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Critiques de Asha Lemmie (68)
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Tant de nuances de pluie

Que ce soit au Japon ou en Europe ,dans l'immédiat aprés guerre et même plus tard , il n'était pas vraiment judicieux d'être né d'une liaison " compromettante ", qui plus est avec l'ennemi .Et si la mère portait son fardeau sa vie durant , le dit fardeau , lui , ne trouvait aucune grâce non plus et obtenait le peu reluisant titre de bâtard , honte de la famille ,pour des générations celui ou celle qui " porte - malheur ". Pas trés " chouette " , ce statut ... . La culpabilité se partage , la honte aussi , l'innocence , non ...

Bref , c'est dans ce climat délétère que Nori Kamiza pose ses valises dans la richissime famille Kamiza , l'une des plus puissantes ....et respectables familles du pays .Un pays aux fortes et anscestrales traditions qui , sans autre forme de procés , place d'emblée , la femme au rang inférieur , cantonnée dans le premier des devoirs :" se taire et obéir ".

Alors , imaginez / femme et bâtarde !

C'est ce passage difficile , pour ne pas dire incroyablement pénible de l'enfance à l'âge mûr que nous allons partager avec Nori .Quelques rayons de soleil , l'amour ambigü d'un frère , de quelques domestiques , et , surtout , de la musique face à une famille prête à tout pour " laver " l'affront et les assauts de quelques malveillants ....

Mais , allez , projetez -vous , vous et votre valise sur le seuil de la maison de vos grands - parents , allez -y , je vous en prie , prenez la main de Nori , elle en aura bien besoin et vous aussi....

Je serai sans doute mauvais juge , ce livre m'ayant quelque peu fait sortir de ma zone de confort , ce qui , finalement , est toujours intéressant .

Ne vous attendez pas à avoir une vision éclairée de la société japonaise dans les années 50 .Certes , on va pénétrer dans des familles aisées , comparer le rôle des hommes , celui des femmes , la relation aux enfants , parler de quelques tenues vestimentaires mais rien de vraiment probant sur le plan historique .On sort peu de la maison .

Par contre , on aura des querelles incessantes entre les membres , des discussions , vives ou apaisées mais c'est un roman " intra -muros "qui présente des chapitres de belle facture et d'autres un tantinet poussifs et longuets . Quelques feuilletons américains , passés inlassablement à des heures de grande écoute me sont revenus en mémoire ...Serais -je " mauvaise langue "?

Le style et la traduction offrent une lecture aisée et j'avoue que je n'ai jamais été tenté de " sauter des passages " ou d'abréger cette lecture , trop désireux de poursuivre le parcours de la jeune Nori jusqu'à un dénouement qui ne fut pas celui que j'attendais , ce qui , je vous l'avoue , est loin d'être maladroit .

Je vous l'ai dit , je suis sorti de ma zone de confort et , pourtant , je suis loin d'avoir détesté ( quel vilain verbe ) ce livre qui devrait plaire aux amateurs ET amatrices du genre , tout à fait respectable .

Un grand merci aux éditions Harper Collins et à l'équipe de Babelio pour ce livre obtenu dans le cadre d'une Masse Critique Privilégiée .

A vous , chers amis et amies , salutations et ....à bientôt .
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Tant de nuances de pluie

Merci beaucoup à Babelio pour cette masse critique privilégiée et aux Éditions Harper Collins pour cette très belle découverte.

Noriko dit Nori a huit ans quand elle est confiée à sa grand-mère par sa mère. Nous sommes en 1948, à Kyoto.

Noriko est cachée car elle est métisse, née d’une liaison de sa mère avec un étranger. Sa grand-mère l’élèvera très sévèrement et lui infligera des sévices, des traitements pour lui faire blanchir la peau entre autres. Il faut également qu’elle apprenne à être docile comme pratiquement toutes les femmes de son pays.

Au bout de quelques années, elle fera connaissance de Akira qui est son demi-frère. Il lui apportera un peu de soulagement et de l’amour. Elle gagnera une certaine liberté, sera enchantée par le violon qu’elle pratiquera.

Dans cette histoire, on suivra la vie de Noriko de ses huit ans jusqu’à l’âge adulte. Une héroïne aux mille vies.

Comment rester insensible au destin de Noriko ?

Noriko a besoin d’amour et toutes les personnes qui devraient l’aimer l’ont trahie. Elle se relèvera souvent.

J’ai adoré ce personnage de Noriko qui est très attachante et où l’on prend plaisir à lire ses aventures, même si elle vit beaucoup de drames. Elle a une force incroyable et fera preuve d’un énorme courage.

Le personnage de Arika, le demi-frère de Noriko, est également très attachant, nous emmenant dans son domaine de prédilection qui est la musique et dans sa belle relation avec sa demi-sœur Noriko.

Un roman même, si il est dur, est plein de poésie et c’est ce que j’ai beaucoup apprécié. Un livre, une fois commencé, qu’on ne lâche plus, tellement, on a envie de suivre les aventures de Noriko.

Il est aussi question de deuil, d’héritage, du poids des générations et des coutumes. Dans ce pays, une femme doit se taire et obéir. On aborde, également le racisme, le poids de ses choix, les responsabilités, d’émancipation, la relation frère-sœur.

