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EAN : 9782070513758
186 pages
Gallimard Jeunesse (20/06/1997)
  Existe en édition audio
3.47/5   1000 notes
Résumé :



Résumé
Dans la bonne ville de Tarascon, Tartarin est un vrai personnage, grand collectionneur d'armes, un véritable héros en chambre ! Ses admirateurs le pressent sans relâche : l'Afrique, le pays des lions, voilà la destination obligée pour un aussi valeureux chasseur. Tartarin finit par s'embarquer - à regrets - pour l'Algérie, dans l'espoir de débusquer le fauve mythique.

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sur 1000 notes
Dans ce roman, d'Alphonse Daudet, on suit les tribulations de Tartarin. Ce dernier est un personnage bien connu à Tarascon pour être un collectionneur d'armes mais aussi d'être un vantard. Il se considère comme un grand chasseur.
A force de raconter ses exploits fictifs de chasseur, il se voit contraint de partir en Algérie pour chasser le lion ! Partir en Algérie, est un exploit pour Tartarin car la pays est fraîchement colonisé et compte parmi le butin de la France !
Tartarin de Tarascon personnage truculent , burlesque et naïf est vraiment risible et ridicule .
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Aujourd'hui ce serait presque une satire des m'as-tu-vu, voire de certains bobos, à l'époque de Daudet c'était l'illustration d'un naïf, fier comme Artaban, qui imaginait ses propres exploits comme la chasse au lion de l'Atlas.

Tartarin reste un gentil, un provençal que son verbe a emporté un peu trop loin, à tel point qu'il ne peut se déjuger et qu'il va devoir partir pour l'Algérie à l'époque de sa récente colonisation, assurant qu'il en rapportera la dépouille d'un lion de l'Atlas qui l'aura abattu.

Alphonse Daudet semble se mouer pas mal de son personnage mais, finalement, il le rend atachant pour ses lecteurs. Car Tartarin est en fait un innocent les mains pleines qui aime le paraître, qui aime être la vedette dans son petit pays, il y parvient par ses talents de conteur en s'appropriant des aventures découvertes dans ses lectures.

D'aucuns reprochent à Daudet ou Pagnol d'avoir forcé le trait sur leurs personnages, desservant ainsi la véritable Provence. En fait, ils ont observé, à plus de cinquante années d'intervalles la vie quotidienne et n'ont fait que traduire, en poussant le trait un peu loin quelquefois, ce qu'ils avaient vu. Giono a servi la Provence différemment, mais en touchant à une certaine méchanceté des campagnes qui n'est pas spécifique au pays de Mistral.

Tartarin est une oeuvre que je vois surtout comme amusante, aujourd'hui pourrait-elle faire rire encore ou serait-elle non publiable du fait de l'image qu'elle donne de la colonisation ?

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Si je mets à part le "chèvre de Mr Seguin" de mon enfance, "Tartarin de Tarascon" est ma première rencontre avec Alphonse Daudet.

Une narration toute empreinte des accents riants du sud et ponctuée d'expressions héritées de la belle langue d'oc, des pages imprégnées d'un parfum d'aromates et de lavande puis d'épices et de sable, un récit qui tient à la fois du roman d'aventures et de la farce, enfin un style au rythme régulier plutôt agréable à lire. On perçoit chez l'auteur une complaisance pour ses personnages et une bonhomie facétieuse pour son lecteur assez séduisantes.

L'histoire en elle-même devait sans doute paraître plus originale à sa parution que de nos jours mais il suffit d'un petit effort pour imaginer ce que le lecteur de 1872 devait ressentir à la lecture des descriptions de l'Algérie, colonisée depuis pas si longtemps. Daudet met tellement d'ironie et de malice dans sa description de Tarascon et de la province méridionale qu'on n'a aucune peine à comprendre pourquoi ses contemporains ont voulu l'écharper à la parution du roman. Chacun en prend pour son grade et les fameux "chasseurs de casquettes" ne sont que des petits notables embourgeoisés fort risibles et dont Daudet tire le meilleur parti.

Tartarin, notre héros, est ce qu'on appellerait dans le Sud un "couillon". Naïf, parfois stupide, attachant de par son ingénuité et les rêves qui lui farcissent le crâne, il devient au fil du récit un rien agaçant et personnellement j'ai ressenti peu d'empathie pour lui. J'ai lu ses aventures sans déplaisir mais sans avidité excessive, devinant sans difficulté à chaque chapitre ce qui lui pendait au nez.

