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Citations de Amos Tutuola (11)


"Mais, en fait, on ne peut négliger l'aide d'une créature, si petite soit-elle."
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Quand j'ai eu soixante-treize ans, le chef de mon village mourut. Or, c'était moi le plus vieux du village à ce moment-là. C'est pour ça que les gens de mon village m'ont choisi pour être leur nouveau chef.
Six mois après être devenu leur chef, comme tous les gens de mon village ne cessaient de me demander de leur raconter mes aventures passées, avant que je sois devenu un homme riche, un beau soir, j'ai invité tout le monde à la maison. Et devant ma maison ils se sont tous assis. Les femmes à la gauche du cercle, les hommes à droite, et moi, j'étais assis dans mon grand fauteuil habituel à quelque distance, face à eux. J'ai alors régalé tout le monde avec des calebasses de vin de palme, mais la calebasse la plus grosse, elle était devant moi.
Comme c'était la saison sèche, les gens pouvaient bien me voir, et moi aussi, je les voyais bien, à la clarté de la pleine lune. Or il faut dire que tous ces gens, ils étaient tellement pressés de m'entendre raconter mon histoire: c'est bien simple, avant même d'avoir fini leur vin de palme, voilà qu'un d'entre eux se lève et dit tout fort: " Allez, on est prêts à entendre tes aventures!"
C'est qu'ils s'imaginaient que ça serait une de ces histoires qui se racontent en une seule veillée, aussi quel étonnement ce sera quand ils verront qu'il m'en faudra plusieurs pour mener le récit jusqu'au bout. Mais voici déjà la première veillée et l'histoire de mes aventures, qui commence comme ça...
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Ils me laissent là tout seul et retournent chez eux, parce que si les deux êtres rouges avaient vu plus d'une personne offerte en sacrifice, ils les auraient tuées en supplément.
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Je passe trois ans avec lui dans cette ville, et voilà, durant ce temps, je préparais moi-même mon vin de palme, naturellement je ne pouvais en préparer la quantité que j’aurais aimé boire ; ma femme m’aidait aussi à le porter de la plantation à la ville. Au bout de trois années et demie passées dans cette ville, je remarque que le pouce de la main gauche de ma femme enflait comme si ç’avait été une bouée, mais ça ne lui faisait pas mal. Un jour, elle me suit à la plantation où je tirais mon vin de palme, et, à ma grande surprise, elle se pique le pouce qui enflait à une épine de palmier, le pouce se déchire soudain, alors voilà un enfant mâle qui en sort, et, à peine sorti du pouce, l’enfant commence à parler comme s’il avait dix années d’âge.
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De ce jour-là, j'ai su que si, dans une brousse, il n'y a aucun bruit, personne, pu disons si une brousse est par trop silencieuse, sans qu'il soit besoin de voir un être terrifiant, c'est là qu'on a vraiment peur.
p.78, éd. Belfond, 1988
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Mais, moi aussi, j'ai peur du serpent, alors je crie plus fort qu'avant, et le "fantôme vagabond" quand il entend ma voix qui sort de ce tronc d'arbre, il pense; Ah! Quelle merveilleuse musique! Et le voilà qui se met à danser la danse des fantômes et à se trémousser de droite et de gauche dans la brousse (...) Tandis qu'il s'en va, le tronc-chantant sur la tête, tout en dansant et se trémoussant, il rencontre plus d'un million d'autres "fantômes-vagabonds", comme lui, et ils viennent écouter ma voix, tout comme s'ils écoutaient la radio.
p.44 , éd Belfond, 1988
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Sa bouche qu'il ouvre tout le temps, son nez, ses yeux, on ne peut pas les regarder, c'est trop affreux, trop dégoûtant. Son nom, c'est Fantôme-Puant. Mais le pire de tout, c'est que ce Fantôme-Puant-là, il a , au lieu de bagues, plein de scorpions autours des doigts, au lieu de colliers autour du cou, plein de serpents venimeux, et comme ceinture pour lui retenir son pantalon, c'est un très gros, un très long boa constrictor, bien vivant.
p. 23, éd Belfond, 1988;
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C e jour-là, j'ai appris que "lorsque la peur est par trop forte, on n'a plus peur du tout'.
p. 14 éd Belfond, 1988
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Je me soûlais au vin de palme depuis l'âge de dix ans. Je n'avais rien eu d'autre à faire dans la vie que de boire du vin de palme.
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