Une histoire émouvante et bouleversante, que je ne suis pas prête d’oublier.

Un magnifique roman.

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Tant de nuances de pluie

Japon, 1948. Nori, huit ans, grandit auprès de sa mère qui l’élève seule loin de tout. Un jour, celle-ci l'accompagne à Kyoto, et la dépose devant la grande demeure de ses grands-parents. Puis, sa mère remonte dans la voiture et la laisse seule avec pour seuls bagages un carnet et une lettre destinée à sa grand-mère. C'est la dernière image qu'elle garde de sa mère. Elle ne la reverra plus. Elle fait dorénavant partie de l'honorable famille Kamiza.



Mais, Nori est le fruit d'une union entre une noble japonaise et un ancien soldat noir américain. Elle a les cheveux crépus et la peau foncée. De plus, la relation de sa mère avec un étranger en fait une paria. Ses grands-parents ne l'acceptent pas dans la famille. Sa grand-mère est dure et cruelle. Elle cache sa petite-fille dans un grenier. Nori ne connaît rien du monde qui l'entoure mais accepte son sort. Jusqu'au jour où Akira, son demi-frère légitime née du premier mariage de sa mère, vient s'installer à son tour chez les Kamiza.

Le destin de Nori va alors changer.



Je remercie les éditions Harper Collins pour cette lecture.



“Tant de nuances de pluie” est le deuxième roman publié dans la nouvelle collection “Au gré du monde” des éditions Harper Collins.



Dans cette nouvelle histoire, nous voyageons au bout du monde, à une époque bien lointaine, entre la fin des années 1940 jusqu'en 1965.



Nous suivons ainsi le parcours de Nori sur près de quinze ans. J'ai aimé le personnage de cette petite fille avec toute sa douceur, son intelligence et sa résilience face à la cruauté de sa famille maternelle. Car Nori n'est pas une enfant désirée, elle n'est pas aimée, elle est bannie à un triste sort dès son arrivée. On lui fait subir des traitements odieux pour blanchir sa peau, on la cache pour que personne ne connaisse son existence, on la frappe dès que l'occasion se présente.



Elle doit son salut à Akira. Le garçon est un peu plus âgé. Il est brillant, attentionné et gentil. Il s'attache à sa petite-sœur et lui fait découvrir un monde nouveau en lui apportant des connaissances et en l'initiant à la musique. Akira lui montre le chemin qui fera d'elle un être libre, cultivé et aimé.



C'est un roman magnifique embarquant le lecteur à travers le temps dans le Japon des convenances sociales et familiales. Nous y suivons le destin d'une petite fille qui deviendra une femme forte, courageuse, libre et maître de son destin malgré la pression de la dynastie à laquelle elle appartient.



Une très belle lecture.


Lien : https://labibliothequedemarj..
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Tant de nuances de pluie

Tant de nuances de pluie est une histoire qui se déroule au Japon à Kyoto en 1948. On y rencontre Noriko Kamiza, elle est née d’une relation extraconjugale et n’a pas le physique d’une japonaise, elle a les cheveux crépus et le teint foncé. Autant vous dire que ça pose un gros problème !

Dès les premières pages on assiste à l’abandon de cette petite fille par sa mère au pied de la demeure de sa grand-mère. Celle-ci appartient à une importante famille de Kyoto et elle fera tout pour cacher Noriko. Elle l’installera dans le grenier ou elle subira des traitements pour lui donner le plus possible l’apparence d’une japonaise.



J’ai adoré (et même plus qu’adoré) lire ce livre, dès les premières pages, l’auteur m’a ensorcelé par son histoire et surtout avec son personnage Noriko.

On ne peut que s’attacher à elle, on souffre, on découvre avec elle et on subit à travers elle tous les malheurs qui lui tombent dessus. D’ailleurs pour les plus sensibles munissez-vous de mouchoirs, parce que les larmes couleront.

A travers cette histoire on découvre également le Japon et ces traditions plutôt rigides.

En temps général j’aime lire des livres qui se passent en Amérique, avec ce livre je dépasse ma zone de confort et je dois dire que j’ai beaucoup aimé voyager dans le pays du soleil levant.

Ce livre se lit facilement mais avec une certaine brutalité que j’avais parfois envie de refermer pour que ce personnage si naïf et attachants ne subissent plus de malheurs.



Voilà pourquoi pour moi ce fût un coup de cœur, en revanche la fin laisse peut-être entendre une suite, si c’est le cas je ne la raterai pour rien au monde et si ce ne l’est pas j’ai comme un sentiment d’une fin inachevée.
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Tant de nuances de pluie

Nous voici à Kyoto, à l'été 1948; Noriko, 8 ans, petite bâtarde métis, est déposée chez sa grand-mère, de lignée impériale, par sa mère qui l'abandonne. Elle est cachée dans un grenier dont elle ne sort pratiquement jamais, subit des bains à l'eau de javel pour que sa peau blanchisse, est battue par sa grand-mère jusqu'à ce que son demi-frère Akira, s'installe avec ses grands-parents, en 1951; il s'attache profondément à Noriko et la prend sous son aile, en faisant desserrer le carcan qui lui est imposé. Mais la vie qui attend Noriko ne sera pas un long fleuve tranquille.

