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Critiques de Barjy L. (85)
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À la croisée des destins

❤ Coup au coeur ❤



Raiden, presque 30 ans, a fait une promesse à son frère : il vivrait. Mais vit-il ? Non, il survit et pour ça, il a décidé de le faire selon ses règles.

La Cage lui permet d'évacuer sa colère et les combats clandestins lui offre la possibilité de libérer le venin en lui par la brutalité.



Quand il rentre dans La Cage, il devient Rage.

Quand il rentre dans La Cage, il imagine punir son bourreau.

Quand il rentre dans La Cage, il veut mourir.



Mais ce n'est jamais le cas...

Une énième descente de flics et arrestations puis le voilà de nouveau dans le bureau du procureur. Celui-ci s'est pris d'affection pour lui et espère lui offrir une porte de sortie, s'il n'accepte pas il risque la prison. Sa proposition de la dernière chance est de travailler six mois dans un centre psychiatrique. Cette punition pourrait bien être une sorte de rédemption.

St Gerry Hall est un hôpital psychiatrique pour les personnes qui n'ont plus personne, abandonnés, qui n'intéressent personne, des Oubliés quoi.

S'il y a peu de subventions, ce n'est pas le travail qui manque mais tout est fait avec bienveillance et douceur le tout chapeauté par Lynn, une directrice douce et pleine de compassion.



Un des derniers arrivants est Kian, installé dans la Chambre 14, un jeune homme d'une trentaine d'années qui ne parle pas, vit dans son monde. Un monde qu'il s'est créé pour s'évader et se protéger des douleurs et de la faim. Battu et séquestré par sa mère, il est devenu un fantôme dans le grenier qui lui a servi de prison durant toute sa vie.



Raiden est empli de colère et se noie dans la solitude qu'il a décidé de garder comme couverture de survie.

Kian s'est muré dans le silence et rêve de voler pour goûter à la liberté.

Chacun à sa propre Cage.



Rien ne pouvait les sortir de ce cercle infernal hormis le Destin.

Destins brisés par ceux qui devaient les protéger.

Un seul regard et leur Destin se sont liés.

Et si la vie leur a donné des coups, ce fameux Destin a adouci leur vie...



J'aime la façon qu'a Laurence de donner voix ou pensées à chaque personnage même les secondaires. Dans "Les Invisibles", elle nous offrait la possibilité d'ouvrir les yeux sur les oubliés de l'armée, une fois encore elle a ouvert une fenêtre sur ceux qu'on oublie et qui pourtant mérite qu'on soit là pour eux après ce qu'ils ont subi.



Cette histoire ne serre pas seulement le cœur, elle vous le brise. Elle prend aux tripes, on veut juste ouvrir les bras et dire à ces personnes de venir prendre un peu de douceur pour oublier les traumatismes qu'ils ont vécus. Ce roman n'est pas une romance cependant c'est une histoire d'amitié, une reconnaissance, des âmes liées pas la souffrance qui s'appellent.



Y'a toujours des thèmes forts ou douloureux sous les mots de Laurence, mais y'a toujours la lumière qui traverse les nuages.

C'est prenant, ça nous aspire aussi entre présent et souvenirs, on découvre la vie douloureuse des deux hommes et ça nous amoche. L'auteure a toujours su me prendre les émotions avec ses mots, la gorge se serre et les larmes coulent, y'a des plumes comme ça qui nous font tomber amoureux de chaque histoire et encore une fois celle-ci n'y coupe pas...

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À la croisée des destins

Quand j'ai commencé ce roman et que j'ai vu qu'il abordait le thème de la psychiatrie, j'ai eu un peu peur. Je me suis demandé comment le sujet allait être traité, si j'allais encore tomber sur de la pure psychophobie...



Heureusement, ça n'a pas été le cas. Le roman est écrit du point de vue d'un personnage valide et neurotypique et ça se ressent, ça a parfois son lot d'incompréhensions et de réflexions, mais ça reste très réaliste. En ayant le point de vue d'un personnage si peu éduqué à la question et avec un vécu si particulier de ce côté-là, ça permet de mettre en avant son évolution. De faire comprendre des tas de choses à la fois au lectorat et au personnage et j'ai trouvé cette façon de faire très pédagogique, très ingénieuse.

Au final, la psychiatrie et la maladie mentale sont des sujets qui sont abordés avec bienveillance et, pour une fois, les malades mentaux sont montrés comme des être humains. Des êtres humains avec leur personnalité, leurs envies et leur droit d'être aimés. Ayant souvent lu des livres qui ne montrent pas les personnes malades mentales de cette façon, c'est quelque chose que je n'ai pas pu m'empêcher de noter et d'aimer. Ça m'a fait du bien d'enfin voir un livre qui ne diabolise pas les problèmes mentaux.



Après l'appréhension est venu l'amour. Je suis tombé amoureux du livre petit à petit. Amoureux des personnages, particulièrement. J'ai un faible pour les relations fraternelles et la relation qui naît entre les deux personnages principaux en plus du passif de Raiden m'a comblé. J'ai trouvé ça beau, fort, juste. Comme le reste du livre. Chaque personnage avait une puissance particulière. Ses qualités, ses défauts. Tout ce qui faisait que je les adorais ou que je les détestais. Ils étaient tellement humains que je suis persuadé qu'aucun d'eux ne peut laisser de marbre. Je les trouve complexes, profonds, travaillés... leurs émotions sont extrêmement bien retransmises.



On pourrait croire que c'est parce que les sujets abordés sont difficiles, presque insoutenables, que le livre est si bouleversant. En réalité, c'est surtout la plume si particulière de l'autrice qui joue avec nos sentiments. Elle n'a pas peur des mots, elle n'a pas peur de nous les envoyer à la figure quand il faut, mais elle sait aussi manipuler la poésie, et ce mélange de vérités brutes et de beauté délicate est captivant. Ça nous permet de ressentir autant de choses dans les moments tragiques que dans les moments de douceur. J'ai vécu chaque instant avec Raiden et Kian. Je me suis beaucoup insurgé contre l'humanité, évidemment, mais j'ai aussi beaucoup souri face à la pureté de certains cœurs, de certains liens.



