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Citations de Ann Patchett (125)


Le truc le pire, c’est de comprendre qu’on va mourir. 
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Je n'avais jamais de temps pour moi à l'époque, et je refusais de passer le peu que j'avais de disponible assis en face de cette fichue maison, pourtant c'est toujours là qu'on échouait : comme les hirondelles, comme les saumons, on était les esclaves impuissants de nos schémas migratoires.
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Ma mère disait toujours qu’il n’y avait pas de son plus soyeux au monde que le rire d’une femme riche. 
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 en 1959 […] Les filles et leurs petits amis se faisaient beaux pour assister à la “nuit des amateurs” à l’Apollo, mais en 1968, toute forme d’incarnation de l’espoir dans le pays avait été alignée contre un mur pour y être fusillée. Les garçons de Columbia allaient en cours, et les garçons de Harlem allaient à la guerre […]
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On faisait comme si on avait perdu la maison, et pas notre mère, et pas notre père. On faisait comme si ce qu'on avait perdu nous avait été arraché par la personne qui vivait encore dedans.
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The tricky thing about being a writer, or about being any kind of artist, is that in addition to making art you also have to make a living.
( Ce qui est difficile quand on est écrivain, ou artiste de tout genre, c'est qu'à part faire de l'art , c'est qu'il faut aussi gagner sa vie.)
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Toutes les injustices que Maeve et Celeste avaient pu commettre l’une envers l’autre des années auparavant étaient devenues des abstractions. Elles s’étaient désormais habituées à leur détestation réciproque. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que si ces deux femmes s’étaient rencontrées en dehors de moi, elles se seraient beaucoup appréciées, ce qui avait d’ailleurs été le cas au début. Elles étaient intelligentes, et drôles, et férocement loyales, ma sœur et ma femme. Elles mettaient leur amour pour moi au-dessus de tout, sans jamais reconnaître la souffrance que je ressentais à les voir s’entredéchirer. À mes yeux, elles étaient toutes les deux responsables. Elles auraient pu arrêter. Elles auraient pu faire le choix de mettre leur rancune de côté. Mais non. Elles s’accrochaient à leur amertume, autant l’une que l’autre.
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Si je posais une question à mon père quand il était silencieux, il disait qu'il était en train de discuter avec lui-même et que je ne devais pas l'interrompre.
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C'est bizarre, l'habitude. Vous avez beau croire que vous comprenez comment ça marche, vous n'y comprenez jamais rien quand vous êtes en plein dedans.
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«  La maison des Hollandais était impossible.
Les murs des toilettes pour dames étaient des bas - reliefs, des hirondelles sculptées dans le noyer, des hirondelles passant à travers des tiges fleuries vers un croissant de Lune .
Les panneaux avaient été taillés en Italie au début des années 1920,et expédiés dans des caisses en vue d’être installés dans les toilettes du rez- de - chaussée dès la maison des VanHoebeek .
Combien d’années de la vie d’un individu avaient - elles été sacrifiées à sculpter ces murs dans un autre pays ? .
Est - ce que c’est ça que notre mère avait voulu dire? » ….
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Cette nuit-là, dans le lit de ma sœur, j’ai fixé le plafond en ressentant pour de bon la disparition de notre père. Pas celle de son argent ni de sa maison, mais celle de l’homme à côté duquel je m’asseyais en voiture. Il m’avait tellement protégé du monde que j’ignorais totalement ce dont le monde était capable. Je ne m’étais jamais dit que lui aussi avait été enfant. Je ne lui avais jamais posé aucune question sur la guerre. Je l’avais vu uniquement comme mon père, et c’est au titre de père que je l’avais jugé. C’était irréparable, et ça s’ajoutait au catalogue des erreurs que j’avais commises. (p. 95)
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C’était le maximum d’excuses qu’il pouvait formuler et ça la perturba, parce que même s’ils n’avaient ni la place, ni le temps, ni l’argent pour le garder, même si elle ne lui pardonnait pas d’avoir disparu pendant les huit dernières années, à l’exception d’une carte postale de temps en temps pour leur dire qu’il n’était pas mort, la pensée de son départ lui donna envie de se lever et de fermer la porte à clé. (p. 144)
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Sandy a été obligée de tirer les rideaux pour me trouver. " Pourquoi tu te caches toujours derrière les rideaux ?".
J'étais en train de lire. "Vie privée", j'ai répondu, même si, à huit ans, je n'avais aucune notion de la vie privée.
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Je me suis immobilisé. Sans même prendre la peine de faire non de la tête, j’ai juste reposé la question, la question centrale de mon existence que je n’avais jamais posée. ‘Pourquoi ma mère est partie?
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"Une fois, je me suis adossé à un arbre et une fourmi balle-de-fusil m'a piqué à travers la chemise, sur l'épaule. Vous la connaissez peut-être sous son nom scientifique, Paraponera ? Il enleva ses lunettes qui ne lui étaient plus d'aucune utilité sous la pluie et les rangea dans la poche de sa chemise. Il n'y en avait qu'une, de la taille d'un ongle de pouce, mais je suis resté cloué au lit pendant une semaine".
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Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais pas à ce que la maison soit encore plus belle après notre départ. J'ai toujours pensé qu'elle mourrait sans nous. Je ne sais pas, je croyais qu'elle tomberait en miettes. Est-ce que les maisons meurent de chagrin ?
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- (...) la loi universelle, c'est qu'on redevient pauvres en trois générations, mais nous on a fait mieux, en deux générations, à moins que techniquement ce ne soit qu'une seule.
- Tu peux m'expliquer ?
- Je t'explique : traditionnellement la première génération amasse l'argent, la deuxième le dépense et la troisième doit se remettre à bosser. Mais dans notre cas, notre père a fait fortune avant de tout foutre en l'air. Il a achevé l'intégralité du cycle au cours de sa propre vie. Il a été pauvre, puis riche, et là nous voilà pauvres.
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Faire la liste des sujets que je n'abordais pas avec mon père reviendrait à énumérer les étoiles dans le ciel.
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A les voir ensemble tous les six, on pensait plutôt à une colonie de vacances qu'à une famille, à des enfants que seul le hasard avait déposés sur le même trottoir. Il était très difficile de deviner la relation qui les unissait, même ceux qui étaient du même sang. (p82)
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Elle connaissait le rôle stratégique des compliments dans la pédagogie du Dr Swenson : ils servaient non pas à placer une personne sur un piédestal, mais bien à en remettre une autre à sa place.
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