AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Annick de Souzenelle (29)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Cheminer avec l'Ange

Quelques petites grandes vérités qui heurteront sans doute la plupart...



Et étant donné que chacun voit midi a sa porte, il est extrêmement difficile de "juger" d'un tel livre.

Tout ce que je peux dire, c'est que pour ma part, j'en ai besoin, et un besoin vital.

Je pense que tout le monde en aurait grandement besoin, en fait, mais que la plupart préfèrent s'en tenir au connu. Car c'est un chemin très difficile à suivre.



Je dois avouer qu'en ce moment, je "perds" mes mots, et si je me nourris énormément de lecture riche, je me retourne vers mon intériorité et je suis dans une phase où ma pensée se tait, et doit se taire afin de revenir à une plus juste mesure (elle a tendance à prendre toute la place chez moi).



Plus je vais sur ce chemin, et plus je me dis que les littératures de l'imaginaire sont les reflets de cette autre réalité, passés au filtre de ces visionnaires que sont les écrivains "de l'imaginaire" (les authentiques, hein, pas ceux, trop nombreux, qui surfent sur les vagues de la stupidité mercantile ambiante et qui se prennent pour ce qu'ils ne sont pas).



Si j'arrive à sortir de ce labyrinthe un jour, nul doute que je lirai les très nombreux livres dans ce domaine de ma PAL avec un regard tout nouveau...
Commenter  J’apprécie          243
Le Seigneur et le Satan : Au-delà du Bien et ..

Un livre qui peut paraître ardu, voire "perché", pour quiconque n'a jamais fait aucun travail sur soi.



Par contre, je pense qu'aux personnes qui sont allées un peu profondément chatouiller leurs "animaux intérieurs", tout ce qu'écrit Annick de Souzenelle donne un nouveau sens à cette recherche (vitale, en ce qui me concerne).



Pour parler franchement, j'ai trouvé certains passages totalement incompréhensibles, comme si Annick nous livrait sa propre expérience mais que nous, nous ne puissions pas réellement comprendre car il n'y a que pour elle que certaines choses sont évidentes. Normal, c'est son parcours à elle.



Mais pour une grande partie de ses livres, cela indique au moins une "direction générale"...



En ce moment, je suis "en suspens", comme en retrait (mais pourtant toujours là, hein, à l'extérieur il se passe plein de choses. Mais à l'intérieur, c'est calme, comme une mer d'huile... Je l'ai dit, chaque parcours est tellement unique qu'il est difficile de le partager et de le faire "comprendre" aux autres). Donc c'est vrai que je ne suis plus dans les dynamiques dont il est question ici, monter descendre, nan, de mon côté, c'est immobile... Et je ne sais pas où je suis exactement.



Sans que ce soit un problème, en fait... C'est même plutôt reposant ! Arfeu !
Commenter  J’apprécie          180
Job sur le chemin de la lumière

Le Livre de Job avait appris à Job à se taire pour permettre à la parole divine de se manifester en lui. Après ça, difficile de continuer le verbiage autour de ce livre. Annick de Souzenelle prend toutefois le risque et nous raconte ce qu’elle a lu à travers l’histoire de Job. On peut en faire surgir des interprétations très différentes, c’est ce qui est intéressant, c’est sans doute ce qui amusera Dieu. Job fut peut-être puni de n’avoir pas vécu pendant longtemps avec ses idées personnelles, on va essayer de ne pas faire comme lui.





La ligne de lecture d’Annick de Souzenelle découle d’une interprétation innovante du mythe d’Adam et Eve. Selon elle, Eve n’est pas la femme biologique mais le féminin intérieur de tout homme, figure qui se rapproche du Yin chinois ou de l’anima jungien. Adam doit reconnaître cette part inconnue de lui-même pour accomplir l’union qui lui permettra de construire « l’enfant divin ». La compréhension donnée par Annick de Souzenelle nous invite donc à lire le Livre de Job dans sa portée psychanalytique comme récit de l’homme découvrant son âme derrière les peaux d’hypocrisie.





