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3.96/5 (sur 54 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Maratea , 1974
Biographie :

Antonio Paolacci est né en 1974 dans la province de Salerne et vit à Gênes. Pendant des années, il a dirigé la marque Perdisa Pop avec Luigi Bernardi, qui lui a ensuite confié la direction éditoriale ; il est chroniqueur et rédacteur en chef ; il a été rédacteur en chef de nombreux auteurs et auteurs établis.
En tant qu'auteur, il a publié, entre autres : Phlegm (2007), Salto d'ottava (2010), Piano Americano (Morellini, 2017). A quatre mains, avec Paola Ronco, il écrit la série consacrée au surintendant adjoint adjoint Paolo Nigra (Edizioni Piemme).

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
- C'est quoi cette merde? Pas de ça chez moi.
- Il n'y avait que ça au supermarché. Personne ne m'a jamais emmenée, moi, en Guadeloupe, pour tester des rhums prétentieux et des cocktails cool.
- Mais de quels cocktails cool tu parles, ignorante? Le ti punch est un rituel! C'est comme ça que le rhum se boit dans les Antilles françaises, un point c'est tout.
- Peut-être, mais ce n'est pas ce que je voulais dire. Je voulais dire que personne ne m'a jamais emmenée là-bas.
- Mais même si on ne t'y a jamais emmenée, t'aurais pas compris que le bon rhum ne se trouve pas chez Carrefour. Et ce n'est pas du citron jaune qu'il faut mettre, nom de Zeus! Laisse-moi faire.
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Depuis son arrivée à Gênes, il avait eu affaire à deux patrons très différents ; le premier, après quelques mois de tranquillité, l’avait convoqué un jour dans son bureau, lui avait demandé de fermer la porte et était resté un moment à le dévisager.
« Écoutez, Nigra, avait dit Virginio Ribetti en choisissant soigneusement chaque mot, une rumeur m’est parvenue à votre sujet et il est de mon devoir de vous en informer.
– Dites-moi, dottore, répondit-il, déjà préparé à une conversation compliquée.
– Eh bien, je vous dirai tout de suite que ça me paraît tout à fait absurde, et pourtant c’est une rumeur très répandue, ce qui est étrange puisque vous êtes bien intégré dans l’équipe. En somme, il
semble que quelqu’un se soit répandu partout en disant que vous êtes – mon Dieu ! comment dire ? – que vous auriez fait votre outing.
– Mon coming out, avait rectifié Nigra avec un soupir silencieux.
– Hein ? » Son commandant l’avait regardé d’un air perplexe.
« J’ai fait mon coming out, dottore. Ce n’est pas une rumeur et ce n’est pas un secret. J’allais vous en parler aussi, à la première occasion. Qui, je suppose, est donc celle-ci. »
Ribetti était resté immobile quelques instants, l’expression vide, de toute évidence concentré pour essayer de trouver les mots et les pensées justes.
« C’est-à-dire… excusez-moi, hein ! Juste pour être sûr que je comprenne bien. Vous êtes en train de me dire que c’est vous-même qui avez dit à la ronde que vous étiez…
– Homosexuel. Oui, avait répondu Nigra avec une certaine prudence.
– Mais pourquoi ?
– Parce que je suis en fait homosexuel. »
À ce moment-là, le chef avait prononcé cette phrase qui, des années plus tard, lorsque Nigra avait raconté l’épisode à Rocco en le faisant mourir de rire, entrerait d’office dans leur répertoire familier : « Mais vous en êtes sûr ?
– Dottore, je dirais que oui. » Nigra avait essayé de rester impassible, partagé entre son exaspération habituelle et un fou rire nerveux.
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- L'homicide gay, oui, c'est un classique? Nenè. Tu devrais prendre ça avec plus de philosophie.
- Je le ferai quand ils appelleront "homicide hétéro" tous les autres, répondit Nigra en remuant sa sauce.
