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Critiques de Annie François (47)
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Bouquiner : Autobiobibliographie

Comment lisez vous? Et comment vous sentez vous, après une lecture ?

Comme moi: "Libéré, dé-livré... Cache tes livres, n'en parle pas."



Lové dans un fauteuil ou au lit, solitaire? "Car le lecteur en apnée, est imprévisible."(Pas ce soir, chérie, j'ai la migraine et un livre à terminer)

Car, j'ai déjà beaucoup de peine à... sauter, euh, un paragraphe!



"Un petit baiser, dans le cou, peut le faire sauter au plafond. Empêcher un lecteur de finir son paragraphe: l'être le plus amène s'ensauvage.

Tant qu'un lecteur n'a pas reposé un livre de son plein gré, c'est un individu potentiellement dangereux."



Car "je ne supporte pas non plus, qu'on lise par-dessus mon épaule." J'ai l'impression qu'on regarde dans mon décoletté... Pardon! Car moi, je tiens mon livre à 2 mains et je caresse doucement la couverture, avant de... l'effeuiller au fur et à mesure, page après page...

N'allez pas me chapitrer, hein!



Combien de livres lisez vous, à la fois?

Un seul, vous êtes quelqu'un de fidèle. Ou alors, plusieurs, et vous vivez une double vie (entre mari, épouse et maîtresse/s?)

"Je n'entends jamais, sans compassion, la plaisanterie sur l'homme qui n'a qu'un livre et qui n'a pas fini de le colorier." Et, de suçoter son crayon'?



A ce sujet, qu'est ce qu'un livre? Un ami, un confident ou une maîtresse ?

Les livres te disent:" Je ne vais pas me sauver, je suis là, j'attends, je resterai, ne t'inquiète pas!"



Un livre est sacré ! On ne le prête pas, mais on peut emprunter ceux des ami/es. Pourtant, il arrive que certains s'envolent en battant des ailes frénétiquement, quand ils nous déplaisent (Souvenez vous de Jean Edern Hallier sur "Paris Dernière").

"Le livre peut être savoureux ou indigeste". Même les rats de Babelio, euh de Biblio, le disent, en grignotant les bouquins...



Entre anecdotes personnelles et billets sur les bouquins, l'auteure nous dévoile son "L'IVRESSE"...



"En matière de livres, il y a mille approches, mille accroches", comme en Amour?

"Mais jeter des livres, c'est aussi déchirant que de brûler des lettres d'amour."

Et si tu me trompes, je fous le feu à ta bibliothèque...
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Bouquiner : Autobiobibliographie

Livre dans lequel chaque amoureux des livres peut se retrouver. Je ne fais pas exception. J'y pu en tirer un nombre important de citations et vais offrir ce texte, comme un clin d'oeil, à un passionné de la littérature et de l'objet livre... il s'y reconnaîtra. Un texte sympathique et intéressant.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Bouquiner : Autobiobibliographie

Partager sa bibliodépendance... Quand on se compare on se console...



Des courts chapitre, comme des textes de blogue avant la technologie, des réflexions et des anecdotes sur sa passion pour le livre.



C'est parfois drôle, un peu touchant, mais plutôt léger dans l'ensemble. On se reconnait dans certains passages, on est pas du tout d'accord pour d'autres, mais on a presque le goût de lui répondre...



Dommage que l'auteur ne soit plus de ce monde, elle aurait pu ajouter un chapitre intituté « Babelio et partages de lecteurs »....

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Bouquiner : Autobiobibliographie

« Annie François, sans diplômes, sans titres, sans tambour ni trompette, a passé trente ans de sa vie professionnelle à lire dans diverses maisons d’édition. Elle est décédée en 2009. » Cette courte biographie liminaire nous présente un état civil. Ce qui suit présente une âme.

Annie François décrit en quelques 200 pages son rapport aux livres et à la lecture. Objet sacré par excellent, le livre doit être protégé, entouré de soins et chéri. « Mais brûler des livres, c’est aussi déchirant que de brûler des lettres d’amour ou un cahier d’école de sa grand-mère. » (p. 28) Le lien qui se crée entre un livre et son propriétaire relève de l’irrationnel, comme toute relation oscillant entre possessivité et intimité : « Oui, un livre emprunté est sacré. L’ouvrir semble déjà une profanation. » (p. 20) Pour Annie François, la relation avec un livre est toujours tourmentée et exigeante, des deux côtés.

