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Critiques de Mediapart (34)
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La présidence Macron sous enquêtes

La préface signée par Médiapart nous rappelle une évidence : Macron n'aurait jamais été élu président de la république en 2017 s'il n'y avait pas eu l'affaire Fillon. Dès lors, cet homme que personne ne connaissait vraiment 3 ans auparavant est venu au pouvoir avec l'idée de renouveler la classe politique en la dotant d'une certaine éthique.



Beaucoup y ont cru à cette République irréprochable puisqu'il a été élu. Certes, le président Hollande s'était désisté et Marine le Pen est parvenue au second tour de l'élection présidentielle. Dès lors, les dés étaient jetés.



Alors, la question est de savoir si les dirigeants responsables ont bien été irréprochables comme il l'affirmait dans son projet politique de la campagne. Il a indiqué que ces dirigeants devaient rendre des comptes et que la justice ferait alors son travail.



Or, les exemples d'hommes dans l'entourage du président ont tous été blanchi par la justice qui a indiqué qu'il n'y avait rien à voir. La Justice a parlé et il convient de ne pas la remettre en cause. Certes, mais on a quand même l'impression qu'il y a deux sortes de justice : implacable avec le citoyen lambda et laxiste avec les hommes politiques qui sont au pouvoir.



Les exemples qui seront cités dans les différents chapitres vont concerner tout d'abord François de Ruby qui a été le Président de l'assemblée nationale sous l'étiquette MODEM après avoir été chez les verts puis la gauche. Il a eu la main plutôt lourde sur les dépenses en menant une véritable vie de château dans l'exercice de ses fonctions. Bref, pas aussi irréprochable que cela même s'il a déclaré qu'il n'aimait pas le homard. On te croît !



Il n'empêche que malgré ces affaires qui l'ont éclaboussé, les français l'ont voté comme député en lot de consolation. A croire qu'on aime bien ce genre de personnage qui se servent dans les caisses de l'Etat avec l'argent de nos impôts. Après tout, on a les hommes politiques que l'on mérite !



On va faire également la connaissance du secrétaire général de l'Elysée, le brave Alexis Koehler, qui visiblement était dirigeant d'une société de croisière ce qui ne l'a pas empêché de favoriser les intérêts de cette compagnie lorsqu'il était en exercice du pouvoir dans l'ombre du Ministre de l'économie de l'époque à savoir Emmanuel Macron, ce qui constitue quand même un conflit d'intérêt. L'enquête a été classé sans suite mais une instruction est en cours pour une nouvelle plainte. Bref, ce n'est pas fini et on se dit qu'il n'y a pas de fumée sans feu.



On passera sur le cas d'Alexandre Benalla qui était dans la garde rapproché du président Macron et qui jouait les faux policiers lors de manifestation en tapant sur un couple. Lui, il a été condamné à 3 ans de prison dont 2 avec sursis mais c'est presque une série à rebondissement. Son affaire est la plus connue du grand public et je ne vais pas m'étaler.



Le cas du Ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui règle ses comptes avec les magistrats est intéressant à suivre car on se rend compte que ce n'est pas vraiment très éthique surtout pour un homme dans cette fonction. Il a quand même été mis en examen pour prise illégale d'intérêt. Encore une situation de conflits d'intérêts !



Enfin, on terminera par le ministre le plus en vue du gouvernement à savoir Gérard Darmanin qui a fait l'objet de deux plaintes pour viol et harcèlement sexuels émanant de femmes dans le besoin. le Ministre de l'intérieur devait promouvoir le combat de Macron contre la violence faite aux femmes. Bref, cela ne fait pas bonne figure dans ce contexte. Bien entendu, les deux femmes ont été poursuivi pour diffamation alors que les preuves d'enregistrement de SMS étaient assez manifestes et explicites. Quand on contrôle l'appareil d'Etat, c'est plutôt facile...



Alors, oui, c'est plutôt une enquête à charge mais qui repose sur des faits et des hommes politiques qui n'ont pas été irréprochables, loin s'en faut ! J'observe que le Président Macron est épargné dans tout cela comme s'il avait mal choisi son entourage. Après tout, d'autres présidents de la république ont bien été condamné par la Justice pour des faits pénalement répréhensibles. La justice et les médias sont alors accusés de partialité pour détruire l'honorable carrière politique d'un homme qui se donne pour le pays.



Après une telle lecture, on peut être que dégoutté du monde politique qui ne tient jamais ses promesses une fois parvenu au pouvoir. Cela continuera encore et encore. Il n'y aura jamais un responsable plus blanc qu'un autre. Même l'irréprochable président Hollande s'était entouré d'un Jérôme Cahuzac qui souhaitait lutter contre la corruption et le blanchiment d'argent. On s'en souvient encore.



Alors tous pourri ? Dire cela revient à être comparé à un pilier de comptoir dans un bar miteux. On va alors dire que ce sont de mauvais DRH qui ne prenne pas forcément les bons candidats. Et puis, comme dit, les français suivent et pardonnent vite les écarts...