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Dans le roman policier, la tâche du détective est de trouver le meurtrier afin de restaurer un ordre supposé. Mais Dürrenmatt fait remarquer que la réalité ne fonctionne pas ainsi. La vie réelle est composée d'un ensemble d'épisodes aléatoires dépourvus d'ordre. La réalité est dominée par le chaos , dit-il, et chaque élément, chaque indice, chaque détail sur lequel un enquêteur peut fonder son travail est en fait totalement incontrôlable.
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Par-delà la foule des curieux, une haute silhouette vêtue de sombre descendit de sa moto Guzzi V7 Stone noire, à quelques mètres des véhicules de secours et de police.
Santamaria se faufila sous le ruban, se fraya un chemin parmi la foule et ouvrit le passage à l’homme, intimant aux curieux de le laisser avancer. Une fois à ses côtés, elle s’approcha tout près pour lui murmurer : « Dottò, il était temps, ceux-là partent en cacahuète. Si vous me passez
l’expression. »
Le sous-préfet adjoint Paolo Nigra soupira et accéléra le pas, les mains dans les poches et l’expression impénétrable.
Son regard passa des yeux noisette de Santamaria à l’objet que celle-ci ne quittait quasiment jamais, qu’elle fût ou pas enservice, et une brève lueur de malice éclaira son visage mat.
« Et bon week-end à toi aussi, Santamaria ! Cette pipe n’est pas allumée, n’est-ce pas ?
– Non, mais c’est une blague, dottò ? Elle est éteinte, éteinte. Qu’est-ce qu’on peut y faire, ceux-là tuent même le samedi.
– Comme les Milanais.
– Oh dottò ! Vous y mettez pas vous aussi à citer des écrivains morts, le dottore Evangelisti est en pleine forme aujourd’hui.
– En fait, je citais Afterhours.
– C’est tout pareil, dottò.
– Alors, Santamaria, résume-moi ça en deux mots avant que j’écoute les autres.
– Un garçon, dottò. Vingt ans, pas plus. En deux mots ?
Ils l’ont massacré, pauvre gars. D’après ses vêtements, y a de fortes chances qu’il ait été à la fête d’hier soir, ici sur le vieux port, celle en soutien aux unions civiles.
– Ah… », soupira Nigra en ralentissant le pas pour regarder l’assistante en chef bien en face.
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– Emmern… Ermenegildo Bianconi. Cinquante ans, employé. Il est tombé dessus durant son jogging matinal. Il paraît que lorsqu’il l’a trouvé, le garçon était encore vivant. Bianconi aurait tenté de lui porter secours.
– Ça correspond ?
– Je l’ignore, dottore, dit Caccialepori. Bianconi semblait encore sous le choc quand nous sommes arrivés. En outre, il était en possession d’un téléphone qui n’était pas le sien et, vu l’aspect de l’objet, l’agent Paolin a supposé, comment dire, qu’il puisse appartenir à la victime. Bianconi prétend l’avoir emprunté à une femme qui se serait enfuie. Nous avons emmené l’homme à la préfecture pour que vous puissiez l’interroger directement. Filiberti est en train de vérifier l’identité du propriétaire du portable.
– Je n’ai rien compris, Caccialepori. Ce Bianconi aurait volé un téléphone ?
– Non, dottore. Ou plutôt, je n’en sais rien. Je parlais du téléphone avec lequel il a appelé les secours. Qui n’était pas le sien.
– Il a pourtant bien appelé les secours, non ? S’il avait voulu le voler, il ne l’aurait pas utilisé pour les appeler. Je me trompe ?
– Non, dottore. C’est juste que l’objet a paru un peu suspect à Paolin. Il était très coloré. Et incrusté de pierres. Et la victime n’avait pas de portable sur elle.
– Caccialepori, je le répète : s’il avait voulu le voler, il ne l’aurait pas utilisé pour appeler les secours.
– Vous avez raison, dottore.
