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Critiques de Adam Shafi Adam (16)
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Les Girofliers de Zanzibar

Adam Shafi Adam nous conte un pan d'histoire de son petit pays du bout du monde.



Zanzibar, 1964, Une révolution est en train de s'organiser afin de renverser le sultanat en place et instaurer une république populaire.



Nous suivons ce récit au sein d'une exploitation où les esclaves vont peu à peu se révolter et participer à la rébellion. Seule la vieille Kijakazi, ayant vu naître son maître et ayant passé sa vie à subir ses réprimandes, ne comprend pas ce qu'il se passe. Elle lui est entièrement dévouée.



On assiste à la naissance de l'espoir, à la révolte et à la mise en place du nouveau gouvernement et de ses réformes agraires. Pour ce peuple c'est une renaissance et la promesse d'un avenir meilleur.



J'ai apprécié cette lecture, l'auteur a très bien su dépeindre l'ambiance et l'évolution des personnages est intéressante.

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Les indociles

Zanzibar, années 50. Yasmin , une jeune indienne, n'a jamais eu son mot à dire pour choisir sa vie : mariée par ses parents à un commerçant indien bien plus âgé qu'elle, puis reniée par sa famille quand elle le quitte et s'enfuit loin de chez lui. Elle se réfugie chez son ancienne voisine, Mwajuma, une africaine des quartiers populaires de la ville qui lui fait partager sa vie insouciante faite de petits plaisirs et de musique. Mais quand Yasmin rencontre Denge, un jeune intellectuel rentré de Russie et se battant pour l'indépendance de son pays, son destin va irrémédiablement basculer.



Après la lecture de Zanzibar d'Altaïr Despres, roman d'une jeune chercheuse française qui décrit le choc des cultures entre touristes blancs aisés et habitants de Zanzibar, j'ai eu envie d'en savoir plus sur cette petite île à l'histoire si riche et c'est sans en connaître grand chose que j'ai choisi ce roman, Les indociles, lors de la dernière Masse Critique organisée par Babelio. J'ai découvert à la réception de ce livre que Adam Shafi Adam était un des plus grands écrivains tanzanien de langue swahilie et que pourtant ce titre n'était que son second ouvrage traduit en français. Armée de ces quelques éléments et du peu que je connais de l'histoire de cette île, j'ai plongé dans cette lecture comme on entreprend un grand voyage et n'ai jamais été déçue. Il m'a toutefois fallu quelques chapitres pour m'adapter et mieux comprendre le contexte et l'histoire que décrit l'auteur. En effet Adam Shafi Adam nous immerge immédiatement dans l'histoire de Yasmin, sans plus de présentations ni de préambules : elle est indienne, très jeune, mariée à un commerçant indien beaucoup plus vieux qu'elle et qu'elle connaît à peine et nous partageons son désarroi et ses interrogations face à cette vie qu'elle n'a pas choisie.



Quand soudain Yasmin décide de s'enfuir et, rejetée par son oncle, se réfugie chez son ancienne voisine, la jeune Mwajuma, le roman bascule dans une autre atmosphère. Sur les pas de Yasmin, un peu perdue dans cette atmosphère de liberté si différente du monde qu'elle connaît et surtout très angoissée face à la précarité de sa situation, nous découvrons le Zanzibar swahili : son quotidien souvent précaire, toujours joyeux, ses fêtes, ses cafés où on vient se ravitailler en alcool ou en en-cas et surtout sa musique, ses chants et ses danses dans lesquels les deux jeunes femmes excellent. L'auteur réussit en peu de mots, sans description superflue ni détails sur les états d'âme de ses personnages, à nous faire ressentir toute l'atmosphère et l'ambiance de l'île. La traduction française impeccable, mêlée à quelques expressions swahilies explicitées en fin d'ouvrage, nous permet de nous immerger dans cette culture et au fil des pages on a l'impression de marcher sur les traces des personnages et de partager leur vie.



