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3.9/5 (sur 36 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Moscou , le 31/03/1823
Mort(e) à : Chtchelikovo , le 02/06/1886
Biographie :

Alexandre Nikolaïevitch Ostrovski (Александр Николаевич Островский) est le fils d’un avocat au tribunal civil de Moscou. Il est le dramaturge russe dont l'œuvre est devenue l'étape la plus importante dans le développement du théâtre national.

Grâce à la grande bibliothèque de son père, il se familiarise très tôt avec la littérature russe et ressent un penchant pour l'écriture, mais son père veut faire de lui un avocat.

Il est l’auteur d’une cinquantaine de pièces dans lesquelles il décrit la vie marchande. Le théâtre russe dans son sens moderne commence avec A. N. Ostrovsky: le dramaturge a créé une école de théâtre et un concept holistique de production théâtrale.

L'essence du théâtre d'Ostrovsky est l'absence de situations extrêmes. Les pièces d'Alexander Nikolaevich dépeignent des situations ordinaires avec des gens ordinaires, dont les drames appartiennent à la vie quotidienne et la psychologie humaine.

Malgré sa coopération avec la revue 'Le Moscovite' ou la revue occidentaliste 'Les Annales de la patrie', Ostrovski n’est ni un slavophile ni un occidentaliste.
Гроза (L'orage), paru en 1860, reste sa pièce la plus célèbre.


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Source : wikipedia.ru
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L'écrivain Laurent Mauvignier adapte "L'Orage" d'Alexandre Ostrovski au théâtre, pour une mise en scène de Denis Podalydès. Se jouant dans une petite ville sur les bords de la Volga, elle met en scène le poids des institutions morales, familiales et religieuses et les conséquences que ces dernières peuvent avoir sur les vies individuelles. Cette pièce qui dépeint une Russie bouleversée par des changements sociaux nous parle aussi de notre époque. #theatre #litterature #russie ____________ Écoutez d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture dans Bienvenue au club https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqYh8kUxa2lt9m1vxzCac7X ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/bienvenue-au-club Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Rien de tel : personne ne m'a trompée, personne ne m'a tentée, j'ai agi de mon propre gré. J'ai vu un homme courir à sa perte. Si je ne le secourais pas immédiatement, il risquait le déshonneur et allait peut-être au suicide. Ce n'était pas le moment de réfléchir : il fallait l'aider, le sauver, lui donner tout ce que j'avais sous la main.
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KATERINA:

Oui, mais ici, tout se fait comme sous la contrainte. Et puis j'aimais follement aller à l'église ! J'avais l'impression d'entrer au paradis, je ne voyais pas les gens, je ne sentais pas le temps passer, je n'entendais pas sonner la fin de l'office. Il me semblait que tout ça durait une seconde. Maman disait que tout le monde me regardait en se demandant ce qui m'arrivait! Et puis tu sais, les jours de soleil, quand une grande colonne de lumière tombe comme ça de la coupole et qu'il y a des bouffées d'encens dans cette colonne, on dirait des nuages; et moi, je voyais comme des anges dans cette colonne, des anges voler et chanter. Ou quelquefois, ma petite, je me levais la nuit chez nous aussi il y avait partout des veilleuses allumées j'allais me mettre dans un coin et je priais jusqu'au matin. Ou encore je sortais dans le jardin, de bon matin, quand le soleil se levait tout juste, je tombais à genoux, je priais et je pleurais, sans même savoir pourquoi je priais et pourquoi je pleurais; et on me retrouvait là. Et pourquoi je priais, dans ces moments-là, qu'est-ce que je demandais, je n'en sais rien; je n'avais besoin rien, j'avais de tout en suffisance. Et ces rêves que je faisais, Varenka', si tu savais! Tantôt je voyais des grandes églises dorées, tantôt des jardins sans pareils, toujours pleins de voix invisibles qui chantaient et d'odeurs de cyprès, et puis des montagnes et des arbres qui ne ressemblaient pas à ceux qu'on voit d'habitude, plutôt comme ceux qui sont peints les icônes. Ou bien je rêvais que je volais, que je volais librement dans les airs. Maintenant aussi il m'arrive de rêver, mais rarement, et puis ce n'est pas pareil.
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J'ai passé ma jeunesse sans amour, sans rien d'autre que le besoin d'aimer, je me suis imposé une conduite modeste, je ne demande rien à personne. C'est d'un coeur lourd que je me suis interdit de vouloir me sentir aimée, même en rêve. Or je suis une femme, pour moi, l'amour est mon droit. Croyez-vous qu'il soit facile de lutter contre sa nature ? Pourtant, je l'ai fait, je me suis vaincue, à ma manière, j'ai trouvé la paix et le bonheur. Etait-il honnête de réveiller mes sentiments ? Il a suffi d'une simple allusion de votre part pour faire resurgir mes songes, mes espoirs et aussi ma soif d'amour et de sacrifice... C'est un amour tardif, voyez-vous, peut-être le dernier. Vous savez de quoi un tel amour est capable... et vous en riez.
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Au revoir, mon âme. voilà les clés. Si tu sors, emporte-les avec toi, ne les laisse pas ici. il y a des effets dans mon tiroir, et je ne fais confiance à personne. Nous sommes dans un pays de crève-la-faim, les gens vivent au jour le jour du quignon de pain qu'ils ont pu arracher. On dit qu'un noyé s'accroche à un fétu de paille, un affamé, c'est à tout ce qui traîne. Ils déroberaient n'importe quoi pour le revendre. E les petits malins en profitent. Tu veux faire de quelqu'un un faussaire, un criminel, tu veux acheter l'honneur d'une jeune fille ? Vas-y, achète ! Et pour pas cher ! Tu vois entrer chez toi un homme riche et bien vêtu ? Sache qu'il n'est pas là pour la bonne cause : il cherche une conscience ou un honneur à vendre.
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KATERINA


Où je vais, maintenant? A la maison? Non, pour moi la maison ou la tombe, c'est tout un. Oui, autant la tombe que la maison!... autant la tombe! Mieux vaut la tombe... Une jolie petite tombe sous un arbre... comme c'est bien!... Réchauffée par le soleil, mouillée par la pluie... au printemps, elle se couvrira d'une herbe toute douce... les oiseaux viendront se poser sur l'arbre, ils chanteront, ils élèveront leurs petits, de jolies fleurs s'épanouiront de partout: des jaunes, des rouges, des bleues... de toutes les couleurs, (rêveusement), de toutes les couleurs... Il fera si calme, si bon! Je crois que je me sens mieux! La vie? Je ne veux même pas y penser. Recommencer à vivre? Non, non, pas de ça... c'est horrible! Les gens me répugnent, la maison me répugne, ses murs me répugnent! Je n'y retournerai pas! Non, non, pas question! Retourner près d'eux, les voir aller, venir, les entendre parler, qu'est-ce que j'en ai à faire? Ah, le soir est tombé ! Et de nouveau ces chants venus d'on ne sait où! Que disent ils? Je ne distingue pas... Mourir maintenant... Que chantent-ils ? Que la mort vienne à moi ou que moi j'aille vers elle, quelle différence... mais vivre, non, je ne peux pas ! Ce sera un péché! On ne fera pas de prières sur moi? Ceux qui m'aiment prieront pour moi... On vous croise les mains l'une sur l'autre... dans le cercueil! Oui, c'est ça... je me rappelle. Sinon ils vont m'attraper et me ramener de force la maison... Ah, vite, vite! (Elle se dirige vers la rive. Elle élève la voix.) Mon amour! Ma joie! Adieu! rappelle.
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KATERINA:

Non, il n'est nulle part! Que peut-il bien faire en ce moment, le pauvre? Si seulement je pouvais lui dire adieu; et après... après, je veux bien mourir. Pourquoi est-ce que je l'ai entraîné dans mon malheur? Ce n'est pas ça qui me l'a rendu plus léger! J'aurais dû me perdre toute seule ! Au lieu de ça, j'ai causé ma perte, j'ai causé la sienne, pour moi le déshonneur, pour lui la honte à perpétuité! Oui! Pour moi le déshonneur, pour lui la honte à perpétuité. (Un silence.) Si je pouvais me rappeler ce qu'il me disait? Comment il me plaignait? Quels étaient ses mots, exactement? (Elle se prend la tête à deux mains.) Je ne me rappelle pas, j'ai tout oublié. Les nuits, les nuits surtout, sont dures pour moi! Chacun va se coucher, j'y vais aussi; pour eux tout va bien, moi c'est comme de m'enfoncer dans une tombe. J'ai tellement peur dans le noir! J'entends des bruits, tout d'un coup, et puis des chants comme à un enterrement; sauf qu'ils chantent tout bas, je les entends à peine, loin, très loin de moi... Ce que je suis contente quand le jour arrive! Mais je n'ai pas envie de me lever, toujours les mêmes gens, les mêmes discours, la même torture. Pourquoi est-ce qu'ils me regardent comme ça? Pourquoi on ne vous tue pas, de nos jours? Pourquoi a-t-on fait ça? Avant, paraît-il, on vous tuait. On m'aurait attrapée et jetée dans la Volga; j'aurais été bien contente.


«Par la peine de mort, on effacerait ton péché, ils me disent; non, continue de vivre, et souffre bien de ton péché. » Sauf que je n'en peux plus de souffrir, moi! Est-ce que j'en ai encore pour longtemps à expier?... Qu'est-ce que j'ai comme raison de vivre, maintenant, oui, quoi? Je ne veux rien, je n'aime rien, même la création du Bon Dieu je ne l'aime plus! - mais la mort ne vient pas. Tu as beau l'appeler, elle ne vient pas. Tout ce que je vois, tout ce que j'entends me fait mal là (elle montre son cœur). Si encore je vivais avec lui, j'en aurais peut-être quand même un peu de joie... Après tout, ça n'a plus d'importance, maintenant que j'ai perdu mon âme, pas vrai? Comme je me languis de lui! Ah, que je me languis de lui! Si je ne dois plus te voir, entends-moi au moins t'appeler de loin! O vents impétueux, portez jusqu'à lui ma tristesse, ma peine¹! Seigneur, que je languis, que je me languis de lui! (Elle s'approche de la rive et crie à pleine voix.) Ma joie, ma vie, mon âme, je t'aime! Réponds à mon appel!
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KOULIGUINE:

Enfin voyons, de quoi avez-vous peur, dites-le moi, par pitié! Alors que le plus petit brin d'herbe, la moindre fleur sont en liesse, nous autres nous nous cachons, craignant je ne sais quelle calamité! « L'orage va tuer!» Non, l'orage n'est pas une menace, c'est un bienfait du ciel! Oui, un bienfait! Pour vous, tout est menace! L'aurore boréale se leve? C'est l'admirer qu'il faudrait, et s'émerveiller du prodige: Les contrées de minuit voient se lever l'aurore¹! Au lieu de ça, vous êtes terrorisés et vous vous demandez si elle présage la guerre ou la peste. Une comète passe? Quelle splendeur ! On ne devrait pas en détacher ses yeux ! Les étoiles, elles, on y est habitué, elles sont toujours les mêmes, tandis que là, c'est un astre neuf: il faudrait le contempler et l'admirer! Mais vous, vous craignez même d'élever le regard vers le ciel, vous tremblez de la tête aux pieds! De tout et de n'importe quoi vous vous êtes fait des épouvantails. Ah, pauvre peuple! Moi je n'ai pas peur, tenez. Allons-y, monsieur!
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KATERINA :

Pourquoi les hommes ne peuvent-ils pas voler?

VARVARA :

Je ne comprends pas ce que tu dis

KATERINA :

Je dis pourquoi les hommes ne volent-ils comme les oiseaux? Tu sais, quelquefois il me semble pas que je suis un oiseau. Quand on est sur une hauteur, ça donne terriblement envie de voler. On prendrait son élan, tu vois, on lèverait les bras et on s'envole rait. Si on essayait, maintenant?
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KABANOV:

Tu es heureuse, Katia ! Mais moi, pourquoi faut-il que je reste vivre et souffrir ici-bas
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