Cette insurrection que j'ai ressenti fait également partie des détails que j'ai préférés dans ce roman. Parce que c'est un roman engagé. Un roman qui nous montre la crasse du monde, la cruauté de l'être infâme que peut devenir l'humain. J'ai beaucoup aimé l'intelligence et les nuances des critiques de l'autrice sur le monde. Aveugle, psychophobe, agiste, violent, ce monde dans lequel nous vivons n'est pas pris en pitié. Il est disséqué et nous oblige à ouvrir les yeux sur ce que la plupart des gens refusent de voir. C'est fait avec beaucoup de justesse, même si j'y ai décelé un cri de colère. Un cri du cœur de la part de l'autrice. Comme si elle tentait de faire entendre à l'univers toutes les voix qu'il n'écoute pas.

Et ça, ça m'a beaucoup ému. Parce que malgré ses blessures déchirantes, ce texte est pour moi une ode à l'espoir et à la solidarité. Comme une lumière au bout du tunnel, un petit "je vous vois", "je vous entends", "je vous écoute" envoyé à toutes les victimes. Un rappel qu'elles ne sont pas seules et que, parfois, il ne suffit que d'une main tendue pour que tout devienne plus supportable. Une main tendue méritée par chacun.e d'entre nous. Peu importe qui on est, peu importe nos failles, peu importe le nombre d'erreurs qu'on a faites. Ce livre est pour moi un message d'acceptation de soi, des autres et une exhortation à aller de l'avant et à pardonner au passé. À l'accepter. C'est beau, c'est touchant, et je suis ressorti de cette lecture en me sentant protégé. Écouté. Peut-être même moins fataliste.



Ce roman ne changera pas le monde, mais je suis convaincu qu'il peut aider les personnes qui en ont vécu les pires cauchemars. Et si chacun.e le lisait et en comprenait les messages, cette planète serait sans aucun doute un peu moins sombre.



Je recommande chaudement, attention cependant aux âmes sensibles et aux jeunes lecteurices.
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À la croisée des destins

J'ai acheté ce livre pour la qualité de la plume de son autrice et avec le souvenir de ses deux autres romans. Je n'avais gardé en mémoire que la beauté de ses textes et son maniement subtile des sentiments mais j'avais oublié à quel point cela pouvait faire mal. Je suis ressorti de ce livre le cœur en lambeaux. La souffrance des personnages est décrite avec une telle force que je n'ai pu que souffrir moi aussi, le moral vacillant...



Dès les premières pages, nous partageons la cruelle (sur)vie de Raiden, jeune homme ayant perdu son petit frère et ses géniteurs (on ne peut décemment pas les appeler ses parents). La perte de son cadet sera à jamais pour lui une plaie suppureuse, dont il s'accaparera la faute. Mais... Ce niveau de malheur n'est que peu de chose face à l'indicible, à l'ignominie qu'un monstre a fait subir au jeune Kian. Il n'aura connu que le plus mauvais de la nature humaine et de la vie. Peut-on encore appeler ça comme ça puisqu'un bourreau s'est acharné jusqu'à lui enlever la moindre parcelle de dignité, d'amour et d'espoir ?



La rencontre de ces deux âmes broyées et déchiquetées permettra-t-elle de faire scintiller leurs poussières d'âme pour, petit à petit leur redonner vie ? Raiden et Kian arriveront-ils à tisser un lien fraternel suffisamment solide pour s'y accrocher ?



Si vous avez la banane et que vous ne craignez pas de vous faire secouer, ce livre est fait pour vous ! Il est beau, cruellement beau.

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Les Invisibles

"Les yeux secs et le cœur en larmes"... cette phrase m'a marquée pendant ma lecture et résume si bien ce roman. "Les invisibles", c'est Barjy L. dans tout son art ; au meilleur de sa forme. Ce roman est d'une justesse incroyable. On y retrouve le doux-amer propre à l'auteure, et j'adore cet aspect-là de sa plume. Peut-être plus amer que doux, d'ailleurs, mais c'est précisément là où les personnages nous mènent, pour vivre avec eux leurs histoires ; pour mieux les comprendre. C'est poignant et dur, avec des moments fugaces de tendresse et d'espoir. En résumé, ça prend aux tripes et on referme le livre avec à la fois une enclume dans la poitrine et une sensation de légèreté. Un sans faute pour ce roman.
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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

Je n’attendais rien de particulier en dehors de passer un joli moment de lecture mais ce livre était un baume pour le cœur.



Une croisière, un effleurement des vies de nos trois protagonistes, et me voilà lancée dans l’aventure la plus douce et touchante que j’ai lues ces dernières semaines. Et c’est tombé pile au bon moment.



Poppy, ce père malgré lui, dédie sa vie à Aponi. Et tous les deux forment une petite famille imparfaite mais adorable. Mais ça, c’était avant l’entrée fracassante de Monsieur Cantrell dans leur vie. Rien de très extravagant mais le destin se joue d’eux pour notre plus grand plaisir.



C’est drôle, mignon et émouvant de les regarder s’apprivoiser.



J’ai adoré ce roman, comme on câline un doudou. Je penserai à l’extirper de mes étagères si mon moral est HS.
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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

Ce roman est une merveille ❤ j'ai ri, j'ai versé une petite larme, on passe par toutes les émotions et ça fait du bien !



Oui, voilà un récit qui fait littéralement du bien 🤩 il y a une tendresse dans cette histoire, une justesse (on ne tombe jamais dans la mièvrerie) qui, par les temps qui courent, fait un bien fou. C'est doux et sincère.



Ça change de ce qu'on a l'habitude de lire, ici zéro méchanceté, coups bas, ou vulgarité, c'est 100% authenticité et plaisir 😍



Et que dire de la plume de Barjy_l c'est tout ce que j'aime, simplicité et justesse, humour et pudeur.

J'ai apprécié la justesse des mots, des situations, on est immergées dans l'histoire et on vit les mêmes émotions que les personnages.



C'était ma dernière lecture de l'année 2022 et quelle lecture ❤ je suis heureuse d'avoir terminé l'année en beauté avec cette beauté 🤩



Bravo à l'autrice et merci de m'avoir donné tant de bonheur ❤❤
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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

Lire Barjy L. c’est être assuré de dévorer des pages au style inimitable, d’y rencontrer des personnages touchants qui ne laissent jamais indifférents et... de tomber amoureuse. Cependant, si ce que j’aime c’est justement cette plume unique, c’est également ce qui me pose problème à chaque début de lecture ! Surtout que cela faisait un moment que je ne m’étais pas plongée dans un de ses merveilleux récit ! Alors j’avais oublié que mon amour pour ses histoires n’est jamais un coup de foudre mais plutôt un slowburn (juste le temps d’adaptation) mais ça n’en est que meilleur !!

