AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Albert Low (30)


Ma doctrine comprend le fait de penser à ce qui est au-delà de la pensée, de faire ce qui est au-delà de l'action, de parler de ce qui dépasse les paroles et de pratiquer ce qui est au-delà de la pratique.
Commenter  J’apprécie          50
Un bouddha qui n'était pas un bouddha
Un moine posa à Seijô la question suivante :
• Maître, on dit qu'il a vécu un bouddha avant l'Histoire connue. Mais ce bouddha, assis en méditation pour une durée de dix existences, ne parvint pas à réaliser la Haute Vérité, et ne put donc se libérer du cycle des existences. Pourquoi ?
Seijô répondit :
• Ta question contient sa réponse !
Le moine renchérit :
• Mais puisque ce bouddha était en méditation, pourquoi n'a-t-il pas atteint la bouddhéité ?
Seijô répondit :
• Il n'était pas un bouddha !
Commenter  J’apprécie          30
Imaginez un aveugle négociant son chemin uniquement à l'aide de sa canne et de son intuition. Le rôle du koan sera de lui enlever sa canne sans pitié et de le jeter par terre après l'avoir fait tourner sur lui-même. L'aveugle perdra son unique appui et ne saura plus ni où aller ni comment avancer. Il sera plongé dans l'abîme du désespoir. C'est ainsi que le koan fonctionne. Il réduit à l'impuissance notre intellect, il nous enlève nos connaissances. Bref, le koan n'a pas pour but de nous mener facilement au satori, mais au contraire de nous faire perdre notre orientation et de nous plonger dans le désespoir.
Commenter  J’apprécie          30
Au début du siècle, il y avait un philosophe français, Henri Bergson, pour qui l'"impermanence" était une idée fondamentale. Un commentaire de sa philosophie résume sa pensée à ce sujet :
La réalité coule. Cela ne veut pas dire que tout bouge, change et vient; déjà la science et l'expérience courante nous le disent. Cela veut dire que le mouvement, le devenir, le changement sont tout ce qu'il y a, qu'il n'y a rien d'autre. Il n'y a pas de choses qui bougent, changent et deviennent; tout est mouvement, tout est changement.
Commenter  J’apprécie          30
"Comme la vérité est proche !
Dans certains monastères au Ja­pon peut lire cette inscription sur le sol de l'entrée :
«Regar­dez sous vos pieds.»
Parfois on dit :
« C'est juste devant votre nez.»
Mais c'est encore beaucoup plus intime. Je suis, du matin au soir, un courant continuel de connaître, une symphonie sans fin de con­naître, un flux et un reflux de connaître ; je ne quitte jamais le connaître, le connaître est toujours présent, toujours présence.
C'est un grand mystère, et en même temps ce n'est pas un mys­tère .
Un mystère peut être connu, mais il ne peut être exprimé.
Qui peut dire ce qu'est connaître? Ce n'est pas un mystère parce que c'est connaître, et connaître ne peut faire autrement qu'être exprimé. Pénétrer cela apporte une paix qui n'est pas une paix dénuée de conflit, mais une paix qui voit que le conflit aussi est connaître. Les oiseaux volent dans les airs, les poissons nagent sous l'eau; les humains vivent dans le connaître.
Un vieil hymne hindou chante: «Mon Seigneur est dans mon œil, c'est pourquoi – je le vois partout.»
Ça ne peut pas être plus près.
Quand on ins­pire, connaître inspire connaître; quand on expire, connaître ex­pire connaître. C'est tout.
Combien ici vont s'exclamer : «Je me demande ce qu'il veut dire par là.» Ou bien : «Ce doit être plus compliqué que ça.» Ou encore: «Sait-il vraiment de quoi il parle?»
Toutes ces questions sont sans importance.
Cherchez par vous-mêmes.
Peu importe tous ces gens qui disent ceci ou cela, regard­ez par vous-mêmes."
Commenter  J’apprécie          30
S'il est vrai, comme l'enseigne le bouddhisme, que nous sommes entiers et complets, qu'il ne nous manque rien pour une vie de félicité et de bien-être, pourquoi devons-nous faire tant d'effort pour la réaliser ?
Commenter  J’apprécie          20
Le bouddhisme zen l'emploie comme image pour parler de l'éveil, de la révélation de la totalité. « Révélation » n'est pas vraiment le mot juste, mais aucun mot ne peut être juste. Comment parler de cette totalité qui donne non seulement le pouvoir de parler, mais aussi celui d'être, d'exister ? C'est pourquoi nous parlons du rugissement du lion : nu, puissant, indompté. L'unité dynamique.
Commenter  J’apprécie          20
Le bodhisattva de la compassion,
Au plus profond de la prajnâ
Voit le vide des cinq skandhas
Et brise les liens de la souffrance.
Sache que forme n’est que vide
Et que le vide n’est que forme
Forme n’est autre que vide,
Vide n’est autre que forme
De même les sensations, les pensées, les choix et la
Conscience sont vides.
Les dharmas aussi sont vides, tous sont le vide originel
Aucun ne naît ni meurt, aucun n’est souillé ni pur, aucun ne croît ni ne décroît.
Ainsi dans le vide il n’y a pas de forme ni de sensation, de pensée, de choix ni de conscience.
Il n’y a pas d’œil, d’oreille, de nez, de langue, ni de mental
Pas de couleur, d’odeur, de son, de saveur ni de tangible.
Il n’y a rien à penser ou percevoir
Pas d’ignorance ou fin de l’ignorance
Et rien qui naît de l’ignorance

