28 Jours plus tard (28 Days Later...), film d'horreur et de science-fiction post-apocalyptique britannique réalisé par Danny Boyle et écrit par Alex Garland, sorti en 2002. Bande-annonce
Je ne tiens pas de journal de voyage. Je l'ai fait une fois et cela fut une grave erreur. Tout ce dont je me souviens de ce voyage, c'est ce que j'avais pris la peine de noter. Le reste a disparu comme si ma mémoire s"était sentie larguée par ma confiance dans le papier et le stylo. C'est exactement pour la même raison que je ne voyage pas avec un appareil photo. Mes vacances se résumeraient en une série de clichés et tout ce que je n'aurais pas photographié serait perdu. (...)
Si seulement il y avait un appareil pour enregistrer les odeurs ! Les odeurs sont bien plus évocatrices que les images.
Quand elle a incurvé ses paumes pour protéger la flamme du ventilateur du plafond, j'ai remarqué un tatouage minuscule, un petit dauphin, à demi caché par le bracelet de sa montre. C'était un drôle d'endroit pour un tatouage, et j'ai failli faire un commentaire, mais cela aurait été trop familier. Les cicatrices et les tatouages. Il faut connaître les gens plutôt bien avant de poser des questions.
Le texte en quatrième de l'édition de Le Livre de Poche
Richard est un routard d'aujourd'hui, en quête de solitude et de sensations fortes, fasciné par l'Asie.
A Bangkok, dans une 'guesthouse' minable, il entend parler d'une île interdite aux touristes, bordée par une plage paradisiaque, où l'on peut vivre de riz, de poisson et de marijuana.
Parvenu en ce lieux mystérieux en compagnie d'un couple de Français, il s'assimile aisément à la petite communauté 'baba cool' qui mène une existence rêveuse de soleil, de couleurs et de drogue.
Mais ce bonheur est trompeur et le groupe va se trouver peu à peu confronté à l'horreur et la violence.
Ce premier roman d'un jeune écrivain anglais a été salué comme le portrait magistral d'une génération.
"A Rome, on fait comme les Romains" C'est le premier commandement des routards. On n'entre pas dans un temple hindou en s'exclamant : "Quelle idée d'adorer une vache!" On observe, on essaie de comprendre, on s'accommode, on accepte.
Lors de ce voyage, j'appris quelque chose de très important. Voyager, comme évasion, ça marche. Dès le moment où je montai dans l'avion, ma vie en Angleterre perdit toute signification. Les signaux de bouclage de ceinture s'allumèrent, les problèmes s'évanouirent. les problèmes d'accoudoirs devinrent soudain plus importants que les problèmes de coeur. Quand enfin, l'avion décolla, j'avais oublié jusqu'à l'existence de l'Angleterre
Après que Françoise eut fermé les yeux et que sa respiration fut devenue régulière, je me levai et marchai jusqu'à la mer. Je me tins assise dans l'eau peu profonde et je m'enfonçai lentement tandis que la marée retirait le sable entre mes orteils. Les lumières brillaient à l'horizon comme les traces d'un coucher de soleil.
Énorme!
Un vrai voyage!
Je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à me mettre dedans, surtout à cause du style d'écriture dont je n'avais pas l'habitude. Et puis, je m'y suis vite faite et au bout de quelques pages, je n'arrivais plus à lâcher le bouquin. Même quand je faisais autre chose, je n'arrêtais pas de penser à "la plage", leur mode de vie, les personnages, j'avais l'impression de faire parti de la bande! J'avais trop envie de les rejoindre et de vivre la même chose. Ca m'a fait un peu rêver. Je ne m'attendais pas à une telle fin, j'ai été surprise et j'ai trouvé ça excellent et bien tourné. Il y a une certaine morale sur l'humanité qui m'a beaucoup parlée, bien qu'elle ne soit pas très positive!
Je vais maintenant regarder le film, pour voir s'il reste fidèle au livre ! Je suis assez curieuse de voir comment ils l'ont adapté!
Tandis que nous marchions, je regardais les jolis pieds nus de Françoise de près. J'avais remarqué qu'elle savait marcher en faisant beaucoup moins de bruit que moi, même si nous marchions tous les deux sur le même tapis de feuilles mortes, et je voulais à tout prix comprendre comment elle s'y prenait. D'abord elle employait la plante de son pied et non la pointe. J'avais fait le contraire jusqu'à présent, parce que instinctivement je marchais sur la pointe de mes orteils pour ne pas faire de bruit. Je compris que ma méthode manquait de bon sens. Puisqu'elle répartissait tout le poids de son corps sur tout son pied , il mettait moins de pression sur les branches cassées, et écrasait plusieurs feuilles plutôt qu'une ou deux seulement. Lorsque je me mis à imiter sa méthode, j'entendis tout de suite la différence.
Sal cheminait lentement. Parfois, elle s'arrêtait pour regarder une fleur ou pour retirer une mauvais herbe dans sa sandale. Parfois, elle s'arrêtait sans raison apparente et elle dessinait des cercles avec ses jolis doigts de pied dans la poussière.
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Toujours dans cette position de spectateur distant, je suis resté auprès de mon corps inconscient.