Que dire sur cette histoire d’une douceur et d’une tendresse incroyable ?? Si j’énumère tout ce que j’ai aimé, on sera encore là demain alors je vais aller droit à l’essentiel.

D’abord, les personnages. J’ai souvent une préférence pour l’un ou l’autre dans mes lectures mais ici, tout est en équilibre et chacun tient sa juste place, comme le montre le titre d’ailleurs... Aponi, délicieuse et espiègle petite fille, sorte de garnement en jupon avec ses ailes de papillon et son sourire édenté. Poppy, papa de substitution mais sûrement pas en toc, émouvant par sa gentillesse et tellement admirable dans toutes les tranches de sa vie. Enfin, Mr Cantrell, vice-président d’une grosse société et créateur de costumes de cosplays à ses heures perdues. Attention, un peu chauffard sur les bords, si vous lui mettez un caddie entre les mains ! Mais finalement, c’est pour le mieux. Un personnage tout aussi juste et vrai que l’histoire, qui ne déroule pas du sensationnel mais juste des instants de vie, le quotidien de deux hommes qui va un jour se percuter au détour d’un magasin de bricolage. Merci papillon ! Même les personnages secondaires sont loin d’être insignifiants et servent à merveille un récit qui se dévore sans modération.

Une histoire qui va droit au coeur et qui met l’amour au centre de tout. Pardon, l’Amour avec un grand A. Celui d’un parent ou d’un fils. Celui d’une petite fille pour son Poppy. Celui d’amis discrets (ou pas) mais sincères. Et enfin celui de deux hommes qui essaient encore de croire au mot toujours. Pour reprendre les jolis mots de l’auteur, lire cette histoire si tendre, c’est accepter de "trébucher sur le bonheur". Mais pas d’inquiétude, vous vous relèverez forcément avec le sourire aux lèvres... et peut-être quelques papillons dans le cœur, aussi. La magie de cette adorable auteur qui ressemble tellement à ce roman. Un enchantement...
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Une famille si ordinaire

Je ne connaissais pas l’autrice et je dois dire que je suis aux anges après cette lecture. Je lirais pour sûr ses autres romans. J’ai passé un super moment au sein de cette famille adorable.



Nous suivons Kyle et ses deux enfants ainsi que Josiah, son meilleur ami. Kyle a perdu sa femme il y a 2 ans et emménager ensemble avec Josiah était une évidence. J’ai eu un peu de mal avec Kyle au début. Il paraît un peu rustre de premier abord. Puis, au fur et à mesure qu’il se livre, il se révèle un homme bon, tolérant et apeuré de perdre de nouveau l’amour de sa vie. Son attirance pour son meilleur ami le perturbe assez et j’ai trouvé que c’était hyper bien traité par l’autrice. Certes, je suis une femme et n’est donc jamais vu cette situation mais la, je trouve, ses questionnements, sa remise en question et son évolution très bien maitrisé. J’aime retrouvé de la crédibilité dans mes lectures contemporaines et la je suis servie.



Josiah m’a énormément touché. De part son passé très dur (aucuns enfants ne devraient subir ce qu’il a vécu de la part d’un parent) mais aussi pour son amour à sens unique pour Kyle. Il vit cet amour depuis de tellement nombreuses années et il souffre de cela que j’en ai eu les larmes aux yeux. C’est un homme vraiment bon, bienveillant, adorable, doux…. Il n’a que des qualités ! Quand Kyle commence à s’interroger sur ses sentiments, il le laisse venir à son rythme. Il est d’une grande patience. Vraiment, coup de coeur sur cet homme incroyable.



Et peut-on parler du reste de cette famille ??!!! Reginald, Jimmy, Piper, Madison. Pas de liens de sang mais une famille tout de même et c’était tellement un plaisir d’en faire partie le temps de ma lecture. L’autrice ne laisse pas les personnages secondaires, secondaires finalement, ils ont leur place quasi au centre de l’histoire comme Kyle et Josiah.



L’autrice a une belle écriture, douce, mais aussi percutante. Elle nous montre la réalité de la vie à travers des moments de la vie de tous les jours. Ses personnages sont travaillés, profonds. Une superbe découverte. Cette lecture était vraiment magnifique. Je recommande fortement.
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Douleurs miroir

► 𝑼𝒏 𝒓𝒆𝒈𝒂𝒓𝒅 𝒔𝒖𝒓 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆, Barjy L :



Une nouvelle qui m’a touchée, que j’ai trouvé mélancolique et à la fois porteuse d’espoir. Jonas est un jeune qui peine à assumer sa sexualité dans un milieu où il est certain d’être jugé, insulté, et peut-être pire encore, pour être ce qu’il n’a pas choisi d’être. À l’instar du lecteur, il plonge dans le récit d’un vieil homme, dont l’histoire tire en plein cœur.



J’ai trouvé l’idée vraiment belle. J’ai reconnu la plume de Barjy L dès la première phrase et je me suis laissée être immergée dans la narration, où demeure une dualité terrible. Jonas a le cœur morcelé, tiraillé, et ce qu’il songe à faire va au-delà de tout ce qu’il pouvait imaginer. C’est un adolescent perdu comme beaucoup le sont, qui ne se questionne plus, mais qui ne sait plus quelle voie emprunter. Son témoignage est poignant, sa vie gavée de peine et d’espoir. Je l’ai trouvé si vrai que ses mots pouvaient appartenir à n’importe quel autre adolescent dans son cas. Une nouvelle voix, je remercie Barjy d’avoir donné la voix à toutes celles qu’on n’entend jamais.



► 𝑫𝒆 𝒃𝒍𝒆𝒖 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒓𝒐𝒖𝒊𝒍𝒍𝒆, Charly Reinhardt :



Alors là. Je connais la plume de Charly Reinhardt, je sais combien elle peut taper fort. Mais je ne m’attendais pas à ce que ça soit à ce point-là. Les mots de cette nouvelle m’ont frappé le cœur et je dois avouer qu’ils m’ont presque retournée. Le personnage de Greg est poignant. Il émane de lui une telle douleur qu’elle en est palpable. Et pourtant, je n’ai pas trouvé de surplus de pathos.



Cette nouvelle est forte. Elle secoue, elle fait prendre conscience, elle bouscule autant qu’elle fait réfléchir. Un monde gavé de couleurs, que Jonas nomme et auxquelles il donne vie. Je sais qu’une des « thématiques » de cette nouvelle peut heurter, moi-même je ne la « tolère » pas vraiment, mais je suis passée outre pour saisir le sens premier de la nouvelle et tout ce qu’elle dégage, ce qu’elle montre ou fait voir à sa manière.



