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Critiques de Jason (92)
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Athos en Amérique

Quel univers particulier développe cet homme là ! Fidèle à sa veine, pointilleux dans son décalage, nul doute que John Arne Sæterøy est reconnaissable, autant dans sa facture que ses thématiques. Sur ce ton d'humour à froid et chirurgical qui lui est propre, riche de personnages inexpressifs qui inquiètent ou touchent en plein coeur, Jason décortique en 6 saynètes les aspirations des couples. Absurde et cocasserie s'entremêlent, pour nous tirer des émotions jamais sereines. Doit-on rire ou pleurer ? On semble toujours entre deux. Cet atypisme m'est vraiment plaisant.



Mises en bouche :



1. CHEVAL SOURIANT

Deux hommes. Une femme enlevée. Une rançon qui tarde à venir. Et le spectre du Cheval Souriant qui pèse sur les culpabilités.



2. UN CHAT DU PARADIS

Mise en abyme de l'auteur, Jason évoque ses livres passés par la bouche de fans de passage, campe un auteur attiré par le sexe et l'alcool, en conflit intérieur et conjugal, narcissique, au point de tourner en rond, ce que l'on retrouve dans la forme, par une boucle narrative, chère à l'auteur dans nombre de ses histoires.



3. LE CERVEAU QUI NE VOULAIT PAS VIRGINIA WOOLF

Le docteur Frankenstein réinventé ou comment parler du couple platonique avec originalité... Par une très bonne trouvaille, Jason évoque les difficultés d'entente dans un couple, entre un médecin et sa femme dont il maintient la tête vivante, en attendant de lui trouver un corps.



4. TOM ATTEND SUR LA LUNE

Quatre destins amoureux emmêlés, jusqu'à ce que Jason ne tisse tout ça en une tragédie dont il a le secret. La vie de couple a des effets nocifs sur la santé.



5. SO LONG MARY ANN

Un polar ficelé qui prouve encore une fois - s'il fallait le préciser - qu'il ne faut jamais faire confiance aux femmes vénales.



6. ATHOS EN AMÉRIQUE

Épée, dépaysement, anachronisme et cinéma. Quand les non-dits soulèvent des intrigues...
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Athos en Amérique

Recueil de petites histoires décalées, très décalées, absurdes, sans queues ni têtes mettant en scène des personnages au physiques d'animaux se retrouvant dans des situations parfois étonnantes, parfois quotidiennes. Entre l'écrivain mal élevé qui se juge au-dessus de la mêlée, Athos le mousquetaire débarqué dans une Amérique contemporaine, un gangster qui s'évade, ...

Dessin très dépouillé, texte simple voire simplissime quand il n'est pas absent, c'est de la bande dessinée très particulière qui peut autant plaire que fatiguer ou laisser totalement indifférent. A vous de vous faire votre propre opinion. Moi, j'aime bien ! En plus, le bouquin est beau, format 16.5x22, dos toilé gris, belle mise en page : du beau travail.

Je ne crierai pas ici que j'ai tout compris dans ces histoires, mais à chaque fois, j'ai aimé trouver les personnages de Jason dans ces situations absurdes. Assez ressemblant à Low Moon brièvement chroniqué sur ce blog. Je ne connais pas assez l'oeuvre de Jason pour savoir si ses autres albums diffèrent, mais je compte bien remédier à cette lacune.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Athos en Amérique

Cet album est donc du Jason pur jus, souvent sans queue ni tête, tout en digressions et non-sens. L’ambiance spécifique à chaque scène, ainsi que les cassures, sont insufflées avec sobriété et à-propos par la mise en couleurs d’Hubert, constituée exclusivement d’aplats.
Lien : http://www.bdgest.com/critiq..
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Attends

Si on me demandait de citer les deux BD qui ont été déterminantes dans mon évolution de lecture, je donnerais sans hésiter "La balade de la mer salée" de Hugo Pratt et "Attends" de Jason.

J'ai grandi dans la bibliothèque de mon père qui collectionnait les grands classiques de la franco-belge. Quand j'ai moi-même commencé à acheter des BD, j'ai continué dans la lignée logique : Thorgal, Largo Winch, XIII etc. Puis j'ai découvert Corto Maltèse et j'ai compris que la BD pouvait aussi être en noir et blanc, parler d'une aventure profonde avec des personnages moins manichéen et qu'une BD ne se composaient pas obligatoirement de tomes successifs. Bref, j'ai découvert le roman graphique (et Corto). Puis, des années plus tard, j'ai lu "Attends" et j'ai à nouveau découvert quelque chose. J'ai découvert que la BD pouvait aussi être poétique, qu'elle pouvait avoir plusieurs degrés de lecture, qu'elle pouvait être dure sans rien montrer et que les espaces entre les cases pouvaient aussi tellement raconter.