Ce roman nous transporte dans le Japon vaincu des années 50, dans l'immédiat après-guerre et nous suivons Noriko de 1948 à 1965. Nous découvrons en arrière-plan ce qu'est la société japonaise en plein bouleversement; les familles de lignée impériale essayent de sauver les meubles et vivent repliées sur elles-mêmes, en respectant des traditions immuables et archaïques. le roman évoque également le statut inexistant de la femme, dont le destin est déterminé par sa classe sociale et les hommes qui l'entourent (père, frère, mari).

"Tant de nuances de pluie" nous offre le très beau portrait de deux femmes, Noriko et sa mère, qui luttent, chacune à sa façon, avec courage, dans la douleur, pour leur liberté, face à une autre femme, la grand-mère, dure, intransigeante, qui veut perpétuer la puissance, l'unité de sa famille quitte à se sacrifier par devoir.

Ce roman est traversé par un souffle romanesque puissant, qui nous transporte loin de nos horizons, dans une culture totalement différente de la nôtre, aux côtés de personnages complexes et profondément humains.

Une bien belle découverte. Une magnifique couverture stylisée, aux couleurs chaudes, très évocatrice.
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Tant de nuances de pluie

Avant tout, je tiens à remercier chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Harper Collins pour l’envoi de ce roman qui a été une magnifique découverte !



Kyoto, 1948. Noriko « Nori » est la fille illégitime de Seiko Kamiza, représentante de la longue lignée des Kamiza - l’une des plus illustres familles japonaises - et d’un homme de couleur. A seulement huit ans, la jeune fille est confiée à ses grands-parents sévères, qui décident de cacher son existence aux yeux du monde et lui infligent des traitements inhumains afin de blanchir sa peau et de la rendre docile. Cependant, l’existence de Nori est bouleversée lorsque son demi-frère Akira, héritier du clan Kamiza, arrive à Kyoto, lui ouvrant la porte de l’Amour, de la musique et d’une liberté que Nori n’aurait jamais imaginée…



Attention, coup de cœur ! J’étais loin de me douter que cette histoire m’envoûterait à ce point, ni que je m’attacherais avec une telle force à la douce Nori et au ténébreux Akira ! C’est simple, « Tant de nuances de pluie » assemble tous les ingrédients que je recherche dans une lecture : une héroïne qui affronte vaillamment les épreuves de la vie ; un contexte historique passionnant (influence occidentale dans une société japonaise où les traditions sont ancrées depuis des générations), l’évocation de la musique, des arts et du statut de « geisha » ; une plume délicieuse, presque poétique ; une intrigue palpitante, long cheminement de son héroïne vers la liberté ; et, bien évidemment, des relations humaines inoubliables, à commencer par la relation fraternelle, indescriptible, proche de l’adoration, se nouant entre la rêveuse Nori et le si prometteur Akira et qui m’a ensorcelée, tout en constituant un véritable ascenseur émotionnel ! Enfin, tant d’autres thèmes sont ici abordés, comme le métissage, le poids d’un héritage, le deuil ou encore la culpabilité.



En un mot, « Tant de nuances de pluie » est un véritable bijou que j’ai lu avec ferveur, me délectant de chaque page, transportée du Japon en Angleterre dans une histoire éblouissante…



A lire !

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Tant de nuances de pluie

Le destin tragique de Nori Kamiza, une japonaise, au sortir de la seconde guerre mondiale, dans un pays encore ancré dans ses moeurs et croyances très marquées.



Nori fait partie de la famille Kamiza, l'une des plus puissante et noble du pays, connue par tout le peuple. Nori aurait dû avoir une enfance à l'abri du besoin et mener une vie paisible.



Mais le destin en a décidé autrement. Nori se trouve être le rejeton de la famille, sa naissance étant le fruit d'une union non tolérée par la société. Sa mère s'est en effet éprise d'un américain noir. Un étranger, de couleur et d'une nationalité alors considérée comme ennemie.



A l'aune de ses huit ans, Nori est abandonnée par sa mère devant le portail de le demeure familiale, la laissant ainsi aux mains de ses grands-parents.

A compter de jour, Nori se retrouve dans un grenier aménagé pour l'occasion puisque son existence ne doit être révélée p=à personne, elle risquerait de nuire à la réputation de sa famille, avec sa peu métisse et ses cheveux frisés et crépus.

Nori étant une petite fille docile et obéissante, elle reste murée dans le grenier malgré les interrogations qui la tourmentent.

Jusqu'au jour où Akira, son demi-frère arrive dans la demeure familiale.



C'est une aubaine pour Nori car Akira, après avoir découvert la présence de Nori, il la protège et, surtout, lui permettra de découvrir le monde.

Nori profite alors de cette liberté qu'elle ne connaissait pas et se délecte de chaque instant, au grand désespoir de sa grand-mère.



Akira réussira à libérer Nori de cette prison et de nouvelles perspectives s'ouvrent à elle. Elle peut ainsi jouir pleinement de sa liberté jusqu'au jour où survient un évènement tragique qui marque un nouveau tournant dans sa vie.