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La présidence Macron sous enquêtes

C'est dingue, on a beau savoir que tout ça, on le savait, on s'en doutait, mais quand on a les faits bien décrits devant soit...

les gouvernements se suivent et les affaires continuent, On a eu les barbouzes du rainbow Warrior, les écoutes à tonton, les multiples affaires à Chirac (« détournement de fonds publics », « abus de confiance », « prise illégale d'intérêts » et « délit d'ingérence » ) Sarko et l'affaire dees écoutes "Bismuth", Bygmalion, et autres Kadhafi!! Certains pensaient qu'avec un jeune Macron, tout irait mieux mais la valse continue! :

"l'exemplarité a un sens : si l'Etat doit être ferme et fort, ses serviteurs doivent être sobres et dignes" Circulaire du 24 mai 2017.



Dans cet album BD, Médiapart expose les principales affaires qui ont affecté le premier quinquennat de E.Macron (2017-2022), avec les faits, excellent travail de journalisme, renseigné et expliqué dans les moindres détails.

Les illustrations sont de Bruno Mangyoku et exécutées dans un choix de mise en scène non dépourvu d'humour.

Tout est dit et il s'agit d'un travail d'enquêtes très complet!



Vivement le deuxième tome de ces enquêtes! Avec des vedettes telles que Eric Dupond-Moretti, Gérard Darmanin, Olivier Dussopt, et la petite dernière: Marlène Schiappa et son fonds Marianne, les journalistes et la justice vont avoir encore pas mal de grain à moudre.



Mais comme, je ne me rappelle plus très bien qui, l' a dit :

"La justice est au coeur du projet que nous portons parce que l'indécence, les privilèges n'ont que trop duré... et nous voulons les mêmes règles pour tous, quels que soient les statuts. Nous voulons des dirigeants responsables..."

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Aux portes du Palais

Cette BD est le résultat de plusieurs enquêtes réalisées par Médiapart entre 2014 et 2021. elle s'appuie sur des faits et des déclarations réelles et publiques des hommes et des femmes politiques.



Il faut savoir que cette œuvre a été publié en février 2022 soit trois mois avant l'élection présidentielle de mai de la même année. L'objectif de l'auteur Hervé Bourhis était d'alerter l'opinion sur le fait que les idées d'extrême-droite s'installent en France et que c'est un danger pour notre démocratie.



Avec le recul, je dirai que c'est le cas depuis presque une trentaine d'années et cela a commencé sous la présidence de François Mitterrand pour des fins électorales. Il y a en effet une accélération depuis la présidence du FN par Marine le Pen en 2011, la fille du fondateur de ce parti d'extrême droite. Elle a adopté une stratégie de dédiabolisation c'est à dire une banalisation des idées de ce parti xénophobe afin de présenter une image inoffensive et présentable aux yeux de l'opinion publique.



Cela fonctionne plutôt bien puisqu'elle a tout de même recueillie plus de 13 millions de voix lors de la dernière élection présidentielle en se qualifiant haut la main pour le second tour. Cela fait trois fois que ce parti accède ainsi en pôle position depuis 20 ans. Un jour, on se dit qu'il dépassera le plafond de verre. La faute à qui ?



L'auteur pointe du doigt les médias que cela soit les journaux ou les chaînes d'actualité en continu qui diffusent ces idées racistes et ces discours anti-immigration qui semblent confisquer le débat public. Moi, je crois plutôt qu'il faudrait rechercher du côté de nos hommes politiques qui gouvernent ce pays depuis 30 ans et qui n'ont pas arrangé la vie des millions de concitoyens. La pauvreté engendre souvent le repli et la haine de l'étranger. Quand on a de l'argent, on peut se permettre d'avoir des discours généreux.



L'auteur s'attarde sur les affaires de malversation et de détournement de fonds pour alimenter les caisses de ce parti. Certes, ce n'est pas bien mais cela reflète avant tout un problème structurel de financement des partis. Malgré beaucoup de voix au niveau des différentes élections qui se sont succédées, ce parti n'avait pas beaucoup d'élus et donc un véritable problème lié à son financement. Je ne retiens pas cet argument qu'on pourrait d'ailleurs retourné contre bon nombre de politiciens qui ont été condamné. Je pense à un ancien Président de la République et également à son Premier Ministre.



Il y a une véritable attaque en règle qui nous révélera que ce parti manque de cadres intelligents ne tombant pas dans le piège du racisme. Il y a également beaucoup de divisions internes qui font fuir les nouveaux élus. Bref, un turnover sans comparaison possible avec les autres partis. On se souvient de Florian Philippot qui a construit son propre parti et qui était pourtant le n°2. Et puis, il y a également la nièce Marion Maréchal qui a préféré investir dans un Eric Zemmour.



On nous parlera également de la connivence de ce parti sous de mauvaises influences étrangères à commencer par l'autocrate Vladimir Poutine ou encore Steve Bannon qui fut la tête pensante de l'accession au pouvoir d'un certain Donald Trump. Que dire également des Emirats Arabes Unis dont un obscur fond soutien financièrement le Rassemblement Nationale (nouveau nom du FN) ? Et puis, il y a ces liens avec Viktor Orban ou encore Jair Bolsorano au Brésil.