Le vocabulaire est féroce, mais peut aussi être doucereux. Il s’ancre parfaitement avec la mentalité de Jonas et le monstre qui le suit où qu’il aille. Sa dépression l’accompagne partout. Elle pèse sur ses épaules, le traîne et le bouscule.



J’ai apprécié cette nouvelle dans le sens où elle est crue et qu’elle dépeint des réalités sans aucune censure. C’est une réalité, et qu’on refuse de la voir ou pas ne changera rien à ce qu’elle est : comme un mauvais rêve qu’on préfère chasser plutôt que de l’affronter. Cette nouvelle est le mauvais rêve de Jonas, et j’ai sincèrement adoré suivre son périple et son combat avec l’addiction et la maladie.





En résumé, la plume des deux auteurs se marie parfaitement bien ; elles contrastent l’une avec l’autre et se complètent à la fois. Les thèmes ne sont pas les mêmes, mais ils n’en demeurent pas moins complémentaires. Connaissant l’écriture et les histoires des deux auteurs, j’ai été heureuse de les retrouver dans deux nouvelles touchantes et percutantes.

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À la croisée des destins

C’est le troisième roman de Barjy L. que je lis et j’aime définitivement cette plume unique avec laquelle elle nous partage des romans qui débordent d’émotion.



« À la croisée des destins » évoque des sujets sombres, je crois que c’est le plus difficile de ses romans, et c’est pour ça qu’il a un peu traîné dans ma PAL.

Mais je n’aurais pas eu besoin de tant attendre.



Comme souvent (toujours) avec Laurence ; aussi sombre que puisse être le sujet de son roman, elle sait y insuffler l’espoir, cette lumière qui donne le sourire, et évite ici qu’on se perde dans la noirceur qui tapisse malheureusement le passé des personnages.



Dans ces pages, on suit Raiden, et Noah…

Noah qui n’est plus là, mais qui hante Raiden…

Raiden crève de rage, une rage de vivre, qu’il la laisse exploser dans des combats illégaux.

Puis il y a Kian.

Silencieux, on le croit absent, alors qu’il ne souhaite que découvrir une réalité qu’il n’a jamais connue.

Lui se bat avec son regard.



Raiden s’efforcera de lui montrer qu’il y a un monde au-delà de son cauchemar, au-delà de la fenêtre, quitte à en prendre conscience aussi, car lui non plus, ne connaît pas ce monde tel qu’il souhaite le faire découvrir à Kian. C’est une découverte à deux ; alors que Raiden offre un peu de bonheur à Kian, il prend conscience qu’il lui est aussi possible de saisir ce bonheur.



C’est une relation douce, fusionnelle et pourtant totalement platonique qui se met lentement en place entre les deux hommes. Tout comme l’évolution de Kian qui, loin d’être une rémission miraculeuse, reste très réaliste et crédible, logique.



Bref, une belle histoire, touchante, aux sujets graves car malheureusement réels, mais traités ici avec espoir.
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Au delà des ombres

Je remercie les éditions Milo pour ce service presse numérique.



Nous avons ici Jed, qui élève seul son petit frère Cooper, de presque trente ans, deux mètres de haut, qui vit, agit et pense comme un enfant de sept ans. Jed, qui aime son frère de tout son cœur, le choisit toujours, il vit pour lui depuis le départ de son compagnon, qui n'a pas su supporter la vie avec Cooper. Jed, cet homme au tempérament bien trempé, mais n'a ni famille, ni vie amoureuse.



Duncan, il a deux personnalités. Duncan ayant un doctorat en religions, passionné par l'hindouisme, cultivé, mais toujours renfermé, solitaire, et Tony, l'escort boy, le gigolo, ombre de la nuit, son opposé. L'homme objet, l'homme à portée de main quand Duncan reste insaisissable.



Jed m'a touché en plein cœur. Alors que son père n'assume pas le handicap du cadet, il le dépose comme un vulgaire paquet sur le palier de son fils aîné. Cooper nécessite une attention de tous les instants. Jed aime profondément son frère et se retrouve à jouer les pères de substitution. Pour autant, la relation entre les deux frères est exceptionnelle.



L'arrivée de Duncan, le nouveau voisin va bouleverser l'ordre des choses. Sa part d'ombre, pleinement assumée, va très vite troubler Jed lorsqu'il va se sentir attiré.



Pour finir : 



J’ai de la tendresse pour Cooper. Au début, quand on découvre ce grand gamin de deux mètres de haut, comme les gens dans la rue, on éprouve une forme de gêne, parce que oui, c'est déstabilisant, un enfant coincé dans un corps d'adulte.



Ce roman est magnifique, très émouvant, les personnages fond preuves de résilience avec tout ce qu’ils ont traversé, je voulais les serrer dans mes bras. Je vous recommande cette lecture éprouvante, mais merveilleuse d'espoir et de tolérance.
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Une famille si ordinaire

On fait la connaissance d’une famille pas comme les autres, qui se reconstruisent comme il peut après la perte tragique de Clara qui était la femme de Kyle, la maman de Chadwick et Jewel et la meilleure amie de Josiah. Ils vont finir par vivre ensemble, on va les suivre au fil des pages et voir des moments de leur vie, ce qui nous emmène dans leur intimité, une amitié pas comme les autres, des événements qui vont faire accélérer les choses, des révélations surprenantes.



J’ai vraiment passé un bon moment avec cette famille ordinaire, mais pas seulement, vous vous en rendre compte au fil de la lecture. J’ai trouvé qu'à des moments de l’histoire, il y avait quelque petite longueur, mais vite oublier dès qu’un rebondissement apparaît et ça arrive souvent.



Et on en parle de Réginald, s'il n’existait pas, il faudrait l’inventer. Il est vraiment exceptionnel, chacun devrait avoir un Reggie dans sa vie.



Je ne connaissais pas encore la plume de Barjy L, mais ça était une jolie découverte que j’aurais plaisir à relire dans d’autres romans. Une magnifique histoire à découvrir. Merci au éditions Milo pour ce service presse.
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Une famille si ordinaire





Je ne vais pas mentir, j'ai mis du temps avant de vraiment apprécier ma lecture. J'ai trouvé que les chapitres étaient un peu longs, que ça prenait peut-être un peu trop son temps à se mettre en place, mais passé le premier tiers du roman, j'ai réussi à oublier tout ça et à entrer au cœur du récit.