Annick de Souzenelle nous donne tous les éléments pour comprendre le récit au plus proche de sa signification originale à travers l’analyse de l’étymologie hébraïque. On découvre ainsi que les éléments du Livre de Job sont riches d’un large éventail de nuances. Le Satan, bien loin de représenter le monstre monomorphe de notre imagerie populaire, représente certes l’adversaire intérieur qu’il faut surmonter, mais il ne faut pas négliger non plus son pouvoir de susciter la force d’intégration des énergies chez celui qui fait le chemin (vers Dieu). Annick de Souzenelle établit fréquemment des liens avec d’autres épisodes de l’Ancien Testament, rappelant Noé mais aussi, et surtout, l’épisode de la Tentation. Le Livre de Job peut ainsi être lu comme une répétition de cette scène, une tentative donnée à Job de retrouver la connaissance ontologique pour s’accomplir (et découvrir sa liberté ?).





On peut être gêné par les explications parfois ronflantes d’Annick de Souzenelle mais il faut reconnaître que son ouvrage donne des pistes intéressantes pour renouveler la lecture du Livre de Job et invite en général à porter un regard plus nuancé et curieux sur l’ensemble des textes de la Bible.
Commenter  J’apprécie          186
Le Symbolisme du corps humain

rien de magique dans ce livre juste une compréhension profonde de notre être il fait partie de ces livres qui sont à lire et relire et si nous avons la chance d'évoluer un peu avec le temps chaque nouvelle relecture nous ouvre davantage notre regard sur nous même et les autres.
Commenter  J’apprécie          180
L'Égypte intérieure ou les dix plaies de l'âme

Ou comment Annick de Souzenelle, en s'adressant à notre mental, essaie de forcer le passage et de permettre à "l'Esprit" de nous atteindre.



Force est de constater que ça ne marche pas tellement bien.

Voici ci-après mon avis d'il y a plusieurs années, mis ici en 2013 mais j'avais lu ce livre bien avant cela, vers 2007 je pense, et c'était trop tôt, j'étais attirée, mais pas prête...



Je me cite, donc, mdr ! :

"Un livre pas forcément facile (comme tous ceux d'A. de Souzenelle), quoi que plus abordable que certains autres (je pense à l'alliance de feu en particulier).

Elle donne une lecture particulière des dix plaies d'Egypte, plaies d'un peuple, faisant un parallèle avec des blessures intérieures, et personnelles.

Cela parle surtout à ceux que notre monde révolte, ceux que le dieu Argent n'a pas mis à sa botte, je pense. La "verticalité", fruit du travail sur une "semence divine", sur laquelle elle nous offre un éclairage est malheureusement bien rare dans le monde actuel..."



Aujourd'hui, ce livre parle à mon âme, car je vis ce qu'elle tente d'expliquer à notre esprit "cartésien".

Et quand j'en étais restée à l'intellect, certes, cela m'attirait, mais je n'y "entendais" rien.

Aujourd'hui, le chant secret qu'Annick nous dévoile ré-enchante mon monde et m'ouvre les yeux sur le sens des souffrances traversées depuis le tout début de ma vie, car elles ont commencé très tôt dans mon cas. Je vais pas dire que c'est facile, ça ne l'est pas... Mais soit on se réveille, soit... Je sais pas. Ne vit-on pas déjà une vie de mort-vivant ? Je m'interroge...



Mais je me nourris de ses livres (que je relis, vu que certains sont dans ma bibliothèque depuis 20 ans et que je n'y avais strictement rien compris, il va falloir que je reprenne l'Alliance de Feu, du coup, lol), de ses vidéos sur Youtube et je suis en chemin.