Bref, c'est intéressant de voir ce reportage même s'il n'y a pas d'informations nouvelles. C'est bien construit et argumenté pour convaincre les indécis tout en restant sur le registre de l'humour. On pourrait se dire que c'est un album de circonstances, certes mais cela va rester encore d'actualité jusqu'à la prochaine élection à la succession de Macron qui ne pourra plus se représenter en raison de la Constitution.

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Aux portes du Palais

Peu de temps après les présidentielles, j'ai ressenti le besoin de lire cette bande dessinée de Mediapart. Aux portes du palais : le titre est très clair et - malheureusement - très réaliste. Ces élections présidentielles ont présenté trois candidat•es d'extrême droite, et, malgré tout, Marine Le Pen a réalisé le meilleur score du FN (RN).



Alors, dans cette bande dessinée, Mediapart et Hervé Bourhis décrivent avec détails comment l'extrême droite a réussi à se hisser petit à petit, année après année, aux portes du palais de l'Elysée. C'est la troisième fois que le FN se retrouve au second tour des présidentielles et le score en 2022 était très élevé. Mais Mediapart ne se contente pas de parler du parti des Le Pen, s'intéressant aussi au candidat Éric Zemmour.



Ce "polémiste" d'extrême droite est raciste, sexiste, islamophobe, antisémite et homophobe (rien d'étonnant pour l'extrême droite, en somme), condamné pour incitation à la haine raciale et accusé à moults reprises d'agressions sexuelles. À côté de lui, Marine Le Pen et son parti apparaissaient pour beaucoup comme étant plus acceptables et plus respectables. Avec Zemmour, ouvertement fasciste, la fenêtre d'Overton s'est encore un peu déplacée...



C'est tout à fait ce qu'explique Mediapart dans cette bande dessinée. Même si je suis assez renseignée sur la politique française, cet ouvrage m'a permis de mieux comprendre comment l'extrême droite était arrivée là où elle était. Cette bande dessinée est d'une qualité indéniable avec un travail remarquable mais elle reste accessible aux néophytes sur la question, selon moi.



En conclusion, c'est un livre à offrir à votre entourage, peu importe leurs idées politiques (et surtout si les personnes en question pensent que "Marine Le Pen, c'est pas si pire"), afin de mieux comprendre certains enjeux et qu'avec l'extrême droite au pouvoir, la démocratie serait en véritable danger...
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''Ne parlez pas de violences policières''

Les rédactions de La revue dessinée et de Mediapart se sont associées pour réaliser ce numéro spécial sur les violences policières niées par le pouvoir. Gilets jaunes mutilés, lycéens agenouillés les mains derrières la tête, soignants trainés au sol, pompiers matraqués, manifestants arrêtés « préventivement », personnes décédées lors d’un contrôle, « dispositifs de guerre » en guise maintien de l’ordre, racisme prégnant, impunité totale,… le tableau est pourtant accablant.

(...)

D’autres entretiens, avec d’autres chercheurs, avec David Dufresne, le journaliste qui recense les violences policières, avec des policiers aussi, viennent compléter ce numéro spécial qui fait un complet tour d’horizon du sujet et ne laissera subsister aucun doute.



Article complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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La République sur écoute. Chroniques d'une Fran..

En pleine saison de promo pour 007, j’ai préféré me consacrer à « La république sur écoute, chronique d’une France sous surveillance » de Médiapart envoyé par les éditions Don Quichotte dans le cadre de l’opération « Masse critique ». Merci à eux ainsi qu’à Babelio.



Difficile de faire une critique non partisane car j’avoue un grand respect pour le travail d’investigation et l’impartialité d’Edwy Plenel depuis très longtemps. Meuh si je peux.



Donc en cette période où Mister Bond va faire péter le box office, j’aimerai lui dire : Hey James, t’es un ptit joueur.

C’est Oui Oui au pays des Bisounours le mec tant la fiction est dépassée, larguée, éparpillée façon puzzle par la réalité (avec moins de cul et d’hémoglobine...).



Nous vivons dans un merveilleux pays, celui des droits de l’Homme, le pays de la liberté. L’histoire est belle, très belle… drinnnnnnng (p****n de réveil !!!) réveil gueule de bois.

Janvier 2015, ya des … illuminés? qui entre Charlie Hebdo et la porte de Vincennes font des carnages. FH, nous l’appellerons François, doit réagir vite pour protéger son peuple.

Vif d’esprit, François se souvient qu’une quinzaine d’années plus tôt, de l’autre coté de l’Atlantique, GWB que nous appellerons Simplet, avait connu pareille infortune et avait trouvé un truc terrible pour… ? Pour protéger son peuple, suivez un peu quoi. Un truc magique qui faisait que personne ne pouvait aller pisser, même loin au fond du jardin, sans que Simplet le sache. Bon en quinze ans tout le système solaire a eu le temps de s’apercevoir que cette baguette magique était très efficace pour plein de choses mais était totalement sans effet contre ce pour quoi elle avait été conçue : le terrorisme.

