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EAN : 9782021366563
544 pages
Seuil (12/03/2020)
4.17/5   35 notes
Résumé :


« Nous avons écrit ce livre pour garder espoir. Pour parler de ce qui ne s'est pas bien passé, et raconter pourquoi, mais aussi de tout ce qui est allé dans le bon sens ». Esther Duflo et Abhijit V. Banerjee.

Face aux inégalités qui explosent, aux désastres politiques et aux catastrophes environnementales qui menacent de toutes parts, cet ouvrage montre que tout n'est pas perdu. Si des choix de politiques publiques nous ont menés où n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Make Economics Great Again. Tel est le titre du premier chapitre introductif mais ce titre aurait valu pour l'ensemble de l'ouvrage si ce mot d'ordre qu'il reprend n'avait pas fait trop explicitement référence à une personnalité clivante : ce qui eut peut-être nuit à la réception universelle du message. Quoi qu'il en soit, cette défense et illustration de l'économie a été lancée sur le marché de l'édition grand public en tablant sur la notoriété nouvelle des auteurs, tous deux récipiendaires du Prix Nobel d'économie 2018. Ceux-ci s'en expliquent en ouverture ; ils comptent bien que cette notoriété mondiale les aide à propager quelques idées à leurs yeux essentielles ; la plus fondamentale étant une exhortation à ne pas désespérer de la science économique.

Dans une note relative au titre de ce premier chapitre (Make Economics Great Again) les auteurs ont tenu à préciser que le mot economics en anglais désigne non pas l'économie du monde ou de tel ou tel pays mais cette discipline qui prétend d'étudier scientifiquement les échanges et le partage des ressources dont disposent les groupes humains.

La science économique n'est le plus souvent évoquée devant le public qu'à travers la politique. Les décideurs politiques s'en inspirent de façons diverses et plus ou moins nuancées pour guider ou justifier leurs décisions. Or l'appréciation des résultats de ces politiques n'a jamais pu, et sans doute ne pourra jamais s'établir de manière sereine. A l'approche de Noël, toutes les familles devraient savoir qu'il sera préférable d'éviter les discussions politiques autour de la dinde.

Pour dépassionner les débats, il est nécessaire d'introduire un peu de complexité dans les idées toujours simplistes qui enveniment les échanges verbaux (dans les discussions familiales) et maintiennent aussi bien souvent nombre de nos semblables dans une misère indigne.

Car Esther Duflo et Abhijit Banerjee sont de ces économistes qui ont mis le problème de la pauvreté au centre de leurs travaux. Ce n'est pas le cas de tous les économistes pour qui la lutte contre la pauvreté n'est qu'un aspect implicite de leur discipline ; il allait de soit pour un économiste comme Milton Friedman (qui inspira les politiques de Reagan et Thatcher) que ses travaux devaient résoudre d'une manière ou d'une autre le problème de la pauvreté. Alors en quoi l'approche Duflo/Banerjee (et de beaucoup d'autres connus des seuls cercles académiques) diffère-t-elle des autres approches ? Nous ne simplifions pas trop le propos en disant que les derniers se sont plutôt préoccupés d'observer comment les riches devenaient riches, les premiers quant-à-eux se sont attaché à comprendre pourquoi les pauvres restent pauvres. Plutôt que chercher les clefs de la réussite, ils étudient les obstacles à la réussite.

Une telle étude n'implique pas seulement la fréquentation des plus défavorisés (ce qui est cependant un minimum dont ce sont acquis les auteurs). Elle suppose aussi une évaluation concrète des politiques menées ainsi qu'une critique des concepts qui ont guidés ces politiques. Ainsi, le second chapitre s'attache réévaluer la phénomène migratoire et de ses conséquences les économies nationales. le chapitre suivant analyse les politiques douanières et la question du libre échange. le chapitre troisième étudie les différentes approches de la notion de choix économique dans l'histoire de la discipline. le quatrième chapitre égrène les milliers d'études contradictoires sur la possibilité de maîtriser la croissance. Ensuite les auteurs abordent le réchauffement climatique et restituent les enjeux de l'économie carbone réglementée par le Protocole de Kyoto. Les deux chapitres suivants étudient pour l'un les conséquences de l'automatisation et pour l'autre la question de la légitimité de l'intervention étatique. le dernier chapitre enfin analyse finement les deux modes d'intervention politique ; transferts sociaux (cash) et travail social (care).

