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Critiques de Luz (154)
Catharsis

Luz est un survivant de la tuerie de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, à laquelle il a échappé car il était arrivé en retard à la conférence de rédaction du mercredi matin. Dans cette cruelle et jolie bande dessinée, il raconte son traumatisme suite à l'attentat, le deuil de ses amis, ses retrouvailles difficiles avec le dessin, et l'amour de son épouse. Certaines pages sont hilarantes (mention spéciale à la mouette), d'autres très fortes (je retiens notamment celles où Luz imagine rencontre les frères Kouachi enfants et leur transmettre la passion du dessin).
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Ô vous, frères humains (BD)

Wouaouh ! La lecture de ce roman graphique fût une vraie claque. C'est rude, c'est âpre, ça fait mal, tellement mal. Une boule dans la gorge qui n'a cessé de grossir à chaque page. Les mots sont remplacés par des images qui provoquent des émotions incroyables. Une vraie douleur ressentie tout au long de l'ouvrage. Merci d'avoir su accompagner les mots d'Albert Cohen par des illustrations à la hauteur. C'était douloureux mais magnifique. A mettre dans toutes les mains.
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Ô vous, frères humains (BD)



Cet album graphique est volontairement sans pagination et donne une perspective graphique homogène.

C'est rude et très interpellant ! LUZ y traite à sa façon bien à lui (depuis qu'il a vécu ce qu'il faut bien appeler le massacre du 7 janvier 2015, victimes de fanatiques en religion...), de la duplicité dualiste de la rhétorique du “religiosisme” dans un état d'être fonctionnant “en ghetto”, traitant de “l'amour”/“compassion” universel.

LUZ, dans un graphisme tourmenté, nous donne à voir ce que Hannah Arendt décrivait comme la “Banalité du mal” dans une forme de “légalisme conventionnel” dans la médiocrité d'être où gît l'absence de réflexion, cultivant l'inculture et développant sa stupidité, éludant tout esprit de “résistance civile” ; cela a toujours fait des ravages … !

Le vieil homme “habité” par lui-même enfant (j'ai bien aimé le rendu des dessins exprimant cela) prend tout en mesure l'effroyable dimension de ce qu'a subi, cet enfant …

Ceux et celles qui se sont confrontés dans leur vie depuis l'enfance aux « haïsseurs » pour quelque raison que ce soit trouverons dans cet ouvrage la seule réponse qu'il y a à apporter pour pouvoir poursuivre son existence dans la résilience, dans un appel du fin fond de l'être à la fraternité humaine. Et celle-ci doit, par une détermination irréductible, toujours être privilégiée dans les cultures et ne jamais laisser le terrain tant qu'un souffle de Vie nous habite, laisser le terrain donc, aux « haïsseurs » !



...

Frères humains, qui après nous vivez,

N'ayez les coeurs contre nous endurcis,

Car, si pitié de nous pauvres avez,

“Dieu” en aura plus tôt de vous mercis.

Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :

Quant à la chair, que trop avons nourrie,

Elle est piéça dévorée et pourrie,

Et nous, les os, devenons cendre et poudre.

De notre mal personne ne s'en rie ;

Mais priez “Dieu” que tous nous veuille absoudre !

...

(début de « L'Épitaphe de François Villon »)



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Ô vous, frères humains (BD)

« Un enfant juif rencontre la haine le jour de ses 10 ans. J’ai été cet enfant. » C’est ainsi que résumait lui-même Albert Cohen, son livre Ô vous frères humains paru en 1972. Dans ces deux phrases courtes se loge toute « l’intrigue » de ce récit graphique au fort pouvoir évocateur.

En se baladant dans les rues de Marseille alors qu’il vient tout juste de fêter son dixième anniversaire (1905), le jeune Albert Cohen est invectivé par un camelot qui lui jette au visage « toi, tu es un youpin ! Je le vois à ta gueule ! » Le petit garçon découvre abruptement la haine. Il déambule dans la ville, la tête pleine de questions, et au détour d’une rue, puis d’une autre découvre les « Mort aux Juifs » inscrits sur des murs ici et là. Il devient subitement le Juif, le youpin, le méchant, l’étranger, l’indésirable. Abasourdi, nauséeux, il fait pour la première fois l’expérience de l’antisémitisme.

