Citations de Alexandre Chardin (121)
Tata Yoyo m'a servi un thé, s'est assise à la table de la cuisine et m'a dit :
- Bon, annonce. Qu'est-ce qui se passe ?
- C'est un peu long à expliquer...
- Long comme un apéro, ou ça va pas suffire ?
Mathias, le cerveau en fusion, réfléchissait au meilleur moyen d'accomplir sans se faire choper le "chiche " que je lui avais proposé .
Nous nous sommes parlé. Merci beaucoup, Jacques pour ton audace. La folie, parfois est la plus précieuse et la plus noble ,des qualités.
Parce qu’il avait perdu l’horizon.
« Il n’a les yeux que pour Lola. Mais ! A Mathias ça ne lui plait pas »
Il y a une jolie phrase d'un anthropologue qui a dit : "Je connais mon âge, mais je n'y crois pas."
Elle fouille mon regard. Je tiens. J'aime qu'elle s'intéresse à moi. J'aime nos réponses en ping-pong, comme si on se connaissait depuis longtemps. J'aime penser que ce n'est que le début de quelque chose entre nous, sans avoir envie de le nommer, pour le moment. Juste en profiter. Là, dans l'instant.
Un jour, j'ai vu un film dans lequel l'écran d'une télé devenait une bouche qui avalait le spectateur. C'était mal fait, mais quelle excellente idée ! Si le décor lumineux-flashy de son émission idiote pouvait dévorer le Groc ! Si l'écran pouvait avoir des dents et lui sauter dessus, je me contenterais de reculer d'un pas pour ne pas salir mon pantalon. Ma mère viendrait, chercherait ce qui mange dans le salon.
- Où est Raymond ? dirait-elle.
- La télé l'a bouffé.
Elle hausserait les épaules et me répondrait, sans émotion :
- Enfin.
Cher lecteur, permets-moi, avant de commencer,
De t’expliquer dans quoi tu viens de te lancer.
Tu reconnais des rimes et des vers... “Oh, misère !”
Tu te dis : “Non, pitié ! Je vais vivre l’enfer !
Il est fou cet auteur ? Il nous fait un caprice,
C’est pas pour moi, ce truc ! Non merci, le supplice !” [...]
Si j’ai choisi les vers, c’est que mes personnages
Sont des aventuriers : écoute leur courage.
Les rimes et les vers pour des actes héroïques,
Une histoire d’enfants passionnés de musique.
Amir, Abou, Julien, la valeureuse Nour,
N’attendent que ta voix pour voir vraiment le jour.
Car ce texte, lecteur, ne doit pas qu’être lu !
N’hésite pas, dis-le ! Il veut être entendu.
Mais fixons tout de suit' quelques règles de base...
Arrêt' de me trouver les prénoms les plus nases,
Tu les laisses pourrir tout au fond de tes poches,
Tu m'appell' Jean-Mathieu, je t'appelle Gavroche.
J'suis pas aristo, t'es pas un misérable,
Alors, t'en penses quoi, tu crois qu't'en es capable ?
" Nour, Nour, Nour ! " Chaque soir, la formule magique !
Et si Nour n'était qu'un mirage magnifique ?
Mais Abracadabra, elle est là, au matin,
Il faut être discret, pas le temps d'un festin !
Tu reconnais des rimes et des vers... "Oh, misère !"
Tu te dis : "Non, pitié ! Je vais vivre un enfer !
Il est fou cet auteur ? Il nous fait un caprice,
C'est pas pour moi, ce truc ! Non merci, le supplice !"
Je roule et le vent emporte les images, les mots. Fuir, bouger, ne plus s’arrêter. L’air est doux. Ma mère attendait mars avec impatience « le plus beau mois ». Il est là mais l’odeur de la boue mélangée à l’herbe jaunie, à celle du bois pourri, domine tout dans des relents écoeurants.
L’anniversaire de ses onze ans restera longtemps pour Albertine à la fois le plus beau et le pire jour de sa vie.
- Je ne dirais pas que tu as gâché ma vie, mais tu l’as rendue quelque peu malaisée. Les rapports avec mes congénères ont été faussés. Pour être clair depuis ce jour ils se fichent de moi.
- Je suis désolé, dit Nandeau avec sincérité.
- Peu importe. Je suis allée trop loin de toute façon. Regarde, je cours les bois avec un humain. Et si je ne me retenais pas, je le ferais même sur deux pattes.
Les yeux de Nandeau se mouillèrent. Il prit Morvent par surprise en enlaçant son buste puissant. Longtemps les bras du géant restèrent immobiles, puis ils montèrent lentement et finirent par serrer Nandeau à son tour.
- Je suis un homme du passé, je te l’ai dit. Je n’ai plus de nom.
- Bien sûr que si, vous avez un nom : vous êtes Morvent !
L’homme écarta l’enfant et lui dit d’une voix douce :
- Ne me fais pas regretter la vie, mon enfant... J’ai mis trop de temps à me faire à la mort.
« – (…) Des fois, je suis quelque part et …tout à coup, je sais plus où je suis. Je suis perdu. En classe, chez moi, ou dans la rue. Ça me fait peur. Ça énerve les professeurs, mais je fais pas exprès. C’est des absences. Ça s’appelle des absences. Mon cerveau se trouble, comme l’eau d’une rivière quand il pleut. Maman me l’a dit, et la psychologue. Je suis dans mon monde, pour me rassurer. C’est quand j’ai peur. Et… j’ai souvent peur. J’arrive pas à être comme les autres. »
« – Tu as mal du côté de ta maman, hein? – Oui, j’ai mal à ma mère. – À ton âge, c’est une maladie courante et elle a commencé à se répandre… depuis le début de l’humanité, je crois. »
C’est drôle comme il faut souvent les pousser, les garçons, pour qu’ils deviennent courageux alors qu’ils disent tout le temps que les filles sont des froussardes. Par exemple, sans Ariane, pas de Thésée ! Sans Pénélope, sans Circé, sans Athéna, pas d’Ulysse ! Eh oui ! Si ces hommes n’avaient pas été un pu chatouillés par des femmes, ils ne seraient jamais devenus des héros !
Achab avança prudemment,
Pas après pas, très lentement,
Suivi par d'effrayantes ombres,
Ses dents claquaient dans le bois sombre.