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Citations de Annelise Heurtier (511)


Je voudrais une gomme magique, pour tout effacer, tout de suite.
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"On n'aimait pas que les filles osent.
On n'aimait pas que les filles explorent.
On n'aimait pas que les filles aient un avis.
On n'aimait pas que les filles soient drôle.
Et c'était exactement ce que l'on encourageait chez les garçons"

Page 246
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Annelise Heurtier
- A ce moment-là, bam ! Au moindre faux pas, on sera virés. Le conseil d'administration de l'école n'attend que ça. Puisque la loi est de notre côté, c'est la seule solution qui leur reste: nous renvoyer à cause d'un comportement inapproprié.

- Inapproprié ? Et le leur, de comportement, comment est-ce qu'il est ? avait lâché Thelma, amère.

Molly avait soupiré. A comportement égal, ce n'était pas demain la veille qu'un Noir serait jugé comme un Blanc. Un Blanc pouvait vous insulter, vous cracher au visage, vous frapper, vous pendre à un lampadaire... il aurait toujours raison. Les noirs, eux, avaient simplement le droit de se laisser faire sans broncher. »
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Étonner l'autre avec un peu de soi. L'accompagner là où il n'irait pas. [.......] Le bousculer. Le guider vers l'inconnu.
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Je détestais ça.
Je détestais que l'on me regarde comme ça.
Du bout des doigts, la fille de la boulangère me tendait le petit sac en papier, le sourire dégoulinant de mépris.
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Je ne veux pas être le gentil garçon qui aide la pauvre fille handicapée. Je suis celui qui aide la fille qu'il aime, point.
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Et ma famille, mes parents, mes frères ? Est-ce que je serais gêné de la leur présenter ? Quand on me demanderait à quoi ressemble ma copine, est-ce que je dégainerais une photo d’elle (« T’as vu comme elle est belle, tavu tavu?») dans son fauteuil roulant, comme si c’était la chose la plus normale du monde, comme si ces deux énormes roues étaient là pour la décoration ?
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« – Tu as déjà lu Jane Eyre? expire-t-elle dans un souffle. Je secoue lentement la tête dans son cou, tandis qu’elle reprend : – Moi, je l’ai lu plusieurs fois. Il y a cette phrase… (…)- Quelle phrase? Elle est toujours silencieuse, blottie contre moi. Je n’ai pas besoin de voir son visage pour sentir la peine et le tourment. Alors je la soulève et l’emmène avec moi sur son lit, pour être plus à l’aise, pour être à l’abri (…) Enfin, sa poitrine se gonfle pour laisser sortir les mots qu’elle récite : – Je suis un oiseau comme les autres, avec le poids de mon drame en plus… J’avale ma salive et je la serre plus fort contre moi, parce ce que c’est tout ce que je me sens capable de faire. – Tu crois que je volerai toujours, Swann? »
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Peut-être que tout cela ne faisait que commencer. Peut-être que le jour viendrait où les Noirs pourraient assister aux mêmes spectacles que les Blancs. Peut-être que les piscines leur seraient ouvertes toute la semaine, et pas seulement la veille du nettoyage. Qu'un chanteur noir aurait le droit de faire swinguer une femme blanche sans être boycotté. Qu'il serait permis de se marier en mélangeant les couleurs.
- Et peut-être même qu'un jour, il y aura un président noir à la Maison-Blanche ! s'enflamma-t-elle devant son miroir.
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« J'attrape le cintre et me dirige vers les cabines. Elles ne sont qu'à quelques pas mais le chemin semble infiniment long. J'ai l'impression que tous les clients de toutes les boutiques du centre commercial sont agglutinés dans l'entrée du magasin, à attendre que j'enfile la robe, comme dans un spectacle. Mon coeur bat la chamade. On dirait que je rentre dans un stade, le jour de la compétition. Et si... et si elle me serrait toujours autant ? Si je n'arrivais pas encore à rentrer dedans, malgré ces semaines passées à me priver ? Je meurs d'envie de l'essayer. Je meurs d'envie de ne pas l'essayer. Je crains de ne toujours pas pouvoir être digne de cette robe. Et que ma mère le constate. Qu'au fond d'elle, elle soit déçue de moi, et que moi-même, je me déçoive également. J'écarte le rideau de velours et pénètre dans la cabine. J'ôte lentement mes vêtements et pour la seconde fois, je me coule dans la robe de soie. La fermeture glisse sans problème jusqu'en haut de mon dos. Étonnement, satisfaction, soulagement. Fierté, miracle. (…) Pourquoi est-ce que je me sens si triste, alors que les choses prennent enfin la forme de mes désirs. »
