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Citations de Bernard Maris (195)


L’incapacité d’imaginer l’homme autrement que comme une moyenne, enserré dans un échantillon avec sa distribution de fréquence, son mode, sa médiane et ses seuils de fiabilité, l’appel incessant au camouflage de la pensée par des sondages, traduisent la monétarisation de la vie, l’obligation qui nous est faite de la mesurer et de la comparer avec au bout du compte l’étalon universel: l’argent. (p. 24)
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"Houellebecq économiste" était un sourire, bien sûr... Un sourire pour dévoiler la triste morale et la forte poigne dissimulées sous les oripeaux d'une science. Car il n'y a pas de sciences économique ; il y a de la souffrance masquée sous de l'offre et de la demande, autrement dit de la poésie et de la compassion constamment laminées par le talon de fer du marché - marché des biens, du travail, du sexe.
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On ne se débarrasse pas, hélas, aussi facilement de l'économie que de la religion. Elle est au delà de la science. Après le christianisme, il y eut la science ("Notre religion, c'est la science", Auguste Comte), puis l'économie qui est un retour du pire religieux , le religieux rationalisé.
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En fait, deux lieux échappent à la foule, aux hommes et à leur progrès : la forêt et la bibliothèque.
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Les pulsions de mort et de vie se livrent un combat sans merci au coeur de l'humain. L'humanité vient précisément du refus de la pulsion. L'humanité commence quand la pulsion s'arrête.
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Soudain, la mitraille devient trop forte et il faut se coucher. C'est le moment qui décide de tout, de sa vie d'homme et d'écrivain. Il se retourne, ressentant quelque chose dans son dos.
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Charlie toujours vivant.
Encore sous le choc de l’attentat, les dessinateurs et les journalistes de Charlie Hebdo décident de continuer à publier leur journal coûte que coûte. Bien décidé à tenir en échec les terroristes qui voulaient l’anéantir, Charlie Hebdo retrouve les kiosques le 14 février 2015, entamant sa lente reconstruction, malgré les difficultés innombrables et le traumatisme profond qui a frappé toute sa rédaction.
(page 316)
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Charlie massacré.
Le 7 janvier 2015, la rédaction de Charlie Hebdo est attaquée par deux terroristes se revendiquant d’Al-Qaïda afin de venger la publication des caricatures de Mahomet, neuf ans plus tôt. On dénombre ce jour-là douze personnes tuées, dont dix dans les locaux du journal, et quatre gravement blessées.
Le 8 janvier, une policière municipale est tuée et le 9, un magasin casher est attaqué par un autre terroriste, faisant quatre victimes de confession juive. En trois jours, dix-sept personnes perdent la vie, victimes de terroristes islamistes. Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, des femmes et des hommes sont massacrés en France par une idéologie totalitaire, à cause de leur conviction et de leur usage de la liberté d’expression.
(page 290)
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Charlie incendié.
Dans la nuit de 1er novembre 2011, un incendie éclate dans les locaux de Charlie Hebdo. La couverture du numéro, publiée le jour-même sur internet et devant sortir le lendemain en kiosque, semble avoir motivé les auteurs de cet acte criminel, qui ne seront jamais identifiés. Le journal est soutenu par une grande partie de l’opinion publique, même si des voix divergentes ne cachent pas leur indifférence, voire leur satisfaction, face à cette attaque contre Charlie Hebdo.
(page 276)
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Charlie et le droit au blasphème.
Traditionnellement athée et anticlérical, Charlie Hebdo a toujours critiqué les dogmes religieux et la place parfois envahissante des religions dans la société. Malgré les menaces et les poursuites judiciaires, Charlie Hebdo n’a jamais cessé d’affirmer ses convictions à l’égard de toutes les religions, y compris de l’islam et plus encore de l’islamisme. Le procès intenté au journal en 2006 pour avoir publié les caricatures danoises de Mahomet allait décider si le droit à la caricature pouvait s’appliquer à toutes les religions.
(page 234)
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Charlie et son équipe, ses engueulades, ses départs.
Cavanna, le professeur Choron, Cabu, Wolinski, Gébé, Fournier, Delfeil de Ton, Reiser, Willem… À ses débuts, l’équipe de Charlie Hebdo n’était composée que d’une poignée de dessinateurs et de rédacteurs.
