AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Bérengère Cournut (373)


Je me réveille ce matin avec l'envie furieuse de brasser des cailloux et le désir affolant de tâter la chair d'un poisson. Qu'est-ce qui me prend ?
Commenter  J’apprécie          90
Ce qui fait qu'en tout cas, cet hiver, je n'ai pas assez de doigts et d'orteils pour tous nous compter ! Nous sommes plus qu'un homme complet
Commenter  J’apprécie          90
Montant toujours plus haut dans mes yeux, l'eau noyait l'horizon. Elle déposait sur lui ce brouillard liquide dans lequel on perçoit les choses qui, sans cela, restent invisibles.
Commenter  J’apprécie          90
"J'ai sans cesse envie de rire et, lorsque je m'approche du rivage, j'entends les palourdes qui claquent sous la glace. Si j'avance seule sur la banquise, je perçois la mer qui bouge en dessous, je sais qu'elle rit avec moi. Cette fois, j'en suis certaine : un enfant est là."
Commenter  J’apprécie          90
Durant ma longue vie d'Inuit, j'ai appris que le pouvoir est quelque chose de silencieux. Quelque chose que l'on reçoit et qui, comme les chants, les enfants, nous traverse. Et qu'on doit ensuite laisser courir.
Commenter  J’apprécie          90
Nous découvrons ensemble, avec la même joie, le même émerveillement, le tout nouveau manteau de neige. Désormais,le jour naît de la terre. La faible clarté du ciel est généreusement reflétée par une infinité de cristaux. La neige tombée durant la nuit est si légère qu'elle semble respirer comme un énorme ours blanc.
Commenter  J’apprécie          90
Chant du renard arctique
Je suis un flocon de neige
Qui est tombé du ciel
Jusqu’à une banquise inconnue
Je suis un souffle au creux de la nuit polaire
Je suis un renard blanc qui a fondu
Commenter  J’apprécie          90
Au revoir, vieille mère. Nous ne prononcerons plus ton nom jusqu'à ce qu'un enfant l'endosse, mais le son de ta voix vibre encore dans l'air qui nous entoure.
Commenter  J’apprécie          90
L'air glacé entre dans mes poumons, descend le long de ma colonne vertébrale, vient apaiser la brûlure de mes entrailles. Au-dessus de moi, la nuit est claire comme une aurore. La lune brille comme deux couteaux de femme assemblés, tranchants sur les bords. Tout autour court un vaste troupeau d'étoiles.
Commenter  J’apprécie          90
Lorsque nous avons atteint le pied de la montagne, une brume épaisse était en train de tout envahir. Elle arrivait du fond de la banquise - comme si la mer avait décidé de noyer toute la plaine. Nous nous sommes retrouvés dedans juste avant d’atteindre le camp. J’ ai demandé à l’ homme d’ arrêter le traîneau devant notre maison d’ hiver.
Commenter  J’apprécie          80
Le cœur des hommes est une chose fragile
Qui s’émeut, qui s’emballe et qui se fige
Et malheureusement, il se peut ensuite
Qu’il t’enserre et qu’il te brise.
Commenter  J’apprécie          80
Mon père dit que les seules lois valables
Sont celles qui président à la croissance de ses salades.
Commenter  J’apprécie          82
Je sais qu'autrefois certains ont préféré mourir que de manger leurs proches - mais on ne peut pas juger les autres.
Commenter  J’apprécie          80
Quand on a une fille qui s'apprête à avoir des petits-enfants, on ne doit plus essayer de regarder ses rides, assure-t-elle. Ce sont des crevasses profondes dans lesquelles on tombe trop facilement.
Commenter  J’apprécie          80
Cela fait trois jours que nous sommes confinés dans la maison. Tout d'abord, c'est un brouillard dense qui a recouvert le fjord, puis le vent d'en haut s'est mis à souffler, apportant avec lui des rafales de neige. Au début, ce n'était qu'une petite poudre fine, mais cela s'est vite transformé en volées de poignards aiguisés. Les cristaux étaient tranchants et durs. Nous ne pouvions pas tenir dehors plus de quelques minutes.
Commenter  J’apprécie          80
Le soir, je dors seule dans un coin de la plate-forme. Sous la peau de mon ventre, l'enfant bouge comme une vague, parfois comme un jeune harfang qui tente de prendre son envol. Je me demande d'où vient ce petit être. De la mer, du ciel ou de la toundra.
Commenter  J’apprécie          80
Je m’aperçois à quel point je suis seule. Ma survie ne tient plus à grand-chose. Je suis trop jeune pour avoir déjà rencontré un esprit capable de me sauver. Couchée contre moi, Ikasuk est ma seule protection contre la mort -et ce n’est qu’un chien ».
Commenter  J’apprécie          80
Sous la peau de mon ventre, l'enfant bouge comme une vague, parfois comme un jeune harfang qui tente de prendre son envol. Je me demande d'où vient ce petit être. De la mer, du ciel ou de la toundra ?
Commenter  J’apprécie          80
Nous avons atteint la montagne. L'homme guidait ses chiens entre les monticules, les crevasses. La pente glissait sous leurs pattes comme un saumon bien gras dans la gueule d'un ours. Des larmes de froid coulaient sur mes joues et la lumière s'intensifiait à mesure que nous montions. D'où nous étions, le rivage apparaissait parfaitement blanc. Il étincelait même, plus lumineux que la banquise encore grise par endroits. Au loin, la mer était sombre. Je ne me souvenais pas d'avoir déjà vu l'eau libre en cette saison. Sans doute parce que je ne suis jamais montée si haut dans la montagne en hiver.
Commenter  J’apprécie          80
Parmi les manifestations de "l'Absens pater", le « papa disparu » en langue vernaculaire, il y a le rêve.
Moi, j'ai très souvent rêvé de mon père. Et le récit commence toujours ainsi : « En fait, il n'est pas mort... » C'est à dire qu'on essaie de me faire croire qu'il l'est mais, dans le rêve, je lève enfin le lièvre de ce mensonge organisé, et retrouve mon père - qui vit simplement "ailleurs". Généralement, nous sommes heureux de nous revoir, et parlons peu.
Je ne sais pas quelle forme tu prendras pour apparaître à tes enfants dans l'avenir, Djo, mais je peux témoigner de celles sous lesquelles tu as forcé le passage de ma maison, de mes nuits et de mon travail, ces dernières semaines.
La première fois, c'était quelques jours après la découverte de ton corps. Je rêvais que j'étais chez vous, dans cet appartement voisin du vôtre, entourée de femmes. À un moment donné, une présence se faisait sentir dans le couloir. Au début, j'avais peur, j'étais effrayée. Le rideau de l'entrée bougeait, je devinais une silhouette derrière, dont je craignais qu'elle soit une menace pour moi, pour les enfants. Puis soudain, tu écartais ce rideau - et ton apparition dissipait toute frayeur. Tu étais là, souriant, tenant Victor devant toi. Vous aviez simplement pris la pluie et cherchiez refuge chez nous, en voisins.
Commenter  J’apprécie          70



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Bérengère Cournut Voir plus

Quiz Voir plus

Monde

Comment est le monde de Branwell Brontë selon Daphné DuMaurier :

Génial
Infernal
Merveilleux

10 questions
17 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}