Le chemin de la vérité la mènera à retourner dans sa maison familiale, quelques années plus tard. Confrontée à une difficile et violente découverte sur les causes de l'évènement tragique, elle devra à nouveau se sacrifier pour mener la suite de son existence.



Une vie de sacrifices, d'interdits bravés, d'amour fraternel puissant et avide de liberté, des destins brisés qui se relèvent par la force et l'énergie de vivre.
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Tant de nuances de pluie

Quel destin terrible que celui de Nori ! Nous suivons dans ce roman les péripéties vécues par une petite fille japonaise, les mauvais traitements subis, les méchancetés et insultes qu'elle essuie, ses peurs et ses cauchemars, mais aussi ses espoirs et son amour inconditionnel pour son frère. Nous la voyons grandir tant bien que mal.



La plume de l'auteure est fluide et agréable, nous nous laissons porter par les mots et par l'histoire. Je pensais néanmoins en apprendre davantage sur le Japon de cette époque, mais Nori semble vivre dans une bulle un peu à part, en dehors du temps. L'auteure souligne cependant bien l'importance pour certains de perpétuer le nom et de garder la lignée impériale sauve.



La lecture fut plaisante mais un petit quelque chose m'a dérangée : certains personnages m'ont parfois agacée, et j'ai trouvé que cela faisait bien des épreuves pour une seule et même personne.



Un très grand merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour cette découverte.
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Tant de nuances de pluie

Dans le Japon des années cinquante, la jeune Noriko, une enfant métisse illégitime est abandonnée par sa mère sur le seuil du palais de Kyoto de ses grands-parents, alors qu’elle n’a que 8 ans.



Issue du mélange d’une lignée royale et d’une branche de la mafia nippone, sa famille va la traiter comme une paria et la petite fille vivra recluse dans un grenier, soumise à la volonté tyrannique d’une grand-mère prisonnière elle-même d’un héritage culturel ancestral.



Lorsqu’après plusieurs années d’enfermement elle rencontre Akira, son demi-frère héritier légitime de la famille, elle trouve dans l’amour qu’elle lui porte et la musique qu’il lui enseigne, un sens à sa triste vie.



Car l’amour est bien le fil conducteur de ce roman d’Asha Lemmie, parsemé des nombreux obstacles que sont l’honneur et l’obéissance. Mais de Kyoto à Tokyo, puis de Londres à Paris, ce frère et cette sœur seront inexorablement rattrapés par l’emprise tentaculaire de leur « noble » famille.



Bien qu’elle se lise comme un page-turner, cette histoire m’a parfois dérangée pour le déséquilibre existant entre les choses importantes et celles qui le sont moins. Ainsi on sait tout des jardins japonais mais peu de la vie des habitants de Kyoto, de même le calvaire de l’enfant captive est bien plus détaillé que celui de la jeune fille devenue plus tard geisha.



Mais j’ai aimé suivre le destin de cette jeune Nori, avec ses passions et ses contradictions et je me suis plongée dans le monde clos de cette famille de privilégiés où les traditions ancestrales sont toujours les plus fortes.



Un premier roman émouvant et addictif qui, s’il n’est pas tout à fait un roman historique, nous révèle d’intéressantes composantes de la culture et des mœurs japonaises.



Une lecture très agréable.





Merci à lecteurs.com et aux éditions Harper Collins
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Tant de nuances de pluie

Je remercie tout d'abord Babelio et Harper Collins pour cette masse critique privilégiée.





Dans ce roman, direction le Japon de l'après-guerre, où les jeux de pouvoir et les stratagèmes battent leur plein. Noriko, petite fille née d'une liaison adultère de sa mère est abandonnée sur le parvis de la maison de ses grands-parents maternels. En raison de sa peau métisse et du scandale qui entoure sa naissance, elle est enfermée au grenier de la maison sans avoir le droit d'en sortir, doit prendre des bains à l'eau de javel pour faire blanchir sa peau et subit les violences de sa famille. Charmant me direz-vous. Jusqu'au jour où arrive dans la maison, son demi-frère avec qui elle va nouer une relation particulière.



Les thématiques abordées par ce roman sont nombreuses : famille, culture japonaise, filiation, en passant par les maisons closes et les geishas... Ce roman avait tout pour me plaire et laisser présager un bon moment de lecture.



L'histoire alterne les perspectives pour se raconter : principalement nous cheminons aux côtés de Noriko, et j'ai beaucoup aimé suivre ses prises de conscience au fur et à mesure de son passage vers l'âge adulte... Mais c'est également ce qui du coup m'a laissée sur ma faim quant au dénouement de l'histoire, ce choix final qui m'a donné envie de jeter le roman tellement j'étais déçue de cette fin, qui est pourtant si juste.



Mais cette fin interroge également. A quel moment sommes-nous vraiment libérés de notre héritage familial ?



J'ai également beaucoup apprécié Le rapport avec la musique, les descriptions liées à l'apprentissage de la musique, les mélodies jouées...



Petit regret peut-être, car on a parfois l'impression d'enchaîner les passages rythmés avec des passages un poil longuets. Dur d'en dire plus sans trop dévoiler de l'intrigue, mais certaines parties auraient pu être un peu plus succinctes.



