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Citations de Aldo Naouri (199)


Je ne voulais pas que les parents adhèrent à mon opinion, je voulais qu'il comprennent et intègrent ce que leur enfant attend d'eux et ce qu'ils sont requis de lui apporter.
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La vie, avec ce qu'elle implique de mouvement, de désir, de conflits et de parole, ne rentre pas dans la préoccupation de la médecine.
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"Et plus si affinités..." ne cessent de faire miroiter les petites annonces,comme s'il pouvait y avoir des affinités! Alors que "nous vivons comme nous rêvons:seuls".
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Le mariage est donc sensé pouvoir introduire un profond changement dans la hiérarchie des liens.Un adage de mon folklore d'origine le dit de façon très claire quand il l'énonce"J'ai le droit d'accorder à qui partage ma couche plus de valeur qu'à mon père et ma mère réunis".
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Son clone, elle l'a, elle, là, à portée immédiate de sa main. Elle l'a eu d'ailleurs depuis toujours dans sa tête et elle peut dire, en y jetant un oeil, qu'elle l'a entretenu et façonné à son goût. Il lui suffit seulement, pour que tout aille pour le mieux, que cette fille ne s'obstine pas dans son imbécile mauvaise volonté, qu'elle prenne la mesure de l'indéfectible dévouement qu'elle met à son service, qu'elle comprenne l'étendue de son amour, qu'elle lui signifie son accord et qu'elle la rejoigne tout simplement dans le désir averti, désintéressé et clairvoyant qu'elle a pour elles deux.
Et elle ne manque pas de moyens pour atteindre son objectif.
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La haine de la mort fera, en revanche, construire des murs attrayants, pourvus de portes et de fenêtres larges et accueillantes, destinés à s'attirer l'autre, à lui offrir refuge, à l'embrigader dans l'illusoire lutte commune, au mépris du froid et des courants d'angoisse auxquels ils exposent.
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Combien d'hommes, de maris, de pères, voire d'amants, ne se sont-ils pas trouvé confrontés à des situations soudaines et explosives qui leur ont paru incompréhensibles et qui le sont longtemps sinon toujours restées. Et pour cause, puisque la véhémence qui y circulait ne s'adressait pas réellement à eux ! Figurants propitiatoires d'un débat qui se déroulait sur une autre scène ,leur seul tort aura été d'avoir eu, par le plus grand hasard, un comportement qui, à leur insu comme à celle de leur partenaire, a réveillé une vieille histoire et chatouillé une zone demeurée particulièrement douloureuse. Ils ont, sans le savoir, innocemment joué à souffler sur la cendre, sans pouvoir imaginer qu'ils ravivaient une braise encore incandescente et qui ne demandait pas d'autre souffle pour reprendre force. Et le pire, c'est que de plaider leur innocence ne les a jamais aidés en rien, puisque leurs protestations rejoignent alors, dans leur accent, d'autres, celles-là mêmes qui, haïes et décourageantes ont scellé un jour l'insupportable enfermement.
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p.173.
Tout ce qu’on peut supposer, c’est que la blessure narcissique qu’elle a vécue a dû comporter une atteinte à sa dignité ou, pire encore, une atteinte à la dignité¹⁸ de sa mère, atteinte dont un des éléments a probablement été l’argent.
Affronter les autres est impossible si on ne s’aime pas un tant soit peu. Surtout dans l’univers du travail au sein duquel ces fameux autres ne sont là que pour, instinctivement, tirer la couverture à eux.

18. J’aurais pu tout aussi bien parler d’humiliation, la pire agression qu’on puisse produire à l’endroit d’un être humain. Une agression dont a voulu me préserver qu’on s’en souvienne, le meneur des portefaix, en invoquant la hachma, la honte, qu’auraient eu à en souffrir ses agents.