Derrière ce quotidien qui semble au premier abord banal, l'auteur décrit aussi toute l'atmosphère et l'injustice du Zanzibar colonial, là aussi sans grande démonstration, sans faire la leçon, par petites touches et détails qui en disent tant. C'est d'abord Denge qui sous ses airs de beau gosse dilettante mène en fait un vrai combat politique pour la liberté et l'indépendance de son pays. Ce sont ces tracts et journaux qu'il fait entrer clandestinement dans le pays et pour lesquels il risque sa vie. C'est l'injustice et le pouvoir absolu de la police et au dessus du résident anglais et de l'administration coloniale qui peuvent manipuler, emprisonner, arrêter arbitrairement n'importe quel habitant. Au fil des chapitres le roman gagne en intensité en même temps que son héroïne, Yasmin, grandit, comprend mieux le monde qui l'entoure, le combat politique de Denge et ses amis et va petit à petit conquérir son indépendance et faire ses propres choix. Je me suis complètement attachée à ce magnifique personnage et j'ai vraiment eu l'impression en refermant ce roman d'avoir fait un bout de chemin avec Yasmin, Mwajuma, Denge, Monba et tous leurs amis.



Les indociles, ce roman au très beau titre qu'on comprend mieux une fois le livre refermé, m'a offert un très beau voyage sur une île pas comme les autres. J'ai particulièrement apprécié le fait que l'auteur nous plonge dans le quotidien et l'atmosphère de Zanzibar sans rien expliquer, sans vouloir tout contextualiser, laissant le lecteur se faire sa propre expérience et son ressenti tel le voyageur plongé brusquement dans un monde qu'il ne connaît pas. Un roman émouvant et très beau qui me donne vraiment envie de découvrir l'autre ouvrage traduit de cet auteur.



Et bien sûr un grand merci à Babelio et à la maison d'éditions Project Iles qui, en plus de faire un excellent travail pour nous permettre de rencontrer des auteurs insulaires encore peu diffusés, a accompagné cet envoi d'un joli marque page et d'un petit mot personnalisé qui m'a touchée. Merci pour cette belle rencontre et cette jolie découverte !
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Les Girofliers de Zanzibar

Un roman historique sous forme de conte.



Kijakazi est esclave pour le Seigneur Malik et son épouse. Comme ses parents avant elle, elle est née sur la plantation et est destinée à y finir ses jours. Elle élève Fouad, le fils unique, jusqu’à ce qu’elle soit rejetée par la jalousie de la maîtresse de maison. Fouad grandit, reprend la gestion du domaine à la mort de ses parents. L’enfant capricieux s’est transformé en maître tyrannique vis-à-vis de tous, et plus particulièrement vis-à-vis de Kijakazi. Malgré tout ce qu’elle endure, cette dernière voue un culte profond à son maître.



Mais sur la plantation et dans tout le pays la révolte gronde. L’heure de la révolte a sonné. La révolution renverse le régime despotique du sultan. Le gouvernement révolutionnaire confisque les terres privées pour les redistribuer aux paysans. Dans les coopératives les rêves se transforment en réalité. Kijakazi ne comprend rien à ce qui se passe, puis s’interroge.



Sous la forme d’un conte un peu naïf, Adam Shafi Adam raconte un épisode réel de l’histoire de la Tanzanie, auquel il a lui-même participé. Sur l’île de Zanzibar, en 1964, un mouvement révolutionnaire a renversé le régime féodal du sultan, instaurant un gouvernement révolutionnaire communiste. L’auteur a choisi une forme plus légère que la réalité. Au travers la vie d’une unique exploitation il dresse le cadre de ces exploitations esclavagistes, relate la naissance de l’espoir, raconte la révolution de janvier en faisant abstraction des débordements, et dépeint l’image idyllique de la nouvelle gouvernance.



À travers le personnage de Kijakzi, ce sont les interrogations et les doutes de la bascule dans un monde nouveau et inconnu.



Écrit en swahili, « Les girofliers de Zanzibar » est le livre le plus lu au monde dans cette langue, et est devenu un classique de cette culture.