Cette BD, c'est pas grand chose, une soixantaine de planches comprenant chacune 6 cases, un dessin simple, presque austère, et très peu de dialogues. Elle peut se lire en quelques minutes si on n'adhère pas...car ce n'est pas une lecture facile.

Il faut accepter de se soumettre à l'univers onirique de son auteur, peuplé de personnages étranges à tête de chien, de lapin ou d'oiseau. Il faut percer le symbolisme et là...si on y rentre vraiment, c'est une BD proprement bouleversante qui parle de l'enfance, de la déception, du deuil, de l'inconscience, de la perte de l'innocence et de la culpabilité.

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Attends

La BD a longtemps été pour moi, synonyme de gaieté, de distraction, Lily, Aggie, Tintin, Lucky Lucke ... Ensuite, j'ai filé, toutes voiles dehors, dans l'univers glacé d'Enki Bilal.



Et puis, il y a quelques années, j'ai eu une révélation lorsque j'ai lu "Attends" de Jason. Rien à voir avec les BD précédentes.

Une BD en deux parties. La première partie est l'histoire de deux amis d'enfance, insouciants. Ils vont à l'école, s'amusent, font de petites plaisanteries, ont de grands projets.

Et le drame arrive. Et on bascule, dans la seconde partie. L'âge adulte, la culpabilité, la tristesse.



Tout au long de l'histoire, on est totalement investi. C'est comme si le personnage "attendait" qu'on la lise pour pouvoir avancer. C'est une drôle d'impression.

Les planches sont en noir et blanc. L'émotion, d'entrée est présente, car le drame qui se noue, il est annoncé, il est prédit, on le sent mais on ne le voit pas arriver ou ... trop tard.

Les personnages ne sont pas des humains mais des animaux. Mais des animaux debouts, habillés, qui vont travailler, prennent le bus. Des hommes tout simplement, comme nous. Cette histoire est la nôtre. Une histoire toute simple. Une BD chargée d'émotions.



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Attends... - Chhht !

Voici le genre de BD qui généralement me plait beaucoup : les histoires sans texte, ou avec presque pas de texte.

J'ai compris "Attends", j'ai bien aimé cette histoire d'ados, ces moments partagés qui semblent rien quand on est adulte mais qui sont tout à cet age là.



Par contre je crois que je n'ai absolument rien compris à "Chhht". J'ai tourné les pages, j'ai regardé, je suis revenu en arrière et ça m'échappe totalement. J'ai eu l'impression de plusieurs histoires mélangées sans réussir à décrypter chacune d'entre elle.



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Attends... - Chhht !

Très belle histoire que cette BD qui raconte les petits riens partagés par deux amis d'enfance et leurs journées jusqu'au moment où...ensuite c'est la vie post drame d'un de deux garçons, ces tentatives pour vivre. Plein d'ellipses mais tellement poetique! Pas beaucoup de dialogues sauf dans les premières images, mais cela n'empêche en rien à la narration d'être fluide...

Vraiment poignant.

Chhhht est un second récit qui suit les amours compliquées d'un autre héros, avec des allers retours sur des petits moments, sans doute de l'ordre du fantasme et de l'intime.

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Attends... - Chhht !

Dans ce récit, marqué d’une grande tristesse, il mêle autobiographie - les vingt premières pages sont en partie inspirées de sa jeunesse - et fiction pour narrer le destin à la fois ordinaire et dramatique d’un homme dont toute la vie demeure marquée par la disparition d’un ami d’enfance [...] Son dessin y est déjà presque minimaliste. Tout l’art de Jason est dans ce presque : une somme de détails l’éloignent du minimalisme, et son dessin en lignes fines, privilégiant les contrastes, est plus descriptif qu’il n’y paraît de prime abord.
Lien : https://www.actuabd.com/Jaso..
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Au-dessus l’odyssée

Le tour de force de Jason est d'avoir réussi à composer des récits qui fonctionnent au premier degré, sans nécessairement demander une connaissance approfondie des œuvres culturelles qu'il pastiche avec un plaisir évident.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Au-dessus l’odyssée

En roue libre mais au sommet de son art, le Norvégien Jason s'offre 20 récits courts, absurdes et drôles dans lesquels il s'adonne à de folles hybridations.
Lien : https://focus.levif.be/cult..
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Au-dessus l’odyssée