En conclusion, une lecture que j'ai apprécié et qui m'a transportée, il ne manquait finalement pas grand chose pour que ce soit un coup de coeur.
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Tant de nuances de pluie

Je viens de fermer un roman qui laisse une marque. Un roman qui percute. Un roman qui choque.



Tant de nuances de pluie permet de découvrir une femme qui est rejetée par les siens. Elle est le fruit d’une relation secrète. Une batarde qui est considérée comme un objet, malmenée comme un vulgaire chiffon.



J’ai voulu traverser les pages et les lignes pour secourir Nori. Pour l’aider à lutter, à comprendre ce qui lui arrive et se défendre. Comment peut-on faire cela à une femme ? À un être humain ?



La liberté n’est pas la même pour tous selon les croyances, les hiérarchies. Et cela n’est pas normal.



Nori est forte. J’ai grandi auprès d’elle et avec elle.



Ce roman se dévore. Il se savoure. Il se vit. Je vous la confie à vous de la découvrir maintenant !
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Tant de nuances de pluie

Il est judicieux pour une femme d’apprendre le silence, lui disait-elle toujours. Une femme aura beau ne posséder aucune connaissance, elle saura au moins se taire. » (P. 12)



Le ton est posé…seuls ont droit à la parole, les hommes et une femme, un vieille femme qui dirige de main de maître tout son petit monde.



Et qui surtout fera tout pour écarter Noriko sa petite fille de huit ans…une petite fille dont elle a honte…Une tache qui dénote dans ce Japon pure race, un Japon qui était inspiré, alors par les mêmes « valeurs » que son allié nazi…dont le roman ne parle pas toutefois.



La maman de la gamine ne voulait pas non plus se charger de ce fardeau, elle s’en est débarrassée en abandonnant la petite sur le pas de la porte de ses beaux-parents…C’est un occupant, un Noir Américain qui est fautif… Depuis bien longtemps il est parti, en laissant cette trace indélébile de son passage et de son aventure avec cette « putain », comme le dit la grand-mère .



«Je sais qu’il y a eu une guerre avant ma naissance…quand j’étais petite. Je sais….que c’est en partie pour cette raison que je suis comme ça. J’ai un lien avec cette guerre. Mais je suis une gentille fille en général. » dira la petite



Indélébile ? Non car la grand-mère fait tout pour blanchir la peau de la gamine et lisser ces cheveux qui lui font honte…Avez-vous vu des japonais frisés?



Alors la gamine doit prendre des bains d’eau de Javel, sa peau est frotté à la pierre-ponce et tous les moyens sont bons pour défriser ses cheveux. La grand-mère quant à elle va séquestrer la gamine, cette honte pour sa famille, au grenier. Là, les livres et un coin de jardin aperçu en grimpant vers une lucarne vont la distraire.



La Famille, avec un grand F est quant à elle une famille honorable, puisque de lignée impériale ! Mais qui n’hésite pas, un temps, à envisager l’entrée de la gamine en maison de passe. Aux grands maux les grands remèdes !



Jusqu’à présent, Nori, la gamine est cachée et vit au grenier! Mais, elle a oublié d’être bête! Elle a « des yeux étonnants, d’une couleur chaude, claire, pleine de vie, d’une couleur d’ambre rare au Japon ». des « yeux pétillants, qui, trahissent la moindre de ses pensées. »



Nori va parvenir à quitter ce grenier, sans pour autant obtenir une once d’amour de cette grand-mère. En quittant ce grenier, elle découvre un gamin, Akira-sama, son demi-frère, musicien violoniste…..Akira-sama… devient plus qu’un frère, un complice ! Un gamin qui fera tout pour l’aider, pour lui donner une passion : le violon…une passion dont elle fera sa vie. Une passion qui lui donnera un nom. Un nom d’artiste internationalement reconnue : « Le violon c’est presque comme un oiseau, lui dit-il. Si tu appuies trop fort, tu étouffes le son. Mais si tu relâches un peu trop, il te file entre les doigts. La clé, c’est l’équilibre. » (P. 97)



Mais ce n’est que le début d’une histoire de famille, histoire qui nous permet d’approcher, pas suffisamment à mon goût la grande Histoire du Japon, ses relations internationales, sa politique, la vie de ses habitants. J’aurais aimé bien mieux encore connaître leur vie, leur environnement….Sortir du logement de cette famille.



Je suis donc resté en partie sur ma faim…l’alternance de chapitres captivants, et d’autres qui semblent ne pas apporter d’éléments nouveaux, un peu longuets, parfois, m’ont parfois presque ennuyé….



Mes états d’âme du moment, indépendants de cette lecture n’y sont pas étrangers sans doute



Un grand merci à Babelio et à Masse critique pour cette découverte… à relire avec d’autres états d’âme personnels
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Tant de nuances de pluie

Voilà une lecture qui m'aura vraiment happée. Il faut dire qu'il y avait tous les ingrédients pour que je passe un bon moment : un roman historique, une héroïne que la vie n'a pas épargnée et le Japon.