Ce pavé de 450 pages ne vous livre pas la martingale de la politique économique qui résoudra tous les problèmes en effaçant la misère du monde. Son but est de montrer que la recherche économique est autre chose qu'une vaine spéculation abstraite éloignée des réalités. Sa façon de vous mettre face à la complexité ne vise pas à rendre vaine toute volonté d'agir. Par cet essai de vulgarisation exigeante, les auteurs nous rapportent de très nombreuses expériences menées par eux-mêmes ou par nombre de leurs collègues; les unes décevantes, d'autres prometteuses, d'autres encore n'autorisent pas à conclure. En abîmant quelques vieilles certitudes (sur l'émigration, la croissance par exemple), ils libèrent l'esprit et nous livrent un contrepoison idéologique ; l'effort critique allié à l'esprit d'expérimentation. Ce n'est pas de trop en ces temps de grand discrédit des élites qui nous gouvernent.
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"Nous avons écrit ce livre pour redonner espoir".

Ce sont par ces mots que les auteurs décrivent leur objectif. Ils veulent aussi re-crédibiliser l'économie et démontrer qu'elle est utile pour régler les problèmes des sociétés humaines. Même si l'intervention des économistes a pu parfois être un des problèmes ; lorsque ceux-ci ont perdu le sens du monde qui les entourait et oublié que l'économie est une science sociale et une science humaine, aveuglés par la beauté théorique des modèles et par l'idéologie à laquelle ils adhèrent par ailleurs.

Une partie de l'ouvrage est consacrée à analyser les théories de la croissance de grands économistes, en même temps qu'à démontrer l'inanité de certaines croyances qui guident les choix des opinions publiques et des responsables politiques qui parlent d'immigration, de croissance, d'environnement, d'inégalités et de libre échange.

Pour moi, un des messages important est la nécessité de reconnaitre la légitime des préférences des personnes, y compris les plus pauvres, et y compris si elles nous paraissent aberrantes. Par respect de l'autre en tant qu'humain, parce que l'homme n'est pas un homo oeconomicus censé faire le meilleur choix qui conduira à un bien être collectif. La dignité humaine est essentielle.
Les auteurs défendent la nécessité d'une intervention politique pour ne pas laisser le marché agir sans contrôle et critiquent la théorie du ruissellement de Reagan (on baisse l'impôt sur les riches qui vont dépenser et cela va profiter à tout le monde). Cela ne fait qu'engendrer une société inégalitaire.

Sur les migrations, leur analyse montre qu'au final les personnes ne sont pas aussi mobiles que ne les craignent les pays riches. A contrario, ils citent plusieurs études démontrant que, même avec la possibilité d'un gain supplémentaire ailleurs, beaucoup préfèrent rester là où se fait leur vie sociale habituelle : aversion au risque, peur de l'échec, manque de confiance en soi d'autant plus importante que les personnes manquent de ressources. Compte tenu des différences de niveau de vie entre certaine zones de la planète, pourquoi davantage de personnes ne migrent-elles pas, au final ?

Selon eux enfin, il faut faire le deuil de la croissance forte, d'autant qu'on ne sait pas exactement ce qui la déclenche ou pas. Ils illustrent leur thèse d'une multitude d'exemples d'échecs ou de réussites contradictoires qui mettent à mal les théories et les certitudes de certains économistes et hommes politiques.

De ce fait, les objectifs des politiques publiques doivent être d'améliorer le bien être, l'éducation et la santé ; plutôt que de courir, à coup de réduction de taxe, vers une croissance hypothétique du PIB qui n'induit pas en soi et mécaniquement d'augmentation de la qualité de vie des habitants. Par ailleurs, toute croissante doit être soutenable en terme environnemental.