Le texte se lit sous forme de tranches de vie qui nous présentent cette fameuse famille, nous permet de la découvrir et de bien poser la situation afin qu'on se rende compte de ce lien si particulier qu'ils ont, même si, comme je l'ai dit, j'ai pu trouver ça un peu long certaines fois.



♥️



Cette histoire, c'est celle de Kyle, trentenaire ,père de Chadwick et Jewel, marié à Clara.

Il y a Josiah, d'abord meilleur ami de Carla qui finira par devenir le sien, malgré ses à priori concernant son homosexualité.

Il fait partie intégrante de leur famille et deviendra un véritable pilier pour Kyle et ses enfants lorsque Clara succombera à la maladie.





Alors que Kyle, désormais veuf, peine à sortir la tête hors de l'eau, Josiah va lui faire une proposition étonnante : celle d'habiter tous ensemble, tout en gardant chacun sa vie intime.

C'est ainsi qu'une routine va s'installer, que Josiah va prendre une place de plus en plus importante auprès des enfants et de leur père.

Il devient comme un second père pour eux, assurant là où Kyle ne peut pas, se rendant toujours disponible, faisant d'eux sa priorité.



Tout semble couler de source, tout se passe à merveille jusqu'à ce que chacun fasse une rencontre et que Kyle se mette à se poser de sérieuses questions sur eux...



♥️



Kyle se décrit lui-même comme un macho hétéro. Il a un langage fleuri, il est un peu impulsif, j'ai pu le trouver quelque peu égoïste aussi par moment. Il doute énormément (ce qui dans cette situation est fort compréhensible), mais j'ai trouvé que parfois certaines de ses réactions étaient un peu disproportionnées.

Je l'ai apprécié autant que j'ai pu le détester.



Mon ressenti concernant Josiah est resté constant tout au long de ma lecture. Ce personnage a su ravir mon cœur par son caractère doux, sa tendresse et sa patience.

Il souffre énormément et en silence les trois quarts de l'histoire, il s'oublie un peu au profit du bonheur de cette famille qui l'a choisi et qu'il a choisie, lui qui n'a plus qu'une mère avec qui il n'est pas très proche.



Chadwick et Jewel sont des enfants adorables, tolérants et compréhensifs. Ils sont énormément attachés à Josiah. Leur complicité est touchante. Il est ce papa poule lorsque Kyle représente un peu plus l'autorité.



Il y aussi ces protagonistes secondaires tels que Reggie, qui est génial, l'oncle Jimmy, Piper, Madison...

Que du beau monde pour former une jolie famille, pas si ordinaire que ça finalement !

Toutefois, c'est une famille qui s'aime et quand, enfin, les appréhensions sont gommées, les non-dits dévoilés, ça fait du bien de les voir tous ensemble et heureux.



♥️



En résumé, malgré des débuts un peu difficiles, j'ai finalement réussi à apprécier ma lecture et à aimer la famille Leager-Ellis ☺️





♥️

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Une famille si ordinaire

Un grand merci à Alaïne et aux éditions Milo de leur confiance pour ce service presse émouvant. Ce fut un très bon moment de lecture.



On fait la connaissance de Kyle, veuf et père de deux adorables enfants. C’est un homme emplie de doutes et d’interrogations. Il est macho et a du mal à exprimer ses sentiments et surtout à les comprendre. J’ai eu du mal à m’accrocher à ce personnage, même si je comprends pourquoi il réagit ainsi. Il m’a souvent exaspéré par son comportement mais bon il a des circonstances atténuantes.



On fait la connaissance de Josiah, meilleur ami de Kyle et amoureux de celui-ci depuis des années. Il est attentionné, doux, c’est le pilier de cette famille peut ordinaire. J’ai adoré ce personnage pour sa bonté, son courage et son coeur.



Les personnages secondaires sont juste sublimes et nous permette de mieux comprendre les liens entre Kyle, ses enfants et Josiah.



L’intrigue magnifique nous emmène à suivre la construction d’une famille ou des éléments perturbateurs vont venir y mettre le bazar. Les évènements s’enchainent avec passion, mais certaines longueurs m’ont donné un impression de répétitions ce qui m’a souvent fait perdre le rythme.



La plume addictive de l’auteure nous plonge dans les méandres de l’acceptation, du pardon, de la famille, de la passion, des doutes et de l’amour pour notre plus grand plaisir. C’est une belle histoire, intense et passionnante. Elle a su retranscrire avec sensibilité les interrogations d’un hétérosexuel attiré par un homme. Elle nous montre que l’amour c’est beau peut-importe l’être aimé.



Pour conclure je vous dirais juste que si vous aimez les romances MM ou un hétéro est attiré par un homme et que celui-ci n’est autre que son meilleur ami ce livre est fait pour vous. C’est beau, émouvant, intense malgré les longueurs. Ce fut un très bon moment de lecture.




Lien : https://speedyreadingaddict...
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Au delà des ombres

J'ai adoré ma lecture dès le début. Je me suis tout de suite attaché aux personnages, surtout à Cooper qui est adorable. J'avais vraiment le cœur en flan quand je lisait et le style de l'auteure m'a plu tout de suite.



Les thèmes abordés dans ce roman m'ont beaucoup intéressé : handicap, prostitution, culpabilité familiale,... J'étais ravi d'avoir un roman avec ces contextes, et d'ailleurs l'auteure traite ces sujets avec justesse.



Et puis je ne sais pas ce qu'il s'est passé à un certain chapitre : au moment où Duncan révèle son secret à Jed. Mais... Pourquoi? Le récit était parfait jusqu'ici et j'ai trouvé cette scène tellement irréaliste... Les réactions étaient exagérées, m'ont parues complètement fausses par rapport au caractère des personnages dépeint auparavant. La réaction de Jed ne paraît pas crédible. Ça m'a complètement sorti du texte et bloqué dans ma lecture ; ça a été vraiment la douche froide cette scène et, après quelques essais infructueux, j'ai fini par abandonner ma lecture. Dommage, car j'adorais vraiment tout jusqu'à cette scène qui m'a gâché l'histoire...



J'ai remarqué aussi que Jed (ou Duncan je ne sais plus) se définit comme bisexuel au début du roman, et ensuite on le décrit comme gay ? J'ai pas compris non plus.



Bref, vraiment dommage car j'adorais l'histoire mais la tournure de ce fameux chapitre m'a coupé dans mon élan...