Au détour de ses réflexions, Annie François présente ses livres chéris et ses auteurs chouchous. L’on croise plusieurs fois Cormac McCarthy. Elle cite à tour de bras des noms et des titres. Lectrice avide, curieuse et jamais rassasiée, elle est toujours en quête d’un nouveau livre. Mais gare à l’overdose ! « Comme le boulimique évite la devanture des pâtisseries, je me détourne de la vitrine des librairies pour éviter les fringales d’entraînement, les achats compulsifs qui ne feraient qu’augmenter l’immense pile d’attente qui vacille près du lit : sûr, les ouvrages se vengeraient en me dégringolant dessus pendant mon sommeil. » (p. 39)

L’auteure présente un bouquet d’expériences dont le point commun est toujours le livre ou la lecture. La manipulation de l’objet-livre est une synesthésie, un feu d’artifices. Pour peu que l’on le laisse faire, le livre nous fait éprouver des sensations fabuleuses. Mais personne ici n’en doutait ! Seulement, il y a un hic. Plus on lit, plus on aime lire, donc plus on lit. Mais la pauvre mémoire humaine a encore des ratés. « Comment le lecteur peut-il emmagasiner tout ça ? Il n’emmagasine pas. Il est amnésique. Un clou chasse l’autre. Pour limiter les dégâts de l’oubli, il note ce qu’il lit. » (p. 117) Du classieux carnet Moleskine à l’inévitable enveloppe en passant par les blogs, le plaisir de noter prolonge le plaisir de lire et étend encore la synesthésie.

Alors, devant tant de plaisir non dissimulé, qui l’aime la suive ? Oui mais pas de trop près. Le lecteur est un personnage dont il faut se méfier et guetter les réactions épidermiques ! « Le lecteur en apnée est imprévisible : un petit baiser dans le cou peut le faire sauter au plafond. C’est un asocial, un solitaire, une sorte d’autiste. Essayez de l’empêcher de finir son paragraphe : l’être le plus amène s’ensauvage. Tant qu’un lecteur n’a pas reposé son livre de son plein gré, c’est un individu potentiellement dangereux. » (p. 73 & 74) Dangereux, mais également fragile, toujours sur la sellette. La lecture n’est pas un droit acquis, c’est un plaisir qui se gagne de haute lutte, qui se mérite. « Pour un lecteur, même modeste, le désamour de la lecture constitue un symptôme. « Je n’ai même plus envie de lire » signifie qu’il a atteint le fond de la dépression, de la fatigue, du chagrin. » (p. 101)

Le portrait qu’Annie François dresse d’elle-même, et plus largement celui de tous les mordus en lecture, déborde d’un humour gentiment féroce. Ils sont fous ces lecteurs ! Carrément atteints ! « Jamais sans mon livre. Jamais sans ma clope. La lecture a quelque chose de beaucoup moins convenable et recommandable qu’il n’y paraît. Quand je pense à tous ces parents qui se désolent de l’inappétence de leurs rejetons pour la lecture mais pétochent à la perspective d’une possible toxicomanie. Sornettes : c’est la même chose. » (p. 162) Qu’on se le dise, l’homo lectorus sait s’adapter à son milieu et il trouvera partout sa dose nécessaire ! Pour ceux qui en doutaient, oui je me suis reconnue dans ce portrait à l’encre très sympathique !

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Bouquiner : Autobiobibliographie

A savourer ! J'ai beaucoup apprécié de déguster ces petites rubriques-réflexions sur la passion de la lecture d'Annie François. Quelques unes par jour pour ne pas risquer l'indigestion, des anecdotes de sa vie de lectrice. J'ai relevé beaucoup de passages dans lesquels je me suis reconnue : la lecture en marchant, le rangement des livres, les recommandations, la lecture en voyage… Sans compter la multitude d'ouvrages citées dans Bouquiner, en plus de découvrir Annie François, cette éditrice des éditions Seui,l mais il nous permet aussi d'ajouter quelques livres à nos étagères déjà branlantes. Son échec de lecture du très connu Voyage au bout de la nuit est assez cocasse ! (Je ne l'ai pas lu, pas eu l'occasion). A refeuiller à l'occasion, pour se poser des questions en tant que lecteur, pour le plaisir.
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Bouquiner : Autobiobibliographie

Dire que sur mon profil chez Babelio j’ai mis une citation d’Annie François, qui m’avait bien plu en recherchant des citations sur les livres et que je ne me suis pas demandé de quel ouvrage cette citation était extraite et qui était Annie François.