En gros le principe du truc, c’est d’écouter ou d’intercepter toutes les correspondances possibles, de lister toutes les connections internet, de géolocaliser à gogo. Recueillir toutes les informations possibles sur tout le monde, dire abracadabra avec quelques incantations (il faut dire algorithme trois fois même si c’est pas la pleine lune, ça marche pas quand même !!!) et t’as le nom de qui qu’est terroriste. Enfin c’est ce que Simplet pensait… non penser ça va pas avec Simplet, on va dire plutôt ce que Simplet faisait croire. Si par exemple un terroriste avait l’habitude de fréquenter un site de photo, un de sport et un babelio local et qu’il ne mangeait pas de porc (au hasard) et qu’un mec de l’Arkansas publiait ses photos , listait ses lectures, venait aux nouvelles de son équipe préférée sur les mêmes sites que le terroriste et qu’en plus le pov gars était végétarien, il avait le quarté dans l’ordre. C’est comme ça qu’en moins de quinze ans, 70000 yankees se sont retrouvés arrêtés pour forte suspicion de terrorisme.

Bon faut avouer quand même que Simplet, il s’est rendu compte que c’était pas au point alors il a recyclé le truc. Il s’est mis à écouter les chefs d’états étrangers genre Gerhard Schröder, Angela Merkel, Dilma Roussef pis Chirac, Sarkozy, Hollande, et puis des ministres, diplomates, des chefs d’entreprise, des journalistes, enfin tout plein de monde. ll voulait tout savoir de la France de ses entreprises (Alcatel et EADS ont bien morflé à l’époque), bref on peut dire que Simplet (tout comme son successeur Barak Ob…, Bob) a recyclé le truc qui marche pas pour la sécurité de l’état pour aider des intérêts privés déjà en surpoids, à grossir encore et encore et vénérer toujours plus le dieu dollar (comme quoi les fous de dieu ne sont pas tous là où on croit…).

Tout se passait bien jusqu’à ce qu’il y a peu de temps, Edward Snowden ne dévoile tout. Ca a foutu un bordel !!!! C’est le gentil Bob qui s’est fait gauler et il a promis qu’il arrêtait tout, ouf. Faut dire que François il a du lui souffler grave dans les bronches car il était pas très content d’avoir été espionné par son ami. Ah oui un sacré bordel où on a appris que les services Allemands écoutaient pour la NSA, que les services Britaniques, Canadiens, Néo Zélandais et Australiens travaillaient eux aussi pour les US enfin tous les cocus ont été mis au courant et tout le monde… a fermé sa gueule.



Je disais donc que François avait l’esprit vif, heureusement pour nous. Il a donc décidé d’adopter le truc qui marche pas alors que les gentils américains l’arrêtent. En même temps ça permet de légaliser les pratiques des DGSE, DGSI, DG je sais pas quoi.



Sous couvert de lutte contre le terrorisme un gouvernement dit de gauche, pratique la surveillance de masse. Le bon peuple a l'illusion d'être en sécurité alors qu'il n'est que manipulé. C'est la porte ouverte à une police politique et vive la république.



Ce livre c’est un reportage, un article écrit à plusieurs mains.

Quelques répétitions pour introduire le sujet à chaque chapitre m’ont un peu lassé.

Je me suis perdu entre tous les services différents les commissions de contrôle les commissions de contrôle qui contrôlent les commissions, les sigles cnil cnal cnul qui sont présentés dans la première partie du livre.

Le chapitre sur les dessous du vote de la loi est très intéressant et pas forcément très rassurant pour la démocratie. Le Drian, notre ministre de la guerre qui parle devant le sénat d’algorisme pour algorithme, ça fait très pro… petits arrangements entre amis avec des contre la loi de la majorité, genre notre ministre de la justice, qui rasent les murs et avalent des couleuvres, une opposition aux anges par cette hyper sécurisation. Des odeurs nauséabondes se propagent dans les couloirs de l’assemblée, du sénat, des ministères…

On nous présente aussi une série de témoignages d’opposants (président de la ligue des droits de l’Homme, députés et sénateurs de l’opposition, de la gauche (l’unique qu’on veut estampiller extrême), du syndicat des avocats, de celui de la magistrature etc…) très pertinents.

La cerise sur le gâteau c’est la partie 100% NSA, c’est wikiLeaks, c’est Snowden, c’est « les grandes oreilles », le tout contrôle, le cauchemar de la démocratie et notre présent légalisé depuis le mois de juillet.



Bon je laisse le suspens, je dis pas si il meurt à la fin ou s’ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants, je dis juste que c’est un bouquin Nécessaire comme sont nécessaires les lanceurs d’alertes à qui rend hommage Edwy Plenel en postface.

Merci à lui, à Fabrice Arfi, Jerôme Hourdeaux et aux journalistes de Médiapart pour ce livre à mettre d’urgence entre toutes les mains.

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La présidence Macron sous enquêtes

Une fois n’est pas coutume, j’ai sauté sur l’occasion d’acquérir l’un des ouvrages où Mediapart, en partenariat avec la Revue dessinée, publie ses enquêtes en version BD. Avec La présidence Macron sous enquêtes, il s’agit de faire début 2022 le bilan d’un quinquennat sous stéroïdes judiciaires, et ce n’est pas peu dire.