Si les marchandises sont mobiles et le capital, extrêmement, le monde est plutôt immobile et les structures de l'économie, rigides. On ne quitte pas son pays ou sa région si facilement lorsqu'une entreprise ou un secteur économique décline. A contrario des modèles économiques qui voudraient qu'un nouvel équilibre se reconstituent avec une égalisation des salaires, les personnes restent piégées dans des zones en déclin. Il importe ne pas sous-estimer la souffrance des personnes.

A contrario du "quand on veut on peut " auquel tant de personnes adhèrent dans le monde contemporain : les auteurs réhabilitent le care, le respect de la dignité des personnes comme coeur de la politique et de l'économie. Les personnes, si en difficulté qu'elles soient, ne sont pas le problème. Ils présentent l'expérience d'ATD Quart monde et rappellent également que seuls les Etats sont là lorsque des catastrophes surviennent, naturelles ou économiques.
La crise sanitaire survenue après la publication l'illustre : c'est vers l'État que les entrepreneurs économiques se tournent pour être protégés. C'est une partie du secteur public qui doit continuer à fonctionner pour préserver les fonctions essentielles.
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A noter : J'ai lu le livre en anglais

Economie utile pour des temps difficiles est un livre sur la politique public écrit par les économistes du MIT et les lauréats du prix Nobel – Abhijit Banerjee et Esther Duflo. le livre est divisé en neuf chapitres, traitant des sujets plus controversés du moment comme l'immigration, la croissance économique, les soins de santé, les réductions d'impôts, la politique environnementale, l'éducation et l'impact des aspects comportementaux dans tous ces domaines.

Bien que le titre du livre nous suggère qu'il est lié à l'économie personnelle ou microéconomie, il est entièrement orienté vers la politique publique. Les auteurs analysent plusieurs mythes populaires comme – l'immigration qui fait baisser les salaires, les réductions d'impôts entraînent une plus forte croissance économique, la mauvaise utilisation des fonds reçu par les bénéficiaires de l'aide sociale, etc. Après l'élection du fou Donald Trump en 2016, le seul point de discussion pour les 4 prochaines années était la nécessité de répondre aux besoins de cols bleus des anciennes villes industrielles du Wisconsin, Michigan et Pennsylvanie. Ce point a été bien analysé dans ce livre, sur le fait qu'il y a très peu de choses à faire pour relancer une industrie en déclin (comme le charbon), mais il y a eu une proposition intéressante sur la nécessité du gouvernement pour subventionner les salaires des employés qui ne pourraient pas immédiatement trouver un autre moyen d'emploi.

Le livre était très différent d'un livre d'économie traditionnel - dans lequel celui qui propose la théorie est très sûr de la liste des réactions en chaîne qui vont se produire si une politique est mise en oeuvre ; par exemple, si des contrôles des loyers sont mis en oeuvre, les loyers vont naturellement augmenter au prix du marché et ainsi, la différence entre le montant prescrit et le taux du marché entraînerait des paiements en dessous de la table et des revenus non déclarés - ce qui entraînerait une perte des revenus pour le gouvernement. En réalité, on n'est pas sûrs que ce soit le cas et c'est ce qui est répété plusieurs fois dans ce livre - on ne sait pas avec certitude quels seraient les effets de certaines politiques publiques, elles pourraient parfois réussir et parfois échouer. Les auteurs commencent par dire que les économistes sont, en ce moment, l'un des professionnels les moins fiables après les hommes politiques et expliquent ensuite que les économistes ne sont pas comme les physiciens mais plutôt comme les plombiers, ce qui implique un peu d'intuition et d'expérience. Et en tant que citoyens, nous essayons souvent de tirer nos conclusions sur la base d'anecdotes plutôt que de données réelles et le raisonnement va dans le sens suivant : « Je connais mon voisin qui dépense tout son argent social en alcool et en cigarettes - cette politique est donc un échec » alors qu'en réalité, ces personnes ne représentent qu'un faible pourcentage du total.