Luz met en images cette prise de conscience violente dans un très bel album quasi-muet. Il retranscrit le souvenir violent de ce petit enfant de dix ans, en prise avec une réalité qui lui avait jusqu’ici échappé et qu’il ne peut comprendre. La haine, simple et brute, peut-elle s’expliquer ? Mais elle laisse des traces, indélébiles. Et pour l’enfant innocent, la vie autour prend soudain des allures de cauchemar dont le souvenir habitera toujours, plusieurs décennies plus tard, l’écrivain vieillissant. Dans un subtil jeu entre deux âges d’Albert Cohen – le vieil homme s’attablant devant sa page blanche et rappelant à lui le souvenir et le petit garçon qu’il était alors – Luz fait entendre à travers son noir profond et en quelques mots choisis le texte de Cohen. Un très belle adaptation et un album d’une grande force qui trouve, malheureusement, toujours des échos aujourd’hui.
Lien : https://31rstfloor.wordpress..
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Ô vous, frères humains (BD)

L’auteur du formidable Catharsis habite merveilleusement l’espace : son trait protéiforme envahit les pages en se passant de cases, déroule ses hachures.
Lien : http://www.bodoi.info/o-vous..
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Catharsis

Il m’est assez difficile de donner un avis « léger » sur cette BD.



Comme beaucoup, j’ai été touchée par les attentats du 7 Janvier. Certains ouvrages (« Nous sommes Charlie, « La BD est Charlie ») sont parus pour apporter du soutien aux victimes, à leurs famille, ouvrages que j’ai eu à cœur de lire, une façon pour d’apporter aussi, d’apporter mon soutien.



Puis il y a eu Catharsis, la BD de Luz. Non pas une BD hommage mais plus un moment de partage et d’ouverture. Une BD que j’ai mis plus de temps à acheter d’ailleurs, sûrement car je savais qu’elle serait plus difficile.



Des dessins en noir et blanc surtout, du rouge de temps en temps, de la douleur, des blessures, des mots, des cris, des questions …



« Catharsis » sans être un hommage donc, nous entraine au cœur des attentats, au cœur de la reconstruction d’un homme meurtri, au cœur de ses peurs, des peurs qu’il dévoile en toute sensibilité et émotion pour le lecteur qui a vécu « les événements » de l’extérieur.



Une BD qui évolue, au même titre que son dessinateur, des dessins qui reprennent vie peu à peu, un humour qui n’est jamais très loin même si on sent un blocage, une retenue face à la liberté d’avant.



Une BD émouvante … et vivante, qui nous replonge dans les souvenirs de plusieurs journées difficiles, autant pour Luz que pour nous. D’autant que cette BD nous fait imaginer encore davantage (quoique … peut-on vraiment l’imaginer ?) ce qu’ils ont traversé et ce qu’ils traversent encore.
Lien : http://vudemeslunettes.fr/20..
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King of Klub

David et Cathy Guetta fuient Ibiza menacée par un tsunami et se retrouvent propulsés sur une planète 100 % dédiée à la fête et aux DJ au détriment d'autres stars qui finissent dans les assiettes plutôt que dans les oreilles des noctambules...

Vincent Delerm est utilisé comme outil de torture, Pascal Nègre est le chef cuistot qui recycle Bjork en distributeur à glaçon ou Sébastien Tellier en saucisson tandis qu'un scientifique fou clone les DJ qui marchent.

Ce paramétrage est menacé par une rébellion menée par un Elton John sur le retour, par un groupe de gospel métal contre le formatage et par un David jamais au bon endroit...



C'est drôle, grinçant, rocambolesque, critique et vrai avec un humour qui rejoint "J'aime pas la chanson française" signé par Luz chez Hoëbeke.