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Au delà des ombres

Je vais débuter en disant que j'ai eu la chance de faire une belle découverte, malgré un petit point négatif qui m'a suivi tout le long du récit :

les dialogues.

J'ai aimé le style de l'auteure, accessible, agréable et facile à lire. Aucun souci là-dessus, mais le format choisi pour les dialogues m'a beaucoup déroutée. J'ai trouvé que cela faisait plus théâtre que roman et c'était la première fois que j'étais face à ce cas de figure.

Peut-être est-ce là ce qu'on appelle "la patte de l'auteure", je ne sais pas.

Heureusement, ma lecture n'en a pas été gâchée pour autant et ce petit point noir ne m'a pas empêchée de découvrir l'histoire de ces deux hommes.



Il y a beaucoup de thèmes difficiles abordés dans ce récit, une certaine accumulation de douleurs, surtout pour l'un des protagonistes, qui fait qu'on se demande si les choses s'arrangeront un jour, ça fout un peu les jetons quant à la finalité de l'histoire 😅

Est-ce qu'ils vont s'autoriser le bonheur ou au contraire se laisser définitivement ronger par les ombres ?



Côté personnage, nous avons d'abord Jed, qui élève son petit frère, Cooper. Cooper est différent. C'est un enfant de 7 ans perdu à jamais dans un corps d'adulte.

Jed donne tout pour lui, s'oubliant à ses dépends, il l'aime profondément et leur relation est superbe. J'ai eu un énorme faible pour eux.

Jed est seul, malgré une jolie bande d'amis/voisins. L'amour, il l'a perdu lorsque son compagnon ne supportait plus de vivre avec Cooper.

Jed a du caractère, il est fort malgré ses faiblesses, son épuisement, le regard des autres...

Il voudrait juste qu'une personne l'aime et lui tende la main. Quelqu'un sur qui se reposer.

C'est un homme perdu dans l'ombre qui ne mérite que de briller.



Duncan est un protagoniste bien plus complexe.

Il a deux facettes :

Duncan, l'homme hautement diplômé en religions, cultivé, solitaire et taciturne puis Tony.

Tony l'escort, le prostitué, "l'objet", la personne accessible, l'homme libre qui se venge d'un passé trop douloureux, celui qui garde le contrôle.

C'est un conflit permanent entre ces deux personnalités qui s'affrontent un très long moment durant le roman.

Heureusement pour lui, son frère aîné Daniel n'est jamais très loin.

J'ai conservé une certaine distance avec lui pendant une grande partie de l'histoire, car perdu comme il l'est, c'est parfois "un pas en avant pour deux en arrière". Il est d'ailleurs très distant, paraissant froid et insensible. Le souci, c'est qu'il ne sait juste pas comment ressentir les choses.

Duncan devra faire la paix avec lui-même, faire fusionner les deux pans de sa personnalité pour enfin s'autoriser à connaître ce qu'il n'a jamais connu.



Cooper est la raison pour laquelle ces deux-là vont se rapprocher.

Ils vont se croiser, se parler, s'attacher, mais l'un comme l'autre, ils vont résister en vain.

Leur relation est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle est complexe, pleine de souffrances, de peurs et de doutes.

Les révélations concernant Duncan sont distillées au fur et à mesure de la lecture et font basculer la situation établie en un claquement de doigts. On pense que ça va aller et puis non !

Il a vécu une vie très difficile, a été manipulé, trompé, bafoué... C'est donc tout à fait compréhensible qu'il ne sache pas comment recevoir l'amour que Jed a à lui offrir et qu'il n'ait aucune idée de comment lui montrer ce qu'il ressent.



Pour moi, Cooper - plus que Tony - est l'élément central du roman, car si les démons de Duncan sont très présents et que Jed ne demande qu'à l'aider, ce ne sera jamais au détriment de son frère. Il tient une place de premier choix et capture notre cœur avec facilité, comme ceux de tous les gens qui l'entourent.

Chaque membre de leur entourage n'est pas là pour rien et apporte quelque chose au récit.



Ce n'est pas un livre doudou. On ne se lance pas sans savoir dans quoi on s'embarque. Les thèmes ne sont pas à prendre à la légère et sont très bien abordés.

C'est une histoire dure, qui prend son temps avant que les nœuds soient tous dénoués, mais qui mérite d'être connue.

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À la croisée des destins

Je remercie la maison d'éditions ainsi que Babelio pour cette lecture.



C'est lors d'une masse critique que j'ai eu la chance de pouvoir découvrir ce titre, qui d'ailleurs était le seul que j'avais noté. le résumé me semblait assez fort pour donner un récit qui devait l'être tout autant. en fait, il est plus que cela, mais vous comprendrez en lisant ma chronique en entier. Déjà le livre en lui-même est un beau pavé, avec une couverture à la fois douce et qui représente très bien la majeure partie du livre. Une couverture douce qui montre ce qu'elle veut, mais en faisant défiler les pages, c'est bien autre chose. Comme la façade d'une maison qui parait belle et on peut imaginer le bonheur à l'intérieur, mais la réalité est bien différente. Lorsque la porte est refermée, personne ne peut vraiment savoir ce qui se passe, à l'intérieur. Il suffit parfois de prendre le temps de regarder les gens pour voir que quelque chose ne va pas, mais le nombril est bien trop important pour la majeure partie des personnes et voir la peur, la tristesse ou la violence n'est pas ce qui les intéressent.



Raiden est lié à la Cage, un lieu qui l'aide à expulser sa RAGE, ce qui est également son surnom. Il en a besoin depuis des années de se battre, de donner des coups, de se venger, de tenter le tout pour le tout pour ne plus ressentir cette colère qui ne le lâche plus depuis des années. Son passé n'est pas reluisant, un père qui ne voulait pas d'enfant et qui n'a cessé de le reprocher à sa mère qui a osé avoir Raiden et Noah son petit frère. Alcool pour les parents, drogue au passage, la violence des coups est aussi forte que celle des mots. Les os brisés, les arcades en sang, les bleus, la privation de nourriture, les mots qui n'ont cessés d'entrer dans la tête des deux frères et tout le reste... Des années à survivre dans une "famille" ou plutôt sous un toit qui n'en porte que le nom, des années pour Noah et Raiden à ne compter que sur eux-même. Et puis tout a basculé : oui il y a eu pire en un sens, menant à un choix, un but, un avenir qui a rendu Raiden encore plus amer et surtout plus solitaire que jamais. Si TJ, celui qui l'a mené à la Cage et Milegraw le procureur bientôt à la retraite n'avait pas mis leur nez dans son histoire, où serait-il réellement ?



