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Citations de Alexander McCall Smith (785)


Tu es un mari bienveillant, Rra, et c' est la chose la plus importante, à mon sens. Un mari peut- être très moderne, mais manquer de bienveillance, et ça, ce n'est pas bien.
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Nous venons tous d'Afrique, acquiesça Ma Matkutsi. Quelle que soit la couleur de notre peau, nous vivions tous en Afrique à l'origine. Je l'ai lu, Mma Ratmotswe : il y avait un article là-dessus dans le journal . Nous étions en Afrique orientale. C'est de là que tout le monde vient. Vous, moi, le roi de Suéde...
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Et quand je lui demande à quoi il pense dans ces moments-là, il me répond " A rien". C'est ce que disent tous les enfants, me semble-t-il. On leur demande ce qu'ils ont fait et la réponse est toujours "Rien". De quoi ont-ils parlé au téléphone avec leurs amis ? "De rien". Tout ce "rien" les occupe beaucoup.
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Mais je vais essayer de t'aider davantage. Peut-être que je pourrais...
- Tu as toujours été très doué pour la vaisselle, le coupa-t-elle. Beaucoup d'hommes sont calés dans ce domaine.
Elle marqua une pause.
- Enfin, quand ils se souviennent qu'il faut la faire...
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Gwithie se courba pour caresser la plante avec douceur, comme un docteur pouvait toucher un patient.
- Les gens s'en servent contre beaucoup de choses, expliqua-t-elle. Comme presque tout ce qui pousse dans la savane, elle a son utilité. Elle est excellente pour l'arthrose et les rhumatismes, parait-il. Et on peut aussi la manger, ses feuilles ont un goût d'épinards.
Elle se redressa et sourit.
- On peut aussi la donner aux personnes qui ne s'occupent pas assez de leurs parents âgés. Et elle aide à ressouder les membres d'une équipe de football.
Mma Ramotswe se mit à rire.
- Ce doit être une plante très occupée !
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Et c'était la même chose avec la savane : on pouvait la débroussailler et construire des maisons là où il n'y avait jadis que des arbres, de l'herbe et des monticules de termites, mais il suffisait de tourner un bref instant le dos pour que l'Afrique entreprenne de reconquérir à toute vitesse ce qui lui appartenait depuis toujours.
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(...), le quartier n'avait plus grand-chose d'un village. De grands ensembles (en béton) pouvaient tout transformer, songea-t-elle. Ils étaient fait pour les gens, mais les gens n'étaient pas nécessairement faits pour eux.
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Il s’agissait d’une visite de pure courtoisie, une visite comme Mma Ramotswe aimait en rendre lorsqu’elle estimait qu’il était temps de faire une pause pour bavarder. Les gens ne se consacraient pas assez à cette activité, pensait-elle, alors qu’il était très important de préserver ces moments.
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Peter écarquillait les yeux.
- Tu les as vraiment filés, comme dans … (Il agita la main.) Comme dans un polar ? Filés ?
- Oui. Ou du moins, j’ai essayé de les filer. Je ne suis pas très douée comme limier, malheureusement.
Peter éclata de rire.
- C’est la première fois que je rencontre qui que ce soit qui ait réellement filé quelqu’un d’autre, dans la vraie vie. Mais ça doit se faire. En tout cas, on voit souvent ça dans les films. On file un suspect jusqu’au quai de la gare et c’est alors que le suspect – c’est comme ça qu’on appelle la personne qu’on file, j’imagine – saute à bord du train, et celui qui le file en fait de même ; et alors, le suspect débarque juste au moment où les portes se referment. (Il se tut un instant.) J’adore cette scène. On en abuse, mais j’adore quand même.
- Je n’en suis pas arrivée là. Comme je te l’ai dit, je les ai tout de suite perdus. Mais alors…
- Alors tu t’es fait agresser et tu as fini au commissariat où tu as vu la photo de l’homme aux taches de rousseur. (Peter savoura ces mots.) « L’homme aux taches de rousseur. » Ca a de la gueule, tu ne trouves pas ? Il n’y a pas une nouvelle de Conan Doyle qui a ce titre ? Ou alors, c’est une histoire de bande tachetée ?
- « La bande tachetée ». Il s’agit d’un serpent. C’est l’une des meilleures aventures de Sherlock Holmes.
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- Je vois ce que vous voulez dire. Elle est trop pressée de devenir votre amie. (Elle se tut un moment.) Je sais que c’est curieux de dire ça. Il n’y a pas de raison qu’elle ne veuille pas être votre amie. Simplement parfois on a envie que les choses progressent petit à petit.
- Question de réserve naturelle répondit Isabel. Voilà de quoi il s’agit. Personne n’aime être bousculé. L’amitié, c’est une sorte de danse, non ? On recule d’un pas, on s’observe, puis on fait un geste. Mais en général, on avance tout doucement au départ
Grace acquiesça :
- J’aime bien que les choses aillent lentement. On croise quelqu’un à quelques reprises avant de se décider. On ne saute pas à pieds joints dès la première rencontre.
- Non, en effet. En tout cas, pas la plupart des gens. Pour certains, c’est différent.