A lire si vous n'aimez pas particulièrement Vincent Delerm et David Guetta ou simplement si vous aimez le second degré...
Lien : http://labulleusedair.blogsp..
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Catharsis

Une plongée dans l'intime après le traumatisme du 7 janvier 2015 par l'un des principaux auteurs de Charlie Hebdo .
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Catharsis

Se dévore! d'une profondeur et d'une justesse. Cela en donne les larmes aux yeux!
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Catharsis

Luz nous donne à partager dans sa « catharsis » le ressenti de son effroyable douleur, la violence et son horreur subit dans l'intime... et le courage d'y survivre, laissant une porte ouvert dans l'A/amour, seule issue “raisonnable” !

J'ai particulièrement apprécié « Tache » où tout est dit dans l'incompréhensible de la non communication, le pathos, le “grand malentendu”, ce qu'en écrit Onfray :

« … on y apprend que provoquer la vérité, c'est aller au-devant de sa rencontre, et la rencontrer, payer de sa vie (ou de sa santé mentale...) ce qu'on aura découvert. Penser le réel, c'est entrer dans un abîme ; le dénier, c'est rester au bord du gouffre. le réel tue quiconque l'affronte vraiment en face ; l'illusion permet d'éviter la mauvaise rencontre qu'est toujours ce qui est. »

Luz réussit cette « catharsis » dans sa fonction, d'arriver à nous faire partager un “rire décalé” de l'absurdité du comportement humain dans du « Grand-Guignol terroriste » pour reprendre un autre “connaisseur” du genre ; Boris Cyrulnik.

Pour le reste, que dire de cet échec terrible du “vivre ensemble” ! Cabu, je le revois dans les émissions de « Dorothée » quand je “supervisais” les émissions de mes enfants à la télé, et où je m'asseyais souvent avec eux pour le regarder... ! Georges ! Je suis resté sans voix, j'ai senti “l'assassinat” de toute une génération à travers toi, celle qui avait pris le parti de rire de l'absurde de la condition humaine, et avait décidé de vivre autrement que “se foutre sur la gueule”, en rigolant de tout... et de rien... pauvre petit humain que nous sommes sur cette planète qui nous supporte encore... !

C'est quoi toute cette “merde” ! (passez moi cette vulgarité signifiante !). Nous avons une des cultures les plus brillantes de cette planète, un des pays les plus attrayant géographiquement parlant, nos aîné(e)s on vécu des horreurs au nom de sa défense, et l'on aurait plus le droit de rire du ridicule pompeux, moyenâgeux, archaïque de « religiosité » de débiles arriérés... !

Onfray, p. 163, “Le principe de Don Quichotte” :

« J'émets cette hypothèse : dans la dénégation, pour sauver sa peau menacée par les toxines de la mauvaise conscience, le mammifère débranche le néo-cortex qui gère la raison, la logique, le bon sens, la vérité, l'honnêteté, la courtoisie, la politesse, et toutes les vertus de la civilité ; en même temps, il lâche le cerveau reptilien qui ignore toutes les vertus et répond à tout rappel du réel par un jet de venin. Si l'on s'adresse à son cortex en évoquant la mauvaise action, le comportement détestable, il ne lui reste que le déni et l'attaque pour continuer à vivre malgré cette preuve devenue agression. le dénégateur meurt à la raison, il renonce à son cerveau pour donner les pleins pouvoirs au reptile en lui. » *



Le “pardon” dans l'absolu, peut être au vu de la condition humaine... mais là, ici et maintenant, attention à la faiblesse ! Nous ne pouvons faire comme si “rien ne c'était passé”. Pendant plus d'une semaine après le 7 janvier, j'ai été sans doute comme d'autres (j'espère beaucoup) abasourdi ! J'ai eu mal aussi, et je n'ai plus le même regard sur mon pays, quelque chose c'est brisé.

Merci Luz, d'avoir eu le courage de le dessiner déchiré, de l'écrire et de le “hurler” ! Demain, l'A/amour, la résistance, l'intelligence du sentiment humain, la pugnacité de la “foi” en notre dignité humaine intrinsèque, doit rester notre horizon, gardien de notre pérennité, pour nos enfants !