J'espère que beaucoup d'autres suivront, quels que soient les "maîtres" qu'ils se choisissent (pourvu que c'en soit de véritables, les escrocs fleurissent et je n'ai pas échappé au piège, perdue que j'étais au début des années 2000). Elle n'est pas ma seule source d'inspiration... Car toutes les traditions ont de justes fondations. Mais en ce moment, elle est ma principale, on va dire.

Merci Annick.
Commenter  J’apprécie          160
L'initiation : Ouvrir les portes de notre c..

A partir du moment où on ne parle plus de canoë ou de bilboquet, écrit Albrecht sans l’intention de faire rire les foules, plus personne ne comprend ce qui se cache derrière le terme d’initiation. Parce que ça servirait aussi en dehors de la pétanque, oui. L’initiation : encore un truc que l’homme aurait perdu en devenant bipède. Quelques exemples d’antiques rituels initiatiques pour nous donner des points de comparaison : les initiations grecques de la cryptie spartiate ou de l’éphébie athénienne, ou bien encore l’initiation de l’adolescent crétois traversant l’expérience de l’harpagé durant deux mois dans la plus extrême solitude, sans parler des initiations qui permettent l’accession à une fonction (chaman) ou à des savoirs (mystères). Le régime de l’initiation aurait progressivement disparu à partir d’une faille de rupture que Albrecht situe aux environs de 869 à la date du 4e concile de Constantinople. On se doute que le conflit larvait depuis plus longtemps et sous d’autres formes. Mais jusque-là :





« le parallélisme entre les deux triades cosmologique et anthropologique a été bon gré mal gré maintenu. Le cosmos est le « Grand Homme » pourvu d’un corps, d’un cœur et d’un esprit. Le « petit homme », celui que nous sommes, est structuré de la même manière. Entre les deux, il y a correspondance et possibilité de passage. Ce qui est en haut est en bas ! En vertu de la loi de similitude, qui emprunte ces passages, et beaucoup le font, est alors un initié. »





Après ça, trêve du principe d’analogie et de simultanéité, le dualisme corps-esprit mit fin à la lune de miel et on ne va pas vous refaire l’histoire parce qu’à force de se la passer en boucle, elle ne veut plus rien dire. Cependant, ce dont Albrecht et de Souzenelle vont nous entretenir, ce sont des différentes voies à travers lesquelles nous pourrions, si nous le souhaitions, repeupler nos vies et nos journées de scansions rituelles à portée initiatique.





De Souzenelle se consacre au versant théorique en revenant sur le fameux texte de la Genèse que tout le monde s’imagine connaître et en particulier sur la recommandation : tu ne mangeras pas du fruit de l’arbre de connaissance sinon tu mourras. Sale traduction, nous dit ADS. « Comme il est regrettable d’avoir traduit par « mourir » le verbe hébreu mout qui signifie « muter » ». Il faudrait donc entendre : « Mais de l’Arbre de la Connaissance de l’Accompli et du non-encore-accompli tu ne dois pas manger, car dans le jour où tu en mangeras, parce que tu es un mutant, tu muteras ». Il fallait la phrase débile pour les idiots qui mourraient en effet s’ils mangeaient du fruit de l’arbre de la connaissance. Le danger disparaîtrait pour l’homme du 7e jour de la création qui aurait intégré le « féminin de son être ». Celui-ci ne mourra pas mais mutera. Le texte d’ADS est un peu comme le fruit de l’arbre de la connaissance.





Albrecht nous ouvre quant à lui sur une vision pratique de l’initiation, fort de son expérience de fondateur et d’éducateur dans un centre thérapeutique pour des jeunes adultes.