Suivre ce personnage, c'est entrer dans sa vie, dans ce qu'il a vécu, dans ce qui est son présent peuplé de cauchemars et d'avenir qu'il ne voit pas. Il n'a plus qu'une chance avant de se retrouver en prison et va devoir accepter un poste dans un asile. Lui qui se sait tout sauf fou, va devoir les côtoyer, mais au final il a connu pire, pas vrai ? Et puis la rencontre, celle qui va bouleverser la vie de nombreux personnages en plus de Raiden. Il n'y a pas que lui qui est dans la partie, même s'il est le personnage principal, tous ceux qui l'entourent et avec qui il a un semblant de relation vont voir leur vie changer. Lorsque je dis semblant de relation, je dois bien avouer que l'auteur a su rester dans la logique et ne pas faire devenir Raiden qui a vécu un enfer devenir un bisounours qui adore tout le monde. Il reste avec ses peurs même s'il avance, il ne connait pas l'amour et ne va pas plonger les deux pieds dans une relation amoureuse passionnelle, vu qu'il ne connait pas, ce n'est pas possible. Les étapes ne sont pas brûlées pour lui comme pour les autres et cela fait du bien de ne pas avoir des événements qui seraient de trop.



Bref, revenons à cette rencontre qui va tout chambouler. Un regard, un seul et le lien se fait. Voir l'enfer dans le regard de l'autre, se reconnaitre dans les cauchemars de l'autre, c'est tel un coup de foudre pour un frère, celui qu'il a perdu ou n'a pas connu. Kian ne parle pas/plus depuis des années. C'est un homme/enfant qui a été retrouvé des jours après que son bourreau est décédé. Je n'en dirais pas plus sur son histoire, elle est dure à lire, avec les poings qui se serrent lorsque nous comprenons ce qu'il a subit depuis tout petit jusqu'à maintenant. La manipulation, la folie humaine qui est mise en avant nous montre des êtres totalement prêts à tout pour pervertir et faire subir tout ce qu'ils désirent. Kian qui ne réagit qu'un minimum avec une seule personne du personnel de cet institut. Kian qui est "intrigué" par Raiden lorsqu'il le voit du haut de sa fenêtre. Perçoit-il la colère qui émane de son corps ? La violence qu'il a reçu également ? Peu importe, le lien se fait sans le vouloir et il devient impossible de ne pas plonger dans son désarroi, son traumatisme afin de vouloir l'en sortir. Oui, mais comment ? C'est la question que se pose Raiden une fois qu'il a compris comment fonctionne Kian d'une certaine façon.



C'est une rencontre qui va bouleverser aussi bien Kian qui va sortir de sa bulle, de son univers à son rythme et comprenez bien que ce n'est pas en une journée qu'il va pouvoir accepter certains gestes, que Raiden qui va retrouver son frère en quelque sorte. Ange gardien ou non, il va être celui qui réussira à ouvrir une voie qui semblait perdue pour tous. Les personnages gravitent autour d'eux : ceux qui veulent changer le quotidien de Kian et ceux qui préfèreraient laisser comme avant par peur de le perdre encore plus. Être capable d'aider un autre c'est voir plus loin que son nombril, c'est chercher à comprendre ce qui peut aider l'autre en s'oubliant. L'auteur nous entraine dans un monde qui ne devrait pas exister et pourtant, pourtant cela arrive malheureusement et nous ne le voyons pas toujours, ou trop tard. Les personnages sont bien construits autant par leur mentalité que par leur physique. J'ai adoré suivre le présent de ces protagonistes avec à leurs côtés Lynn, Andy, Lorena, Phil, Suzanne, Melvin, Noah et Lorena et tous les autres qui ont permis l'évolution de chacun d'entre eux.



C'est un récit poignant qui ne m'a absolument pas laissé indifférente. le passé se mêle au présent sans avoir besoin de prévenir "attention nous revenons en arrière", c'est la logique même de comprendre vite et bien tout ce que ces deux-là ont vécu. Les enfers sont différents, mais ils sont bien présents dans leur corps, dans leur mémoire. Si Raiden a réussi à trouver une solution qui n'est pas idéale, Kian a choisi de ne plus apparaitre dans ce monde qui l'a oublié. Une indifférence qui lui a fait énormément de mal, n'étant qu'un objet que l'on prend et que l'on jette à outrance. Des regards détournés, des non-dits, tout ce qui peut exister pour laisser de côté la souffrance dans la douleur sans chercher à comprendre. Un peu de Nora, de Gardini ou de musique pour échapper à son quotidien, tandis que d'autres n'avaient rien de tout cela. La musique est importante dans le récit, elle apaise les douleurs, ces souffrances qui sont dans la tête des patients. Un son, une mélodie, quelques murmures chantonnés, une main qui gratte une guitare, il suffit de peu pour réveiller ce qui est de bon en chacun. Les mots choisis sont poignants apportant le ton mélancolique, ou au contraire l'espoir dans chacun des gestes des acteurs. Pas besoin de rebondissements impensables dans ce récit qui a déjà tout pour lui.



En conclusion, l'histoire est bouleversante. Je ne m'attendais pas à ça, à cette force de l'un pour l'autre, ce partage des enfers pour essayer d'en ressortir plus fort, plus ouvert sans pour autant oublier. Gagner va devenir un but à atteindre, celui de pouvoir redevenir un être humain d'une certaine manière, de laisser les cauchemars dans une boite loin de soi. Se réapproprier son corps, son esprit... Être comme tout le monde ne sera pas possible, cela reviendrait du miracle, mais réussir à enterrer les bourreaux tout en restant dans le cadre de l'institut et de petits à-côté vis-à-vis de Raiden. Une amitié que rien ne pourra balayer au vu du caractère de notre boxeur et c'est tant mieux. Merci pour cette lecture !



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À la croisée des destins

A la croisée des destins, Barjy L.

J’ai découvert cette auteure grâce à la masse critique de Babelio, et franchement quelle aventure livresque !!!!

Tout d’abord, Raiden Killigan, 30 ans, sa vie n’est que survie, un bloc de colère qu’il exprime en participant a des combats sauvages. Une enfance entre un père alcoolique et très violent, une mère indifférente, un petit frère qu’il adore et protège….. Jusqu’au drame.

