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3.97/5 (sur 285 notes)

Nationalité : Suède
Né(e) à : Växjö , le 23/05/1891
Mort(e) à : Lidingö , le 11/07/1974
Biographie :

Pär Lagerkvist est un écrivain suédois.

Le dernier des sept enfants d'un garde-barrière, dans la région rurale et très chrétienne du Småland, il reçoit une éducation pieuse. Se destinant assez tôt à la carrière d’écrivain, avec des ambitions modernistes, il étudie l’histoire de l’art et la littérature à l’Université d'Uppsala. Il décide de vivre de sa plume, fait de la critique littéraire et confie ses premiers essais à de petites revues.

En 1912, il publie sa première nouvelle, "Människor" ("Êtres humains"). En 1913, Lagerkvist se rend à Paris, où il découvre avec ravissement le modernisme et, notamment, le cubisme.

Pendant la Première Guerre mondiale, il se fixe à Copenhague, au Danemark. Il y écrit son premier grand recueil de poèmes, "Angoisse" ("Ångest", 1916) et ses premières pièces de théâtre. Il y fait également la connaissance de Karen Sørensen, qu’il épouse en 1916. Ils eurent une fille, Elin Lagerkvist (1918–2009).

En 1925, il épouse en secondes noces Elaine Luella Hallberg (1891-1967), veuve du peintre Gösta Sandels, dont il a un fils, le réalisateur Bengt Anders Lagerkvist (1926-1913). Il effectue de nombreux séjours en France et en Italie. Revenu en 1930 en Suède, à Lidingö près de Stockholm, il entre à l’Académie suédoise en 1940.

Ce n’est qu’en 1933, à plus de quarante ans, qu’il publie son premier grand roman, "Le bourreau" ("Bödeln"). En 1943 paraît "Le Nain" ("Dvärgen"), une fable ironique sur le mal, grâce auquel il connaît une célébrité internationale, au-delà de la Scandinavie.

En 1950, il publie "Barabbas", roman salué par André Gide comme un chef-d’œuvre. Il est adapté au cinéma en 1953 par Alf Sjöberg et en 1962 par Richard Fleischer avec Anthony Quinn dans le rôle titre. Le roman obtient le prix du Meilleur livre étranger 1951 et est décisif pour lui faire remporter le prix Nobel en 1951.

Malgré les honneurs, Lagerkvist garde dans son existence la même simplicité que dans ses livres. Les thèmes fondamentaux qu'il a traités, dans tous les genres, en images puissamment symboliques, demeurent d'une brûlante actualité. Il reste l'un des témoins les plus représentatifs de la quête angoissée qu'aura menée notre temps d'errances et de solitude.
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Source : Editions Arfuyen
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Son regard contempla le paysage désertique qui s'ouvrait devant lui, désolé, sans vie, éclairé par la lueur morte de la lune. Il savait que de tous les côtés c'était la même chose. Il en avait conscience sans avoir besoin de regarder ailleurs.
S'aimer les uns les autres...
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Pär Lagerkvist
Plus beau que tout, c'est quand le jour décline.
L'excès d'amour dont le ciel est gonflé
emplit les airs d'une sombre clarté
qui vers la terre s'achemine
et s'en vient baigner
le toit des chaumines.

Tout est tendresse, on dirait que des mains
d'une douceur extrême vous caressent.
Tout est proche et tout est lointain.
Tout vous prodigue ses richesses
comme un prêt soudain
fait à l'être humain.

Tout m'appartient, et tout va cependant
m'être enlevé dans un très court instant:
arbre, nuage, et jusqu'à ce sentier
où je suis mes rêves fugaces.
Seul, je vais errer
sans laisser de traces.

(" Anthologie de la poésie suédoise")
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J’écoute le vent, il efface mes traces.
Le vent qui ne se souvient de rien
et ne comprend ce qu’il fait ni ne s’en inquiète,
mais qui est si beau à écouter.
Le vent doux,
doux comme l’oubli.

Lorsque poindra l’aube nouvelle
je poursuivrai ma route.
Dans l’aube sans vent j’entamerai la marche à nouveau

posant mon tout premier pas
dans le sable merveilleusement intact.
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Les hommes s'imaginent que la nature est faite pour eux, pour leur bien-être et leur bonheur, pour que leurs vies soient grandes et belles. Qu'en savent-ils ? Comment savent-ils qu'elle se préoccupe d'eux et de leurs désirs aussi puérils que bizarres ?
Ils croient que le livre de la nature est grand ouvert sous leurs yeux et qu'ils peuvent le feuilleter à leur guise, là même où il n'y a encore rien d'écrit et où il n'y a que des pages blanches. Fous présomptueux ! Leur suffisance est sans limites.
Qui peut deviner ce que la nature porte dans ses entrailles, quel fruit en sortira ? Comment une mère serait-elle capable de prédire ce qu'elle va engendrer ?
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Le peuple acclame toujours lorsqu'on lui commande de le faire, peu lui importe qui.
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Le rire est laid, il défigure. La vue d'une bouche s'ouvrant brusquement et découvrant les gencives rouges me produit une impression désagréable.
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Les convives se vautrèrent dans la nourriture. Je commençai à éprouver le malaise, le vague écoeurement dont je souffre toujours quand je vois des hommes manger. Surtout lorsqu'ils sont gloutons. Ils ouvraient de larges bouches pour y introduire les trop gros morceaux, les muscles de leurs mâchoires travaillaient à l'unisson sans arrêt et l'on pouvait voir leur langue triturer la nourriture à l'intérieur de leurs bouches.
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Laisse mon ombre se fondre dans la tienne.
Laisse-moi me perdre moi-même
sous les grands arbres.
Ceux-là mêmes qui perdent leur couronne au crépuscule
et s'en remettent au ciel et à la nuit.
     
-
     
Låt min skugga försvinna i din.
Låt mig förlora mig själv
under de stora träden.
De som själva förlorar sin krona i skymningen,
överlämnar sig åt himmelen och natten.
     
     
Traduit du suédois par Gunilla de Ribaucourt | pp. 86-87
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Pär Lagerkvist
La vie a de si beaux yeux
des yeux de bête sauvage,
tristes et profonds
qui cependant reflètent l'heure estivale
et le bonheur muet du jour d'été
dans son regard brillant, alerte,
lumineux au fond des bois.

(" Anthologie des poètes suédois d'aujourd'hui")
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Un peuple sans chef n'est qu'un misérable troupeau de moutons.
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