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Ce qui les travaille est d'un ordre tout autre. D'un ordre dont il est difficile de rendre compte et qu'il est en principe indécent de dévoiler. De cet ordre qui bouscule la vie jusque là protégée et placée sous le seul signe de la promesse accomplie. Il est du contraire de cette vie. Il est de ce contraire de la vie qui fait de la vie ce qu'elle est pour chacun : un temps donné et nécessairement fini, un temps compté qui se rappelle, brutalement et à cette occasion comme tel. Le temps. Ce temps impossible à appréhender ou à comprendre, ce temps qui signifie sèchement, aussi, qu'une mutation vient d'avoir lieu et que les images cèdent toujours le pas et meurent face à l'implacable réalité. Et cela, elles, elles le savent. Elles savent même qu'il n'y a qu'elles pour le savoir. Elles ne le savent pas dans leur tête, dans leur conscience ou par leurs pensées. Elles le savent de la façon la plus sûre parce que la plus intime, la moins distanciée. Elles le savent par leurs tripes.
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Les errements des sociétés entre le guerroiement et la générosité ne sont ni plus, ni moins que la traduction massive de l'hésitation de l'un et l'autre des protagonistes à se consentir leur fonction tout autant qu'à l'assumer. La place du père, plus que jamais, reste à devoir être réinvestie.
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Une distance suffisamment bonne doit s'instaurer entre deux êtres puisque c'est elle qui conditionne la possibilité de partage d'un espace ou d'une relation, leur acceptation mutuelle et leur capacité d'échange.
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Si l'enfant s'affranchit peu ou prou de la mère, elle, en revanche restera, d'une manière ou d'un autre, accrochée à lui jusqu'à sa propre mort.
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Labourer pour des beaux parents aveugles,c'est de la peine perdue.
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Il y a toujours une ombre quand on choit du plus haut du bonheur.
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[les pères] Je les renvoie à leur expérience de fils de leur père, pour leur faire prendre conscience que la haine et l'amour sont l'avers et l'envers d'une seule et même médaille ; que leur place est faite pour les exposer au ressentiment et à la haine dont ils perçoivent parfois l'expression ; qu'ils doivent l'assumer sans s'en laisser émouvoir parce qu'elle accroit paradoxalement leur stature et leur pouvoir ; qu'à attendre enfin ou quémander l'amour, ils inversent la hiérarchie de leur rapport à leur pouvoir, compromettent son avenir et s'exposent, de surcroit de sa part au chantage et au refus.
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La place du père, c'est donc, encore et toujours, d'une disposition maternelle qu'elle dépend et qu'elle découle.
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... au principe de tout travail avec un enfant, il y a d'abord et avant tout sa mère mais, très vite, la téléguidant et tout près d'elle, presque indissociable d'elle et avant tout autre personnage de la constellation familiale restreinte ou élargie, sa propre mère.
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Ils me font rire tous ces pantins qui s'agitent comme des insectes voués au même sort, à ce sort étranger au cadre de mes préoccupations. Ils ne comprennent pas que l'inventivité que j'applique à leur trouver un bout d'utilité est une charité que je leurs fais puisque rien de fait, en eux, ne suscite chez moi un intérêt quelconque.
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Nous nous sommes crus si souvent, si souvent au bord extrême de la mort, que nous avons été réduits à apprendre besogneusement à en tromper la crainte en hallucinant la présence de l'être qui nous manquait. Le pouce ou le doudou, ou bien encore l'ineffable goût de la larme dans la bouche ! Tout ce qui pouvait suspendre le temps, faire utile distraction, tracter vers un ailleurs moins pénible, sans jamais parvenir à chasser la menace ou à faire taire un espoir toujours prêt à revenir à la charge.
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Pourquoi crois-tu que les enfants adoptés manifestement si souvent le désir de retrouver et de rencontrer leur génitrice ? Crois-tu que ce pourrait être en raison d'une défaillance de leur mère adoptante ? Certainement pas et bien au contraire. Car c'est le plus souvent quand ils prennent conscience de toute la tendresse et de toute la sollicitude dont ils ont été l'objet qu'ils se permettent ce brin de nostalgie. Comme si la greffe, qui avait si admirablement pris, avait tout de même laissé sur eux une zone de déhiscence qui finit par susciter leur curiosité. Ils veulent aller confronter ce qu'ils ont réussi à accumuler à l'origine de ce dépôt premier dont ils ont toujours eu l'intuition.
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