« Qu’en est-il maintenant de cet enfant de notre âge moderne, de cet adolescent que nous avons été, de celui dont nous sommes aujourd’hui les parents, qui n’a certes jamais eu l’opportunité de mener ses bêtes dans le désert, puisque la mode est à l’infantilisme et à la déresponsabilisation, et encore moins la possibilité de vivre l’harpagé durant deux mois dans nos montagnes et forêts d’Occident ? Qu’en est-il de cet enfant qu’on gâte et qui se gâte dans le désœuvrement et l’artifice de nos consommations ? C’est un enfant sans nom, donc sans futur ! Durant trente ans, j’ai recueilli ces enfants blessés, ces gosses sans nom dont les années passent mais dont l’âme ne fleurit pas. Tous, face à l’échec de l’initiation ou plutôt suite à son esquive, ont tenté la contre-initiation. L’héroïnomane a quêté la mystique, le cocaïnomane l’héroïsme, l’halluciné la vision chamanique : en vain. D’autres se sont sacrifiés, saignés, tous ont cherché une issue dans les flux du désordre, souffle, sang, sperme, drogues : en vain. Certains ont opté pour la folie, d’autres le non-sens et l’insondable déprime : en vain. »





Conclusion de l’histoire : la qualité initiatique de nos existences ne pourra que difficilement se retrouver sans une modification radicale de notre vision du monde. On aimerait bien que ça soit possible mais la vision mythique de l’univers semble trépassée depuis longtemps. Qu’on le veuille ou non, nous vivons à l’époque de l’absence des dieux. Peut-on les ressusciter par du bouche-à-bouche ? Certains continuent d’essayer. Moi aussi je souffle de temps en temps. Mais on fait sans doute tout ça pour rien ou pour éviter de regarder ce qui approche. Les pistes offertes par ADS et PYA restent toutefois inspirantes.

Commenter  J’apprécie          163
Le Symbolisme du corps humain

Si ce livre m'apparait comme essentiel pour qui s'intéresse à la kabbale, et au symbolisme des lettres hébraïques, il est cependant d'un abord difficile; Il nécessite patience, travail, étude, mais au final, mène à une connaissance fondamentale de l'Homme et de sa Destinée. Me de Souzenelle s'appuie autant sur la tradition kabbalistique, que sur la dimension catholique orthodoxe; Un beau mélange, salué en son temps également par les spécialistes de la tradition juive... n'attendez plus....l'urgence d'un retour à cette connaissance qui fait partie de nous n'est plus à démontrer....
Commenter  J’apprécie          120
Job sur le chemin de la lumière

Annick de SOUZENELLE reste égale à elle-même, c'est à dire brillante. Elle nous retrace dans cet ouvrage la démarche introspective qu'il nous appartient de mettre en oeuvre pour nous inscrire dans la réalisation de nous même par rapport à la voie de Lumière des desseins de Dieu. A l'exemple de Job, homme matériellement comblé et respectueux de la Loi, mais qui s'échappait à lui-même par la non-réalisation de son Etre. L'action du Mal l'engagera à muter car le contraignant à s'engager sur la voie initiatique et par voie de conséquence à s'accomplir non dans le sens du Mal mais dans celui de l'Eternel.



Il importe toutefois de souligner le fait que cet ouvrage est réservé à un public averti maîtrisant, entre autre, l'approche guématrique des Sainte Écritures et celle du symbolisme, domaines où l'auteur excelle.
Commenter  J’apprécie          90
Le Symbolisme du corps humain

Le corps humain dévoilé à travers l'enseignement des différentes traditions judéo-chrétiennes et notamment celle de la Kabbale. Annick de Souzenelle décrypte la symbolique du corps avec une précision et une concision scientifiques. Elle montre comment le décryptage numérologique du nom des organes en hébreux révèle leur signification et leur rôle dans le processus profond de la croissance spirituelle. Un ouvrage, il est vrai, pas facile d'accès (quoi que ?)
Commenter  J’apprécie          60
Deviens ton Seigneur intérieur !

