Émission spéciale pour la sortie du livre de Mitch Les sexes électriques
Certains disent qu'à 40 ans on atteint la sagesse.
J'ai 40 ans, et la sagesse c'est d'accepter l'inacceptable. Accepter la mort de ses parents, la perte de votre vie passée. Voir son ex se pavaner avec votre pognon et son nouveau mec. Comprendre que vos enfants n'en veulent qu'à votre pognon et que vous n'êtes rien pour eux si ça ne leur sert pas. Accepter tout cela en bloc.
La télé c'est l'arme de désocialisation la plus avancée qui soit.
La nuit est une répétition de la mort, qui sans cesse nous rappelle nos bessures infectées.
Je souligne juste le regard de la psychologue qui s'attarde sur l'espace vide. C'est bizarre l'attirance que le vide a sur les gens. Ce sentiment qui nous prend quand nous sommes au bord d'un pont, ou d'une rambarde au 25ème étage. Attiré comme un aimant par le sol. Envie de sentir le vide contre soi. C'est hypnotique. Nos yeux n'arrivent pas à se détacher. On tente de détourner le regard, de faire comme si cela n'existait pas, mais on ne peut s'empêcher de jeter un œil. Le besoin de se faire peur est presque aussi viscéral que celui de se faire mal.
Les voyages intérieurs sont les plus longs, mais aussi les plus périlleux, car nul ne sait s'il reviendra.
Les corps impatients se délient dans un ballet de murmure.
À ce qu’il parait, il faut toujours planter le décor. Alors, plantons-le. Je suis un quadra moyen, avec une vie moyenne. Marié, divorcé, pension alimentaire, sans grands diplômes, juste mon expérience, et mon expérience ça vaut plus autant qu’avant sur le marché de l’emploi.
J'ai appris une chose dans la vie. Les promesses n'engagent que ceux qui les croient.
Je ne suis qu'une brise, un songe, une volatile pensée qui n'effraie plus personne.
En vous écoutant, on a l'impression que nous recherchons tous le bonheur, mais sans savoir où exactement...Comme des ivrognes qui cherchent leur maison, juste parce qu'ils savent vaguement qu'ils en ont une...
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