Un classique léger et divertissant, pas inoubliable, généralement conseillé aux jeunes lecteurs bien que de mon point de vue certaines scènes vis-à-vis des animaux soient assez cruelles et mériteraient d'être expliquées par un adulte.
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Tarascon, 1860. Tartarin, vantard mi-Quichotte, mi-Panza, est pris à son propre piège : il doit partir chasser le lion dans l'Atlas.
Lui qui n'est jamais sorti de son Tarascon fait son fier à Alger, avec tout son barda. Mais tout le monde se moque de lui : le Prince, Bombonnel, et les Arabes.
N'empêche qu'il arrive quand même à tuer un lion....
.
Un classique sympa qui manquait à ma culture :
je confondais Tartarin et Cyrano, oooooooooh !
Les Babeliotes de Marseille vont être scandalisés.
Encore heureux que je n'ai pas mis l'immortel, le grand César de Pagnol dans le même sac.
J'ai vécu à Narbonne, et même si "l'assent" se rapproche de celui de Marseille, la culture est différente : c'est le Rrrrruby ave le Cassoulet.
.
Alphonse Daudet sensibilise le lecteur, le jeune lecteur, aux différentes conséquences du vice (mineur ) de vantardise, ou folie des grandeurs. Je pense qu'on appellerait cela "mégalo" actuellement. C'est, je crois, un vice mineur, car le pauvre Tartarin ne fait de mal à personne, et c'est une victime, et en aucun cas un prédateur.
Un autre fait m'a amusé. Tartarin est un double personnage, qui n'a cependant rien à voir avec le Docteur Jekyll et Mister Hyde de Stevenson.
Il est intrépide comme Quichotte, et douillet comme Panza, et donc, il va souvent à l'armurerie Costecalde ou à la pharmacie Bézuquet comme on va au café.
Enfin, j'ai relevé une autre observation intéressante : Daudet cite plusieurs fois les Mahonnais en Algérie. Ce sont des Espagnols des Baléares qui ont immigré entre 1830 et 1845 en Algérie pour chercher du travail. Ils se sont intégrés aux Pieds-Noirs.
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Ah Tartarin, le chasseur de casquettes Tarasconnais qui, à force de se vanter, se voit bien obligé de quitter son village pour partir en Algérie à la chasse au lion. D'esbroufes en quiproquos, Tartarin va connaître moult péripéties lors de sa chasse à la bête sauvage.
Daudet... Ouvrir un de ses livres, c'est un immense rayon de soleil. Etant née dans le midi, lui et Pagnol sont des institutions.
Tartarin m'a beaucoup fait rire, il est gonflé d'orgueil quand à sa réputation de chasseur de casquettes mais le pauvre, une fois sorti de son village c'est la brasse coulée. Il est tellement naif qu'il ne voit pas ce qui serait susceptible de lui causer des problèmes. C'est malgré lui un sacré phénomène, on s'attache très vite à ce personnage pittoresque qui garde toujours la tête haute en n'importe quelle circonstance et au final ça lui va plutôt bien.
Daudet décrit parfaitement la vie dans les villages du sud de la France, ou les gens sont toujours à ragoter et tout amplifier. Il a évidement grossi un peu le portrait mais dans le fond c'est tout à fait ça.
Tartarin de Tarascon est un livre super à lire et à relire qu'on soit jeune ou vieux.
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Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
Seulement, écoutez bien ceci. Il est temps de s’entendre une fois pour toutes sur cette réputation de menteurs que les gens du Nord ont faite aux Méridionaux. Il n’y a pas de menteurs dans le Midi, pas plus à Marseille qu’à Nîmes, qu’à Toulouse, qu’à Tarascon. L’homme du Midi ne ment pas, il se trompe. Il ne dit pas toujours la vérité, mais il croit la dire… Son mensonge à lui, ce n’est pas du mensonge, c’est une espèce de mirage…
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Grisé par la lumière du ciel, l’odeur de la mer, Tartarin rayonnant marchait, ses fusils sur l’épaule, la tête haute, regardant de tous ses yeux ce merveilleux port de Marseille qu’il voyait pour la première fois, et qui l’éblouissait… Le pauvre homme croyait rêver. Il lui semblait qu’il s’appelait Sinbad le Marin, et qu’il errait dans une de ces villes fantastiques comme il y en a dans les Mille et une Nuits.

C’était à perte de vue un fouillis de mâts, de vergues, se croisant dans tous les sens. Pavillons de tous les pays, russes, grecs, suédois, tunisiens, américains… Les navires au ras du quai, les beauprés arrivant sur la berge comme des rangées de baïonnettes. Au-dessous les naïades, les déesses, les saintes vierges et autres, sculptures de bois peint qui donnent le nom au vaisseau ; tout cela mangé par l’eau de mer, dévoré, ruisselant, moisi… De temps en temps, entre les navires, un morceau de mer, comme une grande moire tachée d’huile… Dans l’enchevêtrement des vergues, des nuées de mouettes faisant de jolies taches sur le ciel bleu, des mousses qui s’appelaient dans toutes les langues.
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Quelquefois cependant, quand il y avait de la musique à la pharmacie Bézuquet, il entrait comme par hasard, et, après s'être bien fait prier, consentait à dire le grand duo de Robert le Diable avec Mme Béjuzet, la mère... Qui n'a pas entendu cela n'a jamais rien entendu... Pour moi, quand je vivrais cent ans, je verrais toute ma vie le grand Tartarin s'approchant du piano d'un pas solennel, s'accoudant, faisant la moue, et sous le reflet vert des bocaux de la devanture, essayant de donner à sa bonne face l'expression satanique et farouche de Robert le Diable.
A peine avait-il pris position, tout-de-suite le salon frémissait.

NDL : un rôle pour Raimu, ou éventuellement Gabin, mais il devrait prendre l'accent du sud.
Après vérification, je vois que Raimu l'a fait en 34, ça doit être excellent, il faut que je voie ça : )
et Francis Blanche en 62.
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Avec cette rage d’aventures, ce besoin d’émotions fortes, cette folie de voyages, de courses, de diable au vert, comment diantre se trouvait-il que Tartarin de Tarascon n’eût jamais quitté Tarascon ?
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Seulement, écoutez bien ceci. Il est temps de s’entendre une fois pour toutes sur cette réputation de menteurs que les gens du Nord ont faite aux Méridionaux. Il n’y a pas de menteurs dans le Midi, pas plus à Marseille qu’à Nîmes, qu’à Toulouse, qu’à Tarascon. L’homme du Midi ne ment pas, il se trompe. Il ne dit pas toujours la vérité, mais il croit la dire… Son mensonge à lui, ce n’est pas du mensonge, c’est une espèce de mirage…
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Quel livre possède à la fois le parfum de l'enfance et tient lieu d'elixir de jouvence ? Un moulin… des lettres… et surtout le mistral et le chant des cigales…
« Lettres de mon moulin » d'Alphonse Daudet, c'est à lire au Livre de poche.
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