Ni déclin, ni mort ni fin de l’un ou fin de l’autre.
Il n’y a pas de souffrance ni origine ni extinction de la souffrance
Ni sentier noble libérant ni sagesse à acquérir,
Il n’y a rien à acquérir.
Ainsi le Bodhisattva ne s’attache à rien de rien
Et vit au cœur de la prajnâ
Libéré de toutes les illusions
Et sans les craintes qu’elles engendrent
Atteint le plus pur Nirvâna.
C’est par leur foi dans la prajnâ
Que les Bouddhas passés, présents
Et tous les Bouddhas à venir
Parviennent au grand éveil.
Sache donc la dharani
Son éclat sans égal
Mantra qui calme tous les maux
L’infaillible et puissant mantra
La prajnâ-paramitâ.
Voilà Sagesse infinie
Au-delà tout doute
Connais et répands sa vérité :
Gate, gate, pâragate, pârasamgate, Bodhi, Sâvhâ!
(allé, allé, allé au-delà, allé tout à fait au-delà, « connaître » cette lumière qui illumine d’elle-même, réjouissez-vous)
Commenter  J’apprécie          22
Le mot honte en tibétain est associé au mot vertu ; de fait la honte est une des six vertus de la pratique tibétaine. L'échec est la voie la plus directe pour permettre à cette vertu de se manifester. Voir cela par soi-même est un moyen d'appliquer un baume sur la brûlure de l'échec. On peut alors s'engager dans la pratique sans aucune arrière-pensée quant au résultat. On pratique alors simplement pour l'amour et la vitalité du geste.
Commenter  J’apprécie          20
Le critère de simplicité exige que le nombre minimum d'hypothèses soit postulé.
Commenter  J’apprécie          10
Au début, la douleur règne. Elle commence dès le premier jour et nous harcèle, nous tord, nous brûle et nous déchire les sept jours suivants. La douleur physique, la douleur dans les jambes, les chevilles, les genoux, les
hanches; la douleur aux épaules, dans le cou; la migraine et le mal de dos. Et puis il y a cette autre douleur plus immédiate, celle de la frustration, de l'humiliation, de la honte. Comment cette quelconque folie commise il y a si longtemps peut-elle venir nous déchirer si fort maintenant ? Il y a la douleur du vide, de la peur, de la terreur, la douleur de la stupidité face à notre koan qui s'est figé là, comme une phrase dépouvue de sens, la douleur du kyosaku, et la pire des douleurs, celle des autres.
Commenter  J’apprécie          10
Dans le ciel d'azur, le soleil brille
Tout à coup, un coup de tonnerre !
Tout ce qui vit sur la terre ouvre de grands yeux,
tous les phénomènes variées et infinis inclinent la tête comme un seul être.
Voyez ! Le Mont Sumeru a quitté son socle et danse gaiement.
Commenter  J’apprécie          10
Tous les êtres sont Bouddha depuis l’origine des temps,
Comme l’eau et la glace,
Sans eau ni glace,
hors de nous pas de Bouddhas.
Si proche est la vérité,
bien que nous allions la quérir au loin.
Entourés d’eau, nous crions : “J’ai grand soif !”
Nés riches,
nous errons comme des pauvres,
faisant inlassablement le tour des six mondes.
Notre affliction a pour cause l’ego trompeur.
De sentier en sentier, nous tâtonnons dans le noir.
Comment nous affranchir de la roue du samsara ?
La porte de la liberté est le samadhi procuré par le zazen.
Par-delà l’exaltation, par de-là la louange,
est le pur Mahayana.
Les préceptes, le repentir, le don,
la voie juste d’existence, les innombrables actions méritoires,
tout cela a son origine dans le zazen.
Le samadhi authentique disperse tous les maux ;
il nous purifie du karma, évacue les obstacles.
Où sont désormais les sombres sentiers sur lesquels nous nous égarions ?
