Citations de Benjamin Whitmer (455)
« Toute l’Histoire est l’histoire d’une envie » .
JACKSON LEARS .
[...] je n'arrivais à penser à rien d'autres qu'à retourner auprès d'elle. C'était toujours cette sensation qui remontait dans ma poitrine, l'envie de rentrer, l'envie d'être avec elle.
Il ne se passait pas une minute sans que je brûle de la toucher, de la serrer contre moi, de la sentir, d'enfouir le visage dans le creux de son cou et de humer son odeur, comme une odeur de feu de forêt éteint depuis longtemps, plaquée par la pluie de la nuit précédente.
Parce qu'on survit. C'est tout ce qu'il y a. Il n'y a rien dans ce monde qui vaille qu'on vive pour lui, mais on le ait quand même. on n'y pense pas , on se contente d'avancer. On survit et on espère seulement qu'on pourra s'accrocher à un bout de soi-même qui vaille qu'on survive.
Mail il y a tout de même des moments où Jim est tellement épuisé qu'il arrête tout. Arrête de travailler, arrête de marcher, arrête de faire ce qu'il est en train de faire. Son sang s'épaissit dans ses veines , y coule difficilement. Ses yeux se mettent à gonfler. Il s'assoit sur le rondin le plus proche et attend contre tout espoir que le putain de monde entier disparaisse à jamais.
Le whisky le frappe d'un coup. Et l'espace d'une seconde Molly ne se trouve plus là, assisse sur lui, à l'étouffer. Le visage de Molly s'en va. il s'en va , s'estompe lentement. Comme votre propre reflet dans une mare quand vous vous reculez.
Et il parvient à respirer. ça ne diminue pas sa présence. ça lui permet de faire un pas de côté par rapport à lui-même, et de se voir à distance. ça lui donne du recul.
Je suis tellement fatigué, putain.
Ce monde n’est pas fait pour que vous vous en évadiez. Ce monde est fait pour tenir votre cœur captif le temps qu’il faut pour le broyer.
Bon sang, mais comment veux-tu discuter avec un type pareil ? Un type qui dit ce qu’il veut en se foutant royalement du sens que ça peut bien avoir.
C'est un paysage fait pour vous rappeler que nous possédons tous un sentiment de vide que nous ne pouvons gérer. Que la seule ruse qui nous permet de vivre nos vies consiste à ne pas nous détruire en essayant de s'en débarrasser.
Sa mère fume une Winston, l'air fatigué, l'air d'une femme que seules ses varices maintiennent en position verticale.
Être père, ça signifie cacher à tes enfants à peu près tout ce qui les attend. Ils n’y survivraient pas.
C’est drôle, tous les anciens détenus ont un truc en commun : ils ont tiré leur temps, alors que vous tous, vous avez encore le vôtre à tirer. (Merle Haggard)
Toutes ces choses que vous vous dites que vous ne revivrez jamais. Ces trous dans lesquels vous vous jurez de ne plus jamais tomber. Mais il y a plus de trous dans lesquels tomber qu’on ne peut en compter, et seuls ceux qui passent leur vie entière en terrain sûr peuvent les éviter tous. Pour le reste d’entre nous la vie consiste à y tomber et à en ressortir.
Quelqu’un raconte une histoire et cette histoire se retrouve dans un putain de journal. Après, tout le monde y croit.
Où sont les étoiles ? Les étoiles sont parties. Si elles furent jamais là. S’il ne les a pas juste rêvées.
Vivre dans cette ville, c’est comme se faire étrangler, mais très lentement.
A Denver, c'étaient tous des pigeons. C'est une chose que j'ai apprise. C'étaient des pigeons parce qu'ils refusaient de croire en la personne qu'ils étaient. Ils pensaient, tous autant qu'ils étaient, qu'il y avait quelqu'un de meilleur juste en dessous de leur peau.
Je ne savais pas ce qu'il faisait, à l'époque, mais je le sais maintenant. Quand vous attendez quelque chose aussi intensément qu'il le faisait, vous ne pouvez pas lire. Seul un idiot peu lire dans ce genre de moment.
Ou un enfant.
C’est pas comme si y avait un grand secret de la vie. Les gens croient tous qu’il y a un truc et qu’en creusant ils pourront le découvrir, et que ça expliquera tout, mais non, on peut creuser autant qu’on veut, y a rien. Le seul truc vrai, c'est ce qu'Ed Chase a dit. Que, ouais, les gens cherchent tous à vous dire qui ils croient être. Ils vous arrêtent dans une rame de tramway, ou ils vous attrapent par le bras dans la rue, et vous supplient de les écouter. Et tous, absolument tous, ils vous racontent que des conneries.
C'est la seule chose que j'ai jamais apprise à propos des gens. Vous ne pouvez jamais croire ce que les gens vous disent d'eux-mêmes. Je n'ai jamais rencontré une seule personne qui se connaisse un tant soit peu elle-même. Quand quelqu'un vous dit qu'il est honnête, ça ne vous renseigne pas du tout sur le fait qu'il soit honnête ou non, ça vous dit juste que ça lui plaît de penser qu'il l'est. Et c'est la seule chose que vous puissiez apprendre de ce que les gens vous disent. Ce qu'ils aimeraient être.
Mais il existe une façon de tout savoir sur quelqu'un. Ça n'a rien de compliqué, et il n'y a pas besoin de creuser. Les gens essaient toujours d'obtenir ce qu'ils veulent, et font toujours les choix qui, pensent-ils, leur permettront d'y parvenir. Toujours. Vous pouvez savoir qui est quelqu'un en cherchant ce qu'il veut, et vous pouvez savoir ce qu'il veut en cherchant ce qu'il poursuit.
Il n'y a pas d'autre façon de savoir.
- Ouais, dit Cole. J'ai fait des choix. Mais d'autres que moi en ont fait eux aussi. Maintenant, à eux de voir ce que donnent les leurs.
Mais la plus grande leçon que je tirais de Cole n'avait à voir avec aucun jeu en particulier. C'était que d'être adulte est en soi-même un genre d'arnaque. Tous ces Crânes de Nœud essayaient de se convaincre qu'ils étaient la personne qu'ils se croyaient être. Le pigeon parfait mène déjà une arnaque, une arnaque qu'il déploie contre lui-même. Elle se joue dans l'écart entre l'homme qu'il veut que le monde voie et l'homme qu'il se sait être. Et si vous pouvez repérer cette arnaque, alors vous le possédez.