L'histoire est celle de Nori, que l'on découvre alors qu'elle n'a que 8 ans au moment ou elle est abandonnée par sa mère devant la demeure de ses grands-parents. La petite est le fruit d'une liaison extra-conjugale qu'à entretenu sa mère avec un étranger, une honte déjà incommensurable pour cette famille de sang noble à laquelle s'ajoute les cheveux frisés et la couleur caramel de la peau de Noriko... Ainsi, pour ne pas exposer au monde cette "infamie", la petite va être enfermée au grenier et subir -entre autres - d'atroces bains de javel pour blanchir sa peau... Jusqu'au jour où, un demi-frère légitime dont elle ne connaissait même pas l'existence va venir s'installer dans la demeure familiale et changer tout son monde.



Il s'agit du destin tragique d'une jeune femme qui n'a pas eu la chance d'être née au bon endroit et à la bonne époque. Car le Japon d'après-guerre, même s'il s'ouvre un peu reste très traditionaliste. Ainsi, Noriko "la bâtarde" et son frère "l'héritier" subissent tous deux -même si c'est de manière très différente- le poids d'une famille pour qui les apparences et les traditions valent plus qu'une vie.



C'est un roman très dur à lâcher une fois que l'on est pris dedans, il m'a fait passer par tout un tas d'émotions et je mets au défi quiconque de rester indifférent au destin de ces 2 jeunes gens.

Si vous êtes, comme moi, amateur/trice du genre il serait vraiment dommage de passer à côté.
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Tant de nuances de pluie

Aujourd'hui, je viens vous parler de Tant de nuances de pluie d'Asha Lemmie.



En 1948, à Kyoto, Nori Kamiza a 8 ans lorsque sa mère l'abandonne et l'emmène vivre chez ses grands-parents. Mais Nori n'est pas l'héritière qu'espérait sa noble famille. Elle n'a jamais été acceptée car elle a la peau foncée suite car est née de la relation adultère que sa mère a eu avec un étranger. Elle vivra donc enfermée dans un grenier pendant plusieurs années pour ne pas être vue des autres et où elle devra subir des traitements pour devenir plus "japonaise" (lissage des cheveux, blanchiment de la peau...). Un jour, suite au décès de son père, Akira va rejoindre la demeure familiale. Nori va alors voir sa vie changer avec l'arrivée de ce demi frère.



Lorsque j'ai lu le résumé de ce roman, j'avoue avoir appréhendé sa lecture. J'aime les romans historiques mais j'en lis peu sur l'Asie. Mais alors quelle claque ! Un véritable coup de cœur. Je suis passée par toutes les émotions à sa lecture. J'ai été révoltée quant aux conditions de vie de Nori ou à l'attitude de sa grand-mère puis j'ai été touchée par la bienveillance et la relation fraternelle/fusionelle entre Akira et Nori. D'autres personnages m'ont également beaucoup touchés et certaines situations n'ont pu que me faire monter les larmes aux yeux. J'ai également beaucoup aimé l'ambiance dans lequel se déroule l'histoire et notamment le thème de la musique qui m'a captivé.



Un roman dépaysant et bouleversant qui restera longtemps dans ma mémoire ❤️



Vous l'avez lu ? Il vous tente ?
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Tant de nuances de pluie

Je remercie chaleureusement les éditions Harper Collins qui m’ont permis d’avoir la chance de découvrir ce magnifique roman. Je vais essayer au mieux de trouver les mots pour vous parler de ce très joli coup de cœur.

En lisant ce roman, j’ai fait la rencontre d’une personne que je ne suis pas près d’oublier, j’ai fait la rencontre de Nori, cette petite fille de 8 ans qui va subir d’innombrables sévices, qu’ils soient physiques ou psychologiques. Cette petite fille née d’un couple illégitime va connaitre un parcours de vie chaotique et elle va être détruite par toutes les personnes qui étaient censées prendre soin d’elle. Elle va être jugée indigne d’être aimée par sa grand-mère et ce sentiment va la poursuivre tout au long de son existence.

Comment rester insensible au destin de Nori ? Comment ne pas aimer cet enfant qui n’attend que de l’amour et de l’attention ? Si il y a un mot qui peut définir Nori c’est le mot résilience, elle va faire preuve d’un courage et d’une force incroyables, elle va faire face à tellement d’épreuves que j’en ai eu le cœur brisé. Cette petite fille m’a émue aux larmes et je me suis énormément attachée à elle.

C’est un roman magnifique et je suis vraiment heureuse de l’avoir découvert, la plume de l’autrice est sublime et malgré la dureté des thèmes traités, elle reste douce et poétique. J’ai littéralement dévoré ce roman d’un peu plus de 500 pages en deux jours tellement j’étais prise dans le récit et je repenserai encore longtemps à Nori, à son amour de la musique, à l’adoration qu’elle portait à son demi-frère Akira, à ces moments qu’elle passait perchée en haut de son arbre à rêver à une vie meilleure, à sa bravoure et à son cœur qui a dû endurer tellement de souffrances.

Je ne peux évidemment que vous le conseiller, c’est un très gros coup de cœur qui m’a procuré une avalanche d’émotions. Il sera disponible le 04 octobre en librairie alors je n’ai qu’un seul mot pour terminer cette chronique, foncez !!!!

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Tant de nuances de pluie

Une belle couverture qui suggère immédiatement le Japon, les femmes japonaises et l’intimité de la maison. Elle suscite aussi la curiosité et l’envie de se plonger dans le récit.