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Soudain, Grace se tut. Qu'il soit blanc, noir, gros, maigre, complètement crétin ou diplômé de Harvard, elle était d'avis qu'il était stupide de juger une chanson en fonction de celui qui la chantait. Pour elle, tout ce qui comptait, c'est le plaisir qu'elle avait à l'écouter.
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L’évitement a souvent fait partie de ses stratégies de prédilection. Comme si, en taisant les émotions ou les sujets problématiques, on niait leur existence.
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Aucune robe ne réussira jamais à donner l'illusion que je suis devenue papillon. Tout simplement parce que je ne suis pas un papillon. Je suis une chenille flanquée de deux énormes cuisses.
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Louison, ma meilleure amie (totalement réfractaire à une quelconque activité physique), a bien sa théorie sur mon addiction à la course à pied. Elle affirme que cette passion contre nature est due à un traumatisme que j'aurais refoulé depuis mon enfance : une oie m'aurait pourchassée à travers la basse-cour, enragée par la perspective de voir une partie de son anatomie finir en bocal de confit.
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Ses images à elle, celles d'une Molly Costello qui souriait, lui plaisaient aussi.
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Molly le raccompagna à la porte et, après l'avoir refermée, elle se mit à pleurer ses sweet sixteen qu'elle rêverait à jamais.
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- Pourquoi ne voient-ils pas que je suis... Molly ? Pourquoi ne voient-ils que ma peau ?
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« Dans le désert, tu pries. C'est tout ce qu'il te reste. Il n'y a plus de jours plus de nuits. Plus d'avant, plus d'après. Plus de pays. Au Soudan ou en Lybie, le Sahara reste le même. Que tu viennes d'Erythrée, de Somalie ou d'Ethiopie, que tu aies douze ou quarante ans, ta réalité se limite désormais à ces trois mètres carrés dans lesquels tu t'entasses avec trente autres migrants. L'arrière d'un Land Cruiser cabossé. Tu le connais par coeur, cet univers. Les trous sur la banquette de velours élimé, dans lesquels tu peux glisser ton doigt pour sentir la mousse qui se délite. La cabine a été enlevée, pour gagner un peu d'espace sur les côtés. Les petites gravures ça et là, sur le plastique ou sur la tôle, comme des traces laissées par ceux qui ont tenté leur chance avant toi. La peau des autres contre tes bras. Leur souffle chaud, les plaintes ou les mots âcres qu'ils lâchent parfois. Le clapotis de l'eau qui se brise contre les parois du jerrican, petite mer agitée – une mer coupée d'essence, pour que personne ne soit tentée d'en boire trop. L'odeur aigre, poisseuse, animale, dont tu ne sais plus si elle t'appartient ou pas et qui ne te dérange plus depuis longtemps. »
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Pourquoi s'était-elle retrouvée là ? Est-ce que c'était le hasard ? Son destin ? Pourquoi avait-elle levé le doigt, ce jour-là ?
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(...) Tu sais que jusque dans les années 80, c'était interdit par la loi ?
- Quoi, d'être homo ?
- Oui. De mémoire, il me semble même que c'est seulement depuis les années 90 que l'OMS a retiré l'homosexualité de la liste des maladies mentales, tu vérifieras.
- Tu déconnes ?
Catherine secoua la tête. Izia mit quelques instants à digérer l'information. Les années 90 ... c'était pour elle la préhistoire, mais tout de même !
( p 264)
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