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Charlie avait mis un certain temps à s’assoupir : il avait tenu à se faire relire un livre déniché par Isabel à la bibliothèque de Morningside. Elle regrettait de ne pas l’avoir laissé dans les rayons : il y avait un personnage de tigre dans ce livre, sans aucune qualité pour le racheter. Au moins, il avait eu la chance d’échapper au sort des tigres d’un livre qu’elle avait lu quand elle était petite, aujourd’hui retiré de la circulation pour des raisons qui n’avaient rien à voir avec les tigres, mais il s’agissait de transformer des fauves en ghee, le beurre clarifié indien. Gamine, elle avait adoré ce dénouement, et s’était imaginé qu’on pourrait ainsi transformer en beurre d’autres créatures menaçantes, voire des personnes. D’ailleurs, on pourrait même dresser une « liste beurrée » de ces individus ; même s’ils se voyaient figurer sur cette liste, ils ne pourraient comprendre de quoi il s’agissait. Il était bien trop compromettant de rédiger une liste de ses ennemis, comme l’avait découvert plus d’un politicien : elle pouvait tomber entre les mains d’un journaliste ou de l’un des ennemis en question ; une liste beurrée, en revanche, n’attirerait pas l’attention.
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Le ciel était encore très clair, enluminé de rouge à l'ouest, et il faisait doux. Toutes les eaux du monde n'étanchent pas la soif d'amour... La musique du motet résonnait dans ses oreilles, insistante, une mélodie si puissante , capable - qui sait ? - d'aider l'âme à surmonter les déceptions de la vie. Nous bercer de l'illusion que ne sont pas irrémédiablement voués à l'échec nos efforts pour atténuer les tourments d'un amour non payé de retour, d'un amour impossible, d'un amour qu'il vaut mieux écarter ou oublier à jamais, toutes tentatives qui rendent les chagrins d'amour plus douloureux encore.
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Le potiron avait l'air délicieux - d'une rondeur presque parfaite et d'une belle couleur jaune sombre, il reposait à coté d'elle sur le siège passager, parfaitement à l'aise tandis qu'elle quittait le parking, à l'évidence heureux d'être ce qu'il était, à tel point qu'elle s'imagina engageant la conversation avec lui : elle lui parlerait de la ferme des orphelins et de Mma Potokwane et évoquerait les inquiétudes que lui causait Mma Makutsi. Bien sûr, le potiron ne dirait rien mais il indiquerait d'une manière ou d'une autre qu'il savait de quoi il était question et que des problèmes similaires se posaient dans le monde des potirons.
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Mr J.L.B Matekoni fit un effort visible pour se calmer. Mma Ramotswe parvenait toujours à remettre lez choses en perspective. Chaque situation pourrait être pire que ce qu'elle est, disait-elle. Alors il faut se réjouir que les choses soient seulement aussi mauvaises qu'elles le sont.
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- Donc, reprit Mma Ramotswe, je vais prendre mes vacances très bientôt. Je vais vous confier toutes les affaires en cours, à Mr. Polopetsi et à vous-même, et je partirai m'asseoir sous un arbre.
Mr Polopetsi applaudit à ces mots.
- C'est exactement ce qu'il faut faire, Mma ! se réjouit-il.
Il marqua un temps d'arrêt et fronça les sourcils.
- Mais sous quel arbre, Mma ? s'enquit-il .
Surprise, Mma Ramotswe secoua une main négligente.
- Oh, des arbres, il y en a beaucoup en ce monde, répondit-elle. Peu importe lequel on choisit, du moment que l'on choisit le bon...
Mma Makutsi et Mr. Polopetsi hochèrent tous deux la tête. Ils trouvaient la réponse très sage. En y réfléchissant à deux fois cependant, Mr. Polopetsi éprouva le besoin de pencher davantage sur ces paroles : "si peu importait quel arbre on choisissait, alors..."
Mais ce n'était pas le moment de se lancer dans de telles considérations. Pas encore...
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Vous avez beau avancer dans la vie et faire chaque année ou chaque mois de nouvelles rencontres , rien ne remplace les amitiés tissées dans l'enfance et qui ont survécu au passage à l'âge adulte.(226)
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Vous avez beau avancer dans la vie et faire chaque année - ou même chaque mois - de nouvelles rencontres ,rien ne remplace les amitiés tissées dans l'enfance et qui ont survécu au passage à l'âge adulte.Dans celles-ci,nous nous nous trouvons liés les uns aux autres par des chaines d'acier.
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Elle adorait manger, c’était sûr, mais elle était également très active et l'on aurait pu penser que toutes ses allées et venues d'un bout à l'autre de la fermes des orphelins, à fureter pour s'assurer que chacun travaillait, étaient de nature à lui faire perdre des kilos, mais il n'en était rien. Toutes les femmes de sa famille avaient la même morphologie, qui leur avait apporté chance et reussite. Il n'y avait aucun intérêt, estimait-elle, à être maigre et malheureux quand les avantages d’être bien en chair apparaissaient de façon aussi évidente. D'autant que les hommes aimaient les femmes ainsi faites. C’était un terrible fléau que le monde extérieur avait introduit en Afrique, en diffusant l'idée que les femmes minces, et même parfois aussi maigres que des sebokoldi, des mille-pattes, puissent être considérées comme désirables. Ce n’était pas cela que les hommes souhaitaient au fond d’eux-mêmes. Au fond d’eux-mêmes, les hommes voulaient des femmes dont la silhouette leur rappelait les bonnes choses qu'on trouvait sur la table.
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 Nous sommes tous responsables de ceux qui sont facilement blessés, ou qui ont besoin de nous. 
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Était-il possible pour les pensées d’avoir des orthographes idiosyncrasiques. 
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