Jusqu’au moment où un Babeliot m’a demandé qui elle était.

Et bien c’est fait. Je suis allée voir qui était l’auteur et ce qu’elle avait écrit et je n’ai pu résister à acquérir, à me procurer, un de ses livres (je n’arrive pas à utiliser le mot « acheter » pour un livre).



Annie François nous raconte son amour, son addiction, ses rapports avec les livres. Et c’est un vrai petit bonheur. Elle décortique, à travers de très courts chapitres, le lien qu’elle a avec les livres, l’impact qu’ils ont sur sa vie. Elle égrène également par-ci, par-là, des titres et des auteurs qui lui ont bien plu.



Elle m’a déculpabilisé. Et oui, moi aussi je rentre dans ma bulle lorsque j’ai un livre, je n’aime pas être dérangée lorsque je suis plongée dans un roman. Et oui, j’ai eu droit au « tu n’as rien d’autre à faire que lire », « ne reste pas à rien faire », « éteins la lumière, il est temps de dormir »…



Chaque lecteur ne peut que s’y retrouver dans les attitudes décrites avec beaucoup d’espièglerie par Annie François.

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Bouquiner : Autobiobibliographie

Livre coté 5 étoiles, loyalement , mesuré à l'aune du plaisir éprouvé à le lire. Eh oui,, le plaisir immédiat n'est pas toujours au rendez-vous à la lecture de certains chefs d'oeuvres littéraires, et inversement il y a des plaisirs, sinon coupables, du moins difficilement avouables. Car tout lecteur ou lectrice a conservé un rapport premier aux livres et à la lecture, dont Annie François sait très bien parler, et qui coexistera toujours à la lecture apprise, cultivée, qui elle ne survient pas forcément . Et si elle survient, il arrive qu'elle étouffe ce plaisir ancien, cette jouissance même, de la lecture de l'enfant, qu'elle lui soit faite par autrui, ou qu'il s'arrache les yeux à la pratiquer solitairement. Pennac, Proust, Leiris, Simone de Beauvoir, Sartre, pour ne citer que quelques uns d'entre eux, évoquent cette dualité où parfois l'enfant reprend le dessus. J'ai donc éprouvé une joie parfaitement enfantine à lire "d'une traite" cet ouvrage, qui est venu à point me relancer dans une pratique de plus en plus rare de la lecture dans ce qu'elle a de plus ancien pour ma part: le contact physique avec un livre de papier, l'isolement social volontaire qu'elle entraîne pour un temps, isolement apparent puisque lire permet de s'envoler, tel Nils Holgersson, au dessus du paysage qui compose notre vie ordinaire, pour mieux la voir et la comprendre.Lire est une véritable manie, un besoin, une addiction pour beaucoup d'entre nous, c'est une boulimie, qui alterne parfois avec une anorexie. Pour nombre d' enfants "d'avant les écrans", ce fut une fenêtre sur le monde, mais aussi souvent une transgression, une première expérimentation de la nécessaire séparation d'avec les parents, une consolation , un voyage immobile loin des murs du pensionnat, etc. Donc, en pleine période anorexique, je rencontrai enfin ce livre dont je connaissais l'existence, dans une boîte à livres installée sur la voie publique par un club philantropique (merci à lui) au milieu d'autres joyaux dans un état impeccable. Lu dans la journée pendant ma pause et dans le train il éclaira ma journée de travail et relance mon désir de lecture grâce à son format plaisant de vignettes décrivant la vie ordinaire d'une bibliophage assumée. J'ai bien ri en découvrant qu'un des remèdes à la panne de désir de lire est décrit dans ce livre de façon assez similaire puisque la lecture de nouvelles est alors conseillée. Bouquiner vient rejoindre sur mon étagère un autre ouvrage que j'ai beaucoup aimé : Des bibliothèque pleines de fantômes, de Jacques Bonnet.
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Bouquiner : Autobiobibliographie

Il est toujours agréable et intéressant de lire les réflexions de quelqu'un d'autre sur son rapport aux livres, à la lecture. D'autant plus quand l'auteure traite le sujet avec humour, malice et gouaille, comme le fait Annie François, qui a travaillé dans l'édition. J'ai appris (je ne la connaissais pas) qu'elle est décédée en 2009.