Puis Kian, surnommé l’enfant du grenier, découvert à 30 ans, martyrisé, faible, muré dans un silence dont personne n’arrive à le sortir.

Ces deux là n‘auraient pas du se rencontrer, et pourtant, le destin, en la personne du procureur Franck Milegraw, va changer la donne. Raiden doit aller travailler quelques mois dans un hôpital psychiatrique afin d’éviter la prison. Une dernière chance de quitter toute cette violence ?

Et voila que dans cet hôpital le regard de Raiden, va croiser celui de Kian, , et Raiden ne songe plus qu’à aider Kian car leurs regards expriment les mêmes souffrances.

Et cette magnifique histoire commence.

Ce roman se déroule lentement, comme la remontée des enfers de nos deux cabossés, comme les progrès qu’ils font, jour après jour, pas après pas. Ne cherchez pas d’action, par contre il y a du noir, du très noir, la vie de nos deux amis a été juste horrible. Mais des personnages de l’histoire vont permettre de beaux moments aussi (le procureur, l’équipe médicale)

Les regards sont importants dans ce récit, ils expriment, la souffrance, la colère, la frustration, c’est le seul moyen de communication avec Kian, quand il veut bien lever les yeux vers vous (ce qui est rare) .

J’ai aimé l’écriture de ce roman, on revient souvent sur le passé de nos deux amis, on passe de l’un à l’autre sans s y attendre, un peu déstabilisant au départ, mais on s y fait très vite et la lecture est très fluide. De la poésie même parfois dans tout ce noir.

Ce roman est une magnifique histoire d’amitié, d’amour même, de souffrance aussi, un hommage à tous ces enfants martyrisés, un plaidoyer contre l’indifférence face à tous les enfants maltraités.

C’est noir oui, mais j’ai trouvé cela très touchant, et finalement très beau…

Merci Barjy L. d’avoir écrit cette histoire très touchante.

Raiden et Kian, deux personnages que l’on n’oublie pas en refermant ce livre.



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La parenthèse

je peux vous dire dès à présent que c’est un coup de cœur, une parenthèse tout en douceur dans la petite ville de Ledfort en compagnie de Chip et Teejay, une belle rencontre tout en singularité...

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Chip ouvrier nomade à son compte débarque à Ledfort pour un nouveau chantier pour la charmante Frances, quand il fera la rencontre étonnante de son voisin, il aura bien du mal à partir le cœur léger une fois le chantier terminé...

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Deux personnages principaux aux antipodes l’un de de l’autre mais terriblement touchants.

Chip, un homme qui ne se pose jamais, et qui profite à chacune de ses escales pour découvrir de nouvelles personnes et de nouveaux horizons mais sans jamais s’attacher, et de l’autre côté Teejay, très solitaire, il vit dans sa bulle, imperméable aux autres à de rares exceptions...

Et pourtant... Teejay arrivera à faire entrer Chip dans cette bulle, son monde, doucement mais sûrement.

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Une plume douce et addictive, des personnages très attachants, une parenthèse dans la vie de deux hommes, j’ai beaucoup accroché d’une part par le côté très réaliste de leur histoire, tout arrive en douceur et prend son temps, j’ai beaucoup aimé le fait que Chip s’adapte à Teejay et sa singularité tout en patience et tendresse, et d’autre part j’ai adoré les personnages secondaires, Frances, Molly, Joseph et tout les autres, qui sont pour moi aussi importants que tous les autres...

Une parenthèse que je n’oublierais pas, beaucoup de tendresse et d’amour, une jolie leçon de tolérance, et un superbe voyage à Ledfort, je vous recommande chaudement ce si joli roman.
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La parenthèse

Alerte coup de cœur !



C'est avec le coeur emplis d'un besoin de réconfort suite à quelques déceptions littéraires que j'ai ouvert cette parenthèse et je peux vous dire que cette histoire a marqué mon coeur d'une incroyable façon.



Teejay, cet homme si singulier et Chip, cette tête de mule si fière de sa liberté; m'ont tout simplement marqués au fer rouge ! Ils sont si différents dans leurs façons d'être et de vivre et pourtant entre eux c'est le coup de foudre totalement imprévu qui ne s'explique pas par des mots.



En effet, leurs sentiments ne sont pas aussi éphémères et volatiles que des paroles, non, ils sont aussi puissants et marquants que des actions et des silences. Mon coeur comme les leurs ont été touchés de plein fouet !



Teejay est un être à part, il n'y a aucun mots assez juste pour le présenter. Disons simplement qu'il est un être singulier qui apporte par sa manière d'êtres une vision du monde plus belle. C'est un homme qu'on ne peux pas accepter qu'à moitié, quand il donne c'est pour un tout ! C'est un personnage atypique avec de nombreuses imperfections qui le rendent tellement humain et attachant !



Chip quand à lui, est un charpentier nomade droit dans ses bottes, proche de sa famille qui ne se refuse aucun plaisirs de la vie, même éphémères; se poser ne fait clairement pas partie de ses priorités. C'est un homme tellement entier ! Il apprivoise chaque chose qui l'entoure avec une aisance et bienveillance désarmante. Il peut certe se montrer méfiant à certain égard, mais son ouverture d'esprit est sans faille ! C'est son humanité et sa gentillesse qui le rendent tellement attachant. Lui qui ne voulais pas de point d'encrage, cette ville et ses habitants vont le changer à jamais !



Ce titre est débordant de personnages travaillés et magnifique ! Ils sont si beaux, honnêtes, singuliers, attachants, attirants, importants, unique et tellement humains ! Que se soit nos deux jeunes hommes, Frances, Eliott, George, Molly, Sheila et tout les autres chacun à son importance, son rôles ses sentiments, ses limites, ses démons et ses rêves.



Cette histoire si singulière et unique est un pas vers l'acceptation sous toutes ses coutures, que se soit au niveau de la différence, du deuil, du rejet, de l'amour etc... On ne peut que s'attacher et se retrouver au travers de tout ses personnages tellement humains qui nous percutent en plein coeur par leur humanité et sincérité.



C'est avec une multitude d'émotions et de sentiments plus authentiques et forts les uns des autres mais avant tout avec le sourire aux lèvres que je referme à contre coeur et le coeur lourd cette parenthèse qui m'aura marqué d'une manière jamais vécu encore ! Mais même si cette histoire se termine, rien ne m'empêche à mon tour; d'ouvrir une double parenthèse.



Je n'ai qu'une chose à vous dire, allez lire ce chef-d'oeuvre ! Vous ne serez pas déçu
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