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4.26/5 (sur 146 notes)

Né(e) : 1989
Biographie :

Antoine Desjardins est enseignant et écrivain. "Indice des feux" est son premier livre.

Source : La peuplade
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Dans une nature malmenée par les hommes, il ne reste parfois plus beaucoup d'options. Comment survivre lorsque l'équilibre a été rompu ? Que reste-t-il aux enfants des générations futures pour reconstruire sur les cendres d'un monde à l'agonie ? Dans ces multiples interrogations sur notre rapport à l'environnement, la littérature nous montre que tout est encore possible. Antoine Desjardins, Catherine Leroux et Matthew Neill Null


Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
A la fois empli de gratitude et gêné d’assister à un moment aussi fragile, qui aurait dû se dérouler à l’abri de mon regard, je me sentais nostalgique à l’avance, j’avais l’impression de revivre un instant qui ne pouvait être que le souvenir d’un autre, tiré d’une époque lointaine. D’un monde révolu où la nature était encore souveraine, qui ne me semblait pas pouvoir être le mien.
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Mais j'avais l'impression de traverser l'Afghanistan dans une vieille charrette de bois déconcrissée, tirée par un âne boiteux et aveugle. Chaque bosse, chaque craque chaque ostie de nid de poule me résonnait dans la colonne, me serrait l'estomac à m'en faire grincer les dents. A un moment donné un coup pis, j'ai senti une décharge électrique me traverser les couilles. Après les muscles de mes jambes me picotaient comme si mon sang s'était transformé en Pepsi Diète, que les bulles remontaient pis venaient éclater contre l'intérieur de ma peau, sur les os de mes chevilles, de mes genoux, de mes tibias. Dire que je filais comme un tas de marde serait un bel understatement.
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il a levé les yeux de sa paperasse, en hochant la tête doucement, pis il m'a servi une couple de phrases qui goûtaient le plastique. Les virgules aux bonnes places. Des phrases certifiées par l'ordre des médecins, gonflées de compassion protocolaire. Dignes d'une album greatest hits de consolation pour mourants.
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J’avais appris ça dans les films d’action américains. Je savais déjà qu’être un homme, ça voulait dire être fort, courageux, endurant. Être tough. Jamais parler pour rien dire. Jamais chialer, jamais pleurer. Rester de marbre, même avec du sang qui coule. Surtout avec du sang qui coule.

(La Peuplade, p.243)
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Je le sais, qu'il va mourir pareil. Mais qu'est-ce que ça change, hein?! Il faut prendre soin, mon homme. Prendre soin de tout, en particulier de ce qui est en train de disparaitre.
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Une fois mon frère installé en résidence et ses études subventionnées par l’université McGill, mes parents ont enfin pu souffler un peu. Toutes ces années de dur labeur, de surtemps, de dévouement, de sacrifices, n'avaient pas été vaines. Ils irradiaient de fierté. Leurs quatre enfants, des universitaires. Leur petit dernier, un génie en devenir. Chacun avait trouvé sa voie. Chaque chose avait trouvé sa place. p. 175
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Ça ne sert à rien d'essayer de sauver la planète, les océans, la forêt amazonienne ou les koalas. Ce qu'il faut sauver...ce qu'il faut rétablir, soigner , rapiécer, c'est notre relation au monde dans lequel on vit trop souvent en surface, sans y être vraiment. Sauver notre relation à la nature, au vivant, parce que tout le reste en dépend ."
p 195 extrait de Feu doux
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Grand, lui, alléguait que la douleur et la tristesse faisaient partie de la vie, au même titre que le bonheur. Que c’étaient ces sentiments qui la rendaient si fragile et si précieuse, qui lui donnaient toute sa valeur.

(La Peuplade, p.313)
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- Cet arbre-là, y a juste moi qui s'en occupe ! Si j'arrête d'en prendre soin, il va crever drette-là, tout de suite, comme tous les autres. J'peux pas lui faire ça, J'peux juste pas, faut que tu me comprennes.
- Grand... je suis désolé d'avoir à te dire ça, mais il va finir par mourir quand même, ton arbre. Si c'est pas de tes maudits champignons, ça va être de vieillesse.
- Je le sais, qu'il va mourir pareil. Mais qu'est-ce que ça change, hein ?! Il faut prendre soin, mon homme. Prendre soin de tout, en particulier de ce qui est en train de disparaître.
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S'accrocher à la vie. Parle-moi d'un beau cliché. Parle-moi d'une belle calice de niaiserie. Comment dire ? On s'accroche pas à la vie ? On la laisserait aller, si on avait le choix, mais c'est pas comme ça que ça marche. C'est elle qui s'accroche, avec ses ongles de dix pouces de long ben plantés dans nos corps cancéreux sans défense. C'est elle, la tête de cochon. T'as beau lui crier de décrisser, la supplier de te foutre la paix, l'envoyer chier, la tirer par l'oreille ou par les cheveux, lui mordre les doigts au sang, la kicker dans la fourche, lui cracher dans la face, la pousser en bas des marches, ça changera rien. Elle bouge pas d'un pouce.
(...)
La vie non plus, elle comprend rien à la mort.
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