Kyoto – les années 50 –

L’histoire de Nori ( Noriko) jusqu’à l’âge adulte. Une petite fille métisse que sa mère abandonne devant la maison de sa grand-mère avant de disparaître à tout jamais.

Dans cette grande famille noble, cette petite fille est une tâche infâme, qu’il faut dissimuler aux yeux de tous. Une enfant illégitime que la grand-mère confine dans un grenier, bat à l’occasion et qui subit régulièrement des bains de javel pour effacer les traces de métissage.

L’enfant résignée, persuadée d’être coupable est aussi très obéissante.

La situation va changer avec l’arrivée de son demi-frère, Akira, un peu plus âgé qu’elle.



C’est quasiment un huit-clos dans ce milieu aisé et noble où le sens de la Famille est exacerbé, où la dureté, voire la cruauté sont permanentes. Et paradoxalement même si Noriko et Akira se révoltent, ils l’acceptent comme une évidence implacable.

En arrière-plan, le Japon des années 50 où les femmes n’ont que le droit d’être obéissantes et soumises.

« Il est judicieux pour une femme d’apprendre le silence. (…) Une femme aura beau ne posséder aucune connaissance, elle saura au moins se taire. »



Un très beau portrait de femme dessiné avec sensibilité et justesse. Nori, toute sa vie, se sentira coupable car illégitime et noire. J’ai aimé également la psychologie d’Akira, très complexe, car déchirée entre l’amour qu’il porte à sa sœur et le devoir de la Famille.

Deux personnages très attachants.

C’est également un regard très lucide sur la dureté de l’éducation japonaise. Parfaitement illustrée et émouvante dans les lettres de la mère de Nori :

« Je dois faire très attention à lui (Akira) ou bien son père l’abimera. Il dit que je veux en faire un faible, qu’il faut, dès le berceau, lui inculquer le rôle auquel il est destiné.

Mais je veux qu’il soit un soit un enfant heureux. Dieu sait comme les joies de la vie sont rares : je veux qu’il vive une enfance ensoleillée. »

Un thème également intemporel : le poids de l’enfance sur la construction de l’adulte. Trouver la sérénité, l’équilibre ou au contraire rester lesté d’une charge implacable.



La fin peut paraître surprenante, dérangeante pour nous, femmes occidentales, mais finalement très logique dans la psychologie des personnages.

Une belle fresque dramatique, parfaitement équilibré entre suspens et sensibilité.



Merci à lecteurs.com et aux éditions Harper Collins pour cette découverte.



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Tant de nuances de pluie





J'ai découvert ce roman grâce à instagram. Je l'ai lu durant mes vacances, tellement happée par l'histoire que je l'ai raconté à ma fille au fil de ma lecture.



Je vous invite à m'accompagner à Kyoto, au Japon, dans les années 50. Nous découvrons Nori, 8 ans, déposée par sa mère devant la grille d'une maison cossue, celle de ses grands-parents maternels. Sa mère l'abandonne là, avec pour seul bagage une lettre destinée à sa grand-mère. La famille Kamisa fait partie de la noblesse japonaise, avec ses traditions ancestrales, ses codes sociaux, son extrême rigueur.



Nori est une fillette calme et obéissante, qui se distingue par ses cheveux bouclés et sa peau métisse. Sa naissance est associée à un véritable scandale, une honte familiale.



Nori va vivre recluse pendant plusieurs années dans un grenier. Personne ne doit savoir qu'elle existe. Une bonne s'occupe d'elle, elle reçoit également la visite d'un professeur. Sa grand-mère impose des bains à la javel pour éclaircir sa peau. Elle subit de sa part de la maltraitance psychologique et physique répétée.



Jusqu'au jour où son demi-frère, un jeune homme doué en musique, vient rejoindre le domaine familial. Un nouveau monde s'ouvre à Nori, une rencontre qui va apporter de lumière à un quotidien si terne. Akira s'attachera t-il a cette sœur singulière? Sa grand-mère s'adoucira t-elle à son égard?



Ce roman est un vrai coup de cœur. Nori continue à habiter mes pensées. On ne peut que ressentir de l'empathie pour cette enfant si douce, sensible, intelligente. Ce qu'elle subit depuis sa naissance est juste inacceptable. Elle aurait pu décider de rendre les armes. Mais elle va se battre pour son émancipation, avec courage et foi en l'univers. L'histoire est riche en rebondissements, également en enseignement sur la société japonaise de l'époque. J'espère vraiment que l'auteure écrire une suite. Ce roman mérite d'être plus connu.
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Tant de nuances de pluie

La petite fille à la peau caramel et aux boucles indomptables se tient devant le portail. Dans quelques secondes sa mère l'abandonnera à son sort et elle fera la connaissance de sa grand-mère.



Noriko,puisque c'est son nom, est sur le point de découvrir à quel point son existence est une offense faite à sa famille. Les Kamiza sont d'une lignée impériale. La pureté de leur sang, leur teint couleur porcelaine, sont des questions d'honneur.