Il pourrait être frustrant pour beaucoup de gens de lire « on ne sait pas » si souvent pour presque chaque numéro, mais j'ai trouvé cela rafraîchissant parce qu'en tant qu'étudiant en économie, je n'ai jamais rencontré un professeur qui n'était pas certain des conséquences d'une politique donnée. Les objectifs des auteurs semblent clairs ici : il s'agit uniquement d'informer les lecteurs sur le fait que leurs politiciens et « experts » ne se basent pas sur des faits mais poursuivent simplement des intérêts personnels (par exemple, des réductions d'impôts).

Les positions politiques des auteurs sont bien connues, et le parti pris va être présent dans la façon dont ils présentent les faits, ce qui ne me dérange pas. Mais il y a eu des moments où j'ai eu l'impression qu'ils essayaient de justifier un résultat qui ne correspondait pas à leur hypothèse, ce qui va à l'encontre du but même de l'analyse. Par exemple - il y a eu une analyse sur la question de savoir si la privatisation des écoles aidait et la conclusion largement était qu'il n'y avait pas de preuve de gestion efficace / de meilleurs résultats scolaires dans les écoles privées, il y a eu une exception notée dans Libera - où les auteurs ont fini par expliquer un résultat qu'ils ne souhaitaient pas observer.

Je dirais également que le titre du livre est trompeur, car les auteurs ne proposent pas beaucoup de solutions et il n'y a donc pas beaucoup de « économie utile », mais simplement une identification de ce qui est « économie inutile ». Je n'ai pas d'alternative à proposer et il ne m'appartient pas non plus d'en suggérer un.

Ce livre est beaucoup moins technique que le précédent que j'ai lu, qui était « Repenser la pauvreté », et j'aurais préféré que ce livre aille plus loin dans les détails de chacun de ces programmes et dans la manière dont ils affectent les personnes réelles au lieu de présenter des statistiques générales. Cela remet en question de nombreuses perceptions que on a et, en ce sens, je suggère que ce livre puisse être lu par tout le monde.

Sur ce point, je conclurais en attribuant à ce livre un 3,5 sur 5.
Lien : https://lastute.blogspot.com..
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Les 2 auteurs récemment nobelisés portent un regard critique sur leur propre champ d'expertise, l'économie.

Sur la forme, la lecture de cet essai, sans être un "page turner" est moins aride que beaucoup d'essai de la discipline car les auteurs ont porté une attention à la visée pédagogique de leur démonstration et les exemples concrets l'illustrent. A la différence d'un Piketty dont les thèses sont proches, cet ouvrage insisté moins sur la démonstration historique et géographique pour éclairer leur propos des analyses tirées de leurs propres expériences. Pour les lecteurs les plus férus d' économie il y a une large bibliographie pour approfondir si besoin un sujet.

