sublimement dépeint, et j'imagine qu'il a fallu mettre de côté une forme de morale, s'oublier un tant soi peu, pour donner vie à ce genre de personnage.



Ecrire, dessiner c'est comme une envie de pisser. Ça gêne, ça fait mal, c'est inconfortable, ça t'obsède au point de te rendre taré. Faut que ça sorte. Maintenant. Pas demain. Pas dans trois semaines quand t'auras fait un beau petit planning. Maintenant ! T'as envie de pisser, de cracher, de baiser. Tout ça à la fois. Alors tu pisses, tu craches et tu baises. En couleurs, steuplait.



Encore merci aux éditions Mix pour ce service presse que je voulais tant. Et merci aux auteures.
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