Déjà le sous-titre est amusant " autobiobibliographie" et c'est tout à fait ça ! L'auteure, à travers de courts chapitres, raconte son vécu de lectrice et dévoile, au fur et à mesure, les livres qui constituent sa bibliothèque . Le ton est décalé, drôle très souvent: " Sinon, comme le boulimique évite la devanture des pâtisseries, je me détourne de la vitrine des librairies pour éviter les fringales d'entraînement, les achats compulsifs qui ne feraient qu'augmenter l'immense pile d'attente qui vacille près du lit". On se reconnaît bien là !



Cependant, si j'adhère à beaucoup de ses remarques, je ne suis pas d'accord avec certaines,comme par exemple son dénigrement des bibliothèques. Heureusement qu'elles existent, les livres sont chers, elles permettent à tous d'accéder à la lecture.



D'autre part, c'est une vision toute personnelle du domaine livresque, donc partiale et centrée sur ses goûts, sur son quotidien,ses amis.On ne se sent pas toujours très concerné.



Mais globalement, c'est une lecture pleine de vivacité, pimentée même , pointant avec justesse certains travers de lecteurs, des obsessions que nous comprenons, partageons pour la plupart.



Juste une dernière notation, mais c'est mon ressenti, je n'ai jamais aimé le terme "bouquiner" même si l'auteure en donne une définition" deux en un" plutôt désopilante: s'accoupler avec un lièvre ou un livre." Bouquiner", pour moi, c'est donner un sens trop désinvolte et frivole à l'acte de lire...

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Bouquiner : Autobiobibliographie

Un petit livre sympathique dans lequel Annie François, qui a travaillé de nombreuses années dans le monde de l’édition, présente dans des chapitres brefs et toniques ses petites habitudes de grande lectrice. Avec humour et énergie, elle passe en revue toutes ses manies : ses achats compulsifs, sa hantise de prêter un livre, les odeurs qui se dégagent d’un livre, sa méthode (ou plutôt son absence de méthode) de rangement, sa violente diatribe à l’égard des codes-barres … qui sont autant d’occasions d’évoquer des souvenirs, d’où le sous-titre Autobiobibliographie.

Je me retrouve tout à fait dans l’idée que retracer le fil de nos lectures permet un petit voyage intime dans le temps, permettant de faire resurgir des instants précieux. J’ai la manie de noter sur la première page intérieure la date à laquelle j’ai terminé le livre ; quand je jette un œil dans ma bibliothèque de temps en temps, je me remémore avec plaisir le moment où j’ai lu tel ou tel livre : celui-ci, c’était en vacances en Bretagne, celui-là, pendant une période chargée, l’autre, dévoré pendant un trajet en voiture…



Chacun peut se retrouver dans ce petit livre vite et agréablement lu ; j’ai seulement regretté qu’Annie François évoque souvent des œuvres sans en mentionner l’auteur, partant peut-être du principe soit que le lecteur le connaissait forcément, soit qu’il allait se précipiter sur Internet ou dans le dictionnaire des œuvres pour le trouver (ce que je n’ai pas le courage de faire quand je lis bien sûr). J’ai trouvé ce présupposé un peu agaçant. Peut-être qu’il m’a manqué d’autre part un peu de passion quant à la teneur des livres, j’aurais aimé qu’elle évoque par exemple le roman qui a changé sa vie ou bien le plaisir, le réconfort, le rêve qu’on peut trouver dans la lecture, pour adhérer complètement.



Je conseille néanmoins ce livre, il mérite un petit détour pour son dynamisme et sa bonne humeur.
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Bouquiner : Autobiobibliographie

Critique littéraire de profession et passionnée de livres et de lecture, Annie François évoque plusieurs anecdotes ou aspects marquant de son parcours de lectrice.