Ce petit ouvrage retrace l'entretien, à l'approche de ses 100 ans, d'Annick de Souzenelle interrogée par Aurèlie Chalbos. C'est à la fois un témoignage et un testament spirituel. Il est un regard sur le monde avec le recul de l'expérience acquise durant toute une vie de réflexion et un appel urgent à opérer un retournement. "Il faut nous réveiller ; le monde est tout à fait endormi pour l'instant et ce n'est pas une bonne morale qui le réveillera, ou même le courage qui lui donnera la force de monter". Il faut "retrouver le véritable but de notre vie, ce vers quoi nous cheminons et nous laisser guider par un GPS intérieur qui nous accompagne". Un GPS qui nous guide vers une adresse, "l'adresse il n'y en a pas 36 ! Elle est inscrite dès notre naissance", en suivant un chemin de liberté, ”la liberté c'est obéir à cette loi divine qui libère, c'est obéir à notre destinée unique, personnelle, qui est divine.”  Ce GPS nous fait éviter les chemins de traverse et nous oriente dans le bon sens, car "tant que nous voulons n'en faire qu'à notre tête animale, nous en subissons les conséquences". Et pour Annick de Souzenelle "le sens de la vie c'est celui de l'Amour, il n'y en a pas d'autre".



Même si elle est chrétienne, Annick de Souzenelle se méfie des religions, "pas dans leur essence mais telles qu'elles sont enseignées, telles qu'elles ont été comprises et vécues jusqu'à aujourd'hui. Alors que la spiritualité est vraiment une expérience personnelle". Très respectueuse de toutes les traditions, elle a créé l'Institut d'Anthropologie Spirituelle pour "réunir toutes les grandes traditions et montrer que toutes convergent vers le Un, qui est l'Amour". Notre véritable identité est divine. Tous nous sommes invités à déployer les dons reçus, et à devenir notre Seigneur intérieur, à condition, comme la tradition chinoise le dit, "d'obéir à son mandat du Ciel”. Chacun est appelé à monter, à gravir l'échelle et à hisser le monde. "Je ne peux faire monter le collectif que si je monte moi-même ".



Annick de Souzenelle, bien que centenaire, nous surprend par sa jeunesse d'esprit, son dynamisme, sa modernité, sa clairvoyance et son espérance. Cet opuscule est d'une hauteur spirituelle incontestable, ouverte à tous et somme toute très accessible. Un petit ouvrage à lire, méditer… et à garder à proximité. Je remercie vivement Babelio et les éditions L'Originel pour l'envoi de ce livre à l'occasion d'une Masse Critique.
Commenter  J’apprécie          50
Deviens ton Seigneur intérieur !

Ce petit ouvrage contient un peu plus de cinquante pages d'entretiens avec Annick de Souzenelle, une théologienne centenaire, et quelques annexes qui apportent des renseignements supplémentaires.



Ce texte est une vraie mine d'or, pour qui s'intéresse à la question du salut et de la vie divine promise par Jésus dans l'évangile à ceux qui le suivront. La parole d'Annick de Souzenelle est forte, décisive, et empreinte d'autorité. Elle s'appuie sur ses oeuvres précédentes et nous livre ici un résumé de sa pensée.





Les messages délivrés dans ce texte sont essentiels pour vivre une foi chrétienne du XXIè siècle, vraiment enracinée dans l'essentiel du message biblique, mais aussi éclairée par les progrès des sciences humaines.



Annick de Souzenelle élabore sa pensée autour de textes mythologiques et bibliques qui traitent du rapport de l'homme au divin, je ne prendrai pour exemple que la lutte de Jacob avec l'ange. Annick de Souzenelle en tire un message très clair par rapport à nos combats spirituels et les épreuves qui nous attendent sur la route : cette lutte est un combat spirituel, un combat avec Dieu (et pas contre Dieu) pour faire grandir en nous la vie divine. Autre relecture intéressante, le cri d'agonie de Jésus "Père pourquoi m'as tu abandonné?". Annick de Souzenelle y voit le nécessaire retrait de Dieu pour laisser son enfant marcher seul et accéder à cette vie divine promise. Pensée remarquable et profonde que je ne fais hélas que résumer platement.