Si le nom de Zanzibar m’a toujours fait rêver, la lecture de ce livre me donne m’a donné un éclairage nouveau sur cette île, et l’envie d’en savoir plus, d’aller au-delà des images de plages paradisiaques.

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Les Girofliers de Zanzibar

Zanzibar est pour nous aujourd'hui synonyme d'eaux turquoise, de petit paradis dans l'océan Indien. A la croisée des cultures arabe, indienne et africaine, c'est avant tout un archipel à l'histoire riche et mouvementée, où les sultans ont fait fortune grâce au clou de girofle, mais aussi grâce au commerce d'esclaves.

Ce roman raconte un épisode bref de son histoire : En 1964, une révolte populaire renverse le sultanat en un jour, et met en place une république socialiste, avec redistribution des terres aux paysans. Rien que cela !

Le roman a été écrit en 1978. D'où peut-être cette impression d'une écriture surannée, un peu vieillotte dans ses expressions, qui m'a dérangée au début, car je la trouvais bien trop simpliste et immature. Et puis j'y ai trouvé l'esprit d'un conte, fait pour être lu et compris par le plus grand nombre, voire même celui d’un vaudeville dans les rapports entre l'esclave aveuglement dévouée Kijakazi et son maitre tyrannique Fouad ; bref quelque chose de classique et d'intemporel. Et alors je l'ai lu avec plus de recul et de tolérance.

C'est donc un petit livre facile à lire et distrayant, malgré la thématique sociale engagée.
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Les Girofliers de Zanzibar

Ce que j’aime avec mon tour du monde littéraire c’est de découvrir l’Histoire, les contes locaux et des cultures variés et ce livre regroupe tout ceci. La révolution de 1964 marque une rupture brutale avec le sultanat féodal de Zanzibar, par la suite une République populaire s’installe, ce ne sont pas mes mots mais ceux du résumé, qui aurait cru que ça puisse m’intéresser ? Certainement pas mes professeurs d’Histoire, et pourtant ce fût une lecture passionnante.

On suit Kijakazi, une esclave qui sert fidèlement le seigneur Malik et son fils, un vent de révolte qui arrive de la ville va mettre à mal l’équilibre précaire qu’il règne dans la plantation de girofliers. Voilà pour le résumé. J’aimerais trouver les mots pour vous faire lire ce petit chef-d’œuvre, j’ai été tout de suite pris par les évènements, l’auteur arrive très bien a rendre compréhensible comment une révolution se met en place, il arrive à nous mettre dans la peau d’esclave, dans leurs têtes pour nous permettre de mieux comprendre ce qui n’allait pas. C’est un devoir de mémoire qu’Adam Shafi Adam nous offre là.

Ce tout petit livre se lit très bien, il a un bon rythme et une écriture moderne, je serais content si ma critique vous avait donné envie de lire ce classique de la culture swahili.

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Les Girofliers de Zanzibar

On ouvre ce livre et une voix venue d'Afrique nous conte une page d'Histoire (la révolution socialiste de l'île de Zanzibar, au large de la Tanzanie, se défaisant du joug féodal du sultanat d'Oman, en 1964) et montre la difficulté mentale de se révolter quand on est esclave, née d'esclave... Kijakazi, la vieille servante, qu'on suit tout le long, est vraiment touchante.

Un conte sur une page réelle, l'effet est étonnant et j'ai beaucoup aimé, d'autant plus qu'il y a une postface très intéressante qui ajoute les éléments historiques-géographiques.

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Les Girofliers de Zanzibar

Au début des années 60, Zanzibar est une île régie par un système féodal. Kijikazi est une esclave qui donnerait sa vie pour celle de ses maîtres, de riches planteurs, en particulier le jeune Fouad, arrogant et brutal. Harassée de travail, aveuglée par le système, qui représente tout ce qu’elle connaît, Kijakazi ne cherche pas à améliorer son sort. Travail éreintant sans reconnaissance, tel est son lot, tel sera son destin jusqu’à sa mort.