Les vignettes sont relativement courtes, on s'y reconnais parfois, tandis qu'à d'autres moment le ton loin d'être pétri de simplicité nous éloigne de la vision de l'auteure.

C'est une curiosité dont le titre ne peut qu'interpeller des passionnés de lecture. Mais c'est un livre qu'on oubliera bien vite.
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Bouquiner : Autobiobibliographie

J'attendais le moment propice pour savourer Bouquiner d'Annie François. Un livre qui raconte la passion dévorante des livres ne peut que procurer du plaisir et du bonheur.

Parler de la lecture, des petites manies que nous connaissons tous et toutes sur Babelio ne peut que nous ravir.

Annie François pose des questions et répond sur un sujet qui nous tient à cœur. Les courts chapitres m'interpellent et me ramènent à mes habitudes. Personnellement, j'adore les marque-pages surtout ceux dessinés, fabriqués et glissés à mon insu dans les pages de mon livre en cours car connaissant ma amour pour les livres, elle y laisse des petits mots qui me comble de joie.

Et comme l'auteure, mes livres sont truffés de papiers, divers tickets, cartes de fidélité et même de photos que j'ai oublié et que je retrouve en feuilletant mes bouquins.

Bouquiner me fait découvrir des titres inconnus et en lisant je plonge dans des mondes différents.

Tout comme Annie, j'ai peur de relire un livre que j'ai aimé par peur d'être déçue à la seconde lecture.

Et que d'autres anecdotes dans Bouquiner qui vous raviront à coup sûr.
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Bouquiner : Autobiobibliographie

Suite à la critique d'Araucaria j'ai eu envie de lire ce livre. J'ai été amusée de voir toutes ces petites manies, les préférences de l'auteur, on peut s'amuser à se comparer (elle déteste les marque-page et ne s'en sert pas, j'adore les marques-pages et je fabrique les miens), à s'interroger (qu'est-ce que je ressens vis à vis des codes barres des livres ? Depuis que je suis sur Babelio je les apprécie parce que je les utilise pour avoir l'ISBN et du coup ça m'évoque le partage, elle ça lui évoque la chaîne de fabrication dont elle fait partie et la commercialisation du livre comme celle de n'importe quel vulgaire objet).

J'ai été étonnée de voir les soucis qu'elle a quand elle prête ses livres : c'est assez rare qu'on ne me rende pas les miens, et sans le souligner elle montre une attitude totalement opposée vis à vis du prêt : quand elle emprunte le livre devient sacré, elle y fait extrêmement attention (comme sa mère, sortie en retard alors qu'il y avait un risque d'incendie car elle était aller rechercher un livre qu'on lui avait prêté), alors que des personnes à qui elle a prêté des livres ne lui rendent pas ou se permettent de les prêter à d'autres (sans lui demander sa permission ou la prévenir).

L'occasion de se pencher sur son rapport à la lecture (et pourquoi pas questionner nos proches), aux livres (objets, portails vers de nouveaux univers), ses manies, ses espérances, préférences, ses souvenirs, ses blessures, ses expériences...
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Bouquiner : Autobiobibliographie

Voici un recueil d'anecdotes à picorer sans modération. L'auteur nous fait part de ces goûts et dégoûts en matière de lecture, de livres, de ces habitudes et manies en tout genre lorsqu'il s'agit de ces compagnons de papier.



Qu'on soit en accord ou pas avec les avis parfois tranchés d'Annie FRANCOIS, il est agréable de lire ces pages d'une vie de passionnée de livres et de se dire que finalement on est pas seule à penser que ces derniers sont essentiels à notre quotidien.
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Bouquiner : Autobiobibliographie

"Bouquiner" est un essai de la française Annie François publié en 2000.

Comme l'indique le sous-titre, l'ouvrage se présente comme une autobiobibliographie dans laquelle l'auteure dresse l'inventaire de ses habitudes de lectrice et nous entretient de son rapport aux livres.



A travers une cinquantaine de courts chapitres correspondant chacun à une thématique, Annie François explique ses mille et une façons de s'approprier les livres.

Chez elle, les livres sont partout, sur les marches des escaliers, dans la salle de bains et il lui est inconcevable de se déplacer sans un livre sous la main !

