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Citations de Abhijit V. Banerjee (35)


Alors, que les choses soient claires : les baisses d’impôt pour les riches ne produisent pas de croissance économique. (p. 240)
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Quand un cyclone frappe, quand un indigent a besoin d’être soigné ou quand un secteur d’activités s’effondre, il n’y a généralement pas de « solution de marché ». L‘Etat existe notamment pour résoudre les problèmes dont aucune autre institution ne se charge. Pour démontrer qu’il y a gabegie quand l’État intervient, il faudrait montrer qu’il existe un autre moyen d’organiser la même activité, qui serait plus efficace. / Le gaspillage des deniers publics est bien sûr une réalité dans la plupart des pays (…) il y a aussi beaucoup de gaspillage dans les entreprises privées. La bonne gestion des ressources est peut-être tout simplement plus difficile qu’on ne l’imagine souvent. (p. 362)
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Il y a peut-être une autre raison pour laquelle les pauvres s'accrochent à des croyances qui nous paraissent indéfendables : lorsqu'on ne peut pas faire grand-chose d'autre, entretenir l'espoir devient essentiel.
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La peur de l’échec est un puissant facteur de desincitation à l’aventure risquée.
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Qu’y a-t-il de commun entre un agriculteur touché par la sécheresse en Inde, un jeune du South side à Chicago et un homme blanc de cinquante ans qui vient d’être licencié ? Une chose : ils ont sans doute des problèmes, mais ils ne sont pas le problème. (…) Définir les gens par leurs problèmes, c’est transformer l’accident en essence. C’est nier tout espoir. La rédaction naturelle est alors de se replier sur son identité, ce qui a des conséquences terribles pour la société entière. (p. 433)
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ATD Quart Monde (…) avait la conviction que la pauvreté extrême n’est pas la conséquence de l’infériorité ou de l’inadaptation d’un certain groupe de personnes, mais le résultat d’une exclusion systématique. L’exclusion et l’incompréhension s’alimentent mutuellement. Les personnes qui vivent dans une pauvreté extrême sont dépouillées de leur dignité et privées de leur capacité d’agir. (p. 427)
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La meiulleure stratégie (pour résiser aux chocs exogènes) es souvent de tenter de limiter les risques en se constituant un protefeuille diversifié...en diversifiant leurs activités. L'inconvénient d'une telle attitude est que les gens sont empêchés de se spécialiséer dans ce qu'ils ont de meilleurs.
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Une réflexion attentive et des évaluations rigoureuses peuvent nous aider à concevoir des systèmes permettant de juguler aussi bien la corruption que l'inefficacité. Ce n'est pas là "ravaler nos ambitions" : nous croyons que des progrès graduels et l'accumulation de petits changements peuvent parfois aboutir à une révolution douce.
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A ses yeux, l’accès au microcrédit est important parce qu’il permet aux pauvres d’envisager autrement le futur, ce qui est un premier pas vers une vie meilleure. Qu’ils achètent des machines, des outils ou un téléviseur, ce qui importe – et ce qui fait la différence – est qu’ils se donnent les moyens de construire l’existence qu’ils souhaitent mener, en économisant et en travaillant plus dur quand c’est nécessaire, plutôt que de se laisser simplement porter par le cours des choses.
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Tout ceci peut paraître paternaliste - et, en un sens, ça l'est effectivement. Mais il est facile de discourir sur les dangers du paternalisme et la nécessité d'assumer la responsabilité de sa vie depuis notre canapé, à l'abri de nos confortables maisons. Nous qui vivons dans des pays riches, ne bénéficions-nous pas à chaque instant d'un paternalisme aujourd'hui si ancré dans le système que nous ne le remarquons plus? Non seulement il garantit que nous prenions soin de nous-mêmes mieux que si nous avions à décider seuls de tout, mais, en nous épargnant d'avoir à réfléchir à ces questions, il nous fournit l'espace mental nécessaire pour nous concentrer sur le reste de notre vie. Cela ne nous rend pas quittes pour autant d'éduquer les gens à la santé.
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Stanislas Ulam est un mathématicien et physicien polonais qui a contribué à l'invention de l'arme thermonucléaire. Il n'avait pas une très haute opinion de la science économique, peut-être parce qu'il sous-estimait la capacité des économistes à faire sauter, à leur façon, la planète.
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Reconnaître que les écoles ont pour tâche d'être utiles aux élèves qu'elles accueillent effectivement, plutôt qu'a ceux qu'elle souhaiteraient accueillir, pourrait être un premier pas vers un système scolaire qui donne sa chance à chacun
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L'idée qu'il faut rendre les attentes plus réalistes, se concentrer sur les compétences fondamentales et utiliser la technologie comme complément, voire comme substitut aux professeurs, passe assez mal auprès des experts en éducation. Leur réaction est peut-être compréhensible - nous pouvons donner l'impression de prôner un système à deux vitesses, avec d'un côté les enfants des riches, qui recevront sans aucun doute un enseignement conforme aux normes les plus élevées dans de coûteuses écoles privées, et, de l'autre, ceux des pauvres. Cette objection n'est pas totalement injustifiée, mais, malheureusement, cette division existe déjà, à cette différence près que le système actuel n'offre quasiment aucune perspective à la plupart des enfants. Si les programmes étaient radicalement simplifies, si la mission des professeurs était clairement définie comme consistant à s'assurer que tous les élèves en maîtrisent tous les éléments sans exception, et si l'on autorisait les enfants à l'assimiler chacun à leur rythme, en y passant plus de temps si nécessaire, la grande majorité d'entre eux tirerait profit des années passes à l'école. Qui plus est, les plus doués pourraient avoir une chance de découvrir leurs talents. Il est vrai qu'il y aurait du travail pour les mettre à égalité avec ceux qui ont fréquenté des écoles d'élite, mais s'ils avaient appris à croire en eux-mêmes, ils auraient une chance d'y arriver, surtout s'il existait dans le système une volonté de leur en donner les moyens.
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Ce n'est pas le montant que les pauvres dépensent pour leur santé qui pose problème, mais plutôt ce à quoi est consacré cet argent: bien souvent à des traitements coûteux plutôt qu'à une prévention bon marché.
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La société a intérêt à subventionner ou imposer les comportements qui profitent à autrui. Les amendes et les incitations peuvent amener les individus à accomplir des actions qu'ils considèrent eux-mêmes comme désirables, mais qu'ils remettent perpétuellement à plus tard. De façon plus générale, l'incohérence temporelle est une bonne raison pour faciliter le plus possible les "bons" choix, tout en laissant peut-être à chacun la liberté de s'en écarter.
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