Un étranger pris dans la tempête entre dans une auberge où se retrouvent pèlerins et bandits qui détroussent les premiers. Il s'assoit près d'un homme qui lui raconte sa vie et la raison pour laquelle il va lui aussi se rendre sur la tombe du Christ. Pourtant, il doute et doutera tout le long du chemin. L'étranger l'écoute et décide de l'accompagner. Qui est donc cet étranger ? Et pourquoi croire ? On retrouve ici l'univers de Bergman. Une superbe écriture et un texte pendant lequel le regard est une fois de plus mis à l'honneur.
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J'éprouvais écoeurement et nausée pour toute cette vie, cette vie de bandits et de soulards, cette vie de criminels de toutes sortes, dont le monde entier semblait rempli et qu'ils dévastaient, le livrant à une destruction absurde, à la misère, à la honte et au désespoir.
L’étranger regarda leurs visages, qu’il cherchait à déchiffrer, et dont beaucoup se tournaient vers lui. La plupart n’exprimaient rien du tout, mais certains rayonnaient de quelque chose qui le remplit d’étonnement et de trouble. Ce quelque chose qu’il avait parfois rencontré chez des êtres humains et qui lui demeurait toujours aussi incompréhensible.