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4.53/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Bernard Brugière est professeur de littérature anglaise à l'université de Paris III-Sorbonne nouvelle.
Directeur pour la Pléiade de l'edition du volume sur les auteurs de poésie anglaise

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Bibliographie de Bernard Brugière   (2)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Anthologie bilingue de la poésieanglaise
Olivier BARROT présente l'ouvrage d'un collectif d'auteurs dont Bernard BRUGIERE"Anthologie bilingue de la poésieanglaise" assis à une table du café "Le Rostand" à Paris, dans le 4ème arrondissement. ITW de l'écrivain sur son oeuvre qui présente la particularité d'être en anglais sur un page avec tratduction en français en face à face

Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
À PARIS AVEC TOI

Ne me parle pas d'amour. J'en ai eu les oreilles rebattues
Et les pleurs affluent quand j'ai vidé un verre ou deux.
Je suis dans tes propos un blessé.
Je suis un otage. Je suis un naufragé.
Mais je suis à Paris avec toi.

Oui, je suis furieux de la façon dont j'ai été embobiné
Et j'accepte mal le pétrin dont j'ai dû me sortir.
J'admets que je suis sous le coup d'un échec en amour
Et peu m'importe de savoir quel va être notre cours.
Je suis à Paris avec toi.

Cela t'ennuierait si nous n'allions pas au Louvre,
Si on se foutait de cette foutue Notre-Dame,
Si on laissait tomber les Champs-Élysées
Pour rester ici dans cette miteuse
Vieille chambre d'hôtel
À faire ceci et cela
Pour telle et telle raison
À apprendre qui tu es,
À apprendre ce que je suis.

Ne me parle pas d'amour. Parlons de Paris,
Ce petit bout de Paris sous nos yeux.
Il y a une fissure au travers du plafond
Et les murs des l'hôtel se craquèlent
Et je suis à Paris avec toi.

Ne me parle pas d'amour. Parlons de Paris.
Je suis à Paris avec ton moindre geste.
Je suis à Paris avec tes yeux, ta bouche,
Je suis à Paris avec...toute ta zone sud.
Est-ce que cela te gêne ?
Je suis à Paris avec toi.


IN PARIS WITH YOU
Don't talk to me of love. I've had an earful
And I get tearful when I've downed a drink or two.
I'm one of your talking wounded.
I'm a hostage. I'm maroonded.
But I'm in Paris with you.

Yes I'm angry at the way I've been bamboozled
And resentful at the mess I've been through.
I admit I'm on the rebound
And I don't care where are we bound.
I'm in Paris with you.

Do you mind if we do not go to the Louvre
If we say sod off to sodding Notre Dame,
If we skip the Champs Elysées
And remain here in this sleazy

Old hotel room
Doing this and that
To what and whom
Learning who you are,
Learning what I am.

Don't talk to me of love. Let's talk of Paris,
The little bit of Paris in our view.
There's that crack across the ceiling
And the hotel walls are peeling
And I'm in Paris with you.

Don't talk to me of love. Let's talk of Paris.
I'm in Paris with the slightest thing you do.
I'm in Paris with your eyes, your mouth,
I'm in Paris with... all points south.
Am I embarrassing you?
I'm in Paris with you.


JAMES FENTON
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L’abeille industrieuse n’a pas le temps d’être chagrine.


//William Blake (1757 – 1827), Proverbes de l’Enfer, Traduit de l’anglais par Pierre Leyris.
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La Honte est le manteau de l’Orgueil.


//William Blake (1757 – 1827), Proverbes de l’Enfer, Traduit de l’anglais par Pierre Leyris.
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La force qui pousse la fleur…


Extrait 2

La main qui fait tourbillonner les eaux dans la mare
Trouble le sable mouvant, qui enchaine le souffle du vent
Gonfle la voile de mon linceul.
Et je suis muet pour dire le pendu
Et le ciment que le bourreau fait de ma glaise.

Les lèvres du temps sucent la tête de la fontaine comme des
  sangsues ;
L’amour goutte à goutte se rassemble, mais le sang épandu
Apaisera son mal.
Et je suis muet pour dire la saison du vent
Et le ciel que le temps tisse autour des étoiles.