Pas question de corner les pages ou d'utiliser un signet, elle aime manipuler ses livres en leur cassant le dos et en marquant de son ongle ses passages préférés (voilà de quoi faire hurler certains lecteurs, dont moi^^).

Elle n'écrit pas son nom sur ses livres mais y appose un cachet. Elle se débarrasse des jaquettes dès que possible car elle ne supporte pas les illustrations ni les photos d'auteur.

Difficile pour elle de consentir à prêter ses livres tant ils sont personnalisés de bien des manières. Du coup elle préfère les acheter pour les offrir.



En découvrant ce profil de lectrice, je me suis bien évidemment reconnue sur la plupart des points (quel soulagement, on se sent moins seule !) mais pas tous (je serais bien incapable de lire en marchant, d'arracher les pages d'un livre au fil de ma lecture pour alléger son poids ou de lire des biographies d'auteurs que je n'aime pas pour le simple plaisir de pouvoir médire davantage).

Mais "Bouquiner" n'en reste pas moins un portrait singulier pimenté de nombreuses références littéraires et anecdotes sur le quotidien de l'auteure.

Annie François est une lectrice éclectique mais qui sait ce qu'elle veut. Le propos est souvent ouvertement drôle, d'une précision catégorique mais toujours tendre et passionné.

J'ai beaucoup aimé les passages qui dénotent une vision sensuelle, organique du livre présenté comme un être vivant capable d'émettre un son et de produire une odeur.



"Bouquiner" est un essai qui fera sourire, déconcertera et consternera tout lecteur compulsif (et un brin fétichiste) digne de ce nom mais qui ne pourra le laisser sans réaction !
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Bouquiner : Autobiobibliographie

A force de voir ce livre cité sur de nombreux blogs, je me suis décidée à le lire. J'en sors mitigée. Certes, écriture alerte qui nous envoit de la première à la dernière page en un temps record. Oui, légèreté de ton qui nous amuse, nous distrait. Mais je ne crois pas nécessaire d'avoir lu ce livre si l'on est soi-même un lecteur impénitent. Non, je ne crois pas que cela changera notre manière de les aborder. Il s'agit juste d'une lecture promenade parmi les habitudes d'un auteur "livrophage", on passe un bon moment, sans plus.



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Bouquiner : Autobiobibliographie

Quel plaisir ce bouquin ! Je l’ai lu sur les conseils de L’œil qui fume (son avis), quelle riche idée, merci.



Un livre qui décortique les travers d’Annie François dans ses lectures compulsives. Tous ces petits trucs (obsessions) que l’on ne peut s’empêcher de faire. Je m’y suis retrouvée, preuve en photo à la fin de ce billet. Tout y passe, du plaisir de lire dans son bain aux livres que l’on ne veut pas prêter, en passant par ces pages que l’on ne peut pas corner, à ne pouvoir lire que dans le silence complet ou encore à ces livres que l’on achète en double…



Quel plaisir de me savoir moins seule devant l’impossibilité de lire Voyage au bout de la nuit, elle propose de l’écouter, et j’ai découvert à la médiathèque qu’il existait, lu par Podalydès ! Il est désormais réservé !



Cette autobibliographie m’a donné le sourire, je l’ai lu par petites touches pour ne pas qu’il ne se finisse trop vite, encore un rituel de plus.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Bouquiner : Autobiobibliographie

Cette autobiobibliographie, comme sous-titré par l'auteur, est composée de courts chapitres thématiques sur la vie d'une lectrice. Une lectrice boulimique de livres en tous genres : romans, essais... Elle lit pour son travail chez un éditeur et pour son plaisir. Elle alterne petits romans et grands pavés, quitte à se retrouver avec un sac en surcharge, un dos en compote et autres maladies du lecteur.

Au travers de ces anecdotes, se dessine le portrait d'une lectrice, de son rapport aux livres, mais aussi aux autres.

Elle s'attache à des détails comme le marque-page, le mouchard, l'ex-libris. Elle détaille des situations comme le voyage, la voiture ou le restaurant. Elle s'interroge sur les bibliothèques, les éditeurs et les lecteurs. Bref, elle dresse en quelques mots des portraits, des situations, des relations.

