Citations de Bertrand Puard (222)
Il y a le grand livre de la vie, qu'on écrit chacun pour soi, et puis ce sont les autres qui consignent la vérité, dans les marges, en prenant des notes. Enfin, c'est ma conception.
Tu as toute la vie devant toi pour constituer ton propre trésor, continua Clotilde. Peut-être deviendras-tu riche. Peut-être pas. Il faut t'attendre à ce que ta seule richesse, à la fin de ton existence, ne soit composée que des oeuvres issues de ton esprit. Mais ce sera déjà là une réussite intense. Elles constitueront un trésor bien plus unique et singulier que de vulgaires pièces en or ou de couverts en argent !
Qu'est-ce donc que la fraternité ? Plus qu'un mot dans une devise, plus qu'une gravure sur un fronton, c'est un devoir.
Elle lut “Flambée mondiale sur le cours du café. Fin de bulle ou opportunité ?”. Clara avait longtemps été rattachée comme déontologue à la Premium sur le desk des matières premières alimentaires. A ce titre, elle était chargée de vérifier que les positions spéculatives prises par les traders de la Premium étaient en conformité avec les règles de l’entreprise et des autorités financières.
Une bonne récolte généralisée signifie donc un effondrement des prix et des recettes désastreuses pour le cultivateur ou le pays exportateur. Or, ces recettes exercent une forte influence sur le revenu de ces gens, ou sur les entrées de devises dans ces pays. Cela devient un véritable problème social et économique.
Je n'ai besoin de personne pour décider de ma vie, ni de mes envies à vrai dire.
Le but est de nous barrer de l'île avec un prisonnier. Pas de faire le remake d'Apocalypse Now.
Nous avons une définition très périclésienne du pouvoir, si vous me passez l'adjectif. Si nous parvenons à tout défaire pour tout refaire, nous rendrons les palais au peuple. Les dirigeants devraient vivre dans le dénuement le plus total, sans retirer aucun avantage de l'exercice de leur fonction. C'est en partie ce qui biaise tout. Exercer le pouvoir pour le pouvoir et les avantages, et non pour servir.
Il ne manquerait plus que les Communes virent à gauche pour que le Royaume s'effondre sans même que les fidèles gardiens puissent intervenir. Ne disait-on pas que des femmes manifestaient de temps à autre autour de Trafalgar Square pour demander le droit de vote ?
Il venait de raccrocher au nez de sa plus proche conseillère, et maîtresse de surcroît. Cela la ferait réfléchir, cette pimbêche. Parce que lui savait que le pigment rouge utilisé pour peindre le sang sur les planches de l'échafaud représenté sur la toile n'était pas du sang, mais de la peinture à l'huile.
Le président comptait à présent une taupe parmi les proches de son père.
C'était une nouveauté.
Mais surtout un vrai délice.
- Pitié ! Ne me tue pas !
- Je croyais pourtant t'avoir interdit de me tutoyer ?
Et l'odeur de la poudre se mêla à celle de la pourriture.
Nikolaï est mon seul vrai ami. Un homme juste, avec ses excès, mais qui partage mes dégoûts. Il n’y a rien de plus liant que de partager les mêmes haines de la vie. L’amour et l’amitié commencent par cela.
- Les marques... précisa la jeune fille. Le fait de bien s’habiller, tout ça. Je faisais attention à ma garde-robe quand j’étais encore moi.
- Ah, car tu n’es plus toi ? rigola Neil.
- Je suis moi et une autre. Je ne suis personne. Je suis une Effacée.
Le volant de la voiture vibrait. Il luttait pour garder la trajectoire. A côté, la voiture accéléra encore. Pour, peut-être, leur couper bientôt la route. Mais surtout pour leur signifier de façon très claire leur supérioté.
- On va être obligés de s'arrêter, continua Zacharie qui peinait à déglutir. Sors ton flingue et tiens-toi prêt. On doit s'enfuir.
Neil était terrorisé. Un nid-de-poule que son acolyte ne put éviter fit trembler l'habitacle tout entier.
Voilà. Plus que deux cents mètres et Zacharie devrait piler. Mais l'autre s'écarta alors. Intentionnellement ? Pas le temps de réfléchir à la question. Zacharie asséna un coup de volant sec vers la gauche et percuta la voiture de ses poursuivants. La collision n'eut pas l'effet escompté. Les deux conducteurs perdirent le contrôle de leur véhicule au même instant. Ils dérapèrent sur une étendue herbeuse dans un grand fracas. Les tôles crissaient l'une contre l'autre.
Zacharie se dressa sur les freins mais la Rover n'arrêta pas sa glissade. L'herbe laissa place aux graviers pendant un court instant. Neil se tenait à la portière, tétanisé. Il eut tout de même l'occasion de discerner un visage lorsqu'un de leurs phares rencontra la vitre latérale de leurs agresseurs.
La brune avec le grain de beauté ! Celle du boulevard de Sébastopol.
Mais il ne vit rien de plus. Le noir se composa. La peur atteignit son paroxysme. Il ne pouvait arrêter le temps.
Les deux véhicules parvinrent au sommet de la falaise et basculèrent dans l'abîme.
Le gravier retomba. Puis il y eut un hurlement.
Et enfin le silence.
-Et la double porte en acier devant laquelle on est passés ? Cette grande pièce au milieu du dôme...c'est quoi ? Ton bureau ?
-Non mon bureau est situé juste là, derrière vos poste de travail. Vous n'y avaient d'ailleurs pas accès. La double porte, c'est une surprise un secret que nous te divulguerons si tu acceptes notre proposition. Ce n'est que lorsque tu auras décidé de devenir un Effacés que tu découvriras ce qu'elle cache.
-Les autres le savent donc...
Il se retourna vers Ilsa.
-Et sa vaut le coup ?
-Il te faut être patient, répondit-elle.
Neil ricana
-Waouh ! Tu parles comme un roman ! Tu as l'air d'être la plus drôle du groupe, Ilsa. L'humour, c'est une seconde nature chez toi. On va bien s'amuser ensemble, j'ai bien fait de venir !
Le visage de la jeune fille se durcit.
-Tu n'es pas venu, Neil. Nous sommes venus te chercher...
Le désir fait de nous des esclaves à l'intérieur et des tyrans à l'extérieur...
écrivain n'est pas un métier facile
écrire , surtout , pour tout un peuple , et non pour un public .
Ah , s'enfermer avec du papier , une plume et une bouteille d'encre !
S'enfermer et ne sortir qu'une fois l’œuvre faite ! écrire , écrire , puisqu'il ne pouvait en être autrement , écrire pour vivre comme on a besoin d'air et d'eau !
Votre sagacité bientôt triomphera , comme la nuit se fait lorsque le jour s'en va .