Cinq actes manqués du quinquennat

Ce livre met en scène le dévoilement méthodique de cinq affaires politico-judiciaires entre 2017 et 2022. Premier acte, l’affaire De Rugy : François Goullet de Rugy est une figure montant du macronisme, venant de l’écologie politique, et successivement sont dévoilés ses dîners fastueux, son appartement de fonction redécoré à grands frais et son mauvais usage de ses indemnités de député, montrant la perte des beaux principes en s’approchant des cimes du pouvoir. Deuxième acte, l’affaire Kohler : Alexis Kohler est la personnalité la plus proche d’Emmanuel Macron, et ce depuis de nombreuses années ; or, ses conflits d’intérêts avec MSC et tout ce qui en découle en matière d’abus de pouvoir montrent une réelle déliquescence des hauts fonctionnaires dans le pantouflage et la recherche de profits lucratifs. Troisième acte, l’affaire Benalla : de ce jeune garde du corps proche du pouvoir élyséen, tout vole en éclats avec ses violences sur manifestants le 1er mai 2018, mais il est également accusé d’usurpation d’uniformes, d’abus de pouvoir, d’usage abusif de passeports diplomatiques et d’un téléphone secret défense, de port d’arme prohibé (déjà condamné), tandis que la disparition d’un coffre pouvant contenir des preuves pose autant question qu’une éventuelle corruption en lien avec des contrats russes ; c’est tout un pan caché du pouvoir macronien qui se dévoile. Quatrième acte, l’affaire Dupond-Moretti : très en pointe médiatique sur quantité de procès du temps où il était « Acquittator », l’avocat « as des barreaux », Éric Dupond-Moretti mélange les genres et les conflits d’intérêts une fois arrivé en poste de ministre de la Justice en diligentant des enquêtes ciblées sur d’anciens adversaires au sein de la magistrature. Enfin, cinquième acte, l’affaire Darmanin : ou comment un ministre doublement accusé de viols se retrouve à devenir ministre de l’Intérieur et donc le supérieur de policiers devant enquêter à son propos.



Sens de l’ouvrage

La rédaction de Mediapart fonctionne en équipe large : Fabrice Arfi, Lenaïg Bredoux, Michel Deléan, Mathilde Goanec, Pauline Graulle, Michaël Hajdenberg, Mathilde Mathieu, Laurent Mauduit, Martine Orange, Yann Philippin, Antton Rouget, Ellen Salvi, Matthieu Suc et Marine Turchi. Or, il s’agissait ici, semble-t-il, de dresser un portrait global des gouvernements Philippe et Castex de ce quinquennat (2017-2022). Des cinq procédures choisies, à chaque fois, ce sont des affaires à tiroirs, intéressantes pour elles-mêmes certes, mais également pour ce qu’elles disent des pouvoirs en place. Bien sûr, il y a la difficulté de juger rapidement ces affaires pourtant décisives et c’est le travail de ces journalistes que d’éclairer au mieux les citoyennes et citoyens sur la réalité de l’exercice du pouvoir, avant que la justice ne s’empare de ces éléments pour juger, au vu du droit, de la culpabilité ou de l’innocence des personnes concernées (sachant qu’il y a plusieurs zones d’ombre dans ces dossiers qui relèvent parfois plus de l’éthique que de la légalité). Le dessinateur Bruno Mangyoku a alors un travail un peu ingrat, il doit répondre au défi de devoir représenter des faits bruts sans enjoliver une réalité ou affabuler sur des scènes impossibles à connaître dans leurs détails ; d’ailleurs, il est explicitement mentionné dans certaines pages les choix parfois originaux qui peuvent être faits (recherche de l’objectivité jusqu’au bout oblige). L’ensemble est efficace, l’amoncellement de faits prouvés faisant parfaitement saisir la situation constante, et assumée à force, de connivences, de conflits d’intérêts, d’ententes familiales ou personnelles, bref d’intérêts de classe à défendre bec et ongles.



Pour aller plus loin

Pour suivre régulièrement le site de Mediapart, il est évident que l’équipe de rédaction a dû faire des choix dans tout ce qu’elle a pu révéler de conflits d’intérêts et d’affaires politico-judiciaires. Les élections présidentielle et législatives approchant, il semblait évidemment naturel de se pencher sur le bilan du quinquennat (histoire de rappeler qu’ils n’ont pas juste sorti l’Ibizagate de Jean-Michel Blanquer, révélation qui, là, a été tout de suite massivement reprise par les médias dominants). D’ailleurs, comme une postface exposée à regrets, la rédaction précise d’autres affaires qui, à l’inverse des cinq actes du livre, n’ont pas donné lieu à des enquêtes au cours aussi long (pour le reste, on attend que la justice ait le temps et les moyens de faire son travail). C’est pourquoi, dans cette postface très costaude, la rédaction de Mediapart ajoute quelques informations brutes sur les accusations de racisme, d’homophobie et de harcèlement pour Laëtitia Avia, de corruption pour Olivier Dussopt, d’agressions sexuelles et de viols pour Nicolas Hulot, d’abus de biens publics en cascade pour Jean-Jacques Bridey, de prise illégale d’intérêts pour Richard Ferrand, de manquements fiscaux pour Laura Flessel-Colovic, de favoritisme et recel de favoritisme pour Muriel Pénicaud, d’abus de confiance et escroqueries pour François Bayrou, d’erreurs fiscales pour (encore) Éric Dupond-Moretti, de multiples conflits d’intérêts dissimulés pour Jean-Paul Delevoye et de déclarations mensongères et abus de confiance pour Alain Griset (récemment condamné). Bref, c’est un tableau judiciaire du gouvernement absolument dantesque, donnant à croire que la majorité du quinquennat 2017-2022 a pris le pire des gouvernements précédents (LR/UMP/RPR entre 2002 et 2012, puis PS entre 2012 et 2017).



