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Sarah Tardy (Traducteur)
EAN : 9791033914945
400 pages
Harper Collins (04/10/2023)
4.29/5   130 notes
Résumé :
Un premier roman bouleversant sur le passage à l'âge adulte d’une jeune femme dans le Japon de l’après Seconde Guerre mondiale.

Kyoto, 1948. Nori Kamiza n’a que huit ans lorsque sa mère la laisse devant l’immense demeure de sa grand-mère. La famille Kamiza est parmi les plus nobles du Japon, or Nori, aux cheveux crépus et à la peau foncée, est le fruit d'une relation scandaleuse avec un gaijin, un étranger, noir de surcroît. Alors sa grand-mère l’acc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (68) Voir plus Ajouter une critique
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Que ce soit au Japon ou en Europe ,dans l'immédiat aprés guerre et même plus tard , il n'était pas vraiment judicieux d'être né d'une liaison " compromettante ", qui plus est avec l'ennemi .Et si la mère portait son fardeau sa vie durant , le dit fardeau , lui , ne trouvait aucune grâce non plus et obtenait le peu reluisant titre de bâtard , honte de la famille ,pour des générations celui ou celle qui " porte - malheur ". Pas trés " chouette " , ce statut ... . La culpabilité se partage , la honte aussi , l'innocence , non ...
Bref , c'est dans ce climat délétère que Nori Kamiza pose ses valises dans la richissime famille Kamiza , l'une des plus puissantes ....et respectables familles du pays .Un pays aux fortes et anscestrales traditions qui , sans autre forme de procés , place d'emblée , la femme au rang inférieur , cantonnée dans le premier des devoirs :" se taire et obéir ".
Alors , imaginez / femme et bâtarde !
C'est ce passage difficile , pour ne pas dire incroyablement pénible de l'enfance à l'âge mûr que nous allons partager avec Nori .Quelques rayons de soleil , l'amour ambigü d'un frère , de quelques domestiques , et , surtout , de la musique face à une famille prête à tout pour " laver " l'affront et les assauts de quelques malveillants ....
Mais , allez , projetez -vous , vous et votre valise sur le seuil de la maison de vos grands - parents , allez -y , je vous en prie , prenez la main de Nori , elle en aura bien besoin et vous aussi....
Je serai sans doute mauvais juge , ce livre m'ayant quelque peu fait sortir de ma zone de confort , ce qui , finalement , est toujours intéressant .
Ne vous attendez pas à avoir une vision éclairée de la société japonaise dans les années 50 .Certes , on va pénétrer dans des familles aisées , comparer le rôle des hommes , celui des femmes , la relation aux enfants , parler de quelques tenues vestimentaires mais rien de vraiment probant sur le plan historique .On sort peu de la maison .
Par contre , on aura des querelles incessantes entre les membres , des discussions , vives ou apaisées mais c'est un roman " intra -muros "qui présente des chapitres de belle facture et d'autres un tantinet poussifs et longuets . Quelques feuilletons américains , passés inlassablement à des heures de grande écoute me sont revenus en mémoire ...Serais -je " mauvaise langue "?
Le style et la traduction offrent une lecture aisée et j'avoue que je n'ai jamais été tenté de " sauter des passages " ou d'abréger cette lecture , trop désireux de poursuivre le parcours de la jeune Nori jusqu'à un dénouement qui ne fut pas celui que j'attendais , ce qui , je vous l'avoue , est loin d'être maladroit .
Je vous l'ai dit , je suis sorti de ma zone de confort et , pourtant , je suis loin d'avoir détesté ( quel vilain verbe ) ce livre qui devrait plaire aux amateurs ET amatrices du genre , tout à fait respectable .
Un grand merci aux éditions Harper Collins et à l'équipe de Babelio pour ce livre obtenu dans le cadre d'une Masse Critique Privilégiée .
A vous , chers amis et amies , salutations et ....à bientôt .
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Merci beaucoup à Babelio pour cette masse critique privilégiée et aux Éditions Harper Collins pour cette très belle découverte.
Noriko dit Nori a huit ans quand elle est confiée à sa grand-mère par sa mère. Nous sommes en 1948, à Kyoto.
Noriko est cachée car elle est métisse, née d'une liaison de sa mère avec un étranger. Sa grand-mère l'élèvera très sévèrement et lui infligera des sévices, des traitements pour lui faire blanchir la peau entre autres. Il faut également qu'elle apprenne à être docile comme pratiquement toutes les femmes de son pays.
Au bout de quelques années, elle fera connaissance de Akira qui est son demi-frère. Il lui apportera un peu de soulagement et de l'amour. Elle gagnera une certaine liberté, sera enchantée par le violon qu'elle pratiquera.
Dans cette histoire, on suivra la vie de Noriko de ses huit ans jusqu'à l'âge adulte. Une héroïne aux mille vies.
Comment rester insensible au destin de Noriko ?
Noriko a besoin d'amour et toutes les personnes qui devraient l'aimer l'ont trahie. Elle se relèvera souvent.
J'ai adoré ce personnage de Noriko qui est très attachante et où l'on prend plaisir à lire ses aventures, même si elle vit beaucoup de drames. Elle a une force incroyable et fera preuve d'un énorme courage.
Le personnage de Arika, le demi-frère de Noriko, est également très attachant, nous emmenant dans son domaine de prédilection qui est la musique et dans sa belle relation avec sa demi-soeur Noriko.
Un roman même, si il est dur, est plein de poésie et c'est ce que j'ai beaucoup apprécié. Un livre, une fois commencé, qu'on ne lâche plus, tellement, on a envie de suivre les aventures de Noriko.
Il est aussi question de deuil, d'héritage, du poids des générations et des coutumes. Dans ce pays, une femme doit se taire et obéir. On aborde, également le racisme, le poids de ses choix, les responsabilités, d'émancipation, la relation frère-soeur.
Une histoire émouvante et bouleversante, que je ne suis pas prête d'oublier.
Un magnifique roman.
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Tant de nuances de pluie est une histoire qui se déroule au Japon à Kyoto en 1948. On y rencontre Noriko Kamiza, elle est née d'une relation extraconjugale et n'a pas le physique d'une japonaise, elle a les cheveux crépus et le teint foncé. Autant vous dire que ça pose un gros problème !
Dès les premières pages on assiste à l'abandon de cette petite fille par sa mère au pied de la demeure de sa grand-mère. Celle-ci appartient à une importante famille de Kyoto et elle fera tout pour cacher Noriko. Elle l'installera dans le grenier ou elle subira des traitements pour lui donner le plus possible l'apparence d'une japonaise.

