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3.57/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nogent-sur-Marne , le 06/03/1933
Mort(e) le : 22/10/2020
Biographie :

Pierre Oster est un poète et éditeur français. Il est d'origine luxembourgeoise. Après son mariage avec Angella Soussouev, en 1971, il joint à son nom celui de sa femme.

Il fait ses études au Collège Sainte-Croix de Neuilly, au lycée Buffon, en khâgne au Lycée Louis-le-Grand puis à l'Institut d'Études Politiques de Paris. Il publie Premier poème dans Le Mercure de France en 1954, grâce à Pierre-Jean Jouve et, tout de suite après, Quatre Quatrains gnomiques dans La Nouvelle Revue française, grâce à Marcel Arland et Jean Paulhan. Son premier recueil, Le Champ de mai, paraît en 1955 dans la collection "Métamorphoses", dirigée par Jean Paulhan. Il reçoit pour celui-ci le Prix Felix Fénéon, comme il recevra en 1958 le Prix Max Jacob pour Solitude de la lumière, une année après la résiliation de son sursis, qui provoque son départ aux armées, en Algérie, où il restera jusqu'en 1959.

En 1961, Jean Paulhan lui ménage par surprise une rencontre avec Saint-John Perse, qui lui donne les plus grands espoirs poétiques. Il travaille auprès de Claude Tchou, éditeur chinois de livres libertins, et sur les indications de Pascal Pia, qui le fait profiter de sa connaissance de l'Enfer de la Bibliothèque nationale. C'est chez Claude Tchou qu'il édite, avec Jean-Claude Zylberstein, la première édition des œuvres complètes de Jean Paulhan, avant celle qui paraît aujourd'hui chez Gallimard en collection Blanche, sous la direction de Bernard Baillaud. Grâce à Denis Roche , il entre au comité de lecture des éditions du Seuil, où il siègera jusqu'en 1995. Le Dictionnaire de citations françaises publié par Le Robert est pour lui un travail alimentaire. Une certaine "consécration" lui vient avec la publication de Paysage du Tout dans la collection « Poésie » chez Gallimard, volume anthologique précédé d'une élogieuse préface d'Henri Mitterand. Il est fidèle aux éditions Babel dirigées par Gaspard Olgiati à Mazamet. Attentif à l'expression de la plénitude, il ne cesse de corriger ses textes, comme si la variation était l'essentiel de son art poétique. Avec Pratique de l'éloge Gallimard, 2009, il dit, à travers de brefs textes en prose, "ce qu'il doit, et à qui".
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Source : https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/10/27/la-mort-du-poete-et-editeur-pierre-oster_6057
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L’essentiel est de savoir pratiquer l’attente méthodique…


L’essentiel est de savoir pratiquer l’attente méthodique,
de ne rien peindre avant que de raison.
Je n’aurai garde de combler mon vide
(je le consulte).
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TREIZIÈME POÈME



Extrait 1

J’épie, en faveur de la Nuit, un oiseau noir et blanc,
  une pie.
J’épie, ô univers, un oiseau noir et blanc qui m’épie.
L’ombre est divine… elle devine mes rivaux :
Les derniers sangliers, la sanglante forêt, et les
  derniers chevaux !
Semblable aux meutes des feuillages qu’un dieu tourmente,
J’écoute, et les oiseaux écoutent, l’unique voix véhémente.
Partout une promesse approfondit l’hymne de l’air.
Solitaire, je me confonds à la disparition de l’éclair.
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Tous les secours de l'érudition et de la critique, toute l'écriture amassée autour des textes, celle des autres comme la mienne, ont pour fin dernière la lecture personnelle des textes.

1571 - Gustave Lanson (1857-1934)
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Un arbre dans le ciel. Et la force se lave.
Un arbre dans le ciel, que protège un oiseau.
Ah! qui protègera l'arbre assiégé d'épaves
De regarder au ciel trop haut ?
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TREIZIÈME POÈME



Extrait 2

Mon âme est accordée à l’ordre des choses. Qu’importe
Si la pluie en novembre abîme un peu le toit, arrache un
  peu la porte !
Mon âme seule… Ainsi les arbres absolus,
En s’insurgeant contre la mer, ne s’insurgent qu’en vain
   contre ce qui n’est plus.
Un Nom toujours nouveau a consacré ma bouche indigne.
D’autres signes que le Soleil gravitent autour du Signe.
Je dispute l’Espace à la ténuité des torrents…
Des feux très solennels font les feuillages transparents.
L’univers est une prairie incomparable…
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Ainsi le jour paisible à mes pieds se prépare et se nuance.
Une même ferveur enfantine, un même amour, un même nom
M'incline à découvrir entre les lourdes racines d'un saule
Toute une étroite grotte à l'abri du soleil et des eaux !
Le nid que je préfère est comblé par les feuilles qui tombent…
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[...] Appliquer un regard aux premiers mots du Poème pour que de suivants, disposés comme ils sont, l'amènent aux derniers, le tout sans nouveauté qu'un espacement de la lecture.

1572 - Stéphane Mallarmé, Un Coup de dés jamais n'abolira le hasard.
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Dix-neuvième poème
(fragment initial)


Extrait 4

La rivière déjà si haute affleurera ses bords à l'heure
  du serein.
Un cheval noir, que j'ai loué, hennit et galope sans
  frein.
Contre la terre encore humide, longtemps je colle
  mon oreille.
Quand je me dresse, la lune est là : qui me pose
  une énigme pareille
Au bourdonnement des beaux jours, au reflux de
  la saison,
À la caducité, dans la bouche des dieux, des mots
  que nous taisons !
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Les gens qui prient perdent du temps.

2496 – [p. 998] Gustave Courbet
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Présages



Présages arbres gonflés de pluie   /   Inassouvi

désir de lumière   /   Espace du recueil

Ruissellement   / le jour ses fruits

Répandus dans l’ombre   /   Ensanglantée de l’été

Océan royaume docile des   /   Secrets de l’âme

sur la crête   /   Triomphe qui s’impose à toi

Embellie du vieil édifice céleste   /   Rendu présent à ta vue
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Le Mouchard
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