Elle s'insurge contre Anne qui regarde la fin avant de commencer un livre, fait des réserves de titres qu'elle offre à tous ses proches, déteste qu'on lise par dessus son épaule mais cherche à voir le titre du roman de son voisin de métro... Elle détaille également ses manques, les fameux classiques qu'on ne peut pas ne pas avoir lu, ses difficultés, à lire Voyage au bout de la nuit par exemple, ses habitudes.



Bref, c'est un livre à la fois très personnel, qui entre véritablement dans l'intimité d'une relation (aux livres) et un traitement qui ne peut faire qu'écho pour le lecteur amoureux de livres. Le tout est bien écrit, bien mené et distille des traits d'humour. Un vrai plaisir !

(Et elle donne plein de titres... je ne les ai pas tous notés mais ma LAL en a pris un coup)
Lien : http://pralinerie.blogspot.f..
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Bouquiner : Autobiobibliographie

Après m’être posée la question « pourquoi lire ? » avec Charles Dantzig, j’aborde celle du « comment » avec Annie François, ou plus exactement celle du « comment lit Annie François ? » Comme l’indique le sous-titre Autobiobibliographie, c’est en effet un point de vue très personnel que l’auteure nous propose : dans des chapitres assez courts et portant chacun sur une attitude particulière, elle détaille ses petites manies de lectrice, ses dégoûts et ses préférences, ses attitudes parfois (trop) extrêmes, dans lesquelles peuvent se retrouver certains lecteurs. Ce fut personnellement mon cas, tout en étant rebutée par d’autres passages éloignés de mes propres habitudes et de ma conception personnelle de l’objet livre.



Bien qu’elle se défende de cette dénomination, j’ai eu le sentiment de lire le récit d’une bibliophile : non pas une amoureuse des beaux livres qui les enferme dans des vitrines, mais une femme avide de les toucher, les lire, les manipuler, se les approprier, ce qui constitue sa façon de les aimer. On pourrait me rétorquer qu’il s’agit alors d’une lectrice : ce qui me fait dire le contraire, c’est qu’il est bien peu question du contenu des livres (quelques titres sont cités, mais sans plus), des émotions ressenties lors d’une lecture, de cette envie qui pousse à déchiffrer des signes et à se faire raconter une histoire. Cela rend ce témoignage malheureusement un peu sec et trop mécanique : on sait comment lit cette auteure, mais pas pourquoi elle le fait.



Enfin, ce qui m’a dérangée à plusieurs reprises lors de cette lecture, c’est le côté trop personnel de ce texte : il ne semble pas destiné à un public, mais bien à l’auteure elle-même, peut-être à quelques-uns de ses amis qu’elle cite ou interpelle. Jamais elle ne tente de généraliser son propos ou d’y inviter le lecteur. Je me suis senti comme une voyeuse lisant un journal intime en l’absence de sa propriétaire.
Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Bouquiner : Autobiobibliographie

Plaisantes chroniques d'une lectrice compulsive.

Vous y retrouverez - sur le ton badin d'une conversation amicale - les aveux des travers des maniaques de la lecture : utilisation de marque-pages, classement de la bibliothèque, accumulation des livres à lire, achats déraisonnables, odeur de la colle, préférence pour certaines éditions.

Pro ou anti-préface, adepte de la lecture jusque-boutiste ou du laisser tomber, vous vous y reconnaitrez ...
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Bouquiner : Autobiobibliographie

Bouquiner d’Annie François, dont on m’avait tant parlé, m’a laissé quelque peu mitigée. Dévoreuse de livres, celle qui a travaillé dans l’édition pendant trente ans, y relate au moyen de courtes anecdotes sa passion pour les livres et ses habitudes de lecture.



Je me suis parfois reconnue, mais très peu, finalement. Peut-être aurais-je aimé me retrouver davantage dans les « exemples » de cette livrovore. Or ce n’est pas le cas. À moins que je n’aie été agacée par tous ces titres mentionnées qui s’agglutinent et finissent par donner le tournis… Peut-être. Sûrement un peu. Mais je sais une chose. Je ne regrette pas ma lecture, même si je ne retiendrai qu’une phrase : En matière de livres, il y a mille approches, mille accroches : un auteur, un pays, une rencontre, un genre, des circonstances, un format, une humeur, une saison, une maison, etc. Tant de choses. Tout est prétexte. Rien n’est indifférent.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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