En somme, La présidence Macron sous enquêtes vaut franchement le détour, pas pour le dessin qui fait le métier avant tout, mais surtout pour le condensé de journalisme d’investigation que cela procure en peu de temps.

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''Ne parlez pas de violences policières''

Une excellente synthèse des problèmes de violences policières, qui ont augmenté de manière significative avec le mouvement des Gilets Jaunes. Ce numéro spécial alterne des reportages dessinés et des interviews.



Dans les reportages dessinés, on trouve entre autres une enquête sur une jeune passante violentée lors d’une manifestation à Marseille. Où on apprend que le commissaire qui supervisait la manifestation avait recruté des équipes éparses, non formées au maintien de l’ordre, chauffées à blanc et qui ont littéralement agressé certains manifestants ou d’infortunés passants présents au mauvais endroit et au mauvais moment. Où on apprend aussi que l’enquête de l’IGPN n’aboutira jamais comme la plupart du temps dans des cas similaires et les fautifs sont toujours en poste sans être nullement inquiétés.

Un autre reportage dessinée particulièrement glaçant concerne un salon des nouvelles technologies pour la police (oui cela existe !) et un autre où on apprend que la formation sur le maniement des LBD est souvent trop sommaire en raison du coût des balles.



Les interviews sont passionnantes aussi : paroles de flics qui confirme les dérives au sein de la « maison police », de journalistes etc. On y retrouve entre autres David Dufresne dont le documentaire Un pays qui se tient sage est le parfait complément à ce numéro spécial de la Revue Dessinée et de Médiapart.



Si vous voulez vous informer sur le sujet, c’est le livre à lire en ce moment.

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La présidence Macron sous enquêtes

Je n’ai absolument pas résisté devant ce roman graphique, La présidence Macron sous enquêtes, lorsque je l’ai vu dans la vitrine d’une librairie. Parce que le Président Macron avait fait sa campagne en 2017 sous le signe du changement en politique, les différentes enquêtes sorties par Médiapart et reprises après par des journaux comme Le Monde démontrent que la politique n’est pas, encore, un monde comme les autres.



Lors de sa campagne en 2017, Emmanuel Macron a promis un nouveau monde. Cinq ans plus tard, force est de constater que la réalité n’a pas suivie ses propres recommandations. D’ailleurs, avant chaque enquête une pleine page reprend au mot près une de ses affirmations.



Six affaires sont présentées respectant les propos des antagonistes. Seuls les décors, les situations, l’environnement sont inventés. Et, là, où je croyais passer un bon moment de franche rigolade, je me suis surprise à être plus dégoutée, plus touchée que je l’avais pensé par le manque d’éthique de ses affaires.



Car du Ministre de l’intérieur au Ministre de la justice en passant par le Président de l’Assemblée nationale, la compilation de ses affaires donne vraiment un goût amer sur la réalité de la politique française.



Pourquoi n’avons-nous pas des responsables respectueux de leurs valeurs ? Pourquoi se laissent-t-ils dévorer par le pouvoir dès qu’ils y sont installés ? Comment un chef peut fermer les yeux devant tant de passe-droit ? Alors que n’importe quel responsable digne de ce nom sait que la probité et la justice fonde la respect de l’autorité ! Pourquoi acceptons-nous de tels comportements ?



La présidence Macron sous enquêtes est une bande dessinée politique qui fait l’inventaire des manquements aux promesses de campagne du président. Des conflits d’intérêt à la prise illégale d’intérêts en passant par l’intimidation de magistrats et l’abus de faiblesse, l’entourage du Président ne fait pas figure d’exemplarité. Mais en plus,ils ont bénéficié du soutien du chef. Et, c’est la presse et les retentissements de leurs enquêtes qui a fait fléchir sa détermination à la protection et à l’impunité. Amertume et colère ont remplacé l’envie franchouillarde de me divertir, mais nécessaire pour ne pas fermer les yeux !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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La présidence Macron sous enquêtes

Excellent ce dossier de Mediapart !

Il est illustré avec brio et humour

par Bruno Mangyoku de la Revue Dessinée.

C'est une sorte de récapitulatif des casseroles

de Son Altesse Républicaine Macron.

Un inventaire, de cette véritable batterie

de cuisine, qui fait d'énormes bosses

sous les tapis de la Présidence.

Les plus grandes affaires sont reprises

et expliquées une à une..

Ce n'est pas un luxe, l'oubli est si facile!

de Rugy, Kohler,Dupont-Moretti,

Benalla et Darmanin...

passent à la moulinette Mediapart.