Avec les années, l’équipe s’est étoffée et en cinquante ans, de très nombreuses signatures se sont succédé dans les pages du journal. Certains collaborateurs ont quitté le journal, emportés par l’âge ou la maladie, d’autres sont partis, parfois en bons, parfois en mauvais termes.
Le journal n’a cessé de s’ouvrir aux plumes et aux crayons qui avaient quelque chose à dire qu’ils ne pouvaient pas exprimer ailleurs, et qui partageaient la même vision des soubresauts du monde, pour y réfléchir mais aussi pour en rire.
(page 216)
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Existe-t-il un humour universel, compréhensible et acceptable par tous ?
(page 198)
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Un bon dessin vaut mieux qu’un long discours. Si l’adage est flatteur pour les dessinateurs, reste encore à en démontrer la pertinence. Dès sa création, Charlie Hebdo a pris le parti de donner au dessin une place aussi importante qu’à l’écrit. Avec pour objectif de diffuser des caricatures qu’ailleurs on n’oserait pas publier, prenant le contrepied des clichés souvent reproduits par le dessin de presse traditionnel.
(page 172)
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Quand Charlie Hebdo paraît de nouveau en 1992, il y a alors 36 000 points de vente en France. En 2020, il n’en reste plus que 22 000. Sans les kiosquiers, les maisons de la presse et les marchands de journaux, un pan de la liberté d’expression disparaîtrait.
Dans les années 2000, les journaux gratuits entièrement financés par la publicité ont distillé le poison de la gratuité et fait croire au public qu’un média ne coûte rien. Alors qu’en réalité, si un journal ne coûte rien à acheter, c’est peut-être qu’il ne vaut pas beaucoup plus.
(page 150)
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Charlie et la grande presse.
Pourquoi créer un hebdomadaire comme Charlie Hebdo quand on a la chance de disposer d’autant de journaux de qualité comme Le Monde, Libération, Le Figaro, Le Parisien, Le Nouvel Obs ou Paris-Match ?
La grande presse, la presse sérieuse, pilier de la liberté d’expression, Charlie Hebdo n’a jamais cessé de la lire, de l’observer et parfois de la moquer.
(page 60)
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La censure s’affiche partout.
Au détour d’une affiche pour un festival ou pour une exposition, la censure en embuscade surgit quand on l’a oubliée. Dès qu’il faut interdire, cacher ou dissimuler, elle sait faire preuve d’une inventivité aussi tordue qu’obscène.
(page 39)
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Il n’y a pas de mauvaise censure ni de bonne censure. Il n’y a que la censure, avec un C majuscule, arrogante, bornée, jamais rassasiée.
On croit s’en être débarrassé, mais elle continue de surveiller le cinéma, la littérature ou la musique, remise en selle par de nouvelles générations de censeurs aussi moralisateurs que ceux qui les avaient précédés, espérant peut-être la rendre éternelle.
(page 24)
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L’interdiction d’un journal aux mineurs et à l’affichage entraîne automatiquement et obligatoirement – la loi est formelle – l’interdiction pour toute entreprise de messageries de presse de distribuer ce journal aux dépositaires. C’est pas bien trouvé, ça ? Il ne s’agit plus de protection de l’enfance ! Voilà le journal devenu indigne, honteux, chassé de la profession. Eh bien, qu’il se distribue soi-même ! C’est pas la mer à boire. Ah oui ? Vingt-cinq mille points de vente à ravitailler, dont la moitié au moins vous renverra vos journaux sans même les déballer, parce que, n’est-ce pas, une interdiction est une interdiction, on va pas s’emmerder dans les subtilités, pas d’histoires, on refuse le tout et on est tranquilles.
(Cavanna, page 11)
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Ainsi le communisme ne serait qu'une mauvaise - ou bonne, peu importe - copie du christianisme, où les riches et les méchants sont exclus de la société communiste comme ils sont exclus du royaume de Dieu ? [...] On comprend mieux la haine qu'ont portée au marxisme et aux mouvements ouvriers presque tous les penseurs chrétiens depuis Joseph de Maistre qui voyait dans la Révolution française une manifestation satanique. [...]
La haine des fascistes fut-elle une haine de secte à secte ?
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Le capital est l'autre nom de la mort.
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