Mais ce n’est pas le cas pour les autres personnes travaillant à la plantation. Petit à petit, la graine de rébellion germe dans les esprits… jusqu’à aboutir à une révolution, qui nationalisera les terres et permettra aux paysans de s’organiser en coopérations pour récupérer eux-mêmes le fruit de leur labeur.



En 200 pages, Adam Shafi arrive non seulement à nous expliquer un évènement historique, mais également les mécanismes psychologiques de la souffrance au travail. Oui dans le roman c’est de l’esclavage, mais ce que vivent Kijakazi et ses collègues s’apparentent à du harcèlement, du burn out… problèmes modernes que l’on connaît bien.

Comme une fable ou un conte, le style de l’auteur est fluide et plutôt immersif. Il ne se perd pas dans les détails et il y a beaucoup de dialogues.

La postface est super intéressante et nous donne des éléments de contexte passionnants. Elle donne envie d’en savoir bien plus sur la culture swahilie et ses relations avec les autres cultures !



Ce roman est un bel hommage à la rébellion d’un peuple pour reprendre ses droits à la fois sur ses terres et sur sa culture. Comme il n’est pas très long, il constitue une bonne introduction à certains thèmes, mais me laisse avec un goût de trop peu !

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Les indociles

Adam Shafi Adam nous présente “Les indociles”, ah ! C'est un conte des Mille et une Nuits du V siècle .. ! he be non page 22 “Tu as déjà pris l’avion toi ? ” Je jette un œil au dépôt légal, il s'agit bien d’un récit de 2023 se déroulant vers 1960, cela me rappelle par le style le prix Nobel 2021, Abdulrazak Gurnah également Zanzibari.

Récit à l’ancienne , récit suranné peut être, mais on est vite pris par cette histoire ou la princesse Yasmin “fut donnée en mariage dès qu’elle eut ses premières règles”.

Ça se passe à Zanzibar, certains noms de villes enchantent l’esprit et font résonner nos sens. C’est l’Afrique de l’Est , ce sont plusieurs îles rattachées à la Tanzanie. Présentations géographiques faites on se retrouve dans un joyeux mélange d’ethnies tout à fait rafraîchissant , arabes, indiens, et noirs africains se côtoient harmonieusement , tout cela en langue swahili . La cuisine des poissons à peine sortis de l’océan et ses odeurs épicées, les vêtements, les parfums jouent un rôle enchanteur dans l'atmosphère du livre.

Nous sommes en 1960, période de décolonisation, on pense à une société extrêmement corsetée et finalement c’est tout l’inverse, l'héroïne devient une femme libre découvrant l’émancipation politique et maritale . Les anglais, puissance occupante de ces îles, un peu ridicules dans leur désir de contrôle, finissent par plier bagage devant l'irrépressible désir d'indépendance. Un roman plein de charme sous le souffle équatorial des vents de l’océan indien.

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Les Girofliers de Zanzibar

Livre prêté, jamais rendu. Comme pour démontrer combien il est bon et que tout lecteur avisé le met à une place de choix dans sa bibliothèque ? En tout cas, j'avais beaucoup d'aimé cette histoire décrivant l'esclavagisme des cueilleurs du fameux clou de girofle.
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Les indociles

Je remercie tout d’abord Babelio et les éditions Projectiles de m’avoir fait parvenir ce livre dans le cadre d’une Masse Critique.

Nous partons sur la côte est africaine avec ce roman. Direction Zanzibar, un archipel de l'océan indien.

Yasmin, une jeune adolescente indienne, est mariée par ses parents à un commerçant indien âgé de plus du double de son âge. Elle fait bonne figure un temps et semble s'accoutumer à cette situation. Mais rapidement, et alors qu'ils viennent de déménager dans une autre ville pour raison professionnelle, Yasmin s'enfuit de chez elle. Elle ne supporte plus de rester chez elle, sans rien faire, sans perspectives.

Elle revient dans son village et pense revenir dans sa famille mais celle-ci, craignant le déshonneur, la met à la porte. Yasmin trouve alors refuge chez une amie, Mwajuma, une swahili. Avec elle, elle va découvrir une autre société, des autres codes, mais elle va surtout affronter les différences sociales et sociétales, le racisme et les discriminations.