Et je suis muet pour dire la tombe de l’amant
Et le ver tout pareil qui se tortille et rampe vers ma couche.


//Dylan Thomas (1914 – 1953)
(Traduit de l’anglais par Hélène Bokanowski)
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La Vérité ne peut jamais être dite de telle sorte qu’elle soit comprise
  et qu’elle ne soit pas crue.


//William Blake (1757 – 1827), Proverbes de l’Enfer, Traduit de l’anglais par Pierre Leyris.

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Jock de Hazeldean
  
  
  
  
« Au bord des flots pourquoi pleurer, demoiselle ?
  Au bord des flots pourquoi pleurer ?
Je te marierai à mon plus jeune fils
  Et tu seras son épousée ;
Et tu seras son épousée, demoiselle,
  Si avenante à regarder » -
Mais hélas ! ses larmes coulent en abondance
  Pour Jock de Hazeldean.

« Mets un terme à ce chagrin obstiné,
  Sèche cette joue si pâle ;
Le jeune Frank est chef d’Errington
  Et seigneur de Langley Dale ;
Son pas est premier dans la danse
  Son épée vive à la bataille. » -
Mais hélas ! ses larmes coulent en abondance
  Pour Jock de Hazeldean.

« De chaîne d’or tu ne manqueras point,
  Ni de lien pour nouer tes cheveux ;
Ni de chien nerveux de faucon expert,
  Ni de frais et charmant palefroi ;
Et toi, première de toutes sur ton cheval
  Seras notre reine de la forêt » -
Mais hélas ! ses larmes coulent en abondance
  Pour Jock de Hazeldean.

« Au matin l’église était toute ornée,
  Les flambeaux brillaient d’un bel éclat ;
Prêtre et marié attendaient la mariée,
  Et dame et chevalier sont là.
Ils l’ont cherchée par bosquets et manoirs ;
  Point de demoiselle à l’horizon !
Elle a franchi la Frontière et est bien loin
  Avec Jock de Hazeldean.


// Walter Scott (1771 – 1832)

/ Traduit de l’anglais par Caire. Malroux
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Les cygnes sauvages à Coole
  
  
  
  
Les arbres, les voici dans leur beauté d’automne,
A travers bois les chemins sont secs,
Sous le crépuscule d’octobre les eaux
Reflètent un ciel tranquille ;
Sur les hautes eaux, passant entre les pierres
Vont les cygnes, cinquante et neuf.

Le dix-neuvième automne est descendu sur moi
Depuis que je les ai comptés pour la première fois ;
Je les vis, avant d’en avoir pu en finir le compte,
Qui s’élevaient soudain
Ils s’égayaient en tournoyant en grands cercles brisés
Sur leurs ailes tumultueuses.

J’ai contemplé ces créatures brillantes
Et maintenant mon cœur est douloureux.
Tout a changé depuis, qu’au crépuscule,
Pour la première fois, sur ce rivage,
A entendre le carillon de leurs ailes au-dessus de ma tête
Je marchais d’une marche plus légère.

Toujours sans se lasser, en couples d’amants,
Ils rament dans les froids,
Les complices courants, ou grimpent dans les airs ;
Leurs cœurs n’ont pas vieilli ;
Passions ou conquêtes, où qu’ils partent errer,
Leur font toujours escorte.

Mais maintenant ils glissent sur les eaux tranquilles,
Mystérieux et pleins de beauté ;
Parmi quels joncs feront-ils leur nid,
Sur la rive de quel lac, de quel étang
Raviront-ils d’autres yeux lorsque je m’éveillerai
Et trouverai, un jour, qu’ils se sont envolés ?


// William Butler Yeats Irlande (13/06/1865 –28/01/1939)

/ Traduit de l’anglais par Jean-Yves Masson
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Shancoduff
  
  
  
  
Mes collines noires n’ont jamais vu le soleil se lever.
Éternellement, elles regardent au nord vers Armagh.
La femme de Loth ne serait point sel si elle avait été
Aussi peu curieuse que mes noires collines, contentes
De voir l’aube blanchir la chapelle de Glassdrummond.