Le pays du Lotus Pur est proche.
Entendre cette vérité, le coeur humble et reconnaissant,
chanter ses louanges et l’embrasser, pratiquer sa sagesse,
est source de bienfaits illimités, de montagnes de mérite.
Mais si, retirés en nous-mêmes, nous nous prouvons notre vraie nature -
que l’être véritable est dépourvu d’ego
que notre soi n’est pas un moi -
l’ego est transcendé et les mots habiles sont derrière nous.
Alors la porte de l’unité s’ouvre avec fracas.
Il n’y a plus ni deux ni trois,
en ligne droite court la Voie.
Notre forme étant devenue non-forme,
nous pouvons aller et venir sans jamais sortir de chez nous.
Notre pensée étant devenue non-pensée,
nos danses et nos chants expriment le Dharma.
Immense, infini est le ciel du samadhi !
Éclatant et transparent est le clair de lune de la sagesse !
Là, dans le monde, quelque chose
nous ferait-il défaut ?
L’immensité du nirvana se déploie devant nos yeux.
La terre que nous foulons a pour nom Lotus Pur,
et notre corps est le corps même de Bouddha.
Commenter  J’apprécie          10
La lune entre les nuages, toujours la même;
La montagne et la vallée, différentes l'une de l'autre.
Merveille, merveille, merveille
Est-ce un ou deux ?
Commenter  J’apprécie          10
La seule façon d'apprécier vraiment la justesse de ce koan et d'en ressentir la force est d'éviter de faire le saut et de demeurer avec la réponse telle qu'elle est, exactement comme dans l'ironie où, pour en ressentir la force, l'on doit éviter de sauter à un autre niveau. Il y a un saut immense sans aucun mouvement et en fait sans aucun changement. Pénétrer un koan, c'est cela; c'est cela la nature de l'éveil.
Commenter  J’apprécie          10
Joshu fut d'ailleurs assez lent à apprécier l'ironie et même alors Nansen dut ajouter : « C'est comme l'espace vaste ». Cet espace vaste est le point de vue supérieur. Cependant, pour apprécier le koan, quelqu'un doit éviter de sauter au point de vue supérieur et demeurer fermement dans « l'esprit ordinaire, c'est la voie
Commenter  J’apprécie          10
De même, si quelqu'un se laissait prendre par l'ironie de Nansen, il s'interrogerait sur la raison pour laquelle les bouddhistes zen passent tant d'heures en méditation, sur ce qui justifie un effort aussi long et aussi pénible.
Commenter  J’apprécie          10
Il y a une puissante ironie dans cette réponse, car c'est précisément de cet esprit ordinaire, avec son cortège d'anxiétés, d'afflictions et de tracas, que Joshu tente de se libérer.
Commenter  J’apprécie          10
Joshu demanda : « Qu'est-ce que la voie ? » Nansen répondit : « L'esprit ordinaire, c'est la voie.
Commenter  J’apprécie          10
Chez les gens qui méditent, quand la pratique commence à s'approfondir, il n'est pas inhabituel de voir apparaître de l'agitation, parfois de l'anxiété ou même beaucoup de colère. Quand la méditation s'approfondit, la tension se relâche et se transforme en émotions négatives. Dans toute tension physique et émotionnelle, il y a deux « présences-à » à l'oeuvre, une sorte d'attraction-répulsion, où il y a simultanément prise et lâcher-prise.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Albert Low (25)Voir plus

Quiz Voir plus

Cathédrales françaises

Quelle cathédrale a été très endommagée par un grave incendie en 2019 ?

la cathédrale de Lille
la cathédrale de Rennes
la cathédrale de Paris

10 questions
51 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..