Yasmin va rencontrer de nombreux jeunes dont Denge, un jeune intellectuel rentré de Russie et engagé dans la lutte anticoloniale. Yasmin et Denge vont rapidement être sous surveillance. La police va arrêter Yasmin et lui demande de trahir Denge en dénonçant ses actions.

Ce roman est un portrait d'un pays rarement présent en littérature. Moi-même ne connaissant pas grand-chose à l'histoire de Zanzibar, j'ai dû aller lire quelques informations pour mieux comprendre. Cette fiction nous offre la possibilité de comprendre les difficultés de cohabitation entre indiens et swahilis. Ce fut une belle découverte culturelle. On voit très clairement les différences entre Yasmin et Mwajuma, la façon dont elles agissent, la façon dont elles sont perçues par la société, et surtout, les possibilités et opportunités qui leur sont offerts.

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Les Girofliers de Zanzibar

Les Girofliers de Zanzibar est une œuvre contemporaine et historique traitant de la révolution de janvier 1964 qui instaura une republique populaire sur Zanzibar et Pemba, et chassant de fait l'esclavage sous l'ancien régime féodal du sultanat en place à ce moment là.

Le roman se compose de trois parties assez distinctes : la pré-revolution qui décrit au lecteur la vie des esclaves et des paysans travaillant sous le joug des Planteurs. En suivant particulièrement Kijakazi, la dévouée servante du capricieux maître de Koani, Fouad, dans sa vie éreintante sur les terres de son "Seigneur". Cela nous permet d'avoir un regard sur une situation pas si lointaine concernant les affres de l'empire coloniale. La deuxième partie relate quand à elle le révolution en elle-même en suivant Vouaï, un ancien travailleur qui va rejoindre les insurgés. On deplorera peut-être dans cette partie qu'elle soit assez courte et rapidement survolée. J'aurai bien aimé plus de détails et plus d'action. Et enfin, le dernier tiers du roman se consacrera à la vie d'après la Révolution de janvier 1964, que se soit pour les Esclaves ou les maîtres de plantations.



L'histoire est assez intéressante. On y parle tout de même d'un sujet pas si lointain et qui reste selon moi relativement inhumain. La plume est délicate et assez brute en même temps. Elle est à la fois belle et incisive, et possède un certain charme qui rend au récit un côté proche de la fable. Même si la forme et l'idée de fond sont vraiment bien exécutées et attrayantes, je trouve toutefois que l'histoire manque un peu de vie et de dynamisme...



En tout cas, si vous cherchez un roman historique sur un fait peu mis en avant, le tout guidé par une belle plume, vous avez avec les Girofliers de Zanzibar ce qu'il vous faut.

On appréciera également a la fin du roman des notes du traducteur qui appronfondiront nos connaissances sur l'île et la révolution de 1964.
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Les Girofliers de Zanzibar

ma critique est à lire ici

http://blabliblo.canalblog.com/archives/2008/10/19/11017357.html

Comme il est noté en quatrième de couverture

ce livre a des airs de contes de fées

car la fin est vraiment ... heureuse

( presque digne de Walt Disney , dans le genre "les méchants sont très méchants mais heureusement les gentils gagnent à la fin" ).



Je ne pense pas qu'en réalité le dénouement aurait pu être si "aisé et heureux"

mais bon... une fois cette petite critique faite et si l'on prend en compte le fait que c'est un roman ( avec toutes les libertés que ça permet )

eh bien c'est très plaisant ce final.



il faut dire qu'au fil des pages on la souhaite cette Fin heureuse

pour réparer tout le mal qui a été fait à Kijakazi et ses "frères"

( on est révolté au cours de la lecture !! )

Alors c'est bon de savoir que cette femme parvient à connaître un peu de joie dans sa vie et qu'un équilibre plus juste se fait :-))



Un livre qui se lit bien , vite, et qui a le mérite d'évoquer un événement historique dont on parle peu souvent