Annick de Souzenelle parle aussi avec justesse et intelligence de la question du mal. Je dois reconnaitre que j'ai rarement vu une pensée aussi aiguisée sur la question, même si je ne suis pas aussi "lucide" qu'elle (il faudrait plutôt parler de foi ou d'espérance que de lucidité).

Annick de Souzenelle a en effet une solide formation théologique, et elle s'appuie sur sa propre traduction de la Bible à partir de l'hébreu, qui l'amène à faire des interprétations innovantes des figures que sont Adam et Eve (Isha) au regard de la question du mal et du péché. Pour elle, Eve n'est pas la femme mais plutôt l'inconscient d'Adam qui lui est l'homme ontologique (pas au sens masculin). de même son regard sur l'arbre dont Adam va s'emparer du fruit est novateur : ce n'est pas l'arbre du discernement du bien et du mal, mais l'arbre de l'accomplissement de soi. Oui la traduction de l'hébreu permet ce genre d'acrobaties intellectuelles. Alors le péché originel prend une toute autre dimension, c'est le non accomplissement du projet divin de nous unir à lui, en plénitude.





Les interprétations bibliques créatives ne s'arrêtent pas là puisque Annick de Souzenelle a des mots très justes pour parler du Shabbat non comme un repos mais comme un temps de nuit spirituelle pour grandir dans la foi.



Et par dessus tout, le message central, c'est l'Amour, un amour appelé à grandir sur terre comme au ciel au fur et à mesure que le chrétien s'enracine dans la terre et dans le ciel pour vivre de charité. Il y a là une très grande liberté et un très grand retour à l'essentiel.



La réinterprétation de la manne et des cailles distribuées par Dieu au désert est également savoureuse et riche d'enseignements.



Ce n'est sans doute pas une lecture à mettre entre toutes les mains, il y a un risque de mauvaise interprétation pour le lecteur qui n'aurait pas un christianisme assez ancré sur l'évangile. A réserver au lecteur averti, ou au novice qui prendra la ferme résolution de prendre le temps de comprendre et de creuser ce programme de sainteté sans tirer de conclusions hâtives. le côté succinct du message se traduit d'ailleurs par quelques hésitations quand il s'agit de parler de discernement (page 58) : Annick de Souzenelle parle d'intuitions spirituelles et elle a du mal à définir les garde-fous nécessaires sur la route. Et Dieu sait combien les temps actuels nous ont montré les dangers d'une liberté mal balisée chez les hommes de Dieu en particulier.



Je conclus avec cette citation très forte qui me semble converger avec la pensée de Thérèse de Lisieux :

"Je n'ai aucun courage! le courage est une vertu tensionnelle qui craque un beau jour. Etre courageux, ce n'est pas la vie. La vie c'est l'amour, l'Amour seul."



Livre offert par l'éditeur dans le cadre du programme masse critique.

Commenter  J’apprécie          50
L'Égypte intérieure ou les dix plaies de l'âme

Un merveilleux livre pour un esprit intellectuel !

J'en ai saisi une infime part...malgré tout, cela m'a déjà largement nourrie et passionnée.

Quel dommage que nous n'apprenions pas à lire la Bible comme le fait Annick de Souzenelle. Elle commente et explique les 10 plaies d'Egypte comme jamais je ne l'ai entendu et nous fait méditer sur nos plaies intérieures. Il nous appartient de cheminer, de nous transformer et de sortir de nos esclavages.



A lire absolument si vous êtes prêt à faire un effort...Vous ne le regretterez pas.

Commenter  J’apprécie          50
Job sur le chemin de la lumière

Ou comment une "histoire de la bible" devient, à la lumière des explications d'Annick de Souzenelle, la révélation d'un parcours intérieur initiatique.

Plus abordable et compréhensible que la plupart des livres de l'auteur, il se lit facilement...

