Alexi Zentner -
La légende de Loosewood Island .
A l'occasion du Festival America 2014, rencontre avec
Alexi Zentner autour de son ouvrage "
La légende de Loosewood Island" aux éditions Lattès. Traduit de l'américain par
Marie-Hélène Dumas http://www.mollat.com/livres/zentner-alexi-legende-loosewood-island-9782709646659.html Notes de Musique : Ben Selvin's Orch. - I Wonder Where My Baby Is Tonight. ® 1925.
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Il ne voyait pas les bois en terme de bien et de mal. Ce qu'ils avaient de magique était pour lui une réalité, ni bénédiction ni punition, et il savait désormais ne pouvoir compter que sur lui-même.
j'étais enfin assez vieux pour avoir compris que moi aussi je dirais à mes filles que les hivers étaient devenus moins durs, et qu'elles diraient la même chose à leurs enfants.
Mes grands-parents étaient amoureux. Ils ne pensaient pas à la façon dont les empires s'écroulent, à la façon dont les gens perdent la foi, à la façon dont rien ne dure.
Il n'y avait rien là dehors. Aucune raison d'avoir peur. Il existe aussi des phénomènes ordinaires, le vent n'est parfois que le vent.
Et c’est pour cette raison que j’adore cette toile, elle me rappelle les histoires de Loosewood Island avec lesquelles j’ai grandi : lorsqu’on regarde brièvement La prise, on s’émerveille du reflet des doigts de l’enfant sur l’écume de l’océan.
Sauf que ce n’est pas un reflet.
Et ce ne sont pas les doigts du petit garçon, mais ceux de quelqu’un d’autre – d’une autre créature, qui cherchent à l’attraper et à l’attirer sous l’eau.
J'ai assez souvent tenu à d'autres le vieux discours sur les voies mystérieuses du Seigneur,pour savoir qu'il n'y a pas de sens à trouver aux oeuvres de Dieu.
Les souvenirs sont une autre façon de réveiller les morts.
Je veux pourtant penser qu’avec toutes les histoires que j’avais entendues, je savais que Sawgamet était à la fois un lieu et une idée, et je savais que mon grand-père avait rapporté avec lui un certains sens des sortilèges que nos bois recelaient toujours, et toutes les possibilités qui en découlaient.
Après un mois de vents décapants, la surface gelée était lisse et propre. Les mains ne se touchaient pas. Même à travers la plaque d'eau glacée qui les recouvrait, nous vîmes immédiatement qu'à peine un peu plus de la largeur d'une lame séparait les mains de mon père de celle de ma sœur.
Il avançait sur un territoire vierge , où aucun homme blanc ne s’était aventuré. Aussi, quand il entendit le murmure des arbres, quand il s’entendit clairement appeler « Jeannot », comme s’il y avait un autre être vivant s’use son chien à côté de lui, il hésita, s’arrêta dans sa course