Toute parole avancée a été vérifiée.

Il y va de la survie éthique des lanceurs d'alertes.

On nous rappelle également que l'élection

de Macron en 2017 doit beaucoup

au retrait de Fillion grâce à...

Cette BD "pense-bête" m'a rafraîchi la mémoire

et fait sourire alors que ces histoires...

sont à pleurer!



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Les enquêtes de l'année en bande dessinée

Novatrice des enquêtes Mediapart, j'ai particulièrement apprécié la BD. Les reportages sont clairs, accessibles. Et même lorsqu'il s'agit de thèmes plus délicats, comme la finance, ce genre permet de ne pas baisser les bras à la moindre complexité. Les scandales sont divers dans ce recueil : la gestion du COVID, celle des migrants à Calais, l'éducation nationale, la finance, l'international : tout y passe ! Les reporters sont à la fois pédagogues et incisifs. Ces reportages BD devraient se faire moins rares !
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La présidence Macron sous enquêtes

Entre les deux tours de la présidentielle, était-ce bien le meilleur moment pour lire cette BD ? Je ne sais pas…

Dans tous les cas, c'est un ouvrage intéressant, bien documenté évidemment, avec des faits précis, des citations, des dates, des noms. Sont abordées les principales enquêtes visant des responsables politiques proches du président Macron : les ministres François de Rugy, Eric Dupont-Moretti, Gérald Darmanin, le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, le chargé de la sécurité Alexandre Benalla. « Abordées » car chacune mériterait d'avoir son propre volume pour être traitée avec plus de profondeur. Mais nous avons là déjà un bon rappel des faits, ça replace bien les choses. D'autant plus que ces affaires ont été médiatisées, et sont donc relativement « fraîches » à l'esprit, mais pas forcément claires.

Niveau graphisme, il est simple et efficace. Les couleurs et les traits sont sobres, les contrastes forts. Mais derrière une apparence stricte et rigoureuse du dessin, il y a un grain de folie bienvenu. Mention spéciale à la chorégraphie de de Rugy !

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''Ne parlez pas de violences policières''

Les rédactions de Mediapart et de la Revue Dessinée unissent leurs forces pour rompre le silence sur la violence d'État… soit, cependant ils oublient que les forces de l'ordre ont toute légitimité pour faire respecter l'ordre public dans le pays, alors que les manifestants, eux, n'en ont aucune pour perpétrer leurs actes d'incivilité et délictueux à tout-va ; c'est toute la différence !



Au lieu de les incriminer, Médiapart ferait mieux de « rompre le silence » sur les attaques très violentes dont sont victimes, nos forces de sécurité (gendarmes et policiers) ainsi que les pompiers, lors de rassemblements "houleux" auxquels se joignent des émeutiers très agressifs, en particulier des black blocks et d'autres délinquants, venus dans le seul but d'en découdre... Provoquées, attaquées et blessées parfois grièvement, il est tout à fait légitime que nos forces de sécurité publique se défendent et fassent usage de leurs armes de défense...



En l'occurrence, Emmanuel Macron a raison, l'Etat français est loin de faire usage d'une violence aveugle et démesurée à l'égard de sa population comme le sous-entend Mediapart, exagérément. En comparaison avec d'autres pays beaucoup plus "rigoureux" en matière de maintien de l'ordre, je trouve que l'Etat français est beaucoup trop laxiste en ne réprimant pas assez sévèrement les actes de délinquance et les agressions criminelles qui gangrènent et pourrissent l'existence des honnêtes gens chaque jour…

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La présidence Macron sous enquêtes

Publiées à l’origine dans Médiapart, ces enquêtes à charge contre le gouvernement Macron paraissent sous la forme d’un album illustré brillamment par Bruno Mangyoku.

Ainsi rassemblées, il est étourdissant de voir combien s’accumulent les affaires, scandales financiers et divers manquements à l’éthique. Qu’on le soupçonne ou qu’on le sache, le voir dessiné n’en provoque pas moins la nausée.

Chaque enquête fait l’objet d’une mise en scène solidement ancrée dans les codes du théâtre classique : une scène, des acteurs principaux, un narrateur témoins du drame, des rebondissements à foison… le tout servir par un dessin précis, pour ne pas dire chirurgical, une palette de couleurs pastel et pourtant froides qui accentuent un peu plus encore le cynisme de ses protagonistes.

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Aux portes du Palais

Les bandes-dessinées de Mediapart sont des supports très accessibles afin de comprendre ce qui se joue dans cette présidentielle pour le moins complexe et inédite. Avec Aux portes du palais, c’est la montée des extrêmes droites en France qui est décryptée par le prisme des figures de Marine Le Pen et le nouveau venu, Eric Zemmour. Deux personnages qui agitent la sphère politique et médiatique avec un programme uniquement en réaction aux autres propositions.



Il est accablant de voir comment ces idées extrêmes sont passées d’inédites et secondaires au premier plan dans le débat public avec un réceptacle toujours plus grand. Mediapart expose ici des faits, des points médiatiques, politiques et judiciaires afin de cerner au mieux le passé et le but de ces deux encombrants personnages.