J'ai adoré (et même plus qu'adoré) lire ce livre, dès les premières pages, l'auteur m'a ensorcelé par son histoire et surtout avec son personnage Noriko.
On ne peut que s'attacher à elle, on souffre, on découvre avec elle et on subit à travers elle tous les malheurs qui lui tombent dessus. D'ailleurs pour les plus sensibles munissez-vous de mouchoirs, parce que les larmes couleront.
A travers cette histoire on découvre également le Japon et ces traditions plutôt rigides.
En temps général j'aime lire des livres qui se passent en Amérique, avec ce livre je dépasse ma zone de confort et je dois dire que j'ai beaucoup aimé voyager dans le pays du soleil levant.
Ce livre se lit facilement mais avec une certaine brutalité que j'avais parfois envie de refermer pour que ce personnage si naïf et attachants ne subissent plus de malheurs.

Voilà pourquoi pour moi ce fût un coup de coeur, en revanche la fin laisse peut-être entendre une suite, si c'est le cas je ne la raterai pour rien au monde et si ce ne l'est pas j'ai comme un sentiment d'une fin inachevée.
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Japon, 1948. Nori, huit ans, grandit auprès de sa mère qui l'élève seule loin de tout. Un jour, celle-ci l'accompagne à Kyoto, et la dépose devant la grande demeure de ses grands-parents. Puis, sa mère remonte dans la voiture et la laisse seule avec pour seuls bagages un carnet et une lettre destinée à sa grand-mère. C'est la dernière image qu'elle garde de sa mère. Elle ne la reverra plus. Elle fait dorénavant partie de l'honorable famille Kamiza.

Mais, Nori est le fruit d'une union entre une noble japonaise et un ancien soldat noir américain. Elle a les cheveux crépus et la peau foncée. de plus, la relation de sa mère avec un étranger en fait une paria. Ses grands-parents ne l'acceptent pas dans la famille. Sa grand-mère est dure et cruelle. Elle cache sa petite-fille dans un grenier. Nori ne connaît rien du monde qui l'entoure mais accepte son sort. Jusqu'au jour où Akira, son demi-frère légitime née du premier mariage de sa mère, vient s'installer à son tour chez les Kamiza.
Le destin de Nori va alors changer.

Je remercie les éditions Harper Collins pour cette lecture.

Tant de nuances de pluie” est le deuxième roman publié dans la nouvelle collection “Au gré du monde” des éditions Harper Collins.

Dans cette nouvelle histoire, nous voyageons au bout du monde, à une époque bien lointaine, entre la fin des années 1940 jusqu'en 1965.

Nous suivons ainsi le parcours de Nori sur près de quinze ans. J'ai aimé le personnage de cette petite fille avec toute sa douceur, son intelligence et sa résilience face à la cruauté de sa famille maternelle. Car Nori n'est pas une enfant désirée, elle n'est pas aimée, elle est bannie à un triste sort dès son arrivée. On lui fait subir des traitements odieux pour blanchir sa peau, on la cache pour que personne ne connaisse son existence, on la frappe dès que l'occasion se présente.