( en tous cas en ce qui me concerne j'ai découvert tout ça avec un réel intérêt :-)
Lien : http://blabliblo.canalblog.c..
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Les Girofliers de Zanzibar

Ce livre raconte l'histoire de la révolution des ouvriers de Zanzibar contre leurs maîtres qui les asservissaient. Je l'ai lu d'une traite car l'auteur arrive très bien à rendre l'ambiance si particulière de cette période. Le maître est désagréable à souhait et l'on suit petit à petit le changement mental des ouvriers qui en ont marre de se faire exploiter. Ce n'est pas un endroit dont je connais bien l'histoire mais ce livre m'a donné envie d'en savoir davantage.
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Les Girofliers de Zanzibar

Il est de ces romans où l'on passe à côté. Les critiques sont bonnes, on les reçoit de quelqu'un qui ne nous fait découvrir que des petits trésors... Mais, non décidément, on n'accroche pas... C'est le cas ici. Le thème en est largement la cause. Je pense avoir fait un trop plein d'esclavage durant ma période La case de l'oncle Tom... Un thème que j'ai épluché à coup de romans durant une assez longue période, jusqu'à ne plus pouvoir lire ne serait-ce que le mot "esclavage". Alors c'est là pour moi son principal défaut...



Car ce roman est extrêmement bien écrit. Une justesse des mots, des descriptions à la fois empreintes de naïveté et de réalisme. Les personnages sont atypiques et celui de Kijakazi, en particulier, est bouleversant. Bouleversant par son attachement à son maître, malgré les mauvais traitements, bouleversant par sa résignation à son statut. C'est une approche peu commune de l'esclavage, je ne peux que le souligner.



La montée de la Révolution ne peut que nous en apprendre beaucoup sur l'histoire de ce pays et sur ce moment où tout bascule, où le changement s'opère. C'est ce qui me fait me dire que j'ai bien fait de lire ce livre. J'en ressors avec des connaissances.



Ainsi donc, je suis loin du coup de cœur et probablement plus proche de la déception, mais il n'en va pas de la qualité du roman mais du vécu littéraire qui est le mien.
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Les Girofliers de Zanzibar

un roman bien écrit dans l'esprit du conte. l'auteur nous fait découvrir la culture de la petite île de zanzibar. Le passage du sultanat féodal à la république populaire en 1964 est l'occasion d'une étude des personnages inéressante.
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Les Girofliers de Zanzibar

Zanzibar a souvent été au coeur de romans d’aventures. Mais la vraie Zanzibar, on la découvre ici, avec ce roman qui prend comme cadre la révolution de Janvier 1964…



Kijakazi travaille au service du seigneur Malik, qui a fait fortune dans la culture des clous de Girofle, depuis toute petite. Le fils de Malik, Fouad, reprend le domaine à la mort de son pére et s’avére être pour le moins tyrannique. Mais Kajikazi n’a connu que ça…



Pas facile de raconter des événements importants tel qu’une révolution qui a changé la face et l’économie d’un pays, tout en livrant une fiction. Adam Shafi fait de son mieux avec ce bon livre malheureusement un poil bancal. Si l’histoire de Kijakazi reste intéressante, elle est trop passive durant toute l’histoire pour qu’on puisse avoir autre chose que l’impression d’être spectateur de tout cela. Les événements restent intéressant, et on ne peut que détester ce Fouad et, avec notre vision actuel, s’étonner de l’absence de réaction de Kijakazi devant son traitement, mais sans pour autant s’investir autant, émotionnellement, qu’on le voudrait.



Les 217 pages que comptent l’histoire se lisent cependant trés vite, et on appréciera le complément de cette édition, revenant rapidement sur l’histoire de Zanzibar. Le coeur reste cependant traversé de personnages qui auraient sûrement gagnés à être plus fort, mais qui se posent malgré tout en témoins d’une époque qu’il faudrait apprendre, qu’il faudrait découvrir plus avant. Dans une histoire plus dense ?



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