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3.79/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1950
Biographie :

Bertrand Redonnet est né en 1950 dans la Vienne. Après des études très velléitaires de sociologie à l'Université de Poitiers, il suit un parcours marginal pendant plusieurs années avant de s'installer en Charente-Maritime puis en 2005, en Pologne de l'est, sur la frontière biélorusse où il vit actuellement en exil volontaire, et où il se consacre, un peu tardivement à la littérature. Guitariste et passionné de Georges Brassens il publie en 2001 chez Arthémus Brassens, poète érudit. En 2008 paraît Chez Bonclou et autre toponymes, ouvrage de fiction toponymique, chez Publie.net (éditions numériques animées par François Bon)

Source : http://www.letempsquilfait.com
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
De la fin de la classe jusqu'au coucher, les heures d'étude étaient si interminables qu'une fois expédiées les matiéres courantes, j'y avalai toute la famille Rougon-Macquart, méthodiquement, livre après livre, dans l'ordre généalogique.
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L’automne flamboie. Le jaune des bouleaux, le vert des pins et le rouge des chênes se disputent la vedette. Une huile au couteau. Une palette épaisse et si rude qu’il faut prendre du recul, sortir un peu de soi pour en goûter tout le langage. Pas comme cette aquarelle subtile de nos rivages où les vapeurs océanes diluent les couleurs et liquéfient la lumière qui ruisselle dans l’espace vide d’entre les choses, mais aussi sur ces choses elles-mêmes et sur nous-mêmes. Les paysages des bords de mer fusionnent le spectateur et le spectacle dans un même flux réfléchissant le monde.
Les paysages continentaux, eux, sont plus extérieurs, modelés par la terre et par une intelligence rustique entre les arbres
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Cet accent sur le n fait notre « gn.». La bourgade et sa basiliquee eussent-elles vécu sous nos climats que Kode se serait sans doute fait appeler Kodègne et que nous aurions eu bien du mal à vouloir pénétrer ses secrets patronymiques.
Mais nous sommes dans une lecture slave et To de en lituanien, signifie « Il fait jour.» Il faut dire que par l’union de Lublin, scellée en mille cinq cent quarante neuf, la Pologne et la Lituanie constituaient un seul royaume
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Nous tînmes conseil. L'affaire était grave car nous n'avions pas un sou et aucun moyen de nous en procurer. Sans un sou, la carabine devenait un objet d'art, une performance d'intellectuel, aussi vaine qu'abstraite.

L'Art pour l'Art, ça ne veut pas dire grand chose chez les pauvres.
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Les rus et les rivières, les étangs, les mares et les petits lacs partout disséminés sur les champs, hibernent dès lors dans l'immobilité. Les pêcheurs trouent la glace, comme Maître Renard le fit faire à Ysengrin et, de ce puis glacé où s'engouffre l'oxygène, ils sortent des silures ventrus au bout de leurs hameçons...
Parfois le ciel est anxieux, lourd et noir comme à l'orage, et, entre deux nébulosités accroupies sur la lige d'horizon ouest, le soleil baigne dans cette platitude blafarde d'un sang jaune et rouge. Beauté chagrine de ces fins de journée où le mercure n'a pas réussi à remonter plus haut que les moins dix degrés et où la lumière, congédiée en plein après-midi, en pleine adolescence, répand son agonie menstruelle sur des champs immaculés.
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Des "ah" et des "oh" d'une vive réprobation fusent autour de la petite table? Sans doute craint-on que le monsieur mafflu, timidement couperosé, le cheveu blanc coupé ras, visage débonnaire du bon vivant, m'ai heurté par sa franche répartie. Alors on lui dit que l'heure n'est pas franche répartie. Alors on lui dit que l'heure n'est pas aux mauvais augures de laboratoire, qu'il tombe un peu l'uniforme, bon sang d'bon sang, qu'il reprenne un peu de vin.
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J’imagine l’humiliation transmise de générations en générations, nous qui n’avons pas tout pardonné des guerres de cent ans aux Anglais ! En plus, les Polonais ne sont pas comme ça. Ils sont ailleurs. Il me semble que les exigences du monde moderne ne pèsent pas lourd sur leurs épaules. Ça les rend inciviques, tricheurs impénitents, la désobéissance érigée quasiment en devoir moral. Car elle fut longtemps liée à la survie, la désobéissance
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Chaque hiver Zozo ressortait donc un des livres du tiroir du buffet et en parcourait lentement le récit avec toujours le même émerveillement attentif.
Il revoyait en pensée le vieil instituteur et le tout jeune Zozo, les sorties communes sur les champs cendreux de septembre ou dans les taillis fangeux de novembre et il murmurait que, nom de dieu, jamais il n'avait rencontré depuis un autre bonhomme de cette trempe là.
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Il n'était pas très fier, Zozo, même si la perspective de voir un sanglier en vrai l'excitait. Il n'était pas fier parce qu'il prévoyait ce qu'il redoutait le plus de la société des hommes, l'affrontement. Il serait seul face à une bande de propriétaires arrogants et de chasseurs chevronnés qui avaient manoeuvré pour l'exclure.
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finalement sur son lit où il demeura étendu une bonne huitaine de jours avant de reprendre, claudiquant sur des béquilles et rasant les murs, le chemin de la basse-cour et du toit à cochon, puis, discrètement, la clef des champs à la découverte des moeurs estivales du gibier, en prenant toutefois bien soin d'éviter par de larges détours à travers les sous-bois les chantiers maudits de l'adduction d'eau.
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A son réveil, quelle terrifiante découverte le narrateur fait-il lorsqu'il souhaite vouloir se rafraîchir ?

Sa carafe d'eau est tombée
Son verre s'est brisé
L'eau de la carafe a disparu
sa tasse de thé est encore chaude
la bouteille de vin est sous son lit

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