Elle doit son salut à Akira. le garçon est un peu plus âgé. Il est brillant, attentionné et gentil. Il s'attache à sa petite-soeur et lui fait découvrir un monde nouveau en lui apportant des connaissances et en l'initiant à la musique. Akira lui montre le chemin qui fera d'elle un être libre, cultivé et aimé.

C'est un roman magnifique embarquant le lecteur à travers le temps dans le Japon des convenances sociales et familiales. Nous y suivons le destin d'une petite fille qui deviendra une femme forte, courageuse, libre et maître de son destin malgré la pression de la dynastie à laquelle elle appartient.

Une très belle lecture.

Lien : https://labibliothequedemarj..
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Nous voici à Kyoto, à l'été 1948; Noriko, 8 ans, petite bâtarde métis, est déposée chez sa grand-mère, de lignée impériale, par sa mère qui l'abandonne. Elle est cachée dans un grenier dont elle ne sort pratiquement jamais, subit des bains à l'eau de javel pour que sa peau blanchisse, est battue par sa grand-mère jusqu'à ce que son demi-frère Akira, s'installe avec ses grands-parents, en 1951; il s'attache profondément à Noriko et la prend sous son aile, en faisant desserrer le carcan qui lui est imposé. Mais la vie qui attend Noriko ne sera pas un long fleuve tranquille.
Ce roman nous transporte dans le Japon vaincu des années 50, dans l'immédiat après-guerre et nous suivons Noriko de 1948 à 1965. Nous découvrons en arrière-plan ce qu'est la société japonaise en plein bouleversement; les familles de lignée impériale essayent de sauver les meubles et vivent repliées sur elles-mêmes, en respectant des traditions immuables et archaïques. le roman évoque également le statut inexistant de la femme, dont le destin est déterminé par sa classe sociale et les hommes qui l'entourent (père, frère, mari).
"Tant de nuances de pluie" nous offre le très beau portrait de deux femmes, Noriko et sa mère, qui luttent, chacune à sa façon, avec courage, dans la douleur, pour leur liberté, face à une autre femme, la grand-mère, dure, intransigeante, qui veut perpétuer la puissance, l'unité de sa famille quitte à se sacrifier par devoir.
Ce roman est traversé par un souffle romanesque puissant, qui nous transporte loin de nos horizons, dans une culture totalement différente de la nôtre, aux côtés de personnages complexes et profondément humains.
Une bien belle découverte. Une magnifique couverture stylisée, aux couleurs chaudes, très évocatrice.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Yuko plissa les yeux.
- Tu devras être forte. Il faut de la force pour diriger.
- Il faut de la force pour survivre, lui opposa calmement Nori. Vous m’aurez appris au moins cela, grand-mère
Yuko esquissa un sourire ironique. Son feu s’éteignait. Elle s’enfonça dans ses oreillers et ferma les yeux.
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Tu n'as jamais rencontré d'épreuve dont tu ne te soit relevée, se dit-elle. Tu n'as pas à avoir peur d'une vieille femme mourante. Aujourd'hui, c'est elle qui est faible et toi qui est forte.
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L'adoration à l'état pur, trop absolue, même, pour parler d'amour. L'amour peut faiblir avec le temps ou être oublié, remplacé. L'amour peut disparaitre sans raison ni explication particulière, comme ravi par un voleur qui s'échappe dans la nuit.
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𝑰𝒍𝒔 𝒓𝒂𝒄𝒐𝒏𝒕𝒆𝒏𝒕 𝒒𝒖’𝒊𝒍 𝒆𝒙𝒊𝒔𝒕𝒆 𝒄𝒊𝒏𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒆 𝒎𝒐𝒕𝒔 𝒅𝒊𝒇𝒇𝒆́𝒓𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒅𝒊𝒓𝒆 « 𝒑𝒍𝒖𝒊𝒆 ». 𝑰𝒍 𝒚 𝒂 𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒏𝒖𝒂𝒏𝒄𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒊𝒆 𝒒𝒖’𝒊𝒍 𝒇𝒂𝒖𝒕 𝒖𝒏 𝒎𝒐𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒄𝒉𝒂𝒄𝒖𝒏𝒆 𝒅’𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔.
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« je vois que tu es comme de l’émail. Tu brilles à l’extérieur, mais à l’intérieur il n’y a rien. Je suis sincèrement désolée pour toi. Car je suis peut-être une bâtarde et une fille illégitime, mais je ne suis pas assez mauvaise pour voler la lumière des autres afin de combler le vide qui est en moi. Alors que toi… tu as tout, mais tu n’as rien. »
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