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* « Quelles formes de haine sont assez puissantes pour nier, dénier l'Autre au point de vouloir l'anéantir, le faire littéralement disparaître et l'annihiler à son propre regard ? »

«  Par les armes : Le jour où l'homme inventa la guerre  », Anne Lehoërff - éditions Belin © avril 2018
Lien : http://www.versautrechose.fr/
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Catharsis

De nombreux ouvrages ont été édités suite aux attentats de janvier, mais Catharsis n'est pas à proprement parler un livre sur les attentats, sur leur analyse, hommage à la liberté d'expression, etc, mais surtout le parcours d'un homme.



D'un homme paumé car il est survivant, et pourquoi lui et pas un autre ? J'ai trouvé cette bd vraiment personnelle, forcément touchante (mais pas larmoyante) et parfois drôle. Luz nous donne à voir le parcours qui a été le sien depuis les attentats qui lui ont fait perdre collègues et amis. Presque tous les dessins semblent pris sur le vif, coups de stylos noirs. Parcours pour surmonter l'angoisse, nommée Ginette, retourner au dessin, même si ce ne sera plus jamais comme avant, son récent départ du journal montre bien qu'il a décidé de tourner la page.



Charlie Hebdo perd un dessinateur, la bd gagne un auteur, car d'autres projets sont apparemment en cours...
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Catharsis

Catharsis est le récit fragmenté, beau, poignant et troublant d’un homme ordinaire en situation extraordinairement dramatique. Et de la façon dont il tente d’en réchapper.
Lien : http://www.bodoi.info/cathar..
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Catharsis

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Dégage Marine !

Ce livre rassemble les dessins de Charlie Hebdo sur la famille Le Pen. La majorité concerne Marine, qui a prit la suite de son père à la tête du parti politique. Certains dessins sont très drôles, d’autres un peu moins. Marine tente de donner une image plus respectable au Front National. Elle ne peut toute fois pas s’affranchir du passé. Je crois que le dessin que je préfère est celui du pou. Il montre bien la volonté du parti de conquérir le plus d’électorat possible. Le FN est, pour moi, semblable à un parasite. Il se nourrit de tout et ne s’inquiète pas des conséquences qu’entrainent certaines de ses actions. Ils n’ont qu’un but et feront tout pour l’atteindre, avec si possible le clan Le Pen à la tête des partisans. Ce livre est intéressant, il montre différentes visions du parti politique et de la famille à sa tête.
Lien : http://les-lectures-d-eden.b..
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Testosterror

Une comédie pleine d'humour qui se moque de la beauferie en mettant l'accent sur les peurs débiles des masculinistes.

On est aux cotés de Jean-Pat, un con de base, sans personnalité, rempli d'injonctions entendues ailleurs et qu'il s'approprie pour se donner des airs de virilité. Arrive un virus qui va remettre en question toute cette belle vie peinarde. (Toute ressemblance avec des faits ayant existés n'est pas du tout une coïncidence)



C'est bien vu, on prend le problème à l'envers et on voit comment chacun évolue. Alors oui, les personnages sont caricaturaux mais ils progressent, ils se cherchent. Certains s'améliorent, pour d'autres les modifications laissent à désirer... Ce ne sont que des hommes !

C'est bien fait, avec un humour fin qui fait réfléchir, mêlé d'humour gras qui fait éclater de rire, rempli de punchlines qui nous régalent (t'as qu'à voir le nombre de citations) Je ne parle pas du dessin de Luz qui est ce qu'il est. Moi j'aime bien mais certains détestent et je peux comprendre pourquoi, mais ça serait dommage de passer à côté de cette excellente BD juste pour ça.

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Testosterror

Les dessins de Luz sont expressifs, artistiques. Ses traits saisissent avec puissance les émotions qui traversent les protagonistes de l'histoire. Le récit est parfois drôle, parfois affligeant par l'absurdité du monde qu'il nous dépeint. Et surtout cela fait un bien fou de découvrir un roman graphique dessiné par un homme qui dénonce le sexisme toxique qui se cache dans la banalité de nos sociétés. J'ai adoré aussi comment Luz se saisit d'éléments de l'actualité (le Covid 19, la guerre en Ukraine...) pour créer son univers singulier.
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Testosterror

Allez hop, c’est reparti pour une nouvelle année pleine de belles lectures et ça commence fort.