Le lecteur est mis à contribution en raison des ellipses, des discours ou dessins manquants, mais c’est ce qui rend le livre attachant, d’autant que le voyage est habité par l’humour, la mélancolie et le merveilleux. Des références, certes, mais surtout une narration inventive couplée à ce dessin toujours épuré, sobre, investi par la personnalité et la sensibilité de l’auteur. Profitez, ce n’est pas tous les jours qu’on peut vraiment marcher à l’envers, tête en bas.
Lien : http://www.bodoi.info/au-des..
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Au-dessus l’odyssée

C’est un livre (OVNI?) étonnant. Au travers d’histoires courtes, nous croisons une foule personnages connus de Frida Kahlo à Ionesco, en passant par Elvis et David Bowie entre autres. Une histoire policière fait suite à de la science fiction, une histoire dont il manque des mots à chaque phrase (dite Pérec) précède une histoire de vampires… C’est un vrai jeu de piste , l’auteur a voulu s’amuser avec le lecteur tout en le faisant participer à son jeu.
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Chhht !

Cela fait des années que je connais cet auteur à l'univers bien singulier avec son personnage central mi-homme, mi-oiseau. Il est vrai que je n'avais pas lu ce qui constitue l'une de ses toutes premières oeuvres. Cela pouvait paraître un peu révolutionnaire à l'époque mais avec le temps et sans doute la prolifération d'autres oeuvres muettes tout aussi parlantes, c'est devenu plus commun et moins enchanteur.



Il n'en demeure pas moins que j'ai apprécié certaines nouvelles comme celle de la mort qui nous accompagne ou encore celle de l'amour qui disparaît tragiquement. Bref, cela parle même en l'absence de mots. Certaines histoires courtes n'apportent pas grand chose même en essayant péniblement de décrypter le sens. C'est couci-couça ! Léger et tragique à la fois...
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Chhht !

Jason nous offre ici un recueil muet où de courtes histoires nous narrent des histoires de deuil, de chagrin, d'abandon, d'acceptation et de temps qui passe.

Les BD de Jason, avec ces drôles de personnages mi-humains mi-animaux, c'est pas des BD super chaleureuses et ici, on est vraiment dans ce qu'il fait de plus abouti : tristesse et mélancolie.

Comme dans d'autres BD basées sur le même univers, nous avons ici une BD très symbolique, assez froide, mais qui éveille chez le lecteur réceptif une émotion certaine. Je suis bien consciente que tout le monde ne peut être sensible à l'univers de Jason. Il n'est pas aisé d'y entrer ni de passer outre le dessin froid et statique et cependant parfaitement maitrisé et étudié. J

Pour ma part, j'adhère complètement à ce style et à cette narration qui souvent, me renvoient dans une réflexion que des dessins plus expressifs ou une narration plus légère n'auraient pas suscité.

Cette relecture m'a donné envie de redécouvrir ce qui, pour moi, est le chef d'oeuvre de Jason (et un chef d'oeuvre tout court) : Attends ; BD qui est une des pierres angulaires de mon amour de la BD.
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Chhht !





-Quoi?

-Quoi, quoi?

-Ben, vas-y!

-Chhht ! Mr Jason vide les entrailles du monde dans lequel on vit.

-Ah...

-Bah oui, son truc c'est de signifier l'insignifiant tu vois, de faire quantité du négligeable.

-Ouah, il doit en dire des choses...

-Non justement, il dit rien, il ne fait que montrer. La solitude, par exemple, ben, c'est le fléau de nos sociétés de consommation de masse, alors pour décrire la solitude, ben Jason, il montre des gens seuls, désespérés.

-Bah dis, il a pas l'air marrant ton Jason...

-Au contraire, toutes les situations qu'il mets en scène prêtent bien souvent à rire. Il utilise souvent le comique de répétition, les situations aussi sont désarmantes.

-Alors, il traite ça un peu à la légère.

-Pas du tout. Son dessin clair et précis, son découpage des planches est vraiment efficace. Et puis, la manière dont il différencie ses personnages d'un petit rien, d'une couleur de veste ou juste sur la longueur du museau, c'est vraiment du grand art.

-Ouais, mais je ne suis pas convaincus...