Les dessins sont liés par la représentation des chats, compagnons de Marine Le Pen, qui vont nous aider à décrypter les sujets et passer d’un thème à l’autre. Les illustrations sont très représentatives, nous reconnaissons facilement les protagonistes à la manière de caricature.

Il n’est pas anodin que notre pays en soit arrivé à élever au plus haut rang des valeurs et des idées telles que celles-ci, il est donc important de comprendre et d’éclairer les consciences.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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Main basse sur l'information

Monsieur Edwy Plenel, si ce sont des infos que vous apportez, alors livrez-les à la justice, point barre ; plutôt que d'aller faire les poubelles des gens et en faire vos choux gras. Des infos.. oh ! pardon..



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La présidence Macron sous enquêtes

La présidence Macron sous enquêtes est un récapitulatif des différents remous judiciaires qui ont émaillé ce dernier quinquennat. De l’affaire Benalla, à Eric Dupont-Moretti et François de Rugy en passant par Gérarld Darmanin, il s’agit de faire un tour d’horizon des différents protagonistes du gouvernement et de leurs valeurs morales et financières.



Présenté comme une pièce de théâtre où les affaires sont des actes successifs donnant ainsi une tonalité particulière, à la fois légère et dramatique. Il est pertinent de revenir sur ces heurts qui sont autant d’embûches et de décisions précises et conscientes du pouvoir en place.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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Aux portes du Palais

Dans ce passionnant reportage alliant la qualité journalistique de Médiapart et l'expérience de La revue dessinée c'est toute l'accession au pouvoir du rassemblement national et des partis d'extrême-droite qui se trace.

Fruit de nombreuses années d'enquêtes, ce hors-série condense des dizaines de reportages publiés initialement par le site d'information en ligne.

Dédiabolisation, scandales financiers, alliés néo-nazis et stratégies politiques (entres autres) sont passés au cribles.

Un ouvrage pour mieux comprendre comment ces partis à la marge ont pris en quelques années autant d'ampleur, au point d'arriver aux second tour des élections présidentielles loin devant les historiques.

Paru peu avant les élections présidentielles de 2022 il démontre à la fois le caractère prévisible (voire inévitables) des résultats du premier tour mais surtout, précise les mécanismes, en branle depuis plusieurs années déjà qui ont permis d'en arriver là.

Un travail journalistique passionnant rendu accessible à tous par le talent d'Hervé Bourhis. Je recommande vivement à tous ceux qui souhaitent comprendre un peu mieux le paysage politique actuel.
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La présidence Macron sous enquêtes

Si les faits sont avérés, il en reste peu de documentation audiovisuelle, tout au mieux des traces écrites ou quelques enregistrements ponctuels.

Et pour une BD, difficile de dire sans montrer !

Bruno Mangyoku et Baptiste Bouthier s'en tirent à merveille en scénographiant des scènes fictives. Elles ne trahissent en rien la situation telle qu'elle s'est déroulée réellement, le lecteur comprenant avec évidence la métaphore visuelle.

Certaines affaires remontent au premier quinquennat de Macron et sont aujourd'hui jugées et classées.

Mais ce n'est pas l'actu en direct qui est primordiale, c'est la succession d'enquêtes dans lesquelles le président a interféré. Un constat affligeant qui ne peut que renforcer le dégoût des « politiques » usant de leur influence pour transformer la vérité.

Merci à Mediapart pour cet album transparent et atterrant.
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Main basse sur l'information

Le journaliste de Mediapart enquête sur le sujet des relations incestueuses entre les médias et les hommes d'affaire : ces dernières années, de riches industriels et patrons, souvent liés à des hommes politiques, se sont emparés de journaux et de chaînes de radio et télévision, avec les risques de censure et de conflits d'intérêt que cela entraîne.

L'auteur dresse dans chaque chapitre le portrait d'un de ces nouveaux magnats de la presse et nous fait le récit de leur prise de pouvoir et des affaires douteuses dans lesquelles ils baignent. C'est assez édifiant et vraiment inquiétant pour nos libertés d'expression et d'information. Je regrette cependant que tout cela manque d'analyse des conséquences avec des exemples concrets de ce que ça provoque comme désinformation ou sous-information. Surtout, je trouve l'auteur trop systématiquement partisan, ça fait parfois règlement de comptes, par exemple avec le premier chapitre - limite hors sujet - qui démolit Alain Minc. Enfin, c'est aussi parfois agaçant de lire toujours le même refrain sur le fait que la presse ne donne la parole qu'aux idées libérales, on croirait lire du Valeurs actuelles qui prétend que seules les idées progressistes sont défendues dans la presse ; un peu d'objectivité sur le sujet permettrait de constater que la presse en France est toujours plurielle – il est vrai cependant que le sujet est plus discutable en ce qui concerne la télévision. Entre deux chapitres sur une personnalité, on trouve également quelques chapitres plus généralistes et historiques, qui relèvent moins de l'enquête de terrain mais sont peut-être finalement les plus intéressants, car moins à charge.

Un ouvrage sans doute trop partial, mais assurément salutaire, même si malheureusement ça ne changera rien à ce système de collusion financière/médiatique/politique. A nous d'être vigilants sur nos sources d'informations !
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