Mariée à un ambassadeur, ses mains n'ont jamais touché un chiffon à poussière ni une casserole.
L'angoisse avait déboulé en avant-garde. D'abord insidieuse, indéfinissable, puis violente et insoutenable. Si le poids qui pesait sur sa poitrine sèche ne la tuait pas d'un arrêt cardiaque, l'invisible étreinte, crispée sur son estomac, déclencherait sans doute une hémorragie digestive.
Son regard effleure la surface, si lisse et argentée que l'on pourrait croire à du mercure. Seuls les rochers, qui exposent sereinement leurs échines, viennent en rompre l'unité.
Bien en chair, un accent qui roule les pierres du Sidobre, Françoise donne envie de se blottir contre sa poitrine généreuse.
Quel monde laissons-nous à nos enfants et petits-enfants ?! Il n’y a plus que l’argent qui le fasse tourner et ce n’est pas dans le bon sens. C’est tombé comme une bombe. Cette fois, il se nomme SAR90 et a déboulé en moins de huit jours sur la planète entière. On lui a attribué le chiffre 90 parce qu’il semble que ce nouveau virus ait eu l’intelligence de patienter sur une période d’incubation de trois mois, permettant à ce petit malin de se développer et se transmettre en toute tranquillité avant de lancer une attaque aussi massive que soudaine.
Seuls les coupables redoutent d'affronter leur juge.
Elle a dissimulé un message dans le livre. Un rendez-vous secret, avec l'excitation d'une adolescente qui découvre l'amour.
Une aube blême se lève sur la montagne. Une mince couverture blanche couvre la route. Il n'est tombé que l'avant-garde et le ciel conserve ces étranges reflets blafards qui annoncent son intention de ne pas en rester là. Une lumière glacée, morte.
Le New Delhi Indira Gandhi Airport, un monstre surgi de terre en remplacement de l'asthmatique ancien aéroport, l'avait trompeusement rassuré à son arrivée. Une organisation bétonnée, apte à recevoir des millions de passagers, une décoration de musée, des murs et parterres végétaux, un alignement de boutiques de luxe et de restaurants de toutes sortes. Ses repères d'Occidental y avaient trouvé un ajustement réconfortant.
Il sourit à la blague qui circulait lors de la dernière pandémie. Le COVID ne fume pas mais aime le jogging : voilà pourquoi les bureaux de tabac restent ouverts et les espaces verts interdits !