Sur le fonds, cet essai est réjouissant en ce qu'il démonte le discours dominant des pseudo économistes qui dominent l'espace politique et médiatique. Au contraire des libéraux des années 80/90, dont nous subissons encore largement la pensée, et pour qui "there is no alternative", les deux auteurs invitent à une pensée critique, contredisent les idées reçues et proposent des voies nouvelles. Une lecture stimulante qui réconcilie le lecteur avec la pensée économique.
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Ah bon, les économistes ne sont pas tous de droite, et obnubilés par la croissance ? C'est avec un peu d'autodérision et beaucoup de sérieux que ce couple d'auteurs, tous deux Prix Nobel d'économie 2019, présente sa vision du marché du travail, de la croissance et de la pauvreté. Dans cet essai en économie du développement, ils s'attaquent à la croissance comme leitmotiv qui ne s'accompagne malheureusement pas de politiques d'aides sociales complémentaires, pour bénéficier vraiment à tous, sans laissés pour compte. Pour l'instant, c'est le contraire qui se passe, scindant le monde en deux (les gagnants de la croissance et de l'économie mondialisée, et les autres…). Malgré la réduction de la pauvreté dans le monde, les inégalités continuent de se creuser. L'analyse comparative des politiques économiques et sociales des USA, de l'Europe, de la Chine, de l'Inde et du Bangladesh (entre autres), donne de la hauteur et fait relativiser les décisions prises. L'économie est affaire d'idéologie. Elle peut devenir du charlatanisme quand elle se fait trop prédictive. Contrairement à l'opinion générale, les enquêtes montrent que le revenu universel ne pousse pas les gens à arrêter de travailler ; elles prouvent aussi que l'immigration est loin d'être un fléau, bien au contraire. La « mauvaise » science économique est un prétexte pour justifier les cadeaux faits aux riches, et la baisse des aides sociales. Les auteurs défendent ainsi une « bonne » science économique, qui aborderait avec patience la complexité, et qui se baserait sur des faits, des études. Malheureusement, cette science économique est moins médiatisée, et moins présente au sein des gouvernements.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Nous pensons que la meilleure science économique est souvent celle qui fait le moins de bruit. Le monde est si incertain et si compliqué que ce que les économistes ont de plus précieux à partager n'est pas leurs conclusions mais le chemin qu'ils empruntent pour y parvenir : les faits dont ils ont connaissance, la manière dont ils les interprètent, les étapes déductives par lesquelles ils passent, les raisons de leur incertitude quand elle subsiste.
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Les réponses à des problèmes aussi complexes ne tiennent pas en un tweet. C'est pourquoi l'on s'empresse de les mettre de côté. C'est pourquoi, aussi, les gouvernements font si peu pour relever les défis de notre époque. Mais, en réagissant ainsi, ils alimentent la colère et la méfiance qui polarisent nos sociétés, ce qui nous rend encore moins capables de penser, de parler et d'agir ensemble. Nous sommes pris dans un cercle vicieux.
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Ces vers ont été écrits par Warsan Shire, une poétesse britannique d'orgine somalienne:
personne ne quitte son chez-soi sauf
si ce chez-soi est la gueule d'un requin
tu ne cours vers la frontière
que si toute la ville y court aussi
et que tes voisins courent plus vite que toi
un souffle sanglant dans la gorge
le garçon avec qui tu allais à l'école
et dont les baisers te grisaient derrière la vieille usine
tient un flingue plus grand que lui
tu ne quittes ton chez-toi
que quand ce chez-toi ne veut plus de toi.
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Quand Thierry Rauch, à l’époque SDF en France, apprit que l’Etat français voulait aider 30% des pauvres à sortir de la pauvreté, sa première réflexion fut la suivante : « ce qui est sûr, c’est que moi et ma famille, on ne sera pas dedans. » Et d’ajouter : « si le soutien n’est pas pour tout le monde, moi je me ferai sûrement jeter ». Après une vie passée dans l’exclusion sociale, il n’essayait même plus de faire partie des personnes pouvant être aidées.
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Nous sommes des économistes, c’est-à-dire des chercheurs en sciences sociales. Notre métier consiste à présenter des faits et une interprétation des faits qui seront susceptibles, nous l’espérons, de réduire ces divisions et d’aider chaque camp à mieux comprendre l’autre, afin de parvenir , sinon à un consensus, du moins à une sorte de désaccord raisonnable. La démocratie ne peut certes pas vivre sans conflit, mais à condition qu’il y ait du respect de part et d’autre ; et le respect suppose la compréhension mutuelle.
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Vidéo de Abhijit V. Banerjee
Économie utile pour des temps difficiles Abhijit V. Banerjee Esther Duflo Christophe Jaquet Éditions Seuil Collection Les livres du nouveau monde Mars 2020
Les auteurs analysent les grands problèmes contemporains, tels que l'immigration, le libre-échange, la croissance, les inégalités et le changement climatique, afin de déconstruire les fausses évidences et les conclusions trop rapides, discutant les affirmations de la pensée économique comme les arguments des discours populistes. Ils proposent des alternatives pour bâtir un monde plus juste. ©Electre 2020
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