Mes collines accumulent les shillings brillants de mars
Tandis que le soleil fouille dans toutes ses poches.
Elles sont mes Alpes et j’ai gravi le Matterhorn
Avec une botte de foin pour trois veaux moribonds
Dans le pré sous le Grand Forth de Rocksavage.

Vents et grésils caressent les barbes d’ajoncs de Shancoduff
Tandis que les vachers à l’abri sous les buissons de Featherna
Disent, levant les yeux : « À qui sont ces maigres collines
Que la poule d’eau et la bécasse ont dû déserter ?
Un poète ? Seigneur, faut-il qu’il soit pauvre ! »
Je les entends et mon cœur n’en est-il pas tout secoué ?


// Patrick Kavanagh (1904 – 1967)

/ Traduit de l’anglais par Claire Malroux
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Tiède toile



Il manque aux enfants les mots pour exprimer la chaleur du jour,
L’intense parfum de la rose d’été,
L’épouvante, au soir, par les noirs déserts du ciel,
L’épouvante, quand passent, tambour battant, les grands soldats.

Mais nous avons les mots pour tiédir la colère du jour,
Les mots pour émousser de la rose la fragrance cruelle.
Nous conjurons la nuit au-dessus de nos têtes,
Nous conjurons la peur et les soldats.

C’est la tiède toile du langage qui nous enveloppe
À l’abri d’un excès de joie, d’un excès de crainte,
Et nous devenons verts comme la mer, mourons sans chaleur
Dans la saumure et la faconde.

Mais si nous laissons nos langues perdre leur retenue
Rejetant le langage et son humide étreinte,
Avant de mourir, plutôt qu’à l’instant de la mort,
En bravant le vaste éclat du jour à l’enfance,
En bravant la rose, le ciel sombre et les tambours,
À coup sûr nous deviendrons fous, à en mourir.


//Robert Graves (1895 – 1985)

/ Traduit de l’anglais par Anne Mounic
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Tout le jour il a plu…
  
  
  
  
Tout le jour il a plu, et nous, à la frange des landes,
Étendus sous nos tentes coniques, maussades et ternes
   comme des ploucs,
Tapis de sol et couvertures étalés sur le sol boueux,
Depuis la première grisaille du réveil n’avons trouvé
Aucun refuge contre les escarmouches du crachin,
Et le vent qui enfle et fait claquer la toile
Et effiloche et casse les cordages mouillés tendus.
Tout le jour la pluie a glissé, vague et brume et rêve,
Trempant ajoncs et bruyères, coulée diaphane
Trop légère pour remuer les glands qui arrachés soudain
À leurs cupules par le sauvage suroît,
Tambourinaient sur nos tentes et nous visages levés, rêveurs.
Et nous nous sommes allongés, déboutonnant nos bretelles,
À fumer une sèche, à repriser des chaussettes sales,
À lire les journaux du dimanche - j’ai aperçu un renard
Et je l’ai mentionné dans le mot que j’ai griffonné aux miens –
Et on parlait de filles, et de lâcher des bombes sur Rome
En pensant aux morts tranquilles, et aux grands personnages
   braillards
Nous exhortant à tuer, aux réfugiés entassés ;
- Mais en y pensant mollement, moroses, aussi indifférents
Qu’à nous-mêmes ou qu’à ceux que nous
Aimons depuis des années, et que peut-être
Nous aimerons encore demain ; mais maintenant la pluie
Nous possède entièrement, le crépuscule et la pluie.

Et je ne me rappelle rien de plus cher ni de plus près de
   mon cœur
Que les enfants que j’ai regardés dans les bois samedi
Faire tomber les marrons rutilants pour leurs jeux joyeux
   à l’école
Ou le chien hirsute qui m’a suivi patiemment,
Dans Sheet et dans Steep et sur les éboulis boisés
Jusqu’au Shoulder o’Mutton où Edward Thomas ruminait
   longuement
Sur la mort et la beauté – avant qu’une balle ne mette fin
   à son chant.


// Alun Lewis (1915 – 1944)

/ Traduit de l’anglais par G Morgan et Paul Bensimon
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