Quand on se souvient de la complexité des "Alliance de feu", on se dit que cet auteur aurait mieux fait de n'aborder que quelques épisodes précis de la bible, comme ici, pour être un peu plus dans la "vulgarisation" de sa pensée et davantage appréciée par le commun des mortels...
Commenter  J’apprécie          30
Etre à deux ou les traversées du couple

Ouvrage regroupant des articles écrits par différents contributeurs possédant des compétences extrêmement diverses... Certains contiennent trop de métaphores, trop de métaphysique, trop de religieux, trop de rhétorique, trop de "bons sentiments utopiques"... D'autres sont des "contes de fée"... Bref : Un livre du passé... A réserver à un public catholique régulièrement pratiquant... Je déconseille fortement , même aux laïques ouverts...
Commenter  J’apprécie          20
La Parole au coeur du corps : Entretiens av..

Paru en 1993...et toujours aussi actuel ! Il est vrai que les ouvrages d'Annick sont d'une telle profondeur ! on y retrouve aussi un interlocuteur de qualité qui joue les "mécréants" et qui, surtout, pose les excellentes questions qui permettent la magnifique pertinence des réponses d'Annick au détour desquelles l'authenticité est décapée des dogmes religieux et culturels !
Commenter  J’apprécie          20
La Lettre, chemin de vie : Le symbolisme de..

Passionnant. Une ouverture vers le monde symbolique, allégorique, mystique, indispensable pour une connaissance éclairée. A lire comme un roman, en prenant des notes...
Commenter  J’apprécie          20
Le Seigneur et le Satan : Au-delà du Bien et ..

A chacun de ses ouvrages, Mme Anick de Souzenelle peaufine et reformule dans une constante évolution à la fois sa magnifique érudition mais aussi et surtout la splendeur de son ouverture de cœur !

Depuis "Symbolisme du corps humain" que je continue de relire depuis 10 ans.

Au delà du bien et du mal, Ce livre exprime des réalités vécues et...bien réelles.
Commenter  J’apprécie          20
Le Féminin de l'être : Pour en finir avec la côte ..

Une plongée dans les profondeurs de la psychologie et de la spiritualité. Toujours assez complexe à lire et appréhender, comme la plupart des livres de Souzenelle, mais une approche originale et passionnante des textes fondateurs.
Commenter  J’apprécie          20
Alliance de feu II : Une lecture chrétienne d..

Deux livres un peu techniques et pas très faciles à lire, mais qui pourtant sont arrivés à me réconcilier avec les textes hébraïques fondateurs, ce qui n'est pas un mince exploit.

Annick de Souzenelle parvient à tirer la moelle de ces textes et en rendre toute la portée symbolique, en l'associant au voyage intérieur de l'être humain en recherche de développement, au delà des mots écrits qui sont parfois douteux, voire scabreux...

Des livres d'une puissance indéniable pour peu que l'on s'ouvre à la mystique profonde de l'auteur et à tout le symbolisme des lettres hébraïques.
Commenter  J’apprécie          20
Alliance de feu I : Une lecture chrétienne du..

Deux livres un peu techniques et pas très faciles à lire, mais qui pourtant sont arrivés à me réconcilier avec les textes hébraïques fondateurs, ce qui n'est pas un mince exploit.

Annick de Souzenelle parvient à tirer la moelle de ces textes et en rendre toute la portée symbolique, en l'associant au voyage intérieur de l'être humain en recherche de développement, au delà des mots écrits qui sont parfois douteux, voire scabreux...

Des livres d'une puissance indéniable pour peu que l'on s'ouvre à la mystique profonde de l'auteur et à tout le symbolisme des lettres hébraïques.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Annick de Souzenelle (281)Voir plus

Quiz Voir plus

Que la lumière soit ! (littérature)

A qui doit-on "Shining : l'enfant lumière", adapté au cinéma par Stanley Kubrick en 1980 ?

Thomas Harris
Stephen King
Richard Matheson

11 questions
38 lecteurs ont répondu
Thèmes : lumière , roman , science-fiction , roman historique , culture générale , littérature , littérature française , livresCréer un quiz sur cet auteur

{* *}