-Bah tiens, par exemple, dans la première, un homme jette une pierre dans un ruisseau. Il se retourne et trouve une jeune femme juste derrière lui. C'est le coup de foudre immédiat. Finalement, bon, je ne te raconte pas toute l'histoire mais, l'homme perd la femme qu'il aime. Il est désespéré. Alors, il retourne sur le pont qui enjambe le ruisseau. On pense qu'il va se suicider évidemment. Mais non, l'homme jette une nouvelle pierre dans le ruisseau et il se retourne, tout simplement.

-Ah ah, c'est vrai que c'est marrant. Bah tiens, je vais le lire.

-Tu m'étonnes, Jason, c'est vraiment de la balle!























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Chhht !

Attention, cœurs sensibles s'abstenir.



C'est plutôt la caution de l'humour que je cherche habituellement chez Jason. Amateur du décalage qui claque, de l'inattendu dans les dialogues, John Arne Sæterøy s'attaque ici à un exercice de style ambitieux : le récit sans dialogue. Le dessin, juste le dessin. Et même si le comique guette ci ou là (c'est bien la moindre des courtoisies), l'émotion qui s'en dégage m'a vraiment surpris.



Lyrique et désabusé, Jason gagne en poésie à user du muet. Des silences qui en disent long. Des situations critiques, une esthétique de la dèche, l'ombre de la mort, partout, façon "Idées noires, tome 1" d'André Franquin, le tout fonctionne merveilleusement. Ne vous leurrez pas, tout finira mal, historiettes après historiettes, faudra apprendre à se quitter, alors, prenez plaisir avant la douche froide.



Son dessin, toujours dans l'économie, et le côté anthropomorphique des personnages, rappelle Lewis Trondheim dans ses productions minimalistes. Côté gorge nouée, certaines histoires m'ont fait penser aux excursions à fleur de peau de Renaud Dillies qui me touche tant (Sumato, Betty Blues, Bulles & Nacelle, Mélodie au crépuscule, Abélard, Le jardin d'hiver).



Féru de boucles et de cycles, le dessinateur montre ici l'éternel recommencement de notre bêtise. Une situation est portée jusqu'à sa résolution, puis la situation initiale se joue à nouveau, comme pour signifier l'universalité de toutes ces vanités. C'est brillant, touchant mais pas pesant. Bref. Réussi quoi !
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Chhht !

Un dessin en noir et blanc, simple, sans nuances, un homme oiseau qu’on va retrouver dans une série de petites histoires sans la moindre parole, ce sont des récit sur le destin, la mort, la vie, c’est chargé de mélancolie, des variations sur le spleen, la cruauté de la vie, plein de poésie, mais aussi très déprimant, trop déprimant. C’est beau, élégant, silencieux et terrible, il y a une force dans l’expression de Jason, mais même “Notre besoin de consolation” de Stig Dagerman est plus gai. Difficile d’être totalement enthousiasmé par une lecture si noire et si pessimiste.
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Chhht !

Une bande dessinée muette, en noir et blanc avec comme héros un homme mi-oiseau ou un oiseau mi-homme....

Plusieurs courtes histoires dans cet album, c'est assez désespéré. Souvent elliptique. Squelette qui suit le héros....Double à éliminer....Couple qui se fait et se défait...Solitude...

Une drôle de vie suggérée. Une BD difficile à comprendre.

Sans doute parce qu'il manquait les mots pour moi.
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Des morts et des vivants

La "collection sang" de chez Atrabile a pour vocation de mettre en lumière des artistes graphiques émergents, dans de courts recueils (48 pages ici). 20 volumes ont vu le jour depuis 1997 en lançant "Fromage Confiture", premier ouvrage de Frederik Peeters. La collection est toujours d'actualité en 2018, avec la parution de "Dévasté" de Julia Gfrörer.



Après "Dis-moi quelque chose" en 2002 dans cette même collection, Jason nous offre ici une courte saynète sans parole, comme exercice récurrent dans son oeuvre. Humour noir et amour pas rose s'enlacent sur fond de fantastique. C'est efficace et typique de l'atypisme du sieur aux manettes. On en voudrait plus.



"Des morts et des vivants" ou l'amour romantique par excellence.
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Des morts et des vivants

Toujours un peu perturbé dans l’univers de Jason, mais plus on s’y plonge, plus cette ambiance décalée et froide est marquante. Des personnages animaliers, du noir et blanc, c’est raconté comme dans les vieux films sans paroles, quelques rares textes en blanc sur noir dans une vignette à part, et un rythme lent. Cette histoire est une histoire de zombies, étrange, teinté d’un romantisme glaçant. C’est parce qu’il est si particulier, si unique que Jason vaut le coup d’œil, mais on n’y rentre pas à chaque tentative.
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