Enfermée dans un grenier, elle sera tenue à l'abri des regards. Instruite mais maltraitée, nourrie mais délaissée, les livres et le coin de jardin qu'elle aperçoit de sa fenêtre seront ses seuls échappatoires jusqu'à l'arrivée de son demi-frère Akira. Offusqué par le traitement réservé à Nori, il emploiera tout le pouvoir que lui donne son privilège d'unique héritier pour lui redonner une vie normale. Elle découvre le reste de la maison, la musique, le jardin même et la sensation de l'herbe sous ses pieds,... Mais jusqu'où leur grand-mère est-elle capable de céder avant de contre-attaquer ?



Nous sommes à la fin des années 40, l'autrice nous convoque avec violence dans ce milieu aux valeurs archaïques. Outre le racisme criant, le rôle des femmes y est aussi fortement questionné. Mais, au delà de ces grandes questions sociales, Asha Lemmie parvient également à rendre toutes les subtilités de ces deux destins imbriqués. Il y est question d'amour, bien sûr, mais également de choix, de pression, de dépendance, de responsabilités, de craintes, et d'émancipation. Si l'écriture peine un peu à éblouir par son style, on le lui pardonne à la grâce des nuances que l'autrice a su insuffler à ses personnages et à la construction de son histoire.
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Tant de nuances de pluie

Je crois que je tiens mon troisième coup de cœur littéraire de cette année. Je tenais à remercier les éditions @harpercollinsfrance pour l’envoi de ce livre incroyable qui m’a chamboulée. Un voyage au Japon dont je n’en suis pas ressortie indemne.



Nous rencontrons Nori à Kyoto en 1948 née d’une union hors mariage. A l’âge de 8 ans, sa mère la laisse devant la demeure familiale appartenant à sa grand-mère et dont la famille compte parmi les plus nobles du pays. Avec ses cheveux crépus, sa peau foncée, Nori va vivre cachée dans le grenier où elle va subir des traitements pour qu’elle soit plus japonaise, plus docile. Le jour où son demi-frère Akira débarque, le monde de Nori va être bouleversé. Il va lui montrer ce qu’est l’amour fraternel, lui apprendre la musique, lui montrer une vie que Nori n’aurait jamais pu imaginer.



La littérature permet de nous offrir des témoignages puissants de bien des aspects de la société japonaise et dénoncent dans le secret de leurs pages des problématiques sociétales : ici le racisme, le poids des traditions et le Japon d’après guerre. Cela se fait en douceur, subtilité mais de façon directe.

C’est à la fois triste, touchant, bouleversant et réel. Cela permet de donner une voix, de la valeur à des personnes qu'elles soient fictives ou non.



Le personnage de Nori m’a ému. Cette quête de liberté, de savoir, d’indépendance m’inspire le respect. Face aux différents drames qu’elle a vécu, Nori ne se laisse jamais abattre, possédant en elle une véritable force. Cette force, elle va la puiser au plus profond d’elle.

Grâce à une écriture puissante sublimée par la plume poétique et retenue de l’autrice j’ai vécu tout ce qu’a ressenti Nori : ses douleurs, ses peines, ses doutes et remises en question et ses joies. La plume apporte la douceur pour relayer les faits qui se passent et la dureté des évènements que vit Nori.



Ce livre a été un véritable page-turner que je ne voulais pas refermer. Je voulais que Nori soit enfin heureuse. Tous les personnages sont bien construits et bien développés.
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Tant de nuances de pluie

Un roman qui prend place au Japon, dans une famille issue de la lignée impériale, les Kamiza.



Parmi ses membres, il y a Nori, issue d’une relation scandaleuse entre sa mère et un américain. À ses huit ans, sa mère l’abandonne devant la maison de ses grands-parents où elle ne verra que le grenier et sera disciplinée avec des méthodes ancestrales « à la dur ». Sa vie commencera à changer lorsque son demi-frère aîné, légitime, arrivera dans cette même maison.



Ce récit nous entraîne dans la dureté de la jeunesse de Nori, sur presque deux décennies qui n’épargnent pas le lecteur. Dès le premier chapitre le ton est donné.



Je ne sais pas s’il existe un mot plus puissant que « résilience », mais s’il existe, il est fait pour Nori. Elle est lumière et détermination sur un chemin sombre. Elle sait rester impassible, la vie le lui apprend et pourtant, elle souffre intérieurement.

La question que l’on se pose est : y aura-t-il de l’espoir ?



Le roman débute en 1948 et cela nous permet de constater un Japon scindé en deux : le Japon traditionnel où la famille Kamiza reste implantée et le Japon moderne de Tokyo où le frère aîné de Nori a ses repères. Deux mondes pour le Japon, difficile de trouver sa place.



La relation avec son frère est belle et nous montre ce qu’un vrai lien entre deux personnes peut produire.



Les mots sont justes et bien dosés, il n’y a jamais un mot de trop dans les descriptions ou les dialogues. Cela dynamise le roman et nous donne envie de rester au côté de Nori pour connaître son destin et ses pensées. J’ai beaucoup aimé cet effet que le roman a eu sur moi.



La fin m’a un peu surprise et j’ai même été un peu frustrée que l’autrice nous laisse imaginer une ou deux réponses. Après coup, j’ai trouvé cela très judicieux car le roman a continué à naviguer dans mes pensées ! Vous l’aurez compris, c’est un très beau récit qui vous attend si vous vous lancez au côté de Nori !
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