– Parfois, tu tiens vraiment des raisonnements dignes d’un gendarme. Enfin, maintenant, j’ai compris. On lève le camp, dit Nigra avec un signe à l’adresse de Santamaria.
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– Emmern… Ermenegildo Bianconi. Cinquante ans, employé. Il est tombé dessus durant son jogging matinal. Il paraît que lorsqu’il l’a trouvé, le garçon était encore vivant. Bianconi aurait tenté de lui porter secours.
– Ça correspond ?
– Je l’ignore, dottore, dit Caccialepori. Bianconi semblait encore sous le choc quand nous sommes arrivés. En outre, il était en possession d’un téléphone qui n’était pas le sien et, vu l’aspect de l’objet, l’agent Paolin a supposé, comment dire, qu’il puisse appartenir à la victime. Bianconi prétend l’avoir emprunté à une femme qui se serait enfuie. Nous avons emmené l’homme à la préfecture pour que vous puissiez l’interroger directement. Filiberti est en train de vérifier l’identité du propriétaire du portable.
– Je n’ai rien compris, Caccialepori. Ce Bianconi aurait volé un téléphone ?
– Non, dottore. Ou plutôt, je n’en sais rien. Je parlais du téléphone avec lequel il a appelé les secours. Qui n’était pas le sien.
– Il a pourtant bien appelé les secours, non ? S’il avait voulu le voler, il ne l’aurait pas utilisé pour les appeler. Je me trompe ?
– Non, dottore. C’est juste que l’objet a paru un peu suspect à Paolin. Il était très coloré. Et incrusté de pierres. Et la victime n’avait pas de portable sur elle.
– Caccialepori, je le répète : s’il avait voulu le voler, il ne l’aurait pas utilisé pour appeler les secours.
– Vous avez raison, dottore.
– Parfois, tu tiens vraiment des raisonnements dignes d’un gendarme. Enfin, maintenant, j’ai compris. On lève le camp, dit Nigra avec un signe à l’adresse de Santamaria
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L’assistante en chef Marta Santamaria jeta un œil noir aux
curieux qui se pressaient contre les rubans et fit un pas en avant.
« Reculez. Rien à voir, dit-elle. Y a rien à voir », se corrigeat-elle aussitôt avant de s’adresser à son collègue : « Paolin, eh aide-moi donc, tu veux ? Ou t’as peur d’esquinter les mains que tu gardes dans tes poches ? »
L’agent Paolin se raidit comme au garde-à-vous, avança en bombant le torse vers Santamaria et tenta de faire reculer un nombre décourageant de personnes armées de leurs portables, prêtes à immortaliser la scène de crime.
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Sur l’esplanade, de l’autre côté des rubans de balisage qui
délimitaient le périmètre, des agents tenaient les passants à distance. Un groupe de fonctionnaires et d’hommes de la police scientifique, sans compter la médecin légiste, s’affairaient autour du cadavre. Personne, absolument personne, pas même les rares touristes, ne prêtait attention au panorama de carte postale qui se déployait derrière la mer : les armatures bleues des grues du port, pareilles à de gigantesques insectes préhistoriques, les couleurs contrastées des containers empilés sur les navires, la vue imprenable sur la Lanterne.
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Il vit un bras et une main. Et il vit tout le reste. Les jambes moulées dans un legging élastique, le manteau d’un rose brillant.
« Mademoiselle ! hurla-t-il. Dieu du ciel ! Est-ce que ça va ? »
En un instant, il se précipita sur le corps, l’attrapa par l’épaule sans hésiter et le secoua vivement. Une bulle d’air se forma devant le visage plaqué à terre, dans la flaque d’eau et de sang mêlés.
« Elle est vivante ! cria Bianconi à la volée. À l’aide, aidez-moi ! » hurla-t-il encore, cette fois en direction des yachts, dans l’espoir que, là au moins, quelqu’un l’entendrait.
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