En ce début d’année, j’ai rencontré Jean-Pat qui vit de plein fouet le rubula 12, une épidémie mondiale qui fait baisser le taux de testostérone de nos très chers hommes… un petit virus qui les rend moins masculin mais pas moins con. Ce roman graphique est une très belle satire de notre société patriarcale…



C'est drôle et en même temps ce roman graphique m'a fait rire jaune, parce que pour avoir eu l'idée d'imaginer ce super livre, c'est qu'il y a quelque chose dans notre société actuelle qui ne va pas... la place de la femme par exemple… et oui, j’y peux rien si ce sujet me tient à cœur mais l'égalité des sexes est encore loin… alors continuons le combat.

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« J’ai surtout voulu rire de tous ces mâles alpha que j’ai croisés dans ma vie et que je croise encore. J’avais aussi peut-être envie de décharger mentalement les militants et les militantes féministes. » Luz

———

C’est drôle, foisonnant de détails, d’une richesse graphique de ouf avec un très bon sujet.

Un petit bijou à partager pour que tous les Jean-Pat arrêtent de sortir la boîte à couille.



Qui a déjà lu ce livre ?

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Testosterror

Particulièrement longue, cette BD m'a agacé avec son message politique convenu et sa laideur. Tous les personnages naviguent dans une médiocrité morale assez hallucinante et pénible à suivre.

Si tout n'est pas à jeter dans Testosterror, on constate que Luz joue ici la carte de la caricature à fond, donnant une critique faisant parfois mouche et quelques scènes vraiment marrantes, mais dont le résultat d'ensemble s'avère assez indigeste et mitigé. Un peu de nuance aurait été bienvenu.
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Indélébiles

J'ai beaucoup aimé cette BD, qui fait une sorte de suite/complément à Catharsis, du même auteur. Après la BD sur la tragédie et la perte, le voici revenue sur la vie et le passé. A travers l'évocation de ses souvenirs, nous revivrons son arrivé à Charlie Hebdo, sa découverte des autres collaborateurs du journal (Charb, Cabu, Gébé ...) et son apprentissage du journalisme satirique.



La Bd est réellement prenante, a travers le regard de Luz, c'est tout un pan du journalisme français qui se dévoile. La caricature comme arme d'humour et de réflexion politique, la volonté de n'épargner personne, pas même ceux qui aiment le journal. On passe sur l'adolescence de l'auteur, sa jeunesse et la rencontre avec Cabu, son grand ami. C'est amusant de constater que Cabu était à la fois une idole de jeunesse, un mentor, un ami et un collègue. C'est probablement le collègue qui est le plus représenté à travers les pages, et l'on sent l'amour qu'avait Luz pour le papa du Grand Duduche. Les autres collègues ne sont pas en reste, et on sent la camaraderie et l'amitié qui régnait dans les locaux et la rédaction.

Mais c'est aussi en dehors, avec les manifs, les reportages, les découvertes des actions militantes. La gauche "sale gosse" qu'incarnait Charlie Hebdo, aussi, progressivement enfermé dans un cercle de moquerie puérile peut-être moins efficace et moins dérangeant. On passe du subversif au transgressif.



Bref, cette BD est à la fois une belle histoire, où l'on sent l'hommage aux potes et à ceux qui étaient là, mais aussi une BD sympathique sur les coulisses de Charlie Hebdo. Le dessin retranscrit l'atmosphère de camaraderie, de travail mais aussi les moments plus sombres, lorsque le malheur s'invite parfois. C'est dynamique, rythmé, drôle et prenant. Une petite réussite !
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Hollywood menteur

Je ne suis pas une très grande fan de Luz, moi et les caricatures ça fait deux, et son coup de crayon n'est pas ce que j'ai vu de mieux, il y a des moments je ne comprenais pas l'image ni la bulle, visuellement c'est très dur à regarder, que du feutre noir et c'est très grossiers mais on se laisse un peu prendre par l'histoire, même si il y a deux scènes qui m'ont gêné. Je ne suis pas sur qu'ils ont fait beaucoup de recherches sur Marilyn, c'est dommage, l'idée d'une bd sur